Dossier pédagogique Rivière Yonne

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DOSSIER PEDAGOGIQUE
Muséum d’histoire naturelle d’Auxerre
5 bd Vauban
89000 Auxerre
Dossier réalisé par Evelyne FONTAINE et Danièle LOUIS (Service pédagogique)
et Sophie MAENE (conservatrice).
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SOMMAIRE
1 – ORGANISER VOTRE VISITE
Informations pratiques
Contacter le Service pédagogique
Quelques questions que vos élèves poseront probablement
p. 4
p. 5
p. 6
2 – L’EXPOSITION TEMPORAIRE « RIVIERE YONNE »
p. 9
p. 11
Présentation
Textes
3 – VISITER L’EXPOSITION « RIVIERE YONNE » AVEC VOTRE CLASSE
Liens avec les programmes
Les activités proposées dans et autour de l’exposition
Documents pédagogiques
Pour aller plus loin
p. 20
p. 24
p. 26
p. 35
4 - LE MUSEUM, C’EST AUSSI…
Des
Des
Des
Des
Une
p. 36
p. 36
p. 38
p. 38
p. 38
salles d’exposition permanente
ressources pédagogiques
collections d’histoire naturelle
missions
histoire de plus de deux siècles
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1 – ORGANISER VOTRE VISITE
INFORMATIONS PRATIQUES
Heures d'ouverture :
Le muséum est ouvert tous les jours, sauf samedi et jours fériés,
de 13h30 à 17h30.
Exposition « RIVIERE YONNE » du 22 février au 30 août 2009
Accueil de groupe :
Du lundi au vendredi de 8h à 12h et 13h30 à 17h30.
Les groupes sont accueillis sur rendez-vous : réservation au 03 86 72 96 40.
Les animatrices du Muséum peuvent assurer une visite guidée de l’exposition en
cours pour votre classe (à préciser lors de la réservation).
Gratuité :
La visite du musée, les ateliers et les visites guidées sont gratuits.
Organisation :
Vestiaire pour les groupes
Si vous le souhaitez, vous pouvez pique-niquer dans le parc avec votre classe.
Venir au Muséum :
5 bd Vauban
89000 Auxerre
03 86 72 96 40
Fax : 03 86 72 96 49
[email protected]
4
CONTACTER LE SERVICE PEDAGOGIQUE
Le service pédagogique du muséum est assuré par deux enseignantes détachées,
Mmes Evelyne FONTAINE et Danièle LOUIS.
Elles sont présentes :
- tous les vendredis matins (Mme LOUIS)
- un vendredi après-midi sur deux (Mme FONTAINE).
Vous pouvez les contacter pour un simple renseignement ou pour construire un
projet pédagogique autour de l’exposition temporaire ou de tout autre thème que vous
souhaitez aborder en classe,
Par téléphone : 03 86 72 96 40 ou par mail : [email protected]
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QUELQUES QUESTIONS QUE VOS ELEVES POSERONT PROBABLEMENT…
D’où viennent les animaux ?
Sont-ils morts ?
Qui les a tués ?
Les animaux du Muséum ont parfois été tués par des chasseurs, des
collectionneurs et même des zoologistes (jusqu’au début du XXème siècle).
Ces pratiques n’ont plus court par respect pour la faune.
Aujourd’hui, les animaux qui entrent au musée sont morts de mort naturelle ou de
maladie, dans la nature, dans un centre de soins ou dans un parc zoologique. Leur
dépouille a été récupérée de manière légale, en respectant les réglementations nationale
et internationale sur la faune, pour être naturalisée.
Sont-ils « vrais » ?
Les étapes de naturalisation d’un animal sont les suivantes :
• Prélèvement de la peau sur la dépouille et tannage ;
• Fabrication d’un mannequin (armature métallique + matériel de
rembourrage ou mannequin de polystyrène) aux dimensions de l’animal mort, auquel le
taxidermiste donne une position naturelle ;
• Habillage du mannequin avec la peau qui est alors recousue.
Les éléments ne se décomposant pas (dents, défenses, cornes, sabots, griffes,
bec…) sont conservés.
Les éléments putrescibles (yeux, langue…) sont remplacés : yeux de verre, langue
de résine.
L’animal naturalisé est donc en partie vrai. Sa taille et son aspect extérieur sont
véridiques.
Pourquoi n’a-t-on pas le droit de toucher les animaux ?
•
•
Les animaux naturalisés ne doivent pas être touchés pour deux raisons :
Ce sont des objets fragiles. Un toucher répété, même doux, représente des risques
de cassure des parties fragiles : oreilles, queue… et d’usure.
Les animaux ont été traités avec des produits toxiques et même, pour les plus
anciens, à l’arsenic (produit de tannage des XVIIIème et XIXème siècles). Autant
éviter d’y poser les doigts…
6
Pourquoi la lumière est-elle faible dans le musée ?
Les objets de musée sont fragiles.
La lumière, naturelle ou artificielle, est particulièrement redoutable. Elle peut
décolorer et endommager le papier, les peintures mais aussi la fourrure, les plumes et
même certains minéraux.
C’est pourquoi nous contrôlons le niveau de lumière à l’intérieur du musée et
notamment la lumière arrivant directement sur les spécimens. Il ne doit pas dépasser
50 lux*.
C’est aussi pour cela que les photos avec flash sont interdites.
*Pour comparaison : appartement 100 à 200 lux, grand magasin 500 à 700 lux.
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2 – L’EXPOSITION TEMPORAIRE « RIVIERE YONNE »
Les équipes du Muséum d’histoire naturelle et de la Maison de l’Eau et de
l’Environnement ont travaillé de concert pour traiter le thème de la rivière.
Alors que la Maison de l’Eau aborde les aspects généralistes, la géographie et
l’usage de l’eau dans son exposition « Rivières des hommes », le muséum se concentre
sur l’environnement et les espèces à travers un exemple local : la rivière Yonne.
Description de notre rivière, évocation des paysages traversés nous amènent à
mettre en valeur les poissons, oiseaux, amphibiens et végétaux des cours d’eau du
département.
L’exposition « Rivières des hommes » sera présentée
à la Maison de l’Eau et de l’Environnement
du 11 mars au 31 août.
N’hésitez pas à visiter les deux expositions !
8
PRESENTATION DE L’EXPOSITION
•
Rivière Yonne
Présentation de la rivière : géographie, quelques chiffres.
Notion de zonation longitudinale : en suivant un schéma de rivière tracé au sol,
découverte de l’existence de zones peuplées d’animaux différents selon le débit, la
vitesse du courant, la profondeur…
- Une zone à truites agitée et froide ;
- Une zone à barbeaux plus calme ;
- Une zone à brèmes large et calme.
Un diorama avec animaux naturalisés et photos présente les espèces
caractéristiques de chaque zone.
Truite fario
Barbeau fluviatile
Brème commune
•
Sous l’eau
Plongée sous l’eau pour découvrir, à travers des hublots, quelques poissons de
l’Yonne et de ses affluents : brochet, silure, carpe, tanche, blackbass, truite fario.
Un espace consacré aux espèces fragiles rappelle les risques que les modifications
des milieux font courir aux espèces. Exemple : l’écrevisse à pieds blancs présente dans
quelques ruisseaux du département.
Brochet
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Au fil de l’Yonne
Présentation de quelques paysages traversés par l’Yonne et des espèces animales
et végétales qui les peuplent :
- Le Morvan (chauve-souris) ;
- Le rocher du Saussois et ses pelouses calcaires présentées par une
maquette (faucon pèlerin, orchidées) ;
- Les roselières.
Notion d’animal hivernant/migrateur partiel avec quelques oiseaux présents en
hiver seulement (sarcelle d’hiver).
Atelier « herbier ».
•
Histoire d’une rivière
Histoire de l’aménagement de la rivière par l’Homme et des conséquences sur les
espèces.
Histoire des espèces disparues (esturgeon, saumon, castor d’Europe) et des
espèces introduites (sandre, poisson-chat, rat musqué, ragondin, écrevisse de Louisiane,
castor canadien).
Film « Les gravières du Ried : une richesse à découvrir » - Association Ried bleu.
Jeu sur le castor.
Castor d’Europe
•
Rat musqué
Les poissons de Paul Bert
L’étude de la respiration, les lois sur l’enseignement, l’administration du Tonkin…
mais aussi les poissons de l’Yonne !
Paul Bert a en effet coordonné une vaste enquête menée avec l’aide des
instituteurs du département, qui donne une photographie étonnante de la faune
aquatique de l’Yonne en 1871 et 1878.
A l’occasion de l’exposition « Rivière Yonne » , nous mettons en avant ce travail peu
connu, à travers les lettres et formulaires de recensement que nous conservons dans
nos collections.
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LES TEXTES
Salle 1 - La rivière Yonne
Rivière Yonne
Elle donne son nom au département, mais connaissons-nous vraiment la rivière
Yonne ?
L'Yonne parcourt 292 km de sa naissance, dans le Morvan, jusqu'à son confluent avec la
Seine.
Elle coule dans les paysages bourguignons depuis des milliers d'années.
Au long de l'exposition, l'équipe du muséum vous invite à un voyage dans l'espace et dans
le temps pour découvrir les paysages, les animaux et les plantes de la rivière Yonne.
Une rivière, plusieurs milieux
La rivière Yonne offre des habitats très différents.
Près de sa source, l’Yonne est agitée comme un torrent.
Le courant est très fort. Pour lui résister, les poissons doivent être de bons nageurs,
comme la truite. Les petits animaux (escargots, crustacés) vivent près du fond ou
s'accrochent solidement sur les cailloux.
Dans la plaine, la rivière s'apaise.
Le courant est plus calme. Les plantes peuvent pousser plus facilement et offrent à la
fois des abris et de la nourriture aux herbivores.
Les écosystèmes dépendent aussi de la profondeur : on ne trouve pas les mêmes espèces
près de la surface et au fond de la rivière.
