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8. À la rencontre des héros
O Pourquoi les écrivains imaginent-ils des héros ? Que révèle la diversité des figures
héroïques ?
Héros et Héroïsmes
p. 150–171
À la rencontre des héros
Objectifs
• Découvrir des représentations diverses des héros et de
leurs actions.
• Comprendre le caractère d’exemplarité des héros et
l’intérêt qu’ils suscitent.
Présentation de la séquence
Cette séquence s’inscrit dans l’entrée du programme :
« Agir sur le monde : Héros/héroïnes et héroïsmes ».
Les extraits qui servent de supports à la réflexion
des élèves proviennent de documents appartenant
à des genres différents (chants et récits épiques,
roman, bande dessinée, film, reproduction de
tableau) et s’échelonnent de l’Antiquité au e siècle
afin de proposer aux élèves un cadre très large
pour « s’interroger sur la diversité des figures de
héros et d’héroïnes et sur le sens et l’intérêt qu’elles
suscitent ». La confrontation entre des super-héros
qui leur sont familiers et des héros d’un passé très
ancien leur permettra à la fois de réfléchir à ce qu’il
y a de commun entre toutes ces figures et d’analyser
combien elles sont révélatrices de chacune des
civilisations dont elles incarnent les peurs et les rêves.
Bibliographie
Joseph Campbell, Le Héros aux mille et un visages, éditions
Oxus, .
À l’attention du professeur, cet essai montre que
quasiment tous les héros, de quelque époque ou culture
que ce soit, suivent dans les grandes lignes le même
schéma.
• Dominique de Font-Réaulx, Frédérique Leseur, D’Hercule
à Dark Vador, Mythes fondateurs, Louvre éditions du Seuil,
.
Un premier ouvrage destiné aux adultes qui propose
une très belle iconographie et une mise en perspective
intéressante en lien avec l’exposition de la Petite Galerie du
musée du Louvre : « Mythes fondateurs, d’Hercule à Dark
Vador » présentée du  octobre  au  juillet .
• Dominique de Font-Réaulx, Frédérique Leseur, D’Hercule
à Dark Vador, Mythes fondateurs, Éditions courtes et
longues, Musée du Louvre éditions, .
Un second ouvrage à l’attention des enfants, illustré par
Betty Bone et qui propose des activités ludiques autour
des œuvres de l’exposition.
Sites à consulter
• Le site de la BnF avec deux entrées très riches, le modèle
héroïque et la fabrique des héros. http://classes.bnf.fr/
heros/expo/salle/index.htm
• Un lien vers la première exposition de la Petite Galerie
du musée du Louvre : « Mythes fondateurs, d’Hercule à
Dark Vador » présentée du  octobre  au  juillet
. http://petitegalerie.louvre.fr/article/lexposition
• Une exposition sur Homère sur le site de la BnF.
http://expositions.bnf.fr/homere/index.htm
• Un site pour en savoir davantage sur l’art des aèdes.
https://www.reseau-canope.fr/tdc/tous-les-numeros/
homere/interview/article/la-lyre-des aedes.html
Une exposition sur La Chanson de Roland sur le site de la
BnF. http://expositions.bnf.fr/livres/roland/
• Un dossier intéressant sur la construction de la bande
dessinée Sillage et une interview de son scénariste.
http://www.bdparadisio.com/intervw/sillage/intro.htm
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S
É
Q
U
E
N
C
E
© Éditions Belin, 
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Achille face aux dieux
Objectifs
• Comprendre la force et les limites d’un héros.
• Découvrir un récit épique.
O Comment la force et les limites du héros se
manifestent-elles dans cette scène ?
Découvrir le texte
1. Le narrateur appelle le héros « le divin Achille » car il
a des origines divines. Achille est le fils de Pélée, roi des
Myrmidons (en Thessalie) et de la nymphe Thétis, fille du
dieu marin Nérée. Quand il était bébé, sa mère, Thétis l’a
trempé dans le fleuve des Enfers, le Styx, ce qui l’a rendu
invulnérable sauf au talon droit, par lequel sa mère l’a tenu
pendant qu’elle le plongeait dans le fleuve.
Analyser et interpréter le texte
Le courage du héros
2. Dans le premier paragraphe, la phrase qui insiste sur les
difficultés d’Achillese trouveligne  : « le héros chancelait
sur ses pieds ». Le héros a des difficultés, il est en danger
face au fleuve et n’est pas rassuré, comme le montre la
phrase suivante, ligne  : « Achille sortant de l’eau, s’élança
dans la plaine, effrayé ».
3. La comparaison qui met en évidence les capacités
physiques d’Achille se trouve aux lignes  et  : « Le fils
de Pélée bondissait, aussi vif que l’aigle noir, l’aigle chasseur,
le plus fort et le plus rapide des oiseaux. » Cette comparaison
met en valeur la rapidité et la force d’Achille en les compa-
rant à celles d’un aigle puissant.
4. La répétition de l’expression « chaque fois » nous montre
que le dieu fleuve ne laisse aucun répit à Achille. La ténacité
d’Achille est mise en avant, il ne cesse de lutter.
5. Les verbes d’action sont très nombreux et sont attribués
aux deux protagonistes : le dieu fleuve qui attaque et Achille
qui résiste. Le dieu fleuve : « se gonfla, soulevait, rejetait, se
levait, se pressait, s’élança, poursuivait, pressait, s’abattait,
dressait » ; Achille : « sauta, s’élança, bondissait, se dérobait,
repartait ». Ils traduisent ainsi l’évolution de la lutte entre
les deux adversaires.
La toute-puissance des dieux
6. La puissance du fleuve-dieu peut se lire dans les verbes
d’action qui lui sont attribués et qui indiquent que c’est
lui qui attaque inlassablement Achille. Cette puissance
est renforcée par les adjectifs qui le décrivent : « furieux,
tumultueux, terrible, puissant ». La comparaison ligne  :
« en mugissant comme un taureau » exprime également la
puissance du fleuve-dieu, le taureau étant un animal connu
Lecture 1 p. 154-155
Les incarnations modernes des héros sont nombreuses
et très connues des élèves, c’est donc la porte d’entrée
idéale pour lancer la réflexion et les amener à interroger
la filiation entre les héros contemporains et les héros
célèbres de la littérature.
Plongez dans le monde des héros
1. Ce qui permet de reconnaître au premier coup d’œil qu’il
s’agit de héros et d’héroïnes, c’est surtout leur attitude :
à l’exception de Batman, ils sont en marche, l’arme à la
main, prêts à attaquer. Il se dégage de leurs regards une
détermination que l’on sent implacable. Quant à Batman,
en costume et armé lui aussi, un sentiment de puissance
émane de sa posture du fait qu’il nous est présenté en
contre-plongée dominant une cité en flammes.
2. Batman est reconnaissable à son costume et on devine,
grâce à l’arrière plan de l’image, qu’il agit dans une cité
moderne, Gotham City. Au-dessus de lui, on identifie un
héros de l’antiquité grâce à son armure et aux quelques
soldats qu’on aperçoit en arrière-plan. En effet, il s’agit
d’Achille joué par Brad Pitt dans le film La Guerre de Troie.
À sa droite, c’est également grâce à l’armure mais aussi au
cheval et à l’armée qui apparaît en arrière-plan qu’on peut
identifier un chevalier. Il s’agit d’Aragorn joué par Vigo
Mortensen dans le film Le Seigneur des anneaux. Quant à
l’héroïne sur l’image du bas à droite, elle avance, accom-
pagnée d’un robot, dans un univers futuriste. On peut
apercevoir derrière elle deux vaisseaux spatiaux de guerre.
Il s’agit de Rey, héroïne du film Star Wars, Épisode .
3. On pourra aider les élèves à faire le choix parmi une
liste d’héros et d’héroïnes (de livres, de bandes dessinées,
de films ou encore de séries télévisées). Ce travail peut
également être fait par groupe de trois : un premier élève
fera la description du héros choisi, le deuxième racontera
un de ses exploits, le troisième décrira ou trouvera une
image pour le représenter.
Entrer dans la séquence p. 153
© Éditions Belin, 2016
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8. À la rencontre des héros
pour sa force. Même si Achille est courageux, c’est le fleuve-
dieu qui est le plus fort car comme on peut le lire ligne  :
« les dieux sont plus forts que les hommes ».
7. Les verbes qu’Héra emploie lorsqu’elle s’adresse à
Héphaïstos sont au mode impératif « va, affronte, allume,
brûle, livre-le, ne cède, ne calme pas ». Nous pouvons en
déduire que le personnage d’Héra a de l’autorité. En effet,
dans la mythologie Héra est la femme de Zeus, dieu suprême,
et la mère d’Héphaïstos.
8. Achille ne pourrait s’en sortir sans l’intervention des dieux
car la violence du fleuve-dieu ne cesse de croître, lignes
- : « la colère du Scamandre ne cessait de grandir ; il
dressait ses eaux contre le fils de Pélée. » La manière dont
Héra intervient montre bien que la situation était devenue
intenable pour Achille, lignes - : « Alors Héra poussa
un grand cri : elle craignait que le grand fleuve aux profonds
tourbillons n’engloutît Achille. »
S’exprimer à l’écrit
Rédiger la suite du texte
9. L’analyse des paroles d’Héra dans les dernières lignes
du texte donnera des indices aux élèves pour imaginer les
actions d’Héphaïstos. Les élèves seront invités à s’inspirer
de la structure du récit mais, cette-fois, c’est le fleuve-dieu
qui sera mis en difficulté et Achille, lui, reprendra la maîtrise
de la situation.
Cet exercice permettra aux élèves de réinvestir les procé-
dés repérés lors de l’analyse du texte et, ainsi, de se les
approprier.
Bilan
Achille se comporte comme un héros dans cet extrait car,
malgré la violence croissante des attaques du fleuve-dieu
et le danger grandissant, il persévère en mobilisant toutes
ses forces.
L’HISTOIRE DES MOTS
Les autres mots du dernier paragraphe qui appartiennent au
champ lexical de la chaleur sont : « allume, flammes, brûle, feu ».
Le courage des héros
Objectifs
• Étudier deux figures de héros complémentaires.
• Découvrir une chanson de geste.
O Comment exprimer les choix d’un héros ?
Découvrir le texte
1. La version originale de La Chanson de Roland est écrite en
ancien français, langue encore très marquée par la langue
latine dont elle est issue mais où certains mots sont très
faciles à reconnaître. Les élèves pourront citer : « Rollanz et
Olivers, est, sages, merveillus, vasselage, chevals, armes,
bataille ». D’autres mots sont plus éloignés du français
moderne mais sont néanmoins identifiables : « proz, unt,
sunt, pur, murir, n’eschiverunt ». En revanche, « ambedui »
nécessite d’être examiné de près pour reconnaître « deux »
en « dui » et en déduire que ce mot a donné naissance à
« tous les deux ».
On pourra mener les observations supplémentaires suivantes
avec les élèves.
Outre le fait que la plupart des mots sont aisément reconnais-
sables, la compréhension est facilitée par la syntaxe. L’ordre
des mots dans la phrase est le même qu’en français moderne,
la forme négative est marquée par la lettre « n ». On peut
reconnaître les verbes grâce à la présence d’une désinence qui
varie selon le sujet et le temps : est/unt, unt et erunt. Le « s »
final marque le pluriel des noms : « chevals, armes » sauf pour
les prénoms de Roland et Olivier où il s’agit de la survivance
du « s » latin qui indiquait le cas sujet comme dans dominus,
même explication pour le « s » de sages, adjectif qui s’accorde
avec le sujet du verbe être, Olivier.
Ces observations permettront d’éveiller la curiosité linguis-
tique des élèves en leur faisant prendre conscience de la
dimension historique de l’orthographe française.
2. Ce passage correspond aux lignes  à  de l’extrait. On
remarque que la traduction en français moderne est en prose
alors que le texte original est en vers, les chansons de geste
étant destinées à être chantées ou psalmodiées.
Analyser et interpréter le texte
Un portrait héroïque
3. Les mots de la laisse , « bataille, frapperai, coups,
sanglant, frapperont » correspondent au champ lexical
du combat. Les qualités héroïques mises en avant sont le
courage et la persévérance dans le combat comme le montre
la répétition du verbe « frapper » employé au futur.
4. Roland prévoit de frapper « mille et sept cents coups » ; ce
nombre est exagérément important, il s’agit d’une hyperbole.
Lecture 2 p. 156-157
© Éditions Belin, 2016
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5. Roland souhaite se battre bien que la situation soit très
nettement en faveur des ennemis, Olivier insiste aux lignes
 à  sur la disproportion des forces en présence : « J’ai
vu les Sarrasins d’Espagne ; les vallées et les monts en sont
couverts, et les landes, et toutes les plaines. Grande est
l’armée de la gent étrangère ; nous n’avons, nous, qu’une
bien petite troupe. »
Quelle que soit la réponse des élèves à la deuxième partie
de la question, on insistera sur la nécessité d’y apporter une
justification.
Deux conceptions du courage
6. Roland refuse de sonner de l’olifant pour préserver l’honneur
de la France et ne pas connaître la honte, lignes - : « Ne
plaise au seigneur Dieu, ni à ses anges, que jamais la France
ne perde son honneur à cause de moi. Mieux vaut la mort que
la honte ! » La valeur la plus importante pour lui est l’honneur.
7. Olivier est sage car il fait preuve de réalisme. Il a dès le
départ été capable de mesurer que le rapport des forces en
présence ne leur laissait aucune chance de gagner ; c’est pour-
quoi il conseille à Roland de sonner de l’olifant dans les laisses
 et . Dans la laisse , l’évolution de la situation confirme
sa sagesse : « Voyez un peu, Roland ; ils sont tout près et
Charles est trop loin ; vous n’avez pas daigné sonner de votre
olifant ; si le roi était là, nous aurions évité le désastre. » Sa
sagesse ne l’empêche pas de faire preuve de courage puisqu’il
poursuit malgré tout le combat au côté de Roland.
S’exprimer à l’oral
Mener un débat
8. Afin que les élèves puissent se construire un argumen-
taire, on commencera le débat collectif après avoir répondu
en binômes aux deux questionssuivantes. Partagez-vous
plutôt la conception de Roland ou celle d’Olivier ? Selon vous,
un héros doit-il être exemplaire par sa sagesse ou par son
courage physique ?
Pour faire de ce temps de débat un temps d’apprentissage,
il est essentiel de définir les postures des uns et des autres
pendant la séance. Le débat doit donc être régulé et des
rôles attribués pour la durée du débat (de  à  minutes),
par exemple :
- le président du débat et son adjoint répartiront la parole et
veilleront à ce que tous les participants s’expriment ;
- les participants : assis dans deux camps opposés ;
- les secrétaires de séance ou reporters.
Une prise de recul collective à la fin du débat est indis-
pensable pour permettre à chacun de mener une analyse
réflexive de sa prise de parole et de progresser.
Bilan
Olivier incarne la sagesse, qualité complémentaire à la
prouesse dont fait preuve Roland.
Le personnage d’Olivier fait ressortir les qualités et les
défauts de Roland. Sa prudence et sa sagesse s’opposent
à l´orgueil et la démesure du héros. Il apporte à Roland les
qualités qui lui manquent.
Une héroïne invincible
Objectifs
• Découvrir une héroïne de bande dessinée.
• Analyser le récit d’un combat en bande dessinée.
O Comment la mise en scène d’une bande dessinée
met-elle en valeur l’héroïne ?
Découvrir le texte
1. Lobjectif de cette première activité est double : familia-
riser les élèves qui ne le seraient pas avec le vocabulaire
spécifique de la bande dessinée et, à travers ce premier
échange, découvrir une héroïne en actions. On pourra
demander, aux élèves de conclure leur échange par un
résumé de la scène.
Analyser et interpréter le texte
Le temps du combat
2. La vignette  donne un effet de mouvement au combat
dans la manière dont elle le met en scène. La vignette n’offre
pas un seul cadrage mais trois cadrages différents, avec
deux petites vignettes enchâssées dans l’angle gauche de
la vignette principale, elle insiste tout particulièrement sur
la vitesse à laquelle les actions de l’héroïne s’enchaînent.
Un premier adversaire est désarmé, puis blessé avant que
le deuxième adversaire ne soit désarmé à son tour. Les actes
successifs de l’héroïne sont cadrés différemment : un très
gros plan sur la main de l’héroïne pour la première action,
un plan rapproché sur la tête du monstre blessé pour la
seconde action, enfin un plan moyen pour la troisième. Ces
cadrages traduisent visuellement cette scène d’action et sa
rapidité d’exécution. La vitesse est également suggérée par
les traits blancs qui soulignent et prolongent les gestes des
personnages et le mouvement des armes. Enfin, la violence
du combat est rendue par les onomatopées qui traduisent
le bruit des différents chocs.
3. La vignette  montre tous les protagonistes cadrés en
plan moyen. La profondeur de champ met en évidence la
puissance de la tigresse représentée au premier plan en
contreplongée dans une posture de domination, l’angle de
prise de vue s’est déplacé depuis la vignette  où nous ne
pouvions voir que la patte de la tigresse écrasant la créature
verte dans l’angle gauche du bas de la vignette. À l’arrière-
plan, les deux monstres apparaissent sous la domination
Lecture 3 p. 158-159
© Éditions Belin, 2016
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8. À la rencontre des héros
de Nävis ; les petits traits au-dessus de la tête de chaque
monstre traduisent le désarroi de ces derniers qui s’exprime
également dans la bulleattribuée à l’un des deux : la façon
dont il s’exprime est très rudimentaire, plus proche de l’ono-
matopée que d’une langue véritable. Nävis les domine dans
sa posture et dans son langage (phrase injonctive exclama-
tive ponctuée par deux points d’exclamation).
La vignette , avec un gros plan en contreplongée sur le
visage de Nävis et la tigresse, met particulièrement en
évidence la supériorité de ces dernières. C’est de cette
manière que les voient les deux ennemis… L’impression qui
se dégage de leurs visages est effrayante(regard incisif de
Nävis et gueule ouverte de la tigresse). Quant à la bulle,
elle traduit le sentiment de supériorité de l’héroïne qui se
permet de faire de l’humour dans la réponse qu’elle adresse
aux monstres qu’elle vient de vaincre (on peut observer une
litote).
4.Dans la vignette , les agresseurs sont cadrés en plan
moyen et leur force, leurs armes ainsi que leur caractère
monstrueux sont bien perceptibles. Ensuite, une fois que
Nävis a réussi à les désarmer, dans les vignettes ,  et,
devenus inoffensifs, ils sont représentés par des dessins
de plus en plus petits, relégués à l’arrière-plan, prêts à
disparaître dans les flots à la vignette  où les autres person-
nages ne leur prêtent plus aucune attention. La forme de la
vignette, dont la hauteur correspond à la hauteur de deux
vignettes met en avant le mouvement de leur chute.
Le temps de la rencontre
5. Dans la vignette  et la vignette , le cadrage est iden-
tique : gros-plan en contre plongée sur Nävis et sa tigresse.
En revanche, leur expression change. À la différence de la
vignette  où leur caractère agressif et violent est mis en
évidence, l’impression qui se dégage de la vignette  est
une impression de douceur : regard bienveillant de l’hé-
roïne en train de caresser la tigresse qui ferme les yeux
de bien-être, tel un chat. Contrairement à la vignette , les
personnages sont vus dans la vignette  par les personnages
qu’elles viennent de sauver. Nous pouvons déduire de cette
comparaison une des caractéristiques de la personnalité de
l’héroïne : généreuse envers les faibles et sans pitié envers
les agresseurs.
6. Dans la vignette , Nävis emploie l’expression « ces
apprentis nageurs » pour nommer ses adversaires. Cette
façon ironique de les nommer manifeste le mépris, et donc
le sentiment de supériorité, dont Nävis fait preuve à leur
égard.
7. Dans la dernière vignette, le plan général en plongée
nous laisse apercevoir la maison où vient de se dérouler le
combat. Le paysage est verdoyant et se dégage une impres-
sion de quiétude renforcée par le contenu de la bulle. On
peut noter que la disposition des arbres dessine le sigle de
sillage, visible sur la première de couverture.
S’exprimer à l’oral
Sonoriser la planche
8. Cette activité permettra aux élèves de manifester leur
compréhension de la planche en proposant une adaptation
sonore. Ce sera aussi l’occasion de travailler la compétence
orale« percevoir et exploiter les ressources expressives et créa-
tives de la parole » en utilisant les technologies numériques.
Bilan
Nävis est une super-héroïne car elle possède des qualités
et capacités extraordinaires. Elle parvient à maîtriser des
agresseurs monstrueux armés jusqu’aux dents. Elle met sa
force remarquable au service des plus faibles et elle inter-
vient dans le cadre d’une mission (comme l’indique la bulle
de la vignette ). Enfin, elle a conscience de sa supériorité
comme en témoigne sa décontraction et sa capacité à faire
de l’humour.
L’HISTOIRE DES MOTS
Le mot « signoriane » crée le même effet que « occissaient ». On
pourra d’ailleurs attirer l’attention des élèves sur l’effet « moye-
nâgeux » produit par l’emploi des mots : « une tierce et trois
quartes, nenni » ainsi que par le langage désuet des deux person-
nages « mon mari vous narrera ce que bon vous sembletandis
que je mettrai à infuser quelque feuillage ». Ce langage est en
accord avec la manière dont sont dessinés les deux personnages.
LECTURE DE L’IMAGE
Les personnages représentés sur la couverture de l’album sont au
nombre de cinq : l’héroïne, sa tigresse, et trois étranges créatures.
Ils ont des apparences très différentes mais regardent tous dans la
même direction et brandissent tous une arme : ils sont dans une
attitude défensive. Ces personnages sont représentés en plongée
au centre de l’image (au centre du sigle de Sillage) et au premier
plan, on perçoit des armes et leurs ombres, ce qui nous permet de
déduire qu’ils se préparent à riposter à une attaque.
© Éditions Belin, 2016
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