musulmans semblent ignorer la déclaration des Nations unies sur les droits de
l'homme en ce qui concerne le droit de choisir sa religion. Il est certain qu'un certain
nombre de musulmans ont évolué dans leur manière de considérer leur
appartenance à leur propre religion. Mais d'autres, moins nombreux très
certainement mais un raisonnant d'une façon intégriste, continuent d'appliquer une loi
intolérante en la matière. Par exemple si quelqu'un s'est converti à l'Islam, l'Islam lui
refuse le droit de revenir en arrière et jusqu'au début du siècle dernier cette
éventualité entraînait la mise à mort. La tradition musulmane dit en effet que la vie
d'un musulman est intouchable sauf dans trois cas : l'assassinat, l'adultère et
l'apostasie. En fait, seul l'aveu de l'adultère peut entraîner la mise à mort car ce
jugement est soumis à une condition préalable (quatre témoins doivent avoir vu le
crime à son moment le plus important…). Quant à l'apostasie, la loi islamique n’a été
appliquée jusqu'au siècle dernier.
2 -- Quant à la question de savoir quelle est la nature de la relation d'un musulman à
son Dieu, elle a été longuement débattue à travers les siècles.
Pour les chrétiens la Grâce n'est pas liée uniquement aux sacrements. En effet les
théologiens chrétiens admettent que le salut des hommes peut passer par une autre
voie que celle des sacrements. Le fait qu'un certain nombre de millions d'humains
ignorent le christianisme modifie les données du problème. C'est en entendant parler
de Dieu dans sa propre religion non chrétienne, en la pratiquant et en vivant dans
l'esprit de ses propres livres sacrés, que les membres de cette religion vont vers
Dieu. Le salut consiste donc à dire oui, parfois implicitement, à la grâce que Dieu
offre à l'homme. Encore faut-il que l'homme réponde à la proposition de Dieu.
Les musulmans reconnaissent un Dieu unique et créateur, ils reconnaissent
également sa toute-puissance et sa bonté ainsi que son pardon. Le désir de lui obéir,
de se soumettre à sa loi, la conscience de sa présence et de sa louange, la prière, le
jeûne, et l'aumône correspondent aux valeurs essentielles de toutes les religions
monothéistes ouvertes à la grâce. Il y a donc une relation personnelle entre le
musulman et le créateur de l'univers et il faut bien être conscient ceci. Mais la
soumission à Dieu est une attitude qui peut aller très loin dans la mesure où elle
accepte implicitement la grâce de Dieu. Pour le chrétien il s'agit du mystère de
l'action du Saint Esprit en dehors de ce qui est visible.
Que ce soit pour un chrétien ou pour un non chrétien, la reconnaissance d'une telle
situation devrait être l'occasion d'un examen de conscience pour s'ouvrir aux
véritables valeurs dont se réclament les religions monothéistes mais que souvent la
faiblesse de l'homme empêche de vivre.
Nous venons de voir les points qui sont censés rapprocher l'Islam du Christianisme.
Mais la façon même dont l'Islam se présente comme la véritable religion et son
apologétique doivent maintenant être examinés.
L'islam affirme être une religion claire et facile à comprendre, et aux moments de
doute l'homme qui se penche vers lui est normalement attiré par ce qui se présente
comme une vérité. Le dogme musulman en effet est très simple : le monde a un
créateur, ce créateur est infiniment puissant et bon, il envoie des prophètes et des
Livres. Le Coran, dernier de ces livres révélés, contient toutes les règles nécessaires