Information détaillée à l’attention des médias
avril 2008
Vigilance – annonce d’événements indésirables liés à des produits
thérapeutiques
La vigilance, pourquoi ?
La « vigilance » englobe à la fois l’annonce, la saisie et l’analyse des événements
indésirables liés aux produits thérapeutiques. Par produits thérapeutiques, on entend les
médicaments (y compris les préparations de la médecine complémentaire, les préparations
phytothérapeutiques et les vaccins), les produits sanguins labiles (sang destiné à être
transfusé notamment) et les dispositifs médicaux (lentilles de contact, tests VIH et tests de
glycémie, stimulateurs cardiaques, tomodensitomètres etc.).
Avant d’être autorisés, les médicaments doivent faire l’objet d’analyses détaillées, et les
dispositifs médicaux doivent également respecter une réglementation relative à leur qualité.
Mais il arrive cependant que certains risques rares ne soient découverts qu’après la mise sur
le marché d’un produit, lorsque ce dernier est utilisé au quotidien et à grande échelle. Ces
incidents indésirables observés dans la pratique doivent être annoncés rapidement. Car en
traitant ces informations de manière cohérente, il est possible d’identifier des risques encore
inconnus et de prendre des mesures à un stade précoce.
Depuis le 1er juillet 2007, c’est la division Sécurité des médicaments qui est chargée de la
vigilance pour les médicaments à usage humain et vétérinaire ainsi que pour les produits
sanguins.
Le système d’annonce en Suisse
Pharmacovigilance (médicaments)
Les médicaments efficaces ont aussi des effets indésirables. Avant l’autorisation d’un
nouveau médicament, Swissmedic doit donc évaluer si le rapport bénéfice/risque est
favorable. C’est ce qu’il appartient au distributeur de prouver à l’aune d’analyses
approfondies en laboratoire et d’essais portant (le plus souvent) sur plusieurs milliers de
patients. Malgré des exigences toujours plus strictes, il se peut que certains risques ne
soient découverts qu’après la mise sur le marché d’un produit, surtout s’il s’agit de risques
rares ou de risques qui n’apparaissent qu’après utilisation du produit pendant une très
longue période. La surveillance des préparations disponibles sur le marché constitue donc
l’une des tâches-clés de Swissmedic. Et les systèmes dits de « saisie des annonces
spontanées », qui sont gérés par les entreprises pharmaceutiques et les autorités tant en
Suisse qu’à l’étranger, sont un outil précieux pour déceler ce genre de problèmes de sécurité
le plus tôt possible.
En Suisse, depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les produits thérapeutiques début 2002,
les entreprises comme les spécialistes sont tenus d’annoncer à Swissmedic les effets
indésirables de médicaments (EI), et de transmettre les annonces à l’un des six centres
régionaux de pharmacovigilance1. Ces derniers communiquent leur évaluation par écrit aux
auteurs des annonces et introduisent les données pertinentes, après les avoir anonymisées,
dans la base de données centrale suisse. La division Pharmacovigilance de Swissmedic
communique tous les effets indésirables soumis à l’obligation d’annoncer aux entreprises
concernées, et met les renseignements qu’elle possède à la disposition de la base de
données internationale de l’Organisation mondiale de la santé à Uppsala, qui est accessible
en ligne.
1 Il s’agit en l’occurrence des cinq hôpitaux universitaires suisses ainsi que du centre hospitalier
compétent au Tessin.