l’âme damnée de Motörhead. Dans sa foulée, le gentil Michel
Delpech s’éteint le 2 janvier, suivi par le bon vivant Michel
Galabru le 4, le sonore Pierre Boulez le 5, l’ébouriffant
André Courrèges le 7, le décharné David Bowie le 10, le
« dionesque » René Angélil le 14, et, enfin, l’énigmatique
Alan Rickman (acteur de la série Harry Poter) le 14 également.
Dans cette macabre liste, on pourrait encore inscrire André
Turcat, pilote d’avion, et Roland Peugeot. Le plus
remarquable, c’est que la mort n’a frappé que des stars âgées.
Aucune n’est morte d’overdose, victime de crime, d’accident,
pas de cirrhose. Des sorties de scène sans coup d’éclat,
banalement mortelles… The Times They Are a-Changin‘, comme le
chantait Dylan (aujourd’hui 74 ans).
Changement climatique ?
Jamais une telle hécatombe n’avait endeuillé le monde du
showbiz au cours des dix dernières années. Nous avons vérifié.
L’an dernier, au cours de la première quinzaine de janvier,
nous avaient quittés seulement cinq artistes : Demis Roussos,
José Arthur, Anita Ekberg, Marcel Cuvelier et Francesco Rosi.
Sans compter les sept victimes de Charlie Hebdo, mais partis
pour des raisons exceptionnelles. En 2014, le compte se monte
à deux (Claude Guillemot et Philip Everly) ; en 2013, à un
(Nagisa Ōshima) ; en 2012, à un (Rosy Varte) ; en 2011, à deux
(Albert Raisner et Gerry Rafferty) ; en 2010, à trois (Éric
Rohmer, Mano Solo, Philippe Séguin) ; en 2009, à cinq (Patrick
McGoohan, Claude Berri, Georges Cravenne, Laurence Pernoud,
Gaston Lenôtre) ; en 2008, à un (Edmund Hillary) ; en 2007, à
un (Daisy de Galard).
Comment expliquer l’épidémie du début de l’année 2016 ? Le
changement climatique ? Des prix attractifs sur les
prestations funéraires ? Une conspiration ? Nous laissons à
nos confrères de Détective le soin d’enquêter. Quoi qu’il en
soit, contrairement au commun des mortels, les stars ont
l’avantage de tirer parti de leur mort. Soit ils sont fauchés