Dossier de presse
Une pièce écrite et interprétée par
Amélie Cornu
© Jean Ritter
Texte Amélie Cornu
Mise en scène Jean Barlerin
Avec Amélie Cornu
Composition originale Nicolas Dessenne
Production Compagnie Licorne de Brume
Du 08 mars au 28 juin 2017 - tous les mercredis à 19h45
Essaïon Théâtre : 6 rue Pierre au Lard - 75004 - M° : Rambuteau - Hôtel-de-Ville
« On s’est rencontrés chez Cécile, une amie qui parle beaucoup mais qui n’écoute pas tellement. Ce
soir-là, on était une petite dizaine à fêter son premier CDI. Faut dire qu’on l’avait connue enchaîner
les CDD comme d’autres enchaînent les plans cul. »
Ally tombe follement amoureuse d’Hugo lors d’une soirée. Mais leur histoire d’amour tourne rapidement
au drame : déclaré en état de mort cérébrale, Hugo n’est plus qu’un fantôme qui hante le quotidien d’Ally.
« Je me souviens quand c’est arrivé. J’ai senti mes tripes se froisser d’un seul coup, comme une
vulgaire feuille de papier. Puis, la chaleur d’une allumette venir l’embraser. En quelques secondes,
tout ce qui palpitait jusqu’à présent dans mon ventre s’était consumé. Rien. Il ne restait plus rien. »
Concentré d’émotions, de poésie et d’humour, le récit d’Ally suit son parcours pour tenter de retrouver sa
place parmi les vivants. Elle nous entraîne dans un ébouriffant récit peuplé de personnages hauts en couleur
en nous faisant passer du rire aux larmes.
Le Cri des Anges est le témoignage direct et sans ltre d’une jeune femme sur l’amour, le deuil et l’altérité,
qui réussit le pari de nous faire vivre une bouleversante histoire d’amour, dont on ne sort pas indemne mais
le sourire aux lèvres.
© Jean Ritter
NOTE D’INTENTION
Amélie Cornu - Auteure et interprète
Créer un seule en scène à partir d’un monologue offrait de nombreuses possibilités. J’ai choisi de donner à
entendre plutôt qu’à voir, an de faire découvrir un texte qui ne faisait référence pour personne.
Le travail de création s’est ainsi concentré sur le texte, avec une mise en scène sobre et minimaliste, et une
création musicale pour lui donner corps.
En ce sens, la collaboration artistique avec Jean Barlerin et Nicolas Dessenne a été décisive car si le texte
était la colonne vertébrale du projet, la musique en est devenu la chair, la mise en scène les membres, et la
direction d’acteur le soufe.
NOTE D’INTENTION
Jean Barlerin - Metteur en scène
Mettre en scène Le Cri des Anges, c’est créer une interface simple entre le texte et la comédienne, au
service du spectateur.
J’ai donc privilégié une mise en scène réduite à l’essentiel - une chaise pour principal élément de décor, une
bouteille pour unique accessoire, des éléments de costume sobres - en concentrant mon implication sur la
direction d’acteur. J’avais en tête les mises en scène épurées de Joël Pommerat, et ses noirs cinématographiques
pour créer des ruptures de tons et apporter du rythme entre chaque tableau.
Pour éviter l’écueil du récit, et donner vie au personnage d’Ally, j’ai axé le travail d’interprétation sur
le ressenti permanent. En tentant d’apporter du contraste aux différentes scènes, et des ruptures de jeu
suivant les tonalités de la pièce (comique, dramatique, poétique…).
La précision des indications et du travail réalisé avec Amélie ont eu pour buts d’apporter du relief à
l’écriture, et de permettre à la comédienne d’incarner pleinement et de rendre paradoxalement « vivant »
ce monologue sur le deuil.
Le choix des interventions musicales s’est fait en concertation avec Nicolas et Amélie, afin de créer un
équilibre juste et harmonieux entre les scènes : souligner sans appuyer, irriguer les passages abrupts sans
les noyer dans une émotion factice.
© Jean Ritter
ENTRETIEN AVEC L’AUTEURE ET
INTERPRÈTE AMÉLIE CORNU
Colombe Calmettes - Décembre 2016
Pouvez-vous nous résumer Le Cri des Anges, et nous dire en quelques
mots quelles ont été vos motivations pour écrire et interpréter ce texte ?
