www.biologievegetale.be Ulmus Règne : Plantae Embranchement : Spermatophyta Sous-embranchement : Angiospermes Classe : Eudicotylédones, Noyau des Eudicotylédones, Rosidées, Fabidées Ordre : Rosales Famille : Ulmaceae Genre : Ulmus Description générale Ce genre comprend une vingtaine d’espèces réparties dans les régions tempérées de l’Hémisphère Nord. La détermination des espèces peut présenter des difficultés en raison d'un polymorphisme prononcé. De plus, les hybrides sont nombreux entre les cultivars multipliés par voie végétative (clones). En Belgique, les espèces de ce genre se rencontrent naturellement dans les forêts fraîches sur sol profond du Carpinion et sur les banquettes alluviales de l’Alno-Padion en compagnie de Quercus robur et Fraxinus excelsior et est typique du Tillio-Acerion (érablières de ravins) qui est un habitat prioritaire. Morphologie Morphologie générale Arbres Écorce Très fissurée Rameaux/Tiges En zigzag, parfois à crêtes liégeuses Bourgeons Très petits, pointus, écailleux, noirs Feuilles Le plus souvent caduques, alternes, distiques, pétiolées, asymétriques à la base, bidentées et comportant un grand nombre de nervures latérales Inflorescence Glomérules sur les rameaux d’un an Fleurs ● ● ● ● Hermaphrodites, à symétrie radiaire Périgone à 4-5 tépales de couleur pourpre 4-8 étamines opposées aux tépales 2 carpelles ; ovaire supère ● ● Samare à aile membraneuse Maturation 2 à 3 semaines après la floraison Fruits Enracinement potentiel Pivotant Classification et identification des espèces Especes étudiées Trois espèces sont indigènes en Belgique, Ulmus minor (orme champêtre), Ulmus glabra (orme des montagnes) et Ulmus laevis (orme diffus). La détermination des ormes est délicate et doit s’effectuer sur les rameaux latéraux, à croissance lente, des pieds adultes. Ulmus minor Ulmus glabra Ulmus laevis Port Cime ovale Extrémité des branches pleureuses Cime étalée et diffuse Écorce Profondément fissurée, ailes liégeuses sur tronc et branches Superficiellement écailleuse Superficiellement écailleuse, dotée de contreforts et portant des gourmands - Elliptiques, molles et lisses, - Ovales, à nervation ramifiée, - Obovales, brusquement acuminées, à longues de 4-12 cm longues de 8-10 cm dents très aiguës, longues de 9-15 cm Feuilles Fleurs - Légèrement scabres à la face - Très scabres supérieure - Dents recourbées vers la pointe de la feuille, nervures secondaires parallèles Sessiles Courtement pédonculées Longuement pédonculées et réunies en petits bouquets retombants - Samare arrondie, non ciliée - Samare elliptique, légèrement échancrée au sommet, non ciliée - Samare petite, fendue au milieu et ciliée - Graine située au milieu de l’aile - Graine située au milieu de l’aile Fruits - Graine proche de l’échancrure Remarques Depuis 1920, les ormes subissent une maladie cryptogamique et ont été pratiquement éradiqués de leurs milieux naturels : la graphiose, Ceratocystis ulmi. Les spores du champignon sont transportées par de petits coléoptères, les scolytes. Ceux-ci, en creusant leurs galeries de ponte entre l’écorce et l’aubier, déposent les spores de champignon à l’intérieur du bois. L’arbre privé de sève dépérit rapidement. Les premiers symptômes se remarquent dans le haut de la cime pour se propager à l’ensemble de l’arbre. Les ormaies européennes ont pratiquement disparu suite à cette maladie. Des recherches sont conduites depuis plusieurs décennies pour sélectionner des ormes résistants à la graphiose, car il n’existe aucun remède efficace pour lutter contre ce champignon. La station de recherches de Baarn aux Pays-Bas a sélectionné des hybrides entre U. glabra et U. carpinifolia beaucoup plus résistants à la maladie. Ces cultivars sont commercialisés sous le nom de Ulmus x hollandica cv Commelin & Groeneveld. L’orme produit un bois de qualité, brun, de densité comprise entre 0,60 et 0,85, dur, élastique, qui résiste bien aux chocs. Ses propriétés en faisaient un bois fortement utilisé en ébénisterie et en menuiserie fine, mais les ravages du parasite ont fortement réduit son importance économique.