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Ma motivation au quotidien
me vient de l’idée que
quelqu’un pourra dans les
années à venir bénéficier
d’avancées thérapeutiques
issues de mes travaux.”
AMÉLIE
BÉDUER
DOMAINE SCIENTIFIQUE
Nanophysique
THÈME DE RECHERCHE
Ingénierie tissulaire
UNIVERSITÉ/LABORATOIRE
Laboratoire d’architecture et d’analyse
des systèmes (LAAS) - CNRS,
université Toulouse III - Paul Sabatier
Chaque année, en France, entre 10 000 et 15 000 personnes
sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), à l’origine
de nombreuses lésions dans les tissus du cerveau. Or, pour les
patients atteints de défi cits lourds à la suite de l’accident, le
processus naturel de récupération des facultés, grâce notamment
à la plasticité cérébrale, se révèle souvent insuffi sant. Confrontée
SES RECHERCHES,
UNE AVANCÉE
POUR LA SCIENCE
ET LA SOCIÉTÉ.
à cette situation, la médecine ne dispose à l’heure actuelle d’aucune
stratégie thérapeutique effi cace.
C’est à la résolution de ce problème majeur de santé publique
qu’Amélie, 25 ans, a décidé de consacrer sa thèse. Constatant
l’échec des voies thérapeutiques classiques, la jeune
chercheuse a misé sur l’innovation pour permettre
la régénération locale des tissus lésés après un AVC :
l’association inédite de la physique, de la biologie et des
neurosciences. La jeune chercheuse travaille à mettre au point
une bioprothèse cérébrale reposant sur l’implantation de nouveaux
neurones dans la zone du cerveau détruite, grâce à l’utilisation
d’éléments de micro- et de nanotechnologies. Afi n de pouvoir
saisir l’ampleur des potentialités offertes par l’étude de l’interaction
entre des éléments artifi ciels et la matière vivante, cette ingénieur
physicienne de formation a élargi son horizon scientifi que initial
à la biologie, au travail in vivo et à l’approche cellulaire.
Aujourd’hui, si l’on parvient à réorganiser un réseau de neurones sur
un matériau biocompatible, la recherche n’en est pour autant qu’à un
stade de développement. La mise en application dans le futur
de cette technique constituerait une véritable révolution
thérapeutique pour les milliers de patients victimes de
lésions cérébrales.
Plongée dans un projet associant physique
et médecine, recherche fondamentale et
recherche appliquée, Amélie voit dans son travail
« un bon moyen de continuer à apprendre au quotidien ».
Désireuse que la recherche soit également
« un moyen d’améliorer la vie et la santé
des personnes », la jeune chercheuse rêve
de voir un patient se faire greffer « sa »
prothèse cérébrale.
Pour autant, Amélie sait que la passion de la
recherche n’est pas toujours innée et que bien
souvent « ce n’est pas l’homme qui prend la recherche,
mais la recherche qui prend l’homme ». Stimulée au
quotidien par le fait de manipuler, sentir, toucher
les choses, Amélie place l’expérience au cœur
de sa vocation pour la recherche.
Se réjouissant de voir que « la relève est là »,
Amélie consacre d’ores et déjà beaucoup
de son temps à la transmission et la
vulgarisation des sciences. Auprès
de jeunes lycéens, la jeune femme anime
un projet pédagogique dynamique d’éveil
aux sciences et à la démarche de recherche.
Pour elle, la solution pour parvenir à susciter
l’intérêt pour les sciences réside dans une
approche pratique et concrète, en sollicitant
et en préservant la fraîcheur d’esprit et la
capacité d’étonnement des jeunes.
RÊVE DE SCIENCES,
RÊVE DE FEMME.
“
PALMARÈS 2011 / AMÉLIE BÉDUER
80261-L'Oréal-Dossier de Presse-40 pages_V12.indd 10-11 08/09/11 19:14