La processionnaire du pin
(Thaumetopoea pityocampa),
Une chenille invasive aux dangereux poils urticants et allergisants
Problématique
Tout le Grand Sud est infesté de chenilles pro-
cessionnaires aux dangereux poils urticants et
très allergisants. Deux phénomènes se conju-
guent. C'est un écosystème qui fonctionne par
cycles. La population de chenilles explose envi-
ron tous les dix ans. Cet hiver, les ennemis natu-
rels de la chenille (insectes qui s'attaquent aux
œufs, aux larves, oiseaux, virus, bactéries et
champignons) n'ont pas réussi à endiguer la
prolifération actuelle.
Elle est en passe de conquérir la presque totalité
du territoire français à l’exception des zones
froides d’altitudes très élevées ou au nord. Re-
montant du sud vers le nord à la faveur du chan-
gement climatique, cette espèce invasive consti-
tue un véritable sujet de préoccupation sociétale.
A l'entrée de l'hiver, chaque colonie tisse un nid à double paroi de fils de soie, sans
orifice. Il y fait 20 °C de plus qu'à l'extérieur. En février, elles cheminent les unes der-
rière les autres jusqu'au sol, avant de s'enfouir en terre. C'est là, entre 5 et 20 cm sous
la surface, que chacune des chenilles va tisser son cocon pour démarrer sa métamor-
phose.
Pourquoi lutter contre les chenilles processionnaires ?
Lors de leur descente des arbres, elles projettent en l'air
de minuscules poils urticants pouvant provoquer, chez
l'homme, d'importantes réactions allergiques, œdèmes,
troubles oculaires ou respiratoires. Le danger est égale-
ment important pour les animaux de compagnie (surtout
les chiens) car le contact avec les chenilles peut causer
une nécrose de la langue, qui, si elle n’est pas soignée à
temps, peut conduire à l’euthanasie de l’animal) Un
risque d'autant plus élevé que les chenilles procession-
naires sont présentes dans la campagne, en centre-ville
ou dans les jardins.
La chenille processionnaire du pin est un insecte dont les
larves consomment les aiguilles de différentes espèces
de pins et de cèdres. En cas d'infestation massive, elles
peuvent provoquer un affaiblissement important des
arbres et ouvrir ainsi la voie à d'autres ravageurs.
Que faire en curatif ?
La méthode la plus évidente, consiste tout simplement à détruire manuellement les
nids, et à incinérer (sous réserve d’autorisation de brûlage) les chenilles récoltées.
Ceci n’est possible que pour des petites surfaces et pour des arbres ne dépassant pas
les 3 ou 4 mètres de hauteur. Un équipement de protection est indispensable pour se
protéger du courroux des chenilles attaquées !
SENSIBILISATION ENVIRONNEMENT - Février 2015