d’accès amélioré — axée sur le patient, cette
méthode novatrice d’attribution des rendez-vous
est actuellement utilisée dans plusieurs pays, y
compris le Royaume-Uni.
En résumé, l’accès amélioré consiste pour le
médecin à laisser son carnet de rendez-vous
relativement ouvert et à offrir des rendez-vous
le jour même aux patients qui en ont besoin.
Comme l’explique Elaine Rankin, « les patients
ont maintenant le choix d’obtenir un rendez-
vous le jour même; c’est eux qui en décident ».
Selon ce modèle, qui bouscule les idées reçues,
le processus de prise de rendez-vous est
complètement axé sur le patient et non plus sur
le médecin.
Cette approche présente également l’avantage
de pouvoir s’adapter aux besoins de chaque
médecin. Par exemple, si le médecin est
généralement moins occupé les mercredis et
jeudis, ces journées peuvent être réservées aux
examens physiques de routine qui prennent plus
de temps et qui peuvent faire l’objet de rendez-
vous xés à l’avance. À l’inverse, si les lundis
ainsi que les mardis suivant un jour férié sont
habituellement plus occupés, le médecin peut
décider de réserver ces journées aux patients qui
ont besoin de soins plus immédiats.
Après avoir examiné les résultats de sa
recherche, Mme Rankin a conclu que l’accès
amélioré pourrait être efcace dans le milieu des
services de santé du Cap-Breton. Avec le soutien
des médecins locaux, elle a lancé un projet pilote
pour mettre en œuvre la nouvelle approche et
en mesurer l’efcacité. Un cabinet médical en
particulier a obtenu des résultats très positifs :
on y a noté une diminution des défections
(patients qui ne se présentent pas), une
augmentation de l’efcacité du médecin au cours
des visites et une meilleure utilisation globale
des ressources humaines. En outre, les avantages
de l’accès amélioré se sont fait sentir bien
au-delà de la pratique du médecin, et ce, jusqu’à
une salle d’urgence du Cap-Breton. En effet,
l’étude de cas de Mme Rankin révèle qu’à la suite
de l’instauration de l’accès amélioré, il y a eu
une baisse de 28 p. 100 du nombre de patients
(de ce même médecin) qui se sont rendus à la
salle d’urgence pour des problèmes non urgents.
« C’est une solution gagnant-gagnant, rapporte
Mme Rankin. Les patients sont plus heureux, le
processus simplie la tâche des réceptionnistes et
les médecins voient leurs revenus s’accroître. »
Pour mieux démontrer l’efcacité de l’accès
amélioré, Mme Rankin et l’équipe de l’autorité
sanitaire du Cap-Breton ont conçu à l’intention
des médecins des rapports annuels personnalisés
portant sur le nombre de leurs patients qui se
sont présentés aux salles d’urgence locales pour
des problèmes non urgents (niveaux de triage
4 et 5). Pour favoriser le transfert et l’échange
de connaissances, l’autorité sanitaire invite les
médecins à participer à des rencontres et des
conférences locales traitant de l’accès amélioré.
De plus, elle a établi des liens étroits avec le corps
professoral de l’université du Cap-Breton en vue
de mettre sur pied un programme de mentorat en
accès amélioré pour les médecins locaux.
L’introduction et l’utilisation de l’approche
d’accès amélioré ont eu des répercussions dans
toute la province, et plusieurs cabinets de
médecin ont entrepris de l’implanter dans leur
pratique. En outre, le ministère de la Santé de la
Nouvelle-Écosse a intégré l’accès amélioré à son
plan d’action pour les services de première ligne.
Pour plus de renseignements,
communiquez avec Mme Elaine Rankin
par courriel à rankine@cbdha.nshealth.ca.