MONTOIT
PIERRE GINGRAS
Saisonaprès saison, l’indus-
triehorticole nousoffredes
nouveautés dont elle vante
lesmérites:colorisplucla-
tants, floraisonpluslongue,résis-
tanceplusgrande,etc.Maisavecle
temps, parfoisaprès uneseule sai-
sondecroissance, bonnombre de
cesplantes çoivent. On revient
alorsàses anciennesamours.
Desvaleursres. Desplantes
quidéfient justement le temps
et restentfidèles aneaprès
ane. Àvraidire, on pourrait
facilement se passer de nouveau-
ssansque lesplatebandesse
modent ou perdent de leur
attrait. D’ailleurs,denombreux
jardiniers laissent lesnouvelles
venues et se contentent de cajoler
lesplantesqui leur procurent
satisfaction depuis plusieurs
anes.Chezmoi,une bonne
partie du jardin esteffectivement
composée de cescompagnesfi-
lesquime tiennent àur.Sans
se faireprier, ellesse font belles
et n’exigentpas de soinsparti-
culiers. Je pense notamment aux
iris de Sibérie,qui offrentune
gammede coloris beaucoupplus
diversifequ’onne le croit(mon
préféréest «Perchero); aux
brunneras,dont le «JackFros
auxfleursdemyosotisetau
feuillageargen;aux pivoines,
surtoutlavar«À la mode »
aux pétalessimpleset blancs ou
encore àlEremurus bungei,une
plante bulbeuse quiproduit un
épifloral jaunede 90 cm.
Plus tard en saison, c’estautour
desasclépiadestuberosa oranes,
deshéléniesautomnales, despiga-
monsdumoisd’at(Thalictrum
rochebrunianum), desgentianes
bleu ciel,etdes envahissantes
mais combienagréables anémo-
nesduJapon.J’allaisoublier les
hibiscus vivacesqui produisent
desfleursgéantes ou encore,vers
la mi-octobre,les Crocus speciosus,
quidonnent de jolies fleurs bleues
alorsqu’on brehabituellement
la findel’automne.
Évidemment,laliste pourrait
s’allonger et chaque jardinier a
sespes.L’été dernier, chez
moi, Judith,Rosalyne et June se
sont montrées particulrement
séduisantes.
Je vous ai rarement parléde
«JuneBug », unehémérocalle
au nomsympathique(bibitte de
juin), quiades talesjaunes
mais le ur foncé, presquenoir.
Il s’agit d’un cultivar de la rie
Siloam,tous caracrisparun
ur de couleur très contrastante.
De la taille du «Stellade Or,
June commenceàfleurir vers
la finjuin,maispoursuitson
spectacleduranttoutl’éavec
des petits entractes. Cetteane,
j’avais encore uneou deux fleurs
en octobre. Àcetégard, elle n’a
rien à envier à la plus bredes
rocalles même si elle est
moinsprolifique.
«Rosalyne»estunfraisier co-
ratifaux grosses fleurs rose vif
quiaétécréé parleschercheurs
d’Agricultureet Agroalimentaire
Canada àSaint-Jean-sur-
Richelieu, en collaborationavec
la pinièreLuc Lareault,de
Lavaltrie, le plus importantpro-
ducteurdefraisiers au Québec.
Eh bien! je l’ai gligé, presque
oubl,plandans des endroits
inadéquats.Malgrécela, il n’a
jamais failli,produisant unepro-
fusion de belles et grandesfleurs.
Quantaux fraises, un lice!
Au coursde l’automne2006, j’ai
plan«Rosalyne»dansmon
jardin alpin. Le fraisier afleuri
tout l’été. J’ai cueilli mesderniers
fruits àlafin d’octobre, quand
la belle«Rosalyne» a cidé de
prendreunrepos bien ri,
apsavoir trouvél’énergie de
fleurir entreun ou deux gels.Un
phénomène, vous dis-je!
Ah!Judith!Ma belleJudith!
«JudithHindle »estun cultivar
de sarracénie pourpre, uneplante
carnivore.Jel’aiplantéesur le
bord de mon petitbassind’eau
alorsqu’on m’avaitindiqà
maintesreprisesqu’ellene résiste-
rait pas à l’hiver. Voilàsixou sept
ansqu’ellepousse àcet endroitet
cettesaison, elle étaitplus écla-
tantequejamais.Ce printemps,
elle amême donnéunefleur. J’en
suis encore tout ému. Il fautdire
queles sarracéniesproduisent
desfleurs uniquesdans le monde
tal, desfleursd’une rare et
étrange beauté. Et contrairement
àlasarracénie pourpredenos
tourbières,lesfeuilles insectivo-
resdJudith»sont élanes,
brillamment coloes de rose et
de pourpre. Unemerveille!
Judith estenvente un peu
partout. Pasbesoind’unbassin
d’eaupourqu’elle se plaise.Un
bacenplastique enfoui dans le
sol, combd’un peu de terre, de
moussede sphaigne et d’eau, en
position bien ensoleillée,devrait
luiconvenir. Et pour mon plus
grand bonheur,même en cem-
bre, quandelle ne dispartpas
sous la neige, «JudithHindl
esttoujours en beauté. Vivement
quele printempsrevienne !
Je profitedel’occasionpourvous
souhaiterunJoyeuxNlrempli de
poinsettias et d’effluves de sapin.
