
néanmoins refusé d’expliciter ce qu’il entendait par
situations «extrêmes».
Le porte-parole du Premier ministre britannique a, par la
suite, souligné, qu’il n’y avait «pas lieu d’être en désaccord
avec ce que le ministre de la Défense avait déclaré». Une
opération préemptive consiste en une action immédiate sur la
base de preuves indiquant qu’un ennemi est sur le point de
vous frapper.
Les propos de Michael Fallon ont été tenus alors qu’au même
moment le Parti travailliste britannique, l’opposition au
sein de la Chambre de communes, se divisait sur l’avenir du
système britannique de dissuasion nucléaire. Son leader,
Jeremy Corbin, a par exemple déclaré le 23 avril qu’il
n’autoriserait jamais l’utilisation des armes nucléaires,
raison pour laquelle il ne souhaite pas inclure le
renouvellement du système de dissuasion Trident dans le
programme électoral du parti.
La prise de position de Jeremy Corbynn a immédiatement suscité
une levée de boucliers de la part de certains responsables
travaillistes, à quelques semaines des élections législatives
anticipées.
Puissance nucléaire depuis 1952, le Royaume-Uni est l’une des
trois nations de l’OTAN possédant l’arme atomique avec la
France et les Etats-Unis. Les sous-marins nucléaires
britanniques peuvent être équipés de missiles nucléaires
balistiques Trident II, d’une portée de plus de
11 000 kilomètres et développés par le constructeur américain
Lockheed-Martin.
Depuis 1969, un sous-marin britannique est en patrouille
permanente dans les océans du globe, afin d’être capable de
répliquer en cas d’attaque nucléaire. Cette perspective de
destruction mutuelle vise à dissuader un adversaire potentiel
d’utiliser une telle arme contre le Royaume-Uni.