COR-2015-01691-00-00-AC-TRA (EN) 5/8
tirer ainsi profit des avantages du marché intérieur et de la libre circulation. Ce document devra
notamment comprendre un corpus de définitions communes. La conception des programmes
européens de partenariat avec ces organisations pourrait s'appuyer sur ces définitions, afin de
pouvoir adapter l’aide aux besoins de chaque type d’organisation et renforcer leur rôle dans la
promotion de l’emploi et l’amélioration de la capacité entrepreneuriale des territoires;
13. note que le rôle positif des entités et des acteurs de l’économie sociale dans la lutte contre le
chômage et la promotion de la croissance inclusive et durable est particulièrement important
dans les territoires caractérisés par l’émigration, le vieillissement rapide de la population,
l'absence de dynamiques de production et un esprit d’entreprise peu développé; il convient à cet
égard d'accorder une attention particulière au milieu rural. Dans ces territoires, l’importance de
l’économie sociale va au-delà de la réponse à la demande locale de biens et de services à
caractère social, étant donné que les organisations de l’économie sociale figurent au rang des
rares entités qui par concours de volonté sont capables de stimuler l’esprit d’entreprise et de
retenir ou d’attirer des acteurs économiques en mesure de valoriser les ressources endogènes de
ces territoires;
14. recommande de promouvoir la coopération entre l’économie sociale et l’enseignement
professionnel, tous domaines confondus, et de soutenir la création de coopératives scolaires et
étudiantes afin d'élargir les possibilités de carrière des jeunes, en contribuant ainsi à prévenir le
chômage des jeunes. Dans cet esprit, le Comité soutient également l'intégration des coopératives
scolaires et étudiantes parmi les acteurs de l’économie sociale et suggère à la Commission
européenne et aux États membres de travailler de concert pour inclure le mouvement coopératif
et l’économie sociale dans la formation à l’entrepreneuriat comme élément à part entière des
cursus et programmes d'enseignement nationaux dans les lycées et l’enseignement supérieur;
15. estime qu'il y a lieu, chaque fois qu'il est possible et avec tous les moyens disponibles,
d'accroître les aides nationales et de l’UE aux partenariats incluant des organisations de
l’économie sociale dans les territoires à faible densité de population, dans ceux qui présentent
des indicateurs de chômage particulièrement élevés et de faibles taux d'emploi chez les groupes
socialement vulnérables, dans les zones géographiques marquées par la pauvreté et l'exclusion
sociale mais aussi dans celles qui présentent un intérêt environnemental particulier, de façon à
favoriser le rôle spécial que lesdites aides y jouent dans la création et le maintien de valeur;
16. demande à la Commission européenne de se montrer flexible dans l'application des règles en
matière d'aides d'État aux organisations de l'économie sociale, de soutenir les collectivités
territoriales dans la compréhension et l'application proportionnée de ces règles et lorsque cela
est possible, d'accroître les aides des États membres ou de leurs collectivités territoriales et de
l’UE aux partenariats incluant des organisations de l’économie sociale;
17. se félicite de la récente adoption des directives sur les marchés publics et les concessions
(directives 2014/24/EU, 2014/25/EU et 2014/23/EU), qui comprennent des clauses et des
critères sociaux pour favoriser l'inclusion et l'innovation sociales, entre autres, et invite les États
membres à s'assurer dans la phase de transposition actuelle de ces directives en droit national
que les pouvoirs adjudicateurs puissent faire plein usage des dispositions spécifiques sur les
marchés réservés et des démarches simplifiées prévues pour renforcer le rôle des acteurs de