Phrase enfants
La rivière change. Elle est d'abord rapide, puis plus lente et plus large.
11
Les petits ruisseaux font les grandes rivières
L'Yonne est alimentée par de nombreux affluents.
Sur la rive gauche : le Beuvron, le Ru de Druyes, le Ru de Baulche, le Tholon, le Vrin.
Sur la rive droite : la Cure, le Serein, l'Armançon, la Vanne, l'Oreuse et la Voisine.
Ces cours d'eau forment un réseau hydrographique.
Ils apportent l'eau d'une grande zone géographique : le bassin versant de l'Yonne, vaste
de 10 900 km2.
Ils forment aussi un réseau pour la navigation et la communication.
Pendant des siècles, ils ont ainsi permis de faire flotter le bois coupé dans le Morvan
jusqu'à Paris, pour alimenter les feux, cheminées et cuisines.
Phrase enfants
L’Yonne est reliée à d’autres rivières et à des canaux.
Et l’Yonne devient la Seine
Paris est-elle traversée par l'Yonne ?
Mais non ! Tout le monde sait que Paris est traversée par la Seine !
En examinant une carte, on observe en fait qu'à Marcilly-sur-Seine, la Seine rencontre
une autre rivière : l'Aube. Au confluent, son débit est plus faible que celui de l'Aube.
Plus loin, à Montereau-Fault-Yonne, l'Aube rencontre l'Yonne. Son débit est plus faible
que celui de l'Yonne.
Un géographe dirait donc que la Seine se jette dans l'Aube, qui se jette dans l'Yonne.
Mais les habitudes ont la vie dure. La succession de rivières qui relie la région de la
Saône à Paris est appelé Sequana (Seine) depuis l'époque gallo-romaine.
Et c'est donc la Seine qui continue le voyage à travers les plaines, traverse Paris
puis la Normandie et se jette dans la Manche.
Phrase enfants :
L'Yonne est le plus gros affluent de la Seine.
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Lits
Lit mineur : la surface recouverte par la rivière en temps normal.
Lit majeur : la surface recouverte par la rivière en période de crues.
Bassin versant de l’Yonne : 10 900 km2
Débit
Débit moyen de l’Yonne* : 92,7 m³ par seconde
Débit moyen en hiver* : 125 à 172 m³ par seconde
Débit moyen en été* : peut baisser jusqu’à 41,1 m³ par seconde en août
* débit mesuré à Courlon/Yonne
En 1910, de fortes pluies ont causé des crues de la Cure, de l'Armançon, de l'Yonne.
L'Yonne a débordé en janvier et février, occupant tout son lit majeur.
Elle a inondé certaines rues d'Auxerre.
La crue simultanée de l'Yonne et de la Marne a entraîné la célèbre inondation de 1910 à
Paris.
Crues
Hauteur maximale de l'Yonne à Sens
Crue de 1836 : 4,20 m
Crue de 1866 : 4,30 m
Crue de 1910 : 4,50 m
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Salle 2 « Sous l’eau »
Sous l'eau
Il s'en passe des choses, sous la surface apparemment calme de l'Yonne…
On y trouve toutes sortes d'animaux : insectes, poissons, escargots d'eau douce,
crustacés microscopiques...
Certains, comme le brochet ou le gammare*, vivent sous l'eau toute leur vie.
D’autres vivent dans la rivière pendant une partie de leur vie seulement. C'est le cas de
nombreuses larves d'insectes (moustique, phrygane) ou de vertébrés (têtards qui se
transformeront en grenouilles).
Les herbivores mangent des algues et d’autres plantes.
Certains carnivores guettent la proie qui viendra de la surface. D’autres chassent les
petits poissons et les crustacés en pleine eau ou à l’affût.
* gammare : petit crustacé d’eau douce, long de 1 à 2 cm.
Phrase enfants :
On trouve plus de 30 espèces de poissons dans l’Yonne.
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Fragiles !
Toute modification des milieux naturels est une menace pour les espèces fragiles.
Des barrages et des écluses ont été construits sur l'Yonne et ses affluents. Ce sont des
obstacles infranchissables pour les poissons migrateurs, comme le saumon, qui doivent
remonter les rivières pour se reproduire.
La pollution de l'eau menace les poissons sensibles à la qualité de l'eau (truite, goujon,
ablette).
Les activités humaines peuvent déranger certaines espèces, comme les écrevisses à
pieds blancs qui aiment les eaux calmes et claires.
L'introduction d'une espèce concurrente, comme les écrevisses américaines, peut
aggraver la situation.
Les solutions : surveiller la qualité de l'eau et protéger les milieux naturels.
Phrase enfants :
Les espèces animales et végétales sont fragiles.
15
Salle 3 « Au fil de l’Yonne »
Du Morvan à la Seine
L’Yonne traverse des paysages variés.
Dans ses premiers kilomètres, l’Yonne coule en altitude, dans les monts granitiques du
Morvan.
Près de Mailly-le-Château, elle passe au pied du rocher du Saussois.
Un rocher ? Non, un gigantesque fossile ! C’est un immense récif corallien qui date de
l'ère jurassique (- 150 millions d'années).
L’Yonne traverse ensuite des plaines cultivées, des zones humides (tourbières et
roselières), des villages et villes.
Dans chacun de ces paysages, la rivière abrite des animaux et des plantes
caractéristiques.
Phrase enfants
Observe les animaux de la roselière.
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Salle 4 « Histoire d’une rivière »
L'Yonne et l'Homme
La rivière a été modifiée et aménagée par l'Homme.
Dès l'installation des premières villes, l'Yonne a été aménagée : création de ports,
construction de ponts...
Au XIXème siècle, les choses se sont accélérées.
Les zones marécageuses ont été asséchées et aménagées (par exemple, le parc de
l’Arbre-sec à Auxerre).
La rivière a été équipée pour faciliter la navigation (écluses, canaux, retenues) et pour
produire de l’énergie.
Tous ces aménagements n’ont pas seulement changé l’apparence des bords de l’Yonne.
Ils ont aussi eu un impact sur la faune et la flore.
Phrase enfants :
Certaines espèces ont disparu de l’Yonne, d’autres ont pu s’y installer.
Disparus !
Très présentes autrefois, certaines espèces ont aujourd'hui disparu.
Le castor d’Europe ? Un vieil Icaunais !
Il peuplait déjà l’Yonne et ses affluents il y a 300 000 ans.
Il a disparu de notre rivière au XIXème siècle.
Très répandue dans toute la France jusqu’au XIXème siècle, la loutre d’Europe a été
victime de la chasse et de la pollution.
Aujourd’hui, elle a quasiment disparu de l’Yonne et seules quelques loutres survivent
dans le Morvan.
Jusqu'au XIXème siècle, les poissons migrateurs (saumon, alose, esturgeon) remontaient
l'Yonne pour pondre.
Ils ont disparu à cause des retenues et des barrages construits depuis 1850.
Phrase enfants
Le castor a donné son nom au Beuvron
(castor = bièvre en ancien français).
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Nouveaux venus
Avec l’arrivée de nouvelles espèces, la faune de l’Yonne continue à évoluer.
A la fin du XIXème siècle, le ragondin (originaire d’Amérique du Sud) et le rat musqué
(Amérique du Nord) ont été importés en France dans des fermes à fourrure.
Ces deux espèces se sont échappées et acclimatées.
Le ragondin et le rat musqué vivent tous les deux dans l’Yonne.
Ils y causent des dégâts en se nourrissant dans les champs et en creusant leur terrier
dans les berges.
Le castor canadien est arrivé dans l’Yonne vers 1975. Il a rapidement été capturé pour
éviter la concurrence avec les castors d'Europe réintroduits dans la Loire.
Certains poissons (sandre, truite arc-en-ciel) ont été introduits dans l'Yonne et s'y sont
installés.
Phrase enfants :
Ragondin, rat musqué, écrevisse de Louisiane : trois espèces arrivées récemment
dans l’Yonne.
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Salle 5 « Salle Paul Bert »
Les poissons de Paul Bert
En 1871 et 1878, Paul Bert a recensé les poissons d’eau douce de l’Yonne.
Paul Bert a utilisé un réseau d’enquêteurs présents partout dans le département : les
instituteurs.
Il a envoyé à chacun d’eux un questionnaire sur les poissons vivant dans les cours d’eau
de sa commune.
Les instituteurs ont rempli ce formulaire en interrogeant les personnes les plus
compétentes du village ( pêcheurs, garde-pêche).
Ce questionnaire départemental a permis de recenser les poissons d’eau douce du
département de l’Yonne et de connaître leur répartition.
Phrase enfants
Entrez dans la salle Paul Bert pour découvrir ce travail gigantesque.
19
3 – VISITER L’EXPOSITION « RIVIERE YONNE » AVEC VOTRE CLASSE
LIENS AVEC LES PROGRAMMES DE L’ECOLE MATERNELLE
Partie « Découvrir le monde » :
« Les enfants observent les différentes manifestations de la vie. Elevages et
plantations constituent un moyen privilégié de découvrir le cycle que constituent la
naissance, la croissance, la reproduction, le vieillissement et la mort.[…]
Ils sont sensibilisés aux problèmes de l'environnement et apprennent à respecter la
vie ».
LIENS AVEC LES PROGRAMMES DU PRIMAIRE
•
Au cycle des apprentissages fondamentaux :
Partie « Découverte du monde » :
« Découvrir le monde vivant, de la matière et des objets »
« Les élèves repèrent les caractéristiques du vivant : naissance, reproduction,
croissance ; nutrition et régimes alimentaires des animaux.[…] Ils comprennent les
interactions entre les êtres vivants et leur environnement et ils apprennent à respecter
l'environnement ».
•
Au cycle des approfondissements :
Partie « Unité et diversité du vivant » :
« […] présentation de la biodiversité, […]de l'unité […] de la parenté des êtres vivants »
Partie « Fonctionnement du vivant »:
« […] première approche des fonctions de nutrition, digestion, respiration et circulation
sanguine. »
Partie « Les êtres vivants dans leur environnement » :
« L'adaptation des êtres vivants aux conditions du milieu. Place et rôles des êtres
vivants ; notions de chaînes et de réseaux alimentaires. L'évolution dans un
environnement géré par l'Homme […] »
Partie « La matière »
« L'eau : une ressource […], le trajet de l'eau dans la nature »
20
LIENS AVEC LES PROGRAMMES DU COLLEGE
•
En classe de 6ème :
Partie « Caractéristiques de l'environnement proche et répartition des êtres vivants »
- distinguer les différentes composantes de l'environnement (minérales et êtres
vivants) ;
- mettre en relation les composantes biologiques et physiques de l'environnement.
Partie « Le peuplement d'un milieu »
- aborder l'organisation du monde vivant ;
- constater et expliquer la variabilité des peuplement d'un environnement au cours des
saisons, puis l'influence directe et indirecte de l'Homme sur les peuplements.
Partie « Origine de la matière des êtres vivants »
- repérer la production de matière par les êtres vivants au cours de la croissance ainsi
que leur interdépendance alimentaire.
Partie « Diversité, parentés et unité des êtres vivants »
•
utiliser la classification scientifique traduisant l'histoire évolutive ;
découvrir les relations de parenté entre les organismes vivants ;
identifier des organismes vivants en utilisant une clé dichotomique ;
établir l'unité des êtres vivants au niveau cellulaire.
En classe de 5ème :
Partie « Respiration et occupation des milieux de vie »
- établir l'unité de la respiration ;
- mettre en relation la diversité des appareils et des comportements respiratoires avec
l'occupation des milieux ;
- mettre en relation la répartition des organismes vivants avec les conditions de la
respiration ;
- étudier l'influence de l'Homme sur les conditions de la respiration ;
- enrichir la classification amorcée en 6ème avec les nouvelles espèces rencontrées et
renforcer ainsi l'idée de biodiversité.
Partie « Géologie externe : évolution des paysages »
- montrer que des changements s'effectuent à la surface de la Terre ;
- montrer que le modelé du paysage s'explique principalement par l'action de l'eau sur
les roches ;
- montrer que la reconstitution de paysages anciens est rendu possible par l'application
du principe d'actualisme.
•
En classe de 4ème :
Partie « Reproduction sexuée et maintien des espèces dans les milieux »
- parvenir à la généralisation de ce qu'est la reproduction sexuée ;
21
- mettre en relation les conditions de reproduction sexuée et le devenir d'une espèce
dans les milieux (influence des ressources alimentaires, de l'Homme) ;
- enrichir la classification amorcée en classe de 6ème avec les nouvelles espèces
rencontrées et renforcer la notion de biodiversité et préparer le concept d'évolution.
LIENS AVEC LES PROGRAMMES DU LYCEE
Niveau seconde :
Aucune des trois parties du programme ne porte sur la rivière, mais ponctuellement, on
peut prendre l’exemple de l’Yonne pour illustrer la notion de biodiversité (partie
« Cellule, ADN et unité du vivant »), d’atteinte de l’Homme sur la nature ou d’interface
intervenant dans la circulation du carbone (partie « La planète Terre »).
On peut aussi comprendre le devenir et le fonctionnement de notre rivière en liaison
avec le climat et l’action de l’Homme (observation des crues et barrages par exemple,
grâce aux images satellites).
Les thèmes au choix donnent plus de liberté.
On peut aborder avec sa classe un sujet local ou régional, si on le désire.
Dans ce cas, il permet, en liaison avec le développement durable, de comprendre les
pollutions et nuisances que subit notre rivière, et ce avec un travail qu’il est possible de
mener de manière transdisciplinaire (physique chimie, histoire géographie, SES et
ECJS).
Niveau Premières ES et L :
Le thème obligatoire de l’eau n’est pas retenu cette année pour les premières ES, mais
on s’intéresse néanmoins à l’eau dans le thème « Alimentation, production alimentaire et
environnement » où les pollutions par les nitrates sont à étudier.
La qualité de l’eau de boisson est au programme des premières L thème
« Alimentation » : « Des eaux naturelles aux eaux potables et les déséquilibres
biologiques liés aux pollutions »). Les nombreux captages qui se font dans l’Yonne ou ses
affluents peuvent servir d’exemple.
Niveau Première S :
Moment privilégié, la classe Terrain, sortie dans la nature obligatoire, permet à de
nombreuses classes de suivre le fil de l’Yonne, dont l’action d’érosion donne de nombreux
affleurements géologiques (les craies du Sénonais, les affleurements de craie de Joigny,
le récif corallien du Saussois).
On peut aussi retrouver les prérequis pour débuter la partie géologie (notions de
cinquième sur le transport des matériaux et la sédimentologie) en prenant l’exemple de
la rivière, pour son intervention dans le cycle des roches.
22
TPE de Première :
Pour toutes les sections, grâce au thème « L’Homme et la nature », il est possible de
choisir une problématique sur l’Yonne.
- en première S, on peut privilégier la liaison SVT-physique en étudiant la
sédimentologie apportée par la rivière, ou SVT-chimie avec les pollutions et
eutrophisations ;
- en ES, la liaison SVT-SES permettra l’étude de l’extraction des granulats ;
- en L, la liaison SVT-histoire avec, par exemple, l’installation des hommes sur les
berges des fleuves.
Niveau terminale S, enseignement commun :
Dans la partie Géologie, dans le chapitre « La mesure du temps dans l’histoire de la
Terre et de la vie », on ne retrouve les rivières que lors de la datation relative, dans
l’étude des cartes géologiques, permettant d’élaborer la reconstitution de l’histoire
géologique d’une région.
Niveau terminale S, spécialité SVT :
Dans le thème « Du passé géologique à l’évolution de la planète », chapitre « Les
mécanismes qui contrôlent les variations climatiques », on étudie les réactions
d’altération de l’eau et le ruissellement pour expliquer la régulation de la teneur en CO2
de la planète Terre.
Dans le thème « Diversité et complémentarité des métabolismes » et en introduction de
présentation d’un écosystème, l’écosystème rivière peut être choisi.
23
LES ACTIVITES DANS ET AUTOUR DE L’EXPOSITION
•
Activités autour des poissons
Salles 1 et 2
- Anatomie du poisson : Reconstituer les différentes parties du corps d'un
poisson sous forme de puzzle (niveau 1) et identifier les organes externes (niveau 2).
- Anatomie du poisson : Construire son propre poisson en utilisant les
formes et les caractéristiques associées.
- Anatomie du poisson : Retrouver les poissons de l'exposition possédant
des caractères précis (forme de la bouche et de la nageoire caudale).
- Classification : Utiliser la clé de détermination simplifiée pour identifier
des poissons (donnés sous forme photographique).
- Age d’un poisson : Utiliser une loupe binoculaire pour observer la
variabilité d'écailles de 3 poissons communs et réaliser un dessin de 2 d'entre elles
(niveau 1) pour identifier l'âge de chacun en observant les stries de croissance
(niveau 2).
•
Activités autour du roseau
Niveau scolaire : cycle 3, collège, lycée
Salle 3
On s’intéresse au roseau et au milieu qu’il crée : la roselière, source de
protection, zone de reproduction pour de nombreuses espèces aquatiques et oiseaux.
Ces roselières, nombreuses sur les rives de l’Yonne, sont le signe d’un cours d’eau calme.
- Atelier herbier : une observation fine de la plante avec une fiche herbier
à compléter. Des notions de botanique sont à découvrir avec loupes et planche
botanique (Annexes : Le roseau en planche botanique, Comment constituer un
herbier).
- Un jeu en forme de petite maison. Les animaux de la roselière (vignettes)
doivent être replacés dans leur milieu de vie : sous l’eau, à la surface de l’eau, sur
l’eau (les mammifères), au dessus de l’eau : les oiseaux et insectes.
- Sur le socle de la paillasse, on trouve une notion à construire :
reconstituer un exemple de chaîne alimentaire en plaçant les maillons dans l’ordre.
24
•
Livret « L’explorateur au Muséum »
Toute l’exposition
Destiné aux enfants venant visiter avec leurs parents, ce jeu peut être utilisé
avec votre classe (demander un exemplaire et le photocopier par vos soins).
Il combine l’activité « roseau » (dessiner une planche d’herbier) et une recherche
de spécimens dans l’exposition à partir d’une photo (animaux concernés : le brochet, le
martin-pêcheur et la loutre).
25
DOCUMENTS PEDAGOGIQUES
Vous trouverez dans les pages suivantes deux documents pédagogiques, sous forme de
fiche :
-
Le roseau (Phragmites australis)
-
Classification du brochet (Esox lucius)
26
Le roseau Phragmites australis
I/Place dans la classification des végétaux
Règne des Plantae
Division Magnoliophyta
Classe des Liliopsida
Sous-classe des Commelinidae
Ordre des Cyperales
3 familles se partagent le nom de roseau :
- Famille des Poaceae (ou graminées) ;
- Famille des Acoraceae ;
- Famille des Typhaceae (exemple bien connu : la massette à
larges feuilles).
On ne s’intéresse ici qu’au roseau le plus fréquent sur les bords de l’Yonne entre ChâtelCensoir et Villeneuve-la-Guyard, dans la famille des Poaceae : le roseau commun ou petit
roseau, aussi nommé roseau à balai ou canne à balai : Phragmites communis, décrit en
1763 par Michel Adanson (naturaliste français, aux idées opposées à Linné, membre de
l’Académie des Sciences , contemporain de Buffon).
• Structure
Le roseau est une espèce vivace, persistante d’une année sur l’autre, haute de 2 à 6 m
selon les disponibilités en eau.
Le système racinaire est installé sur la partie inférieure du rhizome, sous forme de
racines adventives. Ce système se situe toujours dans un sol humide.
Dans le sol, on trouve un premier type de tige souterraine, riche en réserves : le
rhizome, ramifié et très allongé, de couleur sombre, qui peut s’enfoncer plus ou moins
dans le sol selon la disponibilité en eau. Si la sécheresse sévit, le rhizome s’enfonce
jusqu’à 5 m de profondeur. A l’inverse, en cas d’hydratation importante, il se développe
horizontalement. Les rhizomes ont une durée de vie de 3 à 20 ans. Les rhizomes morts
servent souvent de support aux rhizomes récents pour se développer lorsque le sol
manque. On a retrouvé des rhizomes vieux de 8000 ans dans le delta du Danube, sous
une roselière toujours active (ONC, BM 105).
Un autre type de tige se développe sur la partie supérieure de ce rhizome : les tiges
aériennes. Elles sont frêles et cassantes, divisées en compartiments, creuses en leur
centre mais non ligneuses, avec, comme chez toutes les graminées, des zones de
sclérenchyme dur à la périphérie. Ce sont les chaumes ; elles sont de taille variable, elles
aussi, car en cas de sécheresse, l’hydratation va préférentiellement au rhizome et leur
développement est alors diminué.
Les feuilles sont à nervures parallèles, atteignant parfois 70 cm, très larges pour une
graminée (3 cm), à bord rugueux. Chacune forme une gaine emboîtant la tige : feuille
engainante. Leur base est formée d’une rangée de poils courts, remplaçant la ligule des
27
graminées (zone dépassant le point d’insertion du limbe = membrane entre la tige et la
feuille).
• Reproduction
Comme chez tous les végétaux, 2 types de reproduction :
- une reproduction sexuée avec gamètes (pollen et ovule
donnant un fruit et une graine) ;
- une reproduction asexuée ou végétative, véritable clonage
naturel.
La reproduction sexuée se fait grâce à un système floral nommé inflorescence, de
couleur violette-brune, sous forme de plumeau nommé panicule, fourni (10 à 20 cm de
long) mais asymétrique. Les fleurs sont hermaphrodites et plus espacées que sur l’épi de
blé qui sert d’exemple de graminée.
Chaque élément du plumeau est un épi : axe sur lequel se développent des épillets
d’environ 1 cm à 2-7 fleurs. Les glumes ont 3 dents. La glume inférieure est 2 fois plus
courte que la supérieure. Pour les glumelles, l’espèce se distingue des autres graminées
par une glumelle inférieure entière très effilée en pointe et glabre.
La floraison se fait de juin à novembre, mais les fleurs sont très souvent stériles.
Le fruit est l’akène : fruit sec indéhiscent, se développant entre août et septembre,
formé d’un embryon contenu dans une graine emprisonnée dans un seul carpelle dont la
protection extérieure, le péricarpe, est sec et indéhiscent, soudé à la graine. On lui
donne le nom de caryopse comme pour toutes les graminées.
La dispersion des akènes de roseau se fait grâce au vent : on dit dans ce cas qu’il s’agit
d’espèce anémophile (anémogame = pollinisée par le vent et anémochore = dispersée par
le vent), les étamines et les filets étant relativement longs et donc sensibles au vent.
La multiplication végétative est assurée de manière rapide par le rhizome. Avec un
rhizome de 50 à 70 cm contenant suffisamment de réserves, un roseau peut constituer
une roselière avec cette technique qui est une reproduction conforme de la plante, tous
les prolongements ayant le même patrimoine génétique. Cette expansion peut atteindre
5 à 6 mètres par an vers le centre de l'étang.
• Milieu de vie :
C’est une espèce très courante en France. On retrouve le roseau jusqu’à des altitudes de
1200 m. Dans notre département, l’Yonne a un cours à méandres et endiguements
caractéristiques d’une rivière calme, qui permet l’installation de roseaux sur les rives.
Le milieu colonisé doit être ensoleillé (espèce héliophile) et le sol doit être neutre
(espèce hélophyte).
« + Les facteurs favorisant l'expansion de l'espèce :
les sols continuellement inondés par 0,5 -1,50 m d'eau, avec un substrat constitué
d'alluvions argileux ou sablo-argileux riches en éléments nutritifs, légèrement acide à
basique (pH 6,5 à 7,2) et avec peu ou pas d'ombre.
28
+ Les facteurs limitant l'expansion de l'espèce:
le manque d'eau en surface et en profondeur pendant plusieurs mois, répété sur
plusieurs années, les très fortes concentrations en sel (+ de 16 g/l), une eau stagnante
(non renouvelée), une eau trop riche, la vitesse du courant > à 0,2 m/s et bien sûr la
pollution. »
Extrait de la revue BM 105 de l’ONC
II/ Les roselières
• Dans le département, où observer une roselière ?
Les roseaux constituent des peuplements très denses, appelés phragmitaies, terme plus
précis que roselière. On peut les observer sur les berges ensoleillées et dans les
résultats d’exploitation des gravières du lit de l’Yonne (par exemple à Villeneuve-surYonne). A Auxerre, un site est très visible au niveau de la Maison de l’Eau et de
l’Environnement.
Sur le site de la DIREN de Bourgogne est disponible une étude très structurée sur la
Vanne, affluent de l’Yonne, au niveau de la ZNIEFF (zone d’intérêt écologique,
floristique et faunistique ) de Villemaur-sur-Vanne.
• Les végétaux associés
Le roseau a tendance à se développer au détriment des autres végétaux, formant un
peuplement mono spécifique et étouffant les autres espèces. La flore associée est donc
réduite. Moins le milieu est inondé, plus la diversité est grande. On retrouve alors les
plantes des marais, comme la guimauve officinale, l’euphorbe et le scirpe des marais et
le gaillet des marais (iris jaune).
• Les animaux associés sont par contre nombreux
La roselière offre une nourriture abondante et une protection efficace (refuge
provisoire lors des migrations ou constant toute l’année), et permet une reproduction
préservée. Toutes les groupes sont présents : hydres d’eau douce, mollusques,
crustacés, insectes, poissons, reptiles et batraciens, petits mammifères et surtout
oiseaux (avifaune).
Dans l’eau, la roselière est la zone des larves (moustiques, libellules…), des gardons,
tanches, carpes, brochets et perches et des batraciens (grenouilles et tritons).
Sur l’eau, les oiseaux et quelques mammifères dominent.
- Mammifères : rat des moissons, rat musqué, campagnol amphibie, musaraigne
aquatique, vison d’Europe, putois. La loutre a disparu pour cause de pièges et de
fusils et est remplacée par le rat musqué qui colonise l’Europe depuis le début du
20ème siècle. Il n’a pas de prédateur et creuse des terriers sur les berges.
- Oiseaux de bords de roselière, peu dépendants de la roselière :
Rousserolle effarvatte (Acrocephalus surpaceus L.), Rousserolle turdoïde
(A. arundinacaeus L.), Héron pourpré (Ardea purpurea* L.), Butor étoilé (Botaurus
stellaris* L.), Busard des roseaux (Circus aeruginosus* L.), Blonglios nain (Ixobrychus
29
minutus* L.), Marouette poussin (Porzana parva* Scop.), Marouette ponctueé
(P. porzana* L.), Marouette de Baillon (P. pusilla* Pallas), Râle d'eau (Rallus aquaticus**
L.).
-
Oiseaux
dans
la
roselière
très
dépendants
de
la
roselière :
Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus L.), Lusciniole à moustaches (Acrocephalus
melanopogon* Tem.), Locustelle luscinoïde (Locustella luscinoïdes Savi), Locustelle
tachetée (L. naevia Bodd.), Canard colvert (Anas platyrhynchos** L.), Fuligule milouin
(Aythya ferina** L.), Foulque macroule (Fulica atra** L.), Poule d'eau (Gallinula
chloropus** L.), Grèbe huppé (Podiceps cristatus L.), Grèbe à cou noir (P. nigricollis
Brehm), Grèbe castagneux (P. ruficollis Pallas),…
[ONC, B.M. 105 ; FIERS V. et al.]
* Espèces mentionnées dans l'annexe 1 de la Directive "Oiseaux" (n° 79/409/CEE du conseil du 02/04/79
concernant
la
conservation
des
oiseaux
sauvages
:
JOCE
du
25/04/1979).
** Espèces mentionnées dans l'annexe 2 de la Directive "Oiseaux" (référence ci-dessus).
Espèces protégées par l'arrêté du 17/04/81 modifié fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du
territoire
(JORF
du
19/05/1981).
Données extraites de la directive européenne « habitat faune flore », concernant la conservation
des habitats naturels, la faune et la flore sauvage.
Nom
Martin
pêcheur
Rousserolle
verderolle
Plumage
Bleu et orange
Phragmite des
joncs
Bruant des
roseaux
Canard
colvert
Poule d’eau
Corps brun, croupion roux,
petite taille.
Ventre blanc
Rousserolle
turdoïde
Gris brun, la plus grosse des
fauvettes
Râle d’eau
Echassier, corps brun, flancs 6 à 10 œufs
noir et blanc, bec long et
blanc jaune,
rougeâtre
tachetés de gris
cendré et rouge
Fauve, blanc et noir pour les 5 à 6 œufs
ailes, bec jaune.
blancs
Blongios nain
Œufs
6à7
blancs
Dos brun, dessous blanc
roussâtre
Corps brun, bec rouge à
pointe jaune
Niche au sol
10 à 12
verdâtres
6à8
jaunâtres, tachés
de brun rouge
30
Alimentation, particularité
Terrier, perchoir ou talus
proche de l’eau
Nids sur tiges d’herbes hautes.
Imite le chant d’autres oiseaux.
Fauvette, migratrice.
Migrateur, très rare dans le
département.
Chante au sommet des
phragmites, migrateur.
Dans la roselière
Voix rauque, chante perchée à
l’extrémité des roseaux,
migratrice.