L’histoire est très simple : Ally, une jeune femme solaire, tombe amoureuse
d’Hugo au cours d’une soirée. Leur idylle tourne court quand le jeune
homme est déclaré en état de mort cérébrale. En une fraction de seconde,
tous les repères d’Ally basculent entraînant avec eux ce qui jusque-là lui
semblait acquis. Elle engage alors un monologue intérieur et évreux, plus
proche de l’ode à la vie que de l’éloge funèbre, où l’humour fait sans cesse
contrepoint à l’émotion.
Comme de nombreuses personnes, j’ai affronter différentes formes de
deuils au cours de ma vie. Je voulais notamment parler de la difculté à
faire le deuil de quelqu’un qui n’est pas encore mort. Mais c’est avant tout
le travail de résilience que j’ai souhaité mettre en lumière. Valoriser la
pulsion de vie qui traverse, transforme et transcende toute expérience de deuil.
Votre première pièce Tri(s) Sélectif(s), créée en 2011, était un huis clos
à quatre personnages. Pourquoi avoir voulu cette fois-ci écrire un monologue
et l’interpréter sous forme de seule en scène ?
J’avais initialement commencé à écrire une pièce à deux voix, celles d’Ally
et d’Hugo. Et puis au cours de l’écriture, ce que j’avais imaginé comme un
dialogue s’est intuitivement transformé en monologue. Pour traiter de
l’absence, il m’a nalement semblé plus fort d’évoquer Hugo sans qu’il ne
soit jamais incarné physiquement. Même si Ally parle de plusieurs
personnages hauts en couleurs, que j’interprète sur scène !
Quelles ont été vos inuences pour écrire cette pièce ?
Deux textes se sont imposés à moi en références : Le Vieux Juif Blonde
d’Amanda Sthers, et Confidences à Allah de Saphia Azzedine. Deux
monologues, deux personnages féminins qui refusent de se soumettre face
à l’adversité. Et qui usent de l’humour et du décalage comme boucliers
pour tenir à distance le désarroi. J’ai eu à cœur de privilégier une écriture
emprunte de poésie et d’humour. Parfois crue et dérangeante.
Ce texte est écrit à la première personne. Est-ce une autobiographie
ou une ction ?
Ma problématique en tant qu’auteure et comédienne était justement de trouver
cette juste distance entre un texte écrit à la première personne et la composition
d’un personnage de ction, d’un autre je curieusement étranger et familier.
Pour ce faire, je me suis appuyée sur ce que le deuil a de protéiforme pour
me l’approprier et faire mienne cette expérience qui s’écrit en miroir.
© Jean Ritter
BIOGRAPHIE
Amélie Cornu - Auteure et interprète
Après une double formation de designer et d’ingénieur, Amélie Cornu
travaille durant plusieurs années comme consultante (salariée puis
indépendante) en développement durable puis en innovation sociale.
Elle collabore alors autant avec de grands groupes que des collectivités,
associations et entrepreneurs sociaux.
En 2014, elle rejoint dès sa création le collectif féministe Georgette
Sand, qui vise la valorisation de l’expertise des femmes dans le milieu
professionnel et les médias. Elle participe ainsi à de nombreuses
actions coups de poing, notamment avec la campagne sur la taxe rose
qui dénonce le marketing genré, ou la campagne sur la taxe tampon qui
a abouti n 2015 à l’abaissement du taux de TVA de 20% à 5,5% sur les
protections périodiques.
En 2015, elle décide de concilier parcours professionnel et engagement militant, et rejoint l’ONG
internationale Avaaz en tant que Responsable de la Mobilisation Citoyenne. Elle organise ainsi plusieurs
actions médiatiques, dont la Marche Mondiale pour le Climat, ou encore l’installation géante de chaussures
Place de la République à Paris, à la veille de la COP 21, pour interpeler les leaders politiques internationaux.
En parallèle, elle pratique le théâtre et collabore sur les planches avec Françoise Kerver pendant près de 18
ans. Elle joue dans plusieurs pièces de théâtre, courts et moyens métrages, dont L’Orange des sables de
Benjamin Clavel, pour lequel elle remporte le Prix de la meilleure actrice au Mobile Film Festival en 2013,
présidé par Gad Elmaleh et Kyan Khojandi.
Amélie a écrit une première pièce, Tri[s] Sélectif[s], qui s’est jouée à Paris en 2011, avec la Compagnie Carambo-
lage Production. Sa seconde pièce en tant qu’auteure et interprète, Le Cri des Anges, a été sélectionné
au Printemps des Inédits de Fontenay-sous-Bois. Après une dizaine de représentations intimistes en 2016,
elle revient à l’Essaïon Théâtre livrer pour la seconde fois son seule en scène Le Cri des Anges.
© Jean Ritter
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