gdcs.fr | actualités | 05.09.2016 | page 1
Conflit syrien, Russie, Etats-Unis, recul russe, Estonie, pays baltes, Israël, plateau du Golan, ... Mr Baron lit
dans la presse que l’accord russo-américain est désormais compromis par un « recul » de Moscou.
Pourquoi Mr Baron n’est-il pas étonné ? Mr Poutine aurait-il des vues sur l’Europe et les pays baltes, dont
l’Estonie fait partie ? A supposer que ce soit effectivement le cas, voici ce que Mr Baron en pense : si Mr
Poutine pouvait conquérir toutes les terres du globe, il ne serait toujours pas satisfait : il construirait une
fusée pour explorer les autres planètes du système solaire et conquérir leurs terres de la même façon ;
ensuite, il construirait une seconde fusée, plus grosse que la première, pour passer à d’autres systèmes
solaires, et ainsi de suite. Si Mr Baron devait donner un conseil à Mr Poutine, ce serait le suivant : investir
dans l’industrie aérospatiale ! Mr Baron croit savoir que Mr Poutine a offert une glace à son homologue
chinois ; si Mr Baron devait un jour présider l’Estonie, c’est une fusée en plastique qu’il offrira à son
homologue russe ... Si cette historiette aura sans doute fait sourire certains, elle démontre la vérité qui
suit : la conquête territoriale a ses limites. Quelles sont-elles ? Déploiement optimal, maîtrise du terrain &
contrôle des frontières. L’adéquation ressources/superficie est d’autant plus importante que notre
environnement économique et naturel devient de plus en plus agressif (inondations, ouragans,
sècheresse, maladies, parasites, migrations de populations, rébellions populaires, « terrorisme »,
empoisonnement, virus, etc.). Il faut pouvoir maîtriser ce qui se passe sur son sol. Un terrain dont on ne
maîtrise pas chaque centimètre carré voit sa valeur revue à la baisse sur le marché foncier – ou marché
des terres. Mr Baron le répète : notre environnement et ses contraintes ayant malheureusement changé, il
faut s’adapter. A supposer que l’agressivité de Mr Poutine envers l’Estonie et les autres pays baltes ne
faiblisse pas, Mr Baron peut à son tour se montrer agressif : si Mr Baron dit qu’il fait mauvais investir en
Iran – ce qui est effectivement le cas –, ce pays est mort économiquement ; dès lors, Mr Poutine n’a plus
d’allié au Moyen-Orient. Mr Baron peut aussi s’étendre sur les faiblesses économiques de son pays et
appauvrir ainsi la Russie – sans compter que le pétrole (comme source d’énergie pour l’automobile) est
amené à disparaître. Mr Baron le répète : si un pays favorise les intérêts israéliens, Mr Baron favorise les
intérêts de ce pays. Mr Baron a déjà dit que l’Union européenne était amenée à disparaître. L’Estonie,
livrée à elle-même, aura sans doute besoin d’une armée pour la protéger – une armée suffisamment
forte. Mr Baron est tout à fait disposé à remettre l’économie estonienne entre les mains de l’armée russe,
pourvu que celle-ci n’opprime pas les Estoniens et ne prélève pas un tribut trop lourd sur leur économie
(ce qui équivaudrait en effet à la ruiner). Sans droit, nulle prospérité. Pourvu que l’armée russe n’opprime
pas les individus et les entreprises dont elle est censée assurer la protection, les Russes peuvent multiplier
les acquisitions terrestres autant qu’ils veulent ; Mr Baron supervisera l’économie de ces pays. Mr Baron
sait en effet dynamiser les économies (sans pour autant sacrifier au social, facteur nécessaire de stabilité),
mais le capital humain et financier de ces économies doit être préservé et respecté. Mr Baron peut-il faire
confiance aux généraux russes sur ce point ? D’après ce que Mr Baron a pu lire, ce capital humain paraît
plutôt vouloir fuir la Russie : en matière d’investissement, c’est une catastrophe ! Comment la Russie
pourra-t-elle en effet coloniser l’espace s’il ne se trouve personne pour construire ses fusées ? Mr Baron le
répète, une guerre se gagne désormais aussi sur le plan économique : il faut savoir bâtir les bonnes
stratégies économiques et ne pas faire n’importe quoi. Pour sa part, Mr Baron opte pour des blocs
économiques de taille modeste (Israël, Estonie, France, etc.) et bien protégés des agressions intérieures et
extérieures. La maîtrise avant tout ... S’agissant des Américains, l’attitude de Mr Baron est exactement la
même. Si Mr Obama aide Mr Baron en favorisant les intérêts israéliens (autosuffisance militaire et
développement de l’industrie), Mr Baron aide Mr Obama tandis que celui-ci livre bataille aux Chinois sur
la scène économique. Mr Baron lit par exemple dans la presse que le président américain recadre son
homologue chinois sur la liberté de la presse. Est-ce vraiment nécessaire ? Faut-il en effet rappeler que la
liberté est une valeur à la hausse ? Si Mr Jinping veut l’entraver chez lui, laissons-le faire ; car ce faisant, il
appauvrit son pays. Mr Baron veut aussi dire à Mr Obama que les divisions qui peuvent exister sur les
terres non-chinoises font les affaires de Mr Jinping ; car tandis que l’économie chinoise tourne à plein
régime, celle du Moyen-Orient est au point mort et ne profite à personne. A supposer que les Américains
puissent avoir la relative maîtrise du Moyen-Orient, c’est fort dommage ... S’agissant à présent du
président Bachar El-Assad et des différentes troupes armées présentes en Syrie, il appartient aux chefs
militaires israéliens de fixer leur sort – si toutefois Américains et Russes veulent qu’Israël devienne le pivot
de la paix et de la prospérité au Moyen-Orient. Autrement dit, les Israéliens d’abord : c’est en effet leur