Nos fidèles compagnes
PHOTO IVANOH DEMERS,LA PRESSE
Undemesinfatigablesfraisiers «Rosalyne»le 11 octobre.
LE TOUR DU JARDIN
Unedouzained’années, voilàletemps
qu’ilaurafallu pour quemon petitplant
d’orchidée Psychopsis papilio finissepar
donner unepremièrefleur.Cette plante,
quin’avait alorsque deux feuilles,m’avait
coûté25$,unprixtleparcequ’à
l’époque,cetyped’orchitait plutôt
rare.Aujourd’hui, pour uneplantede
même taille,onpaiepresque moitprix.
D’ailleurs,depuiscet achat,jemesuispro-
cuplusieursautrespapilioquidonnent
tous de jolies fleurs en formedepapillons.
Et il s’en estfallu de peu pour quejeme
débarrasse de monpremier plant, quisem-
blaitabuserdemapatience.
Aujourd’hui, un plantde bonnetaille de
Psycopsis papilio,doté d’unehampeflorale, se
vend habituellement autour de 75$, sinon
un peu plus,unprixjustifiénotamment
parle fait qu’il fautattendre un minimum
de six à septanspour obtenirunepremre
fleur en production commerciale.
Mais au bout de deux ou troisans,plu-
sieurs autres hampes florales feront leur
apparition,sibienqu’il yauratoujoursun
papillon floral en volsur votreplant.Chaque
fleurdureenviron un mois et il fautensuite
attendre un autremoispourenobtenirune
nouvelle,toujourssur la même tige.
L’envol dupapillon
PHOTO ARMAND TROTTIER,LA PRESSE
Fleurs deSpychopsis papilio .
TdeNl!
Cetteannée encore,let
desboisafaitson apparition
dans lesmagasinspourle
tempsdes tes. Avec ses
gros fruits rouges (ils’agit
vraisemblablement du culti-
vaMacrocarp)etses
feuilles luisantes, d’un vert
très foncé, la plante estfort
attrayante.Elleexige toute-
fois unehumidiconstante
et unetempératurefraîche,
sans quoi c’estlamortàcourt
terme.
Lesfruits, au goût aga-
bleettsparticulier,sont
comestibles. Lesfeuilles peu-
vent ausstremastiquées; il
fautcependant éviter de les
avaler,souspeine de rieux
maux d’estomac.
Plante vivace,votre thédes
bois pourra être transplanté
au jardin en mais’iln’a pas
trop souffert de sa clusion.
Il exigecependant des
plutôt frais, unepositionmi-
ensoleillée et surtoutunsol
très acide, unecondition que
je n’ai pu obtenirchezmoi
et quiexpliquemes insuccès
avec cetteespèce. Gaultheria
procumbens ou gaultriecou-
chée,deson nomscientifique,
estvendue sous sa dénomi-
nation anglaise de Creeping
Wintergreen,unterme que
lesdistributeursontariens
ont traduitbrillammentpar
«rampementwintergreen».
Faut le faire!
Dans la nature,lagault-
rieconserveses feuilles et
sesfruitstoutl’hiver sous la
neige. Au printemps, lesbou-
lesrougescôtoientsouventles
nouvellesfleursblanchesen
formedeclochettes. Attribué
parlecélèbreLin,leterme
gaultrierendhommage à
Jean-FraoisGaulthier,qui
étaitnaturaliste et decin
du roiàQuébec (1708-1756).
PHOTO ARMAND TROTTIER,LAPRESSE
Avecses gros fruitsrouges,le
tdes boisestune plantede
circonstancepourletempsdes
Fêtes.
PHOTO ROBERT MAILLOUX,LA PRESSE
La sarracénie «JudithHindle»restejoliepresquetoutelannée,comme en témoigne ceplantphotographle 7novembre.
Enfin
des fleurs !
Lors de sa parution en vrier, le catalogueEnfin desfleursenseraàsa
troisièmeannée d’existence. Cettepetitemaisondeventespostales, basée à
Boucherville, fait affaireavecplusieurs producteursauCanadapouroffrir
desplantesinusies,rares ou méconnues, souventtsdifficiles àtrouver
ailleurs.J’y ai fait plusieursdécouvertesintéressantes.Bienillustréetgratuit,
le catalogueproposenotamment commenouveautés lechinacéeCoconut
Icàfleursblanchesetdoubles et «Green Envy», qui, en pitdemes
appréhensions, atsbientenuses promesses l’étédernier au jardin,notam-
ment en conservant sescolorisduranttoute la saison, même partemps très
chaudetsec.Onyoffreaussi plusieursvarsdecerisiers nains, ainsique de
nombreuses plantesindigènes,dont certains sabots de la vierge ( Cypripedium
regineaet C. parviflorum )qui fleuriront dans lessemainessuivant l’achat.
Commeils’agitd’uncatalogue postal,ilfauts’inscrireavant le 15 janvier
pour figurersur la listed’envoi ( www.enfindesfleurs.ca ou 450-552-0753).
Leslivraisons s’effectuent en maietles plants sont habituellement présens
dans despotsd’unlitre.
PHOTO FOURNIE
PARPAUL JENSEN
La nouvelle échinacée
«Green Envy»figure
aucatalogueEnfindes
fleurs.
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LA PRESSEMONTRÉALSAMEDI 22 CEMBRE 2007 ACTUEL 9
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