3 visages de la guerre d`algérie en france

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3 visages de la
guerre d’Algérie
en France
7, 14, 21
Février 2012
Site : www.dionyversite.org – Contact : [email protected]
3 VISAGES DE LA GUERRE D’ALGÉRIE EN FRANCE
La société française a été profondément marquée par la guerre d'Algérie,
du fait de l'envoi d'une génération de jeunes pour mener une guerre coloniale ; du
fait aussi de la présence visible et militante en France de plus de 200 000 travailleurs
algériens ; enfin parce que la République a vacillé sous la menace des factieux.
Voici trois visages de la guerre en France :
la répression, la fascisation, et la solidarité anticoloniale.
Charonne, un massacre d’Etat
Le 8 février 1962, lors de la dispersion d'une
manifestation contre les attentats de l'OAS, la police charge
violemment les manifestants devant le métro Charonne.
Bilan : 9 morts et 250 blessés. 50 ans après, comme pour
la répression de la manifestation des Algériens le 17
octobre 1961, la vérité sur ce massacre n'a toujours pas été
reconnue.
Le 18 septembre 1962, les accords d'Évian marquent la
fin de huit ans d'une guerre dans laquelle plus de 400 000
jeunes français ont été engagés. L'Indépendance de
l'Algérie devient inéluctable. Dans les mois qui précèdent la
signature des Accords, les tensions sont grandes, la
répression contre les Algériens ne faiblit pas, en témoignent
les évènements du 17 octobre qui, en plein Paris, révèlent
la violence coloniale. Le danger fasciste existe, tenants de
l'Algérie française et militaires séditieux, derniers bastions
d'un empire colonial moribond, multiplient en France les
attentats contre les opposants à la guerre. Des comités
antifascistes se créent. La jeunesse et l'ensemble de la
population française revendiquent le droit du peuple algérien à l'Indépendance et se regroupent dans Paris aux cris
de "OAS Assassins", "Paix en Algérie" et pour le droit du
peuple algérien à l'indépendance.
Pour imposer la voie des négociations et affirmer la
volonté populaire contre la menace OAS, la CGT, l'URP, la
CFTC, l'UNEF, SGEN, la FEN et le SNI appellent à
manifester pacifiquement, le 8 février à la Bastille. Une
nouvelle fois la manifestation est interdite. Les ordres de
Roger Frey, ministre de l'intérieur, sont clairs, les forces de
l'ordre doivent intervenir énergiquement. La Bastille est
inaccessible, toutes les bouches de métro sont fermées.
Les manifestants s'organisent et cinq cortèges se constituent, 4000 personnes se retrouvent au carrefour VoltaireCharonne. Vers 19h15, les organisateurs appellent à la
dispersion de la manifestation.
La répression est d'une sauvagerie terrible. Les
brigades spéciales d'intervention, armées de longues
Charoonne, 8 février 1962 : comme 5 mois plus tôt,
la policce parisienne, arméée de “bidules”, se préépare à tuer...
matraques (les bidules) frappent aveuglément. Les
premiers rangs tombent sous les coups au moment de la
dispersion. Pris au piège, les manifestants cherchent à se
dégager de la nasse, certains se réfugient dans les
bouches de métro. La volonté de tuer ne fait aucun doute.
Maurice Papon, Préfet de Paris, coordonne les forces de
l'ordre. Les policiers jettent sur les manifestants des grilles
de protection d'arbres, des tables en marbre et pieds de
fonte d'un café proche. Faisant usage de grenades
lacrymogènes, les nervis de Roger Frey s'acharnent dans
L ES CONFÉRENCES-DÉBATS
7 février 2012
Charonne, un massacre d’Etat
avec Henri Malberg
14 février 2012
OAS, les aventuriers de la cause perdue
avec Jean-Paul Gautier
21 février 2012
La solidarité anticoloniale
avec Nils Andersson
« L'Algérie c'est la France ; des Flandres au Congo... La seule
négociation c'est la guerre. »
François Mitterrand, 5 novembre 1954
« La France ne quittera pas plus l'Algérie que la Provence ou la
Bretagne. Un choix a été fait, ce choix s'appelle l'intégration. »
Jacques Soustelle, 23 février 1955
« La France se battra pour rester en Algérie et elle y restera. »
Robert Lacoste, 9 février 1956
« Il y a un siècle que l'Algérie constitue un groupe de départements
français et depuis 1946 tous ses habitants sans distinction ont accédé
à la citoyenneté française... La France n'abandonnera jamais
l'Algérie. » Guy Mollet, 9 janvier 1957
« À partir d'aujourd'hui la France considère que dans toute l'Algérie, il
n'y a qu'une seule catégorie d'habitants, il n'y a que des Français à part
entière... » Charles de Gaulle, 4 juin 1958
« L'autorité de la France en Algérie est une exigence de l'Histoire, de la
nature, de la morale. » Michel Debré, 9 février 1959
« Tant qu'on donne la parole au couteau, on ne peut parler politique. »
Charles de Gaulle, 5 septembre 1960
« C'est un fait : la décolonisation est notre intérêt et par conséquent
notre politique. » Charles de Gaulle, 11 avril 1961
Dééfiléé pour les obsèèques du 13 février (Phootoo Cartier-B
Bressoon))
Le dossier judiciaire fut rapidement classé sans suite et
l'amnistie du 17 juin 1966 mit un terme à la recherche des
responsabilités, les tribunaux retenant la thèse du partage
de responsabilité : du fait de l'interdiction, les manifestants
auraient dû s'abstenir !
Le pouvoir persista dans le déni et tenta d'effacer la
mémoire du crime, interdisant par exemple, jusqu'en 1982,
de manifester sur les lieux du drame. Pourquoi l'oubli a t'il
entouré ce massacre d'État prémédité ? Volonté consciente d'occulter la page de la guerre ? Décision prise au
plus haut niveau de l'État de ne pas nommer cette guerre
pour mieux en dissimuler les crimes ? Comment s'est
opérée la lente résurgence de la mémoire ? Autant de
pistes à explorer, celle de la mémoire partagée, de la
violence d'État, de la nécessité d'un travail commun de part
et d'autre de la Méditerranée, tâches d'autant plus
prégnantes que le révisionnisme colonial et la tentation
d'une écriture officielle de l'Histoire sont en embuscade au
moment où l'on s'apprête à célébrer le cinquantenaire de
l'indépendance de l'Algérie en pleine période d'ouverture
de la chasse aux voix.
« Un gