à la une La lettre du Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud Nº 3 | Juillet 2014 La nouveauté Une filière de prise en charge en soins palliatifs complète et organisée sur le territoire Depuis le 1er mai 2014, l’unité mobile de soins palliatifs (UMSP) a rejoint les locaux du CHICAS pour une plus grande cohérence et fluidité dans la prise en charge des patients avec, en particulier, une proximité géographique avec l’unité de soins palliatifs (USP). Le rapprochement administratif de l’UMSP et USP est une réalité depuis le 1er mai 2014. Cet acte fort vient concrétiser un souhait exprimé depuis près de dix ans par les acteurs de cette démarche. C’est la création de la fédération départementale en 2011 qui a permis de mettre la première pierre à cet édifice. Cette construction administrative de rassemblement a pour première fonction de permettre un décloisonnement fonctionnel, tel que recommandé dans les textes officiels et tel que pratiqué dans de nombreuses régions. Les malades confrontés à leur ultime parcours de soins pourront ainsi être suivis par une seule équipe, qu’ils soient à domicile ou en institution, au nord ou au sud de notre territoire. Les Soins Palliatifs dans les Hautes‑Alpes • 1995 : l’ EMSP (CH Embrun) • 2004 : le réseau Palliance (Embrun) • 2005 : 4 LISP (CH Briançon) • 2008 : 2 LISP (CH Embrun) • 2008 : l’USP (CHICAS-site de Gap) • 2011 : Création de la Fédération des soins palliatifs • 2014 : 4 LISP (SSRG CHICAS-Gap) En 2011, les objectifs de la fédération sont : - d’optimiser le parcours du patient - de rapprocher les structures - de mutualiser les compétences - de parvenir une harmonisation au plan administratif En 2014, la finalisation du projet départemental s’appuie sur la fédération départementale avec pour résultat une seule entité juridique et administrative regroupant UMSP et USP. Le développement de la diffusion de la démarche palliative s’inscrit dans une dynamique territoriale forte, marquée par le souci de décloisonnement entre toutes les institutions et le domicile. Notre projet concerne un territoire qui s’étend de Sisteron à Briançon, en passant par Laragne et Embrun, sans oublier le Queyras et la vallée de l’Ubaye. La réflexion sur l’organisation des soins palliatifs a débuté en 1992. La création du réseau, puis des lits d’hospitalisation (USP et lits identifiés en soins palliatifs) ont complété la « filière » de prise en charge des patients (voir encadré). Le rapprochement administratif, permettant la construction d’un cadre global, soutenu par une démarche territoriale participative, était un objectif majeur, inscrit dans tous les projets depuis plus de 10 ans. C’est chose faite depuis le 1er mai de cette année 2014, à la demande de l’ARS. Ces nouvelles conditions de travail doivent se concrétiser à travers une organisation dont la plus value sera visible de tous mais dont l’objectif est, avant tout, l’amélioration de la prise en charge des patients et de leurs proches ainsi que de meilleures conditions de travail pour les équipes de soins impliquées. L’état d’esprit qui nous guide est décliné dans l’ensemble des textes règlementaires en vigueur et dans les recommandations de la société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) mais aussi du schéma régional d’organisation sanitaire de PACA. Le cadre de notre démarche est basé sur les soucis de continuité, de permanence et de fluidité. Les moyens pour y parvenir sont désormais acquis : unité du lieu de travail, rapprochement des structures concernées, dossiers patients informatisés et partagés. Alain Derniaux Médecin responsable de l’USP du CHICAS Joindre l’USP ou l’UMSP Du lundi au vendredi, de 8h30 à 17h00 Tel : 04 92 40 69 16 En dehors de ces horaires, demander le médecin de garde des Soins palliatifs en appelant le standard au 04 92 40 61 61 et dire « accueil » Petit rappel La promontofixation par voie coelioscopique Une partie de l’équipe du service de médecine interne : Dr Fagedet, Dr Weitten, Dr Gavet-Bongo Qu’en est-il de l’Oncologie ? Entretien avec le Dr Thierry Weitten Chef du service de médecine interne Quelle est la place du service de médecine interne au sein de l’hôpital ? Le service de médecine interne est un des plus grands services de l’hôpital. Il comprend des lits hospitalisation complète et d’hôpital de jour. Il répond à des problématiques très variées qui concernent non seulement la médecine interne mais également l’oncologie. Son équipe médicale est polyvalente et complémentaire. « L’ensemble du personnel médical et paramédical prend à cœur le rôle qui est le sien de maillon essentiel d’un réseau de santé. Nous souhaitons aussi poursuivre l’effort de synergie avec les structures de santé du territoire. » Quelles conséquences sur les prises en charge ? Le développement de compétences particulières parmi les membres de l’équipe médicale permet de proposer des prises en charge en rhumatologie, en hématologie et dans le domaine des maladies infectieuses. Le Dr Le Gall, par exemple, interniste de formation, a une double compétence. En hématologie, il assure la prise en charge diagnostique et thérapeutique en lien avec l’Institut Paoli Calmettes (IPC). Titulaire d’un DIU des Polyarthrites et maladies systémiques, il prend en charge les cas les plus sévères de rhumatismes inflammatoires. Il est référent départemental pour les biothérapies. Toujours en rhumatologie, le Dr Poncet, prend en charge les cas difficiles de rhumatismes inflammatoires et apporte son expertise dans les domaines des biothérapies et de la posturologie. Spécialisée dans la prise en charge des patients séropositifs pour le VIH, dans la vaccination et la pathologie du voyageur, le Dr Pellissier travaille alternativement au sein du service et au Corindon où s’effectue aussi le dépistage anonyme des MST. Quant à moi, interniste, j’ai été chef de clinique au CHU de Strasbourg. Titulaire d’un DU d’Antibiothérapie, d’un Master de «Physiopathologie cellulaire et moléculaire» (DEA en Virologie), je me suis orienté vers les maladies infectieuses. Je suis d’ailleurs référent infectieux au CHICAS. Qui sont les nouveaux médecins ? Deux internistes nous ont rejoint récemment. Le Dr Gavet-Bongo, qui a été assistante au CHU de Clermont-Ferrand, est titulaire d’un DIU d’Infectiologie, d’un DU en Maladies de système et d’un DU intitulé « Œil et médecine interne », en vue d’étendre notre offre de soins. Le Dr Fagedet a été chef de clinique au CHU de Grenoble. Titulaire d’un Master de « Biologie cellulaire et intégrative », d’un DIU des Polyarthrites et maladies systémiques, d’un DU de Thérapeutiques anti-infectieuses et d’un DESC d’Allergologie et immunologie clinique, elle est aussi spécialisée dans les angio-oedèmes et la mastocytose. C’est le Dr Oddou, oncologue formée à l’IPC qui assure le rôle de médecin coordinateur de la cancérologie du territoire Alpes Nord. Elle prend ainsi en charge toutes les pathologies solides en réseau avec l’IPC. Elle est titulaire d’un DIU en Soins palliatifs et accompagnement. Depuis 2013, le Dr Bedu, interniste de formation et spécialisée en soins palliatifs, a rejoint l’équipe d’oncologie à mi-temps. Avec Mme Benassi, infirmière de coordination et le Dr Oddou, elle travaille à optimiser les soins de support. Elle est également investie dans le développement d’un projet d’éducation thérapeutique pour les patients qui reçoivent une chimiothérapie orale. Le Dr Guillem assure quant à lui les prises en charge en oncogériatrie au sein du pôle géronto-pharmacie, il n’est pas directement rattaché au service. Des médecins extérieurs interviennent ils au sein du service ? Oui et c’est un des atouts du service car cela permet de proposer des prises en charge en neurologie avec la collaboration des Drs Dananchet et Locuratolo et en dermatologie avec l’aide du Dr Metz. D’autre part, des médecins de l’IPC viennent consulter sur Gap environ une fois par mois. Les Drs Coso et Etienne sont hématologues ; la filière hématologie étant très importante, nous leur confions les cas les plus pointus. Le Dr Moretta, oncogénéticienne, est spécialisée dans le dépistage pour les patients appartenant à des familles présumées à sur risque de cancer. Enfin, les Drs Chapron et Fauré, médecins acupuncteurs, interviennent une fois par semaine dans le cadre des soins de support en oncologie et algologie. Quel lien avez-vous avec la médecine de ville ? Notre souci principal est que les patients, comme les médecins qui nous les adressent, soient les plus satisfaits possibles de la prise en charge médicale, aussi bien en termes de qualité que de rapidité d’intervention. Focus La permanence d’accès aux soins de santé (PASS) : une prise en charge gratuite pour les personnes précaires La PASS a pour vocation de garantir à tous l’accès gratuit aux soins de santé gratuitement. Elle s’adresse aux personnes qui ne bénéficient d’aucune couverture sociale et/ou de mutuelle complémentaire et qui rencontrent des difficultés pour le paiement de leurs soins. L’équipe de la PASS est composée : - d’une assistante sociale qui vérifie les critères d’inclusion et donne les rendez vous médicaux - d’une infirmière qui évalue le degré d’urgence et réalise les soins - d’un médecin qui consulte, fait pratiquer les examens complémentaires et, si nécessaire, prescrit un traitement Secrétariat : 04 92 40 67 58 Consultations : les lundis et vendredis, de 8h30 à 16h30, sur rendez vous uniquement 7, avenue Jean Jaurès Le Corindon, 1er étage à Gap Mme Bayle (AS), Mme Chevallier (IDE) et Dr Hidoux, équipe de la PASS Gap Brèves • Un piano a été offert à l’Unité de Soins Palliatifs par Madame HUKASSIAN épouse MOUTAFIAN en janvier 2014. Il a été inauguré le lundi 23 juin. L’occasion de mettre en lumière les activités artistiques proposées par le service aux patients et à leurs proches avec, entres autres, l’intervention d’une art-thérapeute musicienne financée par la fondation APICIL. • Le CHICAS a réceptionné les bâtiments C (activités de gérontologie) et D (hémodialyse et maison médicale de garde) au début du mois de juillet. Le déménagement des services est prévu pour la fin de l’année 2014. • Un audit sur les coopérations sur le département des Hautes‑Alpes est en cours visant à déterminer les collaborations possibles entre les établissements publics de santé dans les domaines médico-techniques et logistiques. Présentée par le Dr Deleplanque, la promontofixation par voie coelioscopique est une technique mini-invasive, permettant de traiter toutes les descentes d’organe (cystocèle, hystérocèle, rectocèle et elytrocèle…) chez des femmes jeunes (moins de 70 ans). La coelioscopie ne remplace pas la technique par voie basse qui est indiquée chez les patientes plus âgée et en cas de récidive. La promontofixation permet aux patientes de préserver “ l’image de soi ” et de conserver leur vie sexuelle si elles le souhaitent. Le Dr Deleplanque a indiqué que cette technique a un taux de réussite de 90%. Le temps d’intervention est de deux à trois heures et nécessite l’aide opératoire d’un infirmier de bloc opératoire pour l’instrumentation spécifique, ainsi qu’une bonne entente avec l’équipe d’anesthésie pour une installation adaptée qui facilitera le geste chirurgical. Info Mouvement du personnel médical RecrutementS Dr I. FNAIECH, praticien attaché associé dans le service de chirurgie viscérale. C’est la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé qui a introduit la nécessité pour les établissements de santé de mener en leur sein une réflexion sur les questions éthiques posées par “ l’accueil et la prise en charge médicale ”. Le comité éthique du CHICAS a été créé en 2007, suite à un vote de la Commission médicale d’établissement. Coordonné par le Dr A. DERNIAUX, le comité éthique est composé d’un ensemble de volontaires issus du personnel du CHICAS (en activité ou à la retraite) et de professionnels extérieurs apportant leur expertise. On compte ainsi parmi les membres du comité des médecins, des infirmières ou cadres retraités mais également un juriste, un philosophe, des bénévoles d’associations en lien avec le soin, l’aumônière de l’hôpital… Cette composition diverse enrichit les débats du comité. Le comité poursuit plusieurs objectifs. Il accompagne, aide et incite à la réflexion sur les problèmes éthiques. Il travaille également à constituer une base documentaire importante et à connaître les réflexions menées dans d’autres établissements ou au niveau national. Agenda • Inauguration des nouveaux locaux du CESU le 4 septembre 2014 en présence de l’ANCESU. Le comité éthique joue par ailleurs un rôle fondamental dans la sensibilisation et l’information du personnel. A ce titre, plusieurs réunions débats ont été organisées. La dernière date de novembre 2013 lors de la journée départementale consacrée à l’éthique avec comme thèmes “ La contention, le refus de soins, l’approche de la fin de vie et la loi Léonetti ”. Le comité se réunit une fois tous les deux mois selon un ordre du jour proposé par le coordonnateur. La saisie du comité est possible pour toute personne liée au CHICAS (personnel soignant ou non, patient, famille…). Enfin, le comité éthique est ouvert aux candidatures et statue collégialement sur les demandes reçues. • Journée européenne de la prostate le jeudi 20 septembre 2014 à l’hôpital de Gap avec études des pratiques, une conférence/débat pour répondre aux questions du grand public et un EPU organisé le vendredi 19 septembre (date à confirmer) Démission Dr ATHANI, cardiologue. Pour candidater : adresser une demande au coordinateur du comité d’éthique – Dr A. DERNIAUX, responsable de l’unité de soins palliatifs du CHICAS. Les réunions se tiennent le 2e mardi tous les 2 mois, de 14h à 15h30 en salle de réunion au 3ème étage du bâtiment de chirurgie. Directeur de publication : Richard Dalmasso Rédaction en chef : Julia Rondon, directrice adjointe de l’offre de soins et coopérations, de la qualité et gestion des risques, de la communication Comité de rédaction : - Joelle Alphand, attachée d’administration hospitalière à la direction générale - Ludovic Voilmy, directeur adjoint chargé des ressources humaines - Sébastien Gimbert, aide soignant au bloc opératoire Imprimerie des Alpes - Gap Le comité éthique Dr S. PRECUP, chirurgien orthopédique dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique. Le Dr Sorin PRECUP est spécialiste en chirurgie orthopédique et trauma­tologique. Après plus de cinq ans passés dans cette spécialité au CHR de Metz, il a pris ses fonctions au CHICAS fin juin. Le Dr PRECUP est diplômé des universités de Paris en pathologies chirurgicales du genou et de la hanche ; il s’est par ailleurs formé aux techniques d’arthroscopie et microchirurgicales dans les facultés de Caen et Nancy.