Généralité Biologie Cycle Arbres hôtes Risques pour l’homme et les animaux Dommages sur les arbres Méthodes de lutte La chenille processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa est un insecte défoliateur que l'on rencontre dans tout le bassin sud est Elle s'attaque à toutes les essences de pin, aux cèdres et aux douglas Outre les ravages qu'elle peut causer sur les jeunes pleuplements, la baisse de productivité et le préjudice esthétique, la projection de ses poils urticants peut entraîner chez l'homme et les animaux d'importantes réactions allergiques et irritations oculaires La lutte microbiologique à base d'une bactérie entomopathogène le Bacillus thuringiensis, reste actuellement la méthode la plus efficace et la plus utilisée en France. généralement proche de 1. Les imagos mâles sont plus petits que les femelles. L'émergence des adultes a lieu au cours des mois de juin juillet et août, au coucher du soleil.. Les mâles émergent environ une demiheure avant les femelles. La sortie du cocon se fait grâce à la présence de crêtes situées sur la tête du papillon, qui " découpent " l'enveloppe. Le ratio mâle/femelle est généralement proche de 1. Les imagos mâles sont plus petits que les femelles. Sitôt après sa sortie de terre, le papillon va gagner un emplacement surélevé proche (tige, caillou, branche…), sur lequel va avoir lieu le déploiement des ailes, ce qui prend quelques minutes A la tombée de la nuit, les mâles s'envolent, alors que les femelles cherchent un endroit de repos. Au bout de quelques heures, ces dernières émettent une phéromone sexuelle, Le mâle arrive rapidement, et l'accouplement peut avoir lieu. Il dure une heure environ, durée au bout de laquelle les deux papillons prennent leur envol. Le mâle meurt un à deux jours plus tard. Au bout de quelques heures, la femelle se pose sur un pin. Elle va pondre autour de deux aiguilles, pendant environ trois ou quatre heures puis meurt quelques heures après La ponte a une forme de manchon et mesure près de cinq centimètres de long. Elle contient environ 200 œufs L'éclosion des œufs a lieu environ 30 et 45 jours après l'émergence des adultes. La vie larvaire comporte cinq stades, de L1 à L5, différentiables au niveau de la quantité de soies (poils) présentes, de la taille de la chenille (en longueur et en diamètre) et du volume de sa capsule céphalique. Tout au long de leur évolution larvaire, les chenilles resteront groupées, grégarisme qui comme nous le verront par la suite est essentiel à leur survie. Dès leur éclosion, les chenilles L1 tissent un réseau de soie très léger autour du manchon de ponte : le pré-nid. Elles commencent à s'alimenter de nuit .L'alimentation se fait en procession, reliée au nid par un fil de soie. Dès l'arrivée des premiers froids, la colonie, qui compte alors en général entre 100 et 150 chenilles, entreprend la construction d'un nid qui va lui permettre de passer l'hiver. Ce nid, absent dans les régions chaudes comme le Portugal, permet la survie du groupe ces nids dont le nombre par arbre peut dépasser quinze, sont toujours situés à l'extrémité des rameaux de l'hôte, la plupart du temps sur le côté exposé au Sud La procession de nymphose, qui est à l'origine du nom de l'insecte, a lieu de février à mai, et peut durer jusqu'à six jours La chenille de tête, serait toujours destinée à donner un adulte femelle, se dirige vers une zone éclairée. Lorsqu'elle parvient à un endroit où le terrain est à la fois ensoleillé et meuble, elle s'arrête et l'ensemble des chenilles de la procession se regroupe. L'enfouissement, à une profondeur comprise entre 5 et 20 centimètres, est limité dans un petit espace Débute alors la phase souterraine du cycle de vie de l'insecte. Cette phase, qui peut durer de quelques jours à plusieurs mois, se déroule de mars à juillet. Après l'enfouissement, la chenille tisse autour d'elle un cocon de nymphose, et on assiste alors à un arrêt complet du développement La mortalité des nymphes est importante dans le sol. elle peut atteindre 60 % uniquement à cause de l'humidité du sol, sans prise en compte des prédateurs existant dans la nature. La processionnaire du pin s'attaque à toutes les espèces de pin présentes en France, ainsi qu'aux cèdres et douglas. Elle montre néanmoins des préférences, particulièrement lorsque la femelle est en présence de plusieurs essences. - Pin noir d'Autriche (Pinus nigra subsp. nigricans Host), - Pin laricio de Corse (Pinus nigra subsp. laricio Poiret), - Pin laricio Salzmann (Pinus nigra subsp. clusiana Clem), - Pin maritime (Pinus pinaster Ait.), - Pin sylvestre (Pinus sylvestris L.), - Pin d'Alep (Pinus halepensis), - Cèdres de l'Atlas (Cedrus atlantica Carr.) et du Liban (Cedrus libani Rich.). la femelle peut parcourir des distances de plusieurs kilomètres, ce qui représente un problème important d'extension rapide du foyer d'infestation. Les problèmes sanitaires, liés aux poils urticants, commencent dès le troisième stade larvaire, lorsque ces poils commencent à apparaître. Les poils urticants sont libérés dans l'air par la chenille lorsque celle-ci se sent agressée. ces poils peuvent être transportés par le vent Les poils sont en outre très présents dans les nids d'hiver, même après plusieurs années, c'est pourquoi il est dangereux de manipuler des nids même vides On distingue quatre types d'atteinte : cutanée (mains, bras, visage, cou), oculaire, respiratoire et allergique L'atteinte cutanée provoque des démangeaisons, voire un œdème, et peut mettre jusqu'à deux semaines à disparaître. Si les poils ne sont pas enlevés rapidement de l'œil, ils peuvent entraîner de graves conséquences : glaucome, cataracte… Enfin, suite à l'inhalation de poils, une petite gêne respiratoire peut se faire sentir, ou même dans certains cas une crise d'asthme Les animaux les plus exposés aux risques liés à la processionnaire du pin sont les chiens et les chevaux. La chenille processionnaire du pin, dès l'éclosion, commence à se nourrir des aiguilles de son hôte. En plus d'une atteinte esthétique, cela a deux actions sur l'arbre. La première est directe : la défoliation provoque des pertes de croissance (diminution du pouvoir photosynthétique) ; la deuxième est indirecte et peut conduire jusqu'à la mort de l'hôte : la défoliation conduit à l'affaiblissement de l'arbre, qui devient plus sensible aux attaques d'insectes xylophages par exemple ou aux stress hydriques. Pupe de Phyxe caudata diptère tachinaire sur nid de processionnaire du pin : l'asticot se développe dans la chenille (photo Martin J.C.) Le piégeage Le BTK L’écopiège Les prédateurs naturels Les prédateurs, parasites ou agents pathogènes (virus, bactéries) de Thaumetopoea pityocampa sont nombreux, et peuvent avoir un impact très important sur les populations. On peut en discerner quatre types selon leur cible (œufs, chenilles, chrysalides ou papillons). Ephippiger prédateur des œufs de processionnaire Diptère: l’asticot se développe dans la chenille Mésange, prédateur de la chenille Xanthandrus prédateur de la larve