PÔLE ÉMETTEUR : CHENE
AUTEURS INTERNES : Valérie BICHLER
AUTEURS EXTERNES : Paola PACITTO
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© GDF SUEZ
– DRI – MIC IV -N
ACV DE LA RESTAURATION D'UN BATIMENT BAYONNAIS
CONCLUSIONS
Les apports de la restauration du bâtiment en termes de bénéfices environnementaux sont inégaux suivant
les impacts considérés.
La restauration du bâtiment apporte un bénéfice important sur les impacts changement climatique (entre +180
et +330%) et épuisement des ressources énergétiques (entre +15 et +150%), mais pas forcément pour
l’acidification atmosphérique (entre -117% et + 12%) et pas du tout pour l’eutrophisation de l’eau (jusqu’à 123
% d’impacts en plus). Ainsi, les impacts de la restauration ne sont pas, sur tous les indicateurs, contrebalancés
par les gains thermiques lors de la phase d’utilisation. A noter toutefois que la restauration permet d’apporter
une amélioration du confort de vie aux habitants qui n’est pas une notion comptabilisée en ACV.
Cet apport relatif s’explique par la répartition des différentes étapes du cycle de vie selon les impacts
(analyse suivant le scénario 2b).
• La phase de restauration a un impact assez variable selon les indicateurs suivis. C’est l’étape
d’approvisionnement des matériaux qui prédomine sur cette phase. Pour l’épuisement des
ressources énergétiques, l’impact dépasse les 10%, alors qu’il est de près de 30% pour l’eutrophisation
de l’eau et de plus de 40% pour l’acidification de l’air. Cet impact est essentiellement dû au transport
des matériaux de leur site de fabrication jusqu’au chantier (entre 70 et 80 % des impacts de l’étape
approvisionnement matériaux). Son impact sur le changement climatique est très faible, ce qui
s’explique par la prise en compte de captage du CO
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des produits à base de bois durant leur
croissance. Cette conclusion valorise les bénéfices apportés par le choix d’une utilisation importante
de produits à croissance photosynthétique pour la limitation des émissions de gaz à effet de serre. A
l’inverse, l’étape du chantier, comprenant les consommations électriques du chantier ainsi que le
transport des ouvriers, est toujours marginale, son impact ne dépassant jamais 5 %, quels que soient
les scénarios. A noter cependant que la modélisation de cette étape a été assez sommaire.
• La phase d’utilisation du bâtiment est divisée en 2 usages :
o L’usage de chauffage et d’ECS est très largement majoritaire sur le changement climatique
(environ 90%), l’épuisement des ressources énergétiques (près de 50%) et l’acidification
atmosphérique (environ 40%), alors qu’il n’impacte qu’à hauteur de 17% pour
l’eutrophisation. Les consommations énergétiques ont en effet de fort impact sur la pollution
de l’air (changement climatique et acidification de l’air) et l’épuisement de ressources alors
qu’elles n’ont que peu de conséquences sur la pollution de l’eau. L’impact limité sur
l’acidification atmosphérique s’explique par l’utilisation de gaz naturel, peu émetteur de NO
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.
o L’usage de l’électricité spécifique est négligeable sur les indicateurs changement climatique
et eutrophisation de l’eau (moins de 6%) et peu impactant sur l’acidification atmosphérique
(17% des impacts), alors qu’elle représente à 35% de l’impact total sur l’épuisement des
ressources, ceci s’expliquant par les rendements des installations de production d’électricité.
• La phase de fin de vie est marginale sur tous les indicateurs (moins de 2%) sauf sur l’eutrophisation de
l’eau où elle est majoritaire (environ 50%). Ceci s’explique par les rejets importants d’effluents
toxiques dans l’eau, engendrés par la mise en décharge des produits à base de bois.
Les impacts importants des étapes d’approvisionnement matériaux et de fin de vie concernant l’acidification
atmosphérique et l’eutrophisation de l’eau expliquent l’intérêt moindre de la restauration sur ces indicateurs.