Peu visible, mais cris perçants
et grognements
Petit héron (taille d’un pigeon)
Nid = plateforme de brindilles.
Revient d’Afrique en mai
Rousserolle
effarvatte
Gris brun de petite taille
Butor étoilé
Brun jaunâtre, rayé de noir
et roux
Grèbe à cou
noir
Chevalier
guignette
Foulque
macroule
4 œufs
verdâtres tachés
de brun gris
Migratrice.
Nid fixés sur tiges.
Echassier, très rare
Arrive en février mars.
Voix très rauque
Sombre avec joues dorées,
3 à 4 œufs blancs Non migrateur.
œil rouge
devenant noirs en Parades nocturnes.
fin de couvaison
Brun vert, ventre clair, petit 4 œufs couvés
Hoche la queue en se déplaçant,
échassier
par le mâle
niche à terre, migrateur.
Noir, bec et front blanc,
6 à 10 œufs
Herbivores ; en groupe l’hiver,
allure de canard,
en couple l’été.
Tableau récapitulatif de quelques oiseaux de la roselière
Les espèces en gras sont visibles dans l’exposition.
• Le rythme de vie de la roselière
Au printemps, le cygne tuberculé couve déjà lorsque la roselière s’éveille à la vie.
En mars, les œufs de grenouille rousse flottent à la surface de l’eau alors que les
grenouilles vertes, après avoir hiverné dans la vase, pondront plus tard, en avril-mai, des
œufs englués dans de la gélatine. Les autres batraciens ne se rencontreront qu’au
moment de la ponte, au printemps.
Les moustiques servent de repas aux hirondelles qui sont de retour.
L’été, sous le climat tempéré de notre région, il y a explosion de vie dans et sur l’eau. La
végétation est luxuriante, tous les oiseaux, migrants ou sédentaires, sont présents,
chacun étant reconnaissable par les sifflements, cancanements, ou autre cris qu’il
produit.
L’automne voit les phragmitaies s’entourer de brumes ; c’est le temps des premiers
passages d’oiseaux migrateurs, grues cendrées et oies sauvages.
L’hiver est la période de désolation de la roselière. Plus rien ne bouge, les roseaux sont
jaunis. Seuls les étourneaux, moineaux et bruants habitent encore les roselières qui leur
servent de dortoirs.
III/ La roselière, un milieu exploité et protégé par l’homme
MILIEU EXPLOITE
• La roselière, fixatrice de berges
Planter une roselière est une technique de rétention des sédiments plus économique que
l’endiguement par des masses rocheuses ou de béton, et qui assure un état plus naturel,
permettant de préserver davantage l’activité touristique (les grandes tiges peuvent
servir aussi de paravents, ou de camouflages).
• La roselière et les toits de chaume
Le plus gros producteur est la Camargue : 800 000 tonnes/an.
31
Les tiges sont fauchées en hiver. Les roseaux ont été utilisés de tous temps pour faire
des objets de la vie quotidienne : bateaux antiques, paniers, flûtes et même anches
d’instruments à vent.
• La roselière et l’assèchement des zones humides
Les roselières permettent, en pompant l’eau, d’assécher des terrains en vue de les
cultiver. Il faut ensuite éliminer, en début de saison, la roselière devenue alors inutile.
La destruction demande plusieurs saisons successives de fauche (on parle dans ce cas
de faucardage) pour pouvoir éliminer les réserves se trouvant dans les rhizomes. On
peut aussi procéder par brûlage, en hiver uniquement.
Les agriculteurs utilisent aussi des produits chimiques de désherbage de deux sortes :
directement sur la plante, le produit pénétrant par les stomates (zones de
passage des gaz, au niveau de la feuille) au moment de la pleine floraisonCe type de
produit est actuellement interdit à la vente. Seuls les stocks anciens sont utilisés,
car on ne connaît pas les conséquences sur l’environnement ;
par méthode indirecte, en déversant sur la plante, en hiver, des produits
atteignant le rhizome.
On peut aussi utiliser des animaux qui broutent et donc compriment les
rhizomes.
• La roselière et l’épuration :
Article du Moniteur concernant la station d’épuration d’Escamps
« Un jardin filtrant "Zéro déchet" pour une commune de 700 habitants dans
l'Yonne
:
Phytorestore a inauguré, en juin 2003, une nouvelle installation assurant "un
traitement de l'eau usée zéro rejet" pour la commune rurale d'Escamps, dans
l'Yonne. Située au milieu d'un parc de ce village de 700 habitants, qui regroupe
une aire de jeux, et des terrains de sport, le jardin filtrant paysager reçoit les
eaux usées de la commune, acheminées par des canaux enterrés. Les eaux usées
traversent d'abord un premier filtre vertical, l'eau est débarrassée de ses
charges organiques. Un filtre horizontal permet ensuite de traiter les germes,
l'azote et divers autres polluants.
Au bout du jardin filtrant, une aire d'infiltration et d'évapotranspiration traite
l'eau résiduelle et permet d'assurer "zéro rejet" à l'extérieur du site. Les
ressources de ce jardin sont même réutilisées, les plantes fauchées servant de
compost puis d'engrais pour le parc.
Dépolluer les eaux usées par les plantes devient de plus en plus efficace. Roseau,
saule des vanniers, massette à larges feuilles... possèdent des propriétés
étonnantes. A Escamps, le « filtre végétal » de près d'un hectare (capacité de
traitement pour 300 habitants) tient plus du jardin public que d'une station
d'épuration : « Nous souhaitions une intégration paysagère forte, en continuité
avec la base de loisirs située à la sortie du village. C'est réussi : les enfants
jouent autour et on passe des moments en famille à proximité. Notre
32
urbanisation se développera à partir de ce jardin dans les 15 prochaines années »,
explique Christian Chaton, maire du village.
Avec un coût de création de 125 000 € TTC environ et un entretien réduit, il
représente une vraie aubaine écologique et financière pour les communes rurales,
dont les ressources sont souvent limitées. « Mais il demeure parfaitement
adaptable en milieu urbain ». souligne Thierry Jacquet, urbaniste de formation et
fondateur de Phytorestore, qui réalise actuellement des jardins du même type
pour les villes d’Honfleur, Caen ou même Shanghai. Le jardin fonctionne par un
système de filtres successifs. Les eaux usées brutes de la commune sont
drainées vers le jardin par un réseau séparatif enfoui. Un premier filtre vertical
élimine les charges organiques. Un second filtre horizontal débarrasse l'eau des
germes, de l'azote et des autres polluants. En fin de processus, une aire
d'infiltration et d'évapotranspiration traite les eaux résiduelles. Les plantes
fauchées sont transformées en compost qui servira d'engrais à un jardin
pédagogique planté à proximité. In fine, aucun rejet ne sortira du site : «Nous
avons commencé à mettre en place cette politique d'assainissement à la fin des
années 1990, suite à une demande de la police de l'eau. On peut dire aujourd'hui
que le jardin fonctionne admirablement : le ru tout proche accueille des truites
et autres salmonidés », constate le maire. Ces nouvelles techniques de dépollution
existent aussi pour l'air et les sols. »
(Extrait de « Le Moniteur », 9 juillet 2004)
Cette technique d’épuration est rapidement adaptée aux piscines écologiques. On la
nomme phytoremédiation. Déjà développée de manière industrielle aux USA, cette
technique arrive lentement en France avec un programme européen, COST 837, lancé en
2000.
MILIEU PROTEGE
Les roselières doivent être protégées, car elles forment des réserves de vie inégalées.
Cette protection se fait à l’échelle européenne, et ce depuis le 17/05/1981, à partir des
mammifères colonisant ce milieu.
En asséchant les zones d’installation, la roselière tend à laisser la place à d’autres
espèces plus terrestres, typha ou massette. Le milieu doit donc être maîtrisé et géré
pour laisser à la flore et la faune caractéristiques la possibilité de persister. On
préserve donc les roselières, qui ont tendance à régresser à cause des pollutions, pour le
seul fait qu’elles constituent des réserves de vie.
33
QU’EST-CE QU’UN POISSON ?
Le mot « poisson » doit aujourd’hui être réservé à un contexte gastronomique,
écologique, ou bien à l’ensemble d’individus appartenant à un groupe de vertébrés
peuplant les milieux aquatiques et se déplaçant grâce à la nage.
- CLASSIFICATION ACTUELLE SELON LECOINTRE
Les vertébrés aquatiques répondant au nom de « poissons » autrefois sont actuellement
reclassés dans la classification phylogénétique du vivant en 2 grandes catégories selon la
notion de parenté évolutive des attributs qu’ils possèdent avec les autres membres des
Vertébrés.
Avec plus de 20 000 espèces, le groupe le plus important de l'embranchement des
vertébrés au niveau du nombre d'individus, réunit 2 types d'animaux tant du point de
vue de leur morphologie que de leur évolution (phylogénie). : les poissons sans mâchoire
(Agnathes) et les poissons avec mâchoires (Gnathostomes).
Les Agnathes, qui ne sont pas des poissons d'un point de vue systématique, comprennent
les myxines et les lamproies, dont seules les lamproies ont quelques représentants dans
les eaux douces. Les
poissons avec mâchoires
comportent aussi 2
ensembles qui ont évolué
séparément très tôt : les
poissons cartilagineux
(chimères, requins et
raies), ce sont les
Chondrichtyens, presque
exclusivement marins et
les poissons osseux, les
Ostéichtyens parmi
lesquels on distingue les
Actinoptérygiens, poisson
à nageoires rayonnées, et
le groupe des poissons
"fossiles" comme les
dipneustes et le
coelacanthe.
D'un point de vue
zoologique, le groupe des
poissons ne possède aucun
ancêtre commun qui leur
soit exclusif. Dans la
faune actuelle, le
coelacanthe et le
dipneuste partagent plus
34
de caractères avec les mammifères qu'avec les autres poissons. Seuls certains
caractères primitifs sont partagés avec les poissons, les nageoires et l'oviparité. En
revanche, ils possèdent également des caractères évolués des mammifères comme les
membres articulés grâce à un seul os et des poumons.
CLASSIFICATION DES GRANDS GROUPES D'AGNATHES ET DE
GNATHOSTOMES (1-Gnathostomes ; 2-Osteichtyens ; 3-Actinoptérygiens) - "Les
poissons d'eau douce des rivières de France (delachaux et niestlé)"
CARTE D’IDENTITE D’UN « POISSON » :
L'homme a toujours porté un grand intérêt aux poissons, qui de tout temps, ont
représenté une source de nourriture importante.
Il existe plus de 8000 espèces d'eau douce. Leur diversité diminue avec la latitude ;
ainsi, il existe plus d'espèces, à superficie égale, dans les cours d'eau de l'équateur que
dans ceux de nos latitudes tempérées.
•
Les différentes parties du corps :
Croquis des différents organes externes d'un poisson
(http://lestroisfreres.unblog.fr)
*la tête :
La tête des poissons n'est pas séparée du cou, sa forme conique lui donne une forme
aérodynamique. Elle est munie de 2 paires de narines, de 2 yeux et d'une bouche dont la
position et la denture reflète le régime alimentaire. Ainsi, des dents acérées dans une
bouche de grande dimension, révèle un régime carnivore comme celui du brochet.
35
La position et la forme de la bouche permettent
de savoir où ils se situent dans le milieu
aquatique, comment ils se nourrissent et
également la taille de leurs proies. Les nageurs
de pleine eau ont une bouche terminale, située
au bout du museau. Les nageurs de fond, ont une
bouche inférieure dirigée vers le bas et un
ventre aplati qui assure un contact étroit avec
le fond où ils trouvent nourriture. Les nageurs
de surface ont une surface dorsale horizontale
et une bouche dirigée vers le haut.
Des petits barbillons sont parfois présents autour de la bouche, ils ont un rôle sensoriel.
Les différentes formes de bouches ("Les poissons d'eau douce des rivières de
France (delachaux et niestlé)"
Deux plaques osseuses appelées opercules protègent l'appareil respiratoire de chaque
côté de la tête.
Les yeux des poissons sont très sensibles aux variations d'intensité lumineuse, ils ont
par contre du mal à accommoder et voient mal les objets éloignés.
*le corps et les nageoires :
Il existe une extraordinaire diversité de poissons dans le monde, avec plus de 27 000
espèces. On les trouve dans différents environnements tels que les lacs, les ruisseaux
ou les océans. L'anatomie des poissons permet de comprendre leur adaptation au type de
milieu aquatique.
La forme du corps est l'un des meilleurs indices pour déterminer l'environnement des
poissons. Le tableau suivant donne des renseignements sur les formes du corps et leurs
fonctions.
Il existe environ 7 grands types de morphologie corporelle chez les poissons. Mais la
diversités des formes est plus marquée chez les espèces tropicales.
36
On distingue :
FORMES DU CORPS
CARACTERISTIQUES
*Bec allongé, vivent dans les eaux lentes et calmes.
Exploite tous les niveaux de la couche d'eau, du fond
jusqu'à la surface.
*Nageur rapide, élancé, fuselé, poissons d'eau douce
profonde
*Corps cylindrique terminé par une tête arrondie, aplatie
face supérieure. Vit dans les courants, sur fond de sable
ou de pierre.
*Pas de nageoires pelviennes, sans écailles. Poisson
vivant sur le fond, fouisseur.
*Corps allongé et lisse. Nageoire anale se prolongeant
jusqu'à la queue, dorsale très petite. Très petits yeux. Pas
bons nageurs, se tiennent cachés en profondeur la plupart
du temps.
*Vit près du fond ou sur le fond, semble glisser ou
"voler
*Pas toujours en mouvement, utilise des pointes de
vitesse, yeux relativement grands. Vit près en
profondeur et au large.
37
Les nageoires :
Les nageoires servent autant à la propulsion qu'à la direction dans le milieu aquatique.
Les nageoires paires (quelque fois absentes) : pectorales et ventrales (ou pelviennes) se
rattachent au squelette interne. Ces nageoires servent plus à la direction et à l'équilibre
qu'à la propulsion. Les nageoires pectorales permettent le déplacement dans les
différentes directions, les nageoires pelviennes sont plus souvent utilisées comme des
freins. Les nageoires impaires (toujours présentes) : dorsale, anale et caudale sont
situées sur le plan médian du corps.
La nageoire caudale sert au poisson à
se propulser dans l'eau, à augmenter
sa vitesse et à changer de direction.
La nageoire dorsale permet de se
maintenir verticalement et aussi de
changer rapidement de direction.
Les différentes formes de nageoires caudales : 1-échancrée, symétrique ; 2tronquée ; 3-symétrique ; 4-asymétrique ("Poissons d'eau douce" - Editions
GRÜND)
Certaines ont des rayons épineux. Quelques espèces comme le poisson-chat, sont
pourvues d’aiguillons acérés. Les salmonidés, l’ombre commun et le poisson-chat ont une
petite nageoire supplémentaire qui n'en est pas vraiment une puisqu'elle ne possède pas
de rayon : c'est la nageoire adipeuse.
Les différents types de nageoires peuvent permettre de différencier les mâles des
femelles.
*les écailles et la robe :
Tous les poissons appartenant au groupe des Ostéichtyens
(poissons osseux), possèdent un corps recouvert d'écailles non
soudées. Ce sont des phanères dermiques ; elles assurent
différentes fonctions comme celle de protection,
d'hydrodynamisme, de réservoir minéral….,
La couleur de leur robe est non seulement fonction de l’espèce
mais aussi du milieu où ils vivent (on parle de mimétisme), des
propriétés de l’eau et de l’intensité lumineuse.
De forme et de taille très variable, les écailles sont enchâssées
obliquement dans la peau dans leur partie antérieure, leur partie
postérieure étant juste sous l'épiderme et recouvre les écailles
suivantes comme les tuiles d'un toit.
38
Les écailles possèdent des stries qui sont souvent utilisées pour révéler l'âge du poisson,
de la même manière que les cernes d'un arbre. On peut ainsi reconstituer la croissance
de l'animal.
En effet, les variations saisonnières de température ont une influence sur la vitesse de
croissance des animaux aquatiques ; ainsi, des hausses de température l'accélèrent, par
conséquent des températures hivernales la ralentissent. Ces alternances se retrouvent
sur les écailles: Des zones claires témoignent d'une croissance rapide, des zones
sombres correspondent à une croissance réduite. La somme des 2 représente une année
de vie.
Détermination de l'âge d'un poisson d'après les écailles ("Poissons d'eau douce" -
Editions GRÜND)
Il existe différents types d'écailles, mais on utilise surtout la dimension de celles
situées sur les flancs du poisson le long de la ligne latérale, ainsi que leur nombre.
*les organes internes :
Schéma des organes internes d'un poisson (http://lestroisfreres.unblog.fr)
-
-
-
la vessie natatoire : typique du groupe des « poissons ». En se remplissant plus ou
moins d’air, elle leur permet de se maintenir en équilibre et de s’adapter aux
pressions. Certaines espèces en sont dépourvues, tel le chabot.
les branchies : situées sous les opercules qui les protègent de chaque côté de la tête,
elles sont au nombre de 8 au total. Dotées de multiples filaments branchiaux
richement irrigués (lieux de réalisation des échanges gazeux entre le sang et l’eau),
les branchies constituent l’élément essentiel de l’appareil respiratoire de l’animal.
les autres organes : un appareil digestif constitué d'un estomac et d'un intestin dont
la longueur dépend du régime alimentaire (plus long chez les herbivores que chez les
39
-
-
carnivores), un cœur, un foie, parfois très gros, un appareil génital et un cerveau
rudimentaire.
Certains organes réalisent plusieurs fonctions ; ex. les branchies assurent les
échanges gazeux respiratoires, l'excrétion et l'osmorégulation et les reins
interviennent dans l'excrétion et aussi dans l'osmorégulation.
Le système circulatoire des poissons est très simple : il est composé d'un cœur à
cavité tubulaire, il pompe le sang vers les branchies via l'aorte. Le volume sanguin est
beaucoup plus faible que chez les mammifères (2 à 3% contre 6%).
*le squelette et les muscles :
Squelette d'un poisson osseux
(http://svt.framanet.free.fr/imagesvt/banque.htm)
Le crâne est composé de plaques osseuses, et les arêtes forment le squelette.
La musculature du corps et de la queue des poissons représente une masse importante.
Les muscles, qui constituent la chair, sont disposés de part et d’autre de l’arête
principale.
*le mucus :
Le mucus assure plusieurs fonctions. Présent sur toute la surface du corps, il favorise la
respiration par échanges gazeux, la régulation des échanges osmotiques avec le milieu
aquatique, une protection physique et chimique, un rôle antiparasitaire….relâché dans
l'eau, il aide à la nage en lubrifiant le corps du poisson, il favorise la communication
chimique, il entre en jeux dans les mécanismes de défense (composés venimeux…)….
LES GRANDES FONCTIONS VITALES :
*la respiration :
Grâce à leurs branchies (4 paires) richement irriguées, les poissons assimilent l'oxygène
dissous dans l'eau ; les mouvements alternés de la bouche et des opercules assurant une
40
circulation d'eau au niveau des filaments branchiaux représentant la surface d'échanges
air/sang. Les besoins en oxygène varient selon les espèces.
L'appareil respiratoire du poisson (branchies derrière l'opercule (les échanges
gazeux respiratoires)(http://svt.framanet.free.fr)
*la régulation osmotique :
Les poissons ont tendance à se déshydrater. Pour contrecarrer ce phénomène, une
régulation se produit entre les fluides extracellulaires et le milieu extérieur. C'est le
phénomène d'osmose ; un phénomène physique qui fait circuler l'eau du milieu le moins
concentré vers le milieu le plus concentré. La déperdition d'eau par la peau du poisson
est alors limitée par la présence d'écailles et par la sécrétion de mucus. La principale
zone d'échanges et source de pertes importantes en eau se trouve au niveau des
branchies. Les poissons vivant dans les eaux douces boivent peu car ils sont
naturellement hydratés, ils rejettent donc beaucoup d'eau par la vessie. En revanche,
les poissons d'eau de mer subissent le phénomène inverse : ils boivent beaucoup et
rejettent peu d'eau. L'eau de mer étant plus concentrée que le corps du poisson,
l'animal à tendance à se déshydrater de façon importante Résistance à la pression :
*la résistance à la pression :
La vessie natatoire compense l'effet de gravité qui tendrait à faire couler les poissons.
Cet organe interne contient du gaz, le poisson augmente ou réduit le volume de ce gaz
afin d'ajuster sa flottabilité.
Pour dégonfler la vessie, le gaz excèdent se dissout dans le sang, si ce gaz est trop
important pour être totalement dissout dans les tissus sanguins, le poisson peut aussi
relâcher des bulles d'air par sa bouche.
Mais la vessie natatoire est également un indicateur de pression. En effet, elle capte
également les vibrations transmises par l'eau, celles-ci passent par les quatre osselets
de Weber , atteignent le labyrinthe de l'oreille interne, stimulent les cellules ciliées
sensorielles lesquelles transmettent les signaux aux nerfs pour qu'ils puissent enfin
rejoindre le cerveau.
41
*La communication :
*ligne latérale
Les poissons n'entendent pas les bruits extérieurs ; leur appareil auditif joue surtout un
rôle dans leur équilibre et la détection des vibrations qui se propagent dans l'eau.
On retrouve, chez tous les poissons osseux, la même forme générale d'oreille interne.
Elle comporte des otolithes (3 au total) encore appelés "pierres de l'oreille". Ces
otolithes sont entourés d'un épithélium sensoriel. Les déplacements du poisson
provoquent une réaction des otolithes selon la vitesse et
la direction du mouvement. La pression exercée sur les
cellules sensorielles de l'épithélium induit des messages
nerveux transmis au cerveau.
Les poissons ont une très mauvaise vue (1m maxi net) ils
sont pour ainsi dire myopes exception faite des poissons nocturnes comme le sandre.
Cependant, ils ne distinguent guère les couleurs, mais certains prédateurs, comme la
truite ont un champ de vision très large (180)C).
Ce déficit visuel est compensé par leur 6ème sens, le sens vibratoire. Il est réalisé grâce
à la ligne latérale visible chez la plupart des poissons de l'opercule au pédoncule caudal.
Le long de cette ligne latérale, il existe des canaux internes ouverts à l'extérieur par
des pores. Ces canaux sont le siège de récepteurs sensoriels sensibles aux variations de
pression de l'eau. Reliés à des terminaisons nerveuses, ils décèlent les ondes et les
vibrations avec une très grande précision. Ils sont donc informés des mouvements d'eau
provoqués par les autres animaux mais également des échos issus de leur propre
mouvement.
*les phéromones :
La communication chimique, dans les milieux aquatiques, joue un rôle primordial pour
recevoir ou transmettre des messages olfactifs et gustatifs.
Les phéromones sont surtout impliquées dans la reproduction. Ce sont des substances
chimiques libérées dans l'eau qui ont un rôle dans le rapprochement des sexes, leur
préparation à la phase de reproduction et à la libération des gamètes dans le milieu
extérieur.
D'autres phéromones sont impliquées dans les odeurs corporelles contenues dans le
mucus et pourraient avoir un rôle dans la cohésion sociale (ex. recherche de nourriture
commune pour les bancs de poissons). Les phénomènes migratoires sont aussi sous la
dépendance de phéromones : le déplacement des individus vers les sites de pontes
relèverait de la communication chimique entre les différents membres d'une même
espèce.
Ces substances chimiques interviennent également dans la communication
interspécifique ; ainsi, les phéromones d'alarme sont libérées après une attaque par un
prédateur et ont pour but de faire fuir les autres individus.
42
*la perception du goût et des odeurs :
Les poissons sentent leurs aliments et détectent la moindre substance dissoute dans
l'eau, grâce à leur système olfacto-gustatif, dans lequel les narines et la bouche sont
étroitement liées. Les narines possèdent des petits sacs olfactifs, quant à la bouche,
elle contient, tout comme les lèvres et les barbillons les récepteurs du goût.
*la nutrition :
La position et la forme de la bouche révèlent les habitudes alimentaires.
Petite chez les herbivores et les planctonophages, la bouche est plus grande et garnie
de dents chez les carnassiers. Chez les poissons fouisseurs, elle est encadrée de
barbillons ou "moustaches". Les racleurs, comme le hotu, ont des lèvres cornées. Les
cyprinidés ont des dents peu visibles au fond de la gorge. Les salmonidés ont une sorte
de langue hérissée de dents pointues.
Certains poissons sont omnivores, comme le chevesne, d'autres sont surtout piscivores,
comme le brochet et les grands carnassiers, mais la plupart sont des consommateurs
opportunistes et ont un régime varié, ce qui leur permet de s'adapter en fonction des
ressources disponibles du milieu.
*les différents aliments:
Le plancton est la base de la chaîne alimentaire. Il constitue surtout la nourriture des
alevins dans les premières semaines de leur vie.
Les vers (surtout oligochètes) comme les tubifex et les vers de vase représentent avec
les larves de moustiques et les sangsues l'ordinaire de nombreux poissons.
Les mollusques et les insectes aquatiques sont également très appréciés.
Parmi les crustacés, les écrevisses et les gammares (crevettes d'eau douce) sont
consommés en abondance
Rongeurs, oiseaux et batraciens sont aussi des proies pour les poissons tels que le silure,
le brochet, le black bass, le sandre, l'aspe ou le huchon.
Les petits alevins et les œufs de poissons font parti de la nourriture de nombreux
poissons.
Les carnassiers en bout de chaîne alimentaire, s'attaquent aux bancs de poissons en
attrapant en priorité les plus affaiblis.
*la reproduction :
Tous les poissons sont sexués ; ils possèdent au moins un sexe. Cependant, il se présente
plusieurs cas de figures :
- On trouve des sexes séparés pour la majeure partie des poissons. Nés mâle ou
femelle, ils le restent jusqu'à leur mort. L'aptitude à la reproduction n'est possible
qu'à partir d'un certain âge : la maturité sexuelle.
- On trouve également des cas d'hermaphrodisme successif ; certains naissent
femelle et deviennent mâle au cours de leur croissance ou vice-versa.
43
-
L'hermaphrodisme peut être simultané dans des cas très rares.
Dans la plupart des cas, les poissons d'eau douce ont une reproduction de type ovipare :
les embryons issus d'une fécondation externe se développent en dehors du corps de la
femelle. Selon les espèces, les femelles déposent leurs "œufs" plus précisément leurs
ovules, soit sur des fonds caillouteux, sableux ou
limoneux, soit sur des herbiers. Le ou les mâle(s)
les
recouvre(nt)
de
leur
laitance
(spermatozoïdes) et les fécondent.
Le début du développement commence aux
différentes phases de l'embryogenèse et
s'achève à la naissance de la larve.
L'embryogenèse a des exigences en oxygène
dissout, température et qualité de l'eau qui
varient selon les espèces. Sa durée est fonction
de la température et de l'espèce ; elle peut
varier de quelques jours à plusieurs mois. A son
éclosion, la larve est généralement peu formée et
transporte une vésicule vitelline ou sac vitellin
contenant leurs réserves nutritives.
De la fécondation au stade juvénile (alevin)
("Les poissons d'eau douce des rivières de France (delachaux et niestlé)"
La larve change d'apparence et grandit rapidement pour donner l'individu dont la
morphologie est celle de l'espèce adulte ; on parle de juvénile ou d'alevin. Pendant cette
période, les larves se nourrissent d'abord de leurs réserves puis de zooplancton par la
bouche.
Comme pour toutes espèces à fécondation externe, le taux de reproduction (nombre
d'œufs pondus par an) est élevé de façon à compenser les pertes importantes.
Il existe cependant quelques cas de fécondation interne (ex. la gambusie et le guppy,
poisson d'aquarium).
*la croissance :
La croissance chez les poissons n'est pas linéaire. Sa vitesse dépend de plusieurs
facteurs : d'abord de la quantité de nourriture disponible, donc absorbée, et de sa
qualité. En général, les eaux chaudes contiennent davantage de nourriture que les eaux
fraîches. Il existe des exceptions ; comme la lotte qui se nourrit surtout à basses
températures ou la tanche qui cesse de se nourrir en été.
Ensuite, les températures du milieu ont une influence sur la croissance des poissons. La
croissance hivernale est généralement très ralentie.
44
Selon les stations, une même espèce croîtra plus ou moins vite selon la température ; la
croissance s'accélère et les poissons ont des tailles plus importantes dans les régions
plus clémentes.
Les poissons adultes continuent de grandir contrairement aux autres vertébrés où la
croissance s'arrête à la puberté. Celle-ci se réalise aussi bien en largeur qu' en longueur.
Chez les adultes, la période de reproduction limite les phénomènes de croissance pour
des raisons de transfert d'énergie plus important vers les organes de reproduction à ce
moment.
La durée de vie des poissons est en étroite corrélation avec la taille. Plus le poisson est
petit, moins il peut vivre longtemps. On peut apprécier l'âge des poissons d'eau douce
lorsqu'ils sont à écailles. Celles-ci s'accroissent par anneaux concentriques. Lorsque la
nourriture se fait rare, c'est-à-dire en hiver, les anneaux sont plus resserrés,
lorsqu'elle est abondante, les anneaux sont écartés. La succession des anneaux clairs et
foncés est donc observable sur les écailles. Chaque couple d'anneaux représente une
année de vie.
Bibliographie :
Billard Roland, 1997 - les encyclopédies du naturaliste "Les poissons d'eau douce
des rivières de France" - Editions Delachaux et Niestlé.
Keith P. et J. Allardi, 2001. Atlas des poissons d'eau douce de France.
Patrimoines Naturels 47, Paris, SPN/IEGB/MNHN.
MUUS B.J. et DAHLSTRÖM P., 1991 - "Guide des Poissons d'Eau douce et Pêche"
- Editions Delachaux et Niestlé.
Pecl Karel, 1991 - "Poissons d'eau douce" - Editions GRÜND
Sites Internet :
www.wikipedia
http://svt.framanet.free.fr
http://lestroisfreres.unblog.fr
http://www.fishbase.org/search.php
45
Classification du brochet Esox lucius
POUR L’ENSEIGNANT
Classification phylogénétique du vivant selon Guillaume LECOINTRE.
(Nous donnerons ici, dans l'ordre, les principaux nœuds de l'arbre phylogénétique
permettant de classer le brochet).
123456-
Etre vivant (formé de cellules)
Eucaryote (noyau dans chaque cellule)
Opisthochonte (spermatozoïdes à flagelle propulseur)
Métazoaire (animaux caractérisés par le collagène)
Eumétazoaire (cavité digestive unique, système nerveux, cellules musculaires)
Bilatérien (symétrie bilatérale en liaison uniquement à la larve qui est bilatérale et
parfois chez l’adulte ou elle se superpose à la symétrie pentaradiée).
7- Deutérostomien ( deutero : secondaire , stoma :bouche : la bouche se forme après
l’anus chez l’embryon. Système nerveux dorsal).
8- Chordé (présence d’une chorde)
9- Vertébré (présence de vertèbres)
10- Gnathostome (mâchoires)
11- Osteichtyen (os)
12- Actinoptérygien (appendices pairs en nageoires rayonnées)
13- Esocidé (corps allongé, nageoire caudale fourchue, une seule nageoire dorsale en
position postérieure à l'anus, tête allongée, bouche très large avec de grandes dents,
écailles sur la tête).
14- Esox lucius
POUR L’ELEVE (CYCLE
3 - COLLEGE 6EME) :
Pour trouver la place du brochet dans la classification du vivant, les attributs à prendre
en considération sont les suivants :
1-Etre vivant (cellules)
1-Animal (yeux, bouche)
2-Vertébré (présence de vertèbres)
3-Actinoptérygien (appendices pairs en nageoires rayonnées)
46
POUR ALLER PLUS LOIN…
Bibliographie :
« La rivière », Coll. Carnets d’éveil, Ed. Père Castor Flammarion, 2001
BILLARD R., « Les poissons d’eau douce des rivières de France », Ed. Delachaux et
Niestlé, 1997
BOUTINOT Serge, « L’étang », Thèmes Vuibert biologie, 1977
DEBOUT G., « Le grand cormoran », Eveil nature - LPO, 2000
ENGELHARDT W. (dir.), « La vie dans les étangs, les ruisseaux et les mares », Groupe
ornithologique de l’Yonne, « Atlas des oiseaux nicheurs de l’Yonne », 1979-1992
SIRE M., « L’étang, sa faune, sa flore », Ed. Boubée, 1957
Guide Vigot de la Nature, Ed. Vigot, 1998
Sites Internet :
http://Plantes.sauvages.free.fr
energie-verte.blogspot.com/2007/09/jardins-filtrants.html - 67k
www.les-mares.com/html/flore/lesroseaux.php
www.buffon.cnrs.fr/correspondance/corr_buffon_affi_lettre.php?lang(andanson)=
solar-club.web.cern.ch/Solar-club/Developpement/phytorestore (Applications à grande
échelle aux Etats-Unis)
La bibliothèque de l’ONCFS d’Auffargis (78) contient des informations très précises sur
les roselières.
www.eau-seine-normandie.fr
Fiche pédagogiques, jeux interactifs et informations sur l’eau.
Pistes :
Exposition « Rivières des hommes » à la Maison de l’Eau et de l’Environnement,
place Achille Ribain, 89000 Auxerre - 03 86 72 91 65
La Maison de l’Eau prête également des mallettes pédagogiques et assure des animations
autour de l’eau.
-
47
4 – LE MUSEUM, C’EST AUSSI…
DES SALLES D’EXPOSITION PERMANENTE
Salle des fossiles de l’Yonne :
Autour d’une carte géologique du département, cette salle présente une sélection
de fossiles trouvés dans l’Yonne :
fossiles marins : oursins, poissons, étoile de mer, coraux de Maillyle-Château…
ichtyosaures (reptiles marins contemporains des dinosaures) de
Vassy et de Coulangeron. Ce dernier est un spécimen très précieux scientifiquement
car c’est le premier fossile de cette espèce jamais découvert.
ours des cavernes d’Arcy-sur-Cure.
Une vitrine explique le processus de fossilisation.
Salle Paul Bert
Paul Bert (1833-1886) fut à la fois chercheur en physiologie et homme politique.
Ses travaux scientifiques portèrent notamment sur la respiration et sur les effets
des changements de pression atmosphérique (en profondeur ou en altitude) sur les
organismes vivants. Il décrivit l’effet Paul Bert et, le premier, préconisa l’emploi de
l’oxygène en altitude (alpinistes et surtout aérostiers).
Ses travaux servent encore aujourd’hui en médecine.
Il fut aussi membre de sociétés savantes locales et conservateur du Musée
d’histoire naturelle.
Les archives de Paul Bert sont aujourd’hui réparties entre les Archives
municipales, la Bibliothèque municipale et le Muséum (fonds scientifique).
Cette salle présente la vie et l’œuvre de Paul Bert à travers ses instruments et sa
bibliothèque scientifiques.
48
UN ESPACE SCIENCES ACTU
Installé dans le jardin d’hiver, il reçoit des expo-dossiers de la Cité des Sciences
et de l’Industrie.
Traitant d’un sujet d’actualité, chaque expo-dossier est composée de 6 à 8
panneaux et 2 bornes informatiques avec films, jeux et interviews de chercheurs et de
personnalités.
Le quizz est disponible en version papier pour une utilisation par les classes.
Du 22 février au 30 août
Une expo-dossier améliorée pour fêter l’année Darwin !
« De Toumaï à sapiens »
Textes et bornes informatiques sont complétés par des fossiles
et moulages sortis des collections des muséums d’Auxerre et de
Paris pour découvrir l’histoire des espèces humaines et de leurs
ancêtres.
Voir le dossier pédagogique consacré à cette exposition.
Co-production Cité des sciences et de l ’industrie / Muséum national
d ’Histoire naturelle avec la participation de 14 muséums en région.
DES RESSOURCES PEDAGOGIQUES
Une bibliothèque :
Notre bibliothèque rassemble des ouvrages de vulgarisation, pour enfants et
adultes, sur les diverses disciplines des sciences de la vie et de la Terre.
Les ouvrages peuvent être prêtés aux enseignants pour la préparation de leurs
projets pédagogiques.
Des expositions itinérantes et malles pédagogiques :
Ces expositions et malles sont prêtées gratuitement sur présentation d’une
attestation d’assurance.
Le transport est à effectuer par vos soins.
49
Le catalogue des expositions itinérantes et malles pédagogiques des trois muséums
de Bourgogne est disponible au muséum et sur Internet sur le site de l’académie Dijon,
SVT, rubriques ressources régionales : http://webpublic.ac-dijon.fr/pedago/svt/dyn
DES COLLECTIONS D’HISTOIRE NATURELLE
Estimées à plus de 80 000 spécimens, nos collections traitent de tous les domaines
de l’histoire naturelle : fossiles et subfossiles, roches, minéraux, insectes, oiseaux,
mammifères, coquillages…
Les collections continuent à être enrichies chaque année.
Les collections sont maintenues en réserve pour assurer une conservation
optimale. Elles sont présentées en exposition temporaire, selon le sujet traité.
Si vous souhaitez illustrer un projet pédagogique (le loup, la forêt…) par la
découverte de spécimens naturalisés, nous pouvons présenter les animaux correspondant
dans notre salle vidéo le temps d’un atelier avec votre classe*. Renseignez-vous auprès
de notre service pédagogique.
*sous réserve que le spécimen soit en état de supporter une exposition hors des réserves.
DES MISSIONS
Conserver et enrichir les collections d’histoire naturelle ;
Diffuser
les
connaissances
scientifiques par des expositions, ateliers,
conférences ;
Mettre en valeur les collections en les présentant au public ;
Participer à la recherche scientifique en garantissant aux chercheurs l’accès à nos
collections et notamment aux spécimens de référence que nous conservons.
UNE HISTOIRE DE PLUS DE DEUX SIECLES
Les premières collections publiques d’Auxerre ont été rassemblées par le Père
LAIRE, bibliothécaire, à la fin du XVIIIème siècle. Comme dans beaucoup de villes, elles
ont été enrichies de confiscations révolutionnaires : livres, tableaux, objets d’art… et
spécimens d’histoire naturelle.
De cette époque, nous conservons un herbier médicinal utilisé au XVIIIème siècle
à l’Hôtel-Dieu d’Auxerre.
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Au cours du XIXème siècle, les objets d’histoire naturelle ont été gérés par la
Société des Sciences historiques et naturelles de l’Yonne. Ils faisaient partie des
collections du Musée municipal, exposées dans le bâtiment de la mairie bordé par la
place du Maréchal-Leclerc , qui abritait aussi la bibliothèque.
Après le déménagement du Musée, les collections ont été exposées à l’Abbaye
Saint-Germain.
Depuis 1980, le Muséum d’histoire naturelle est distinct des Musées d’Art et
d’Histoire et installé au 5 bd Vauban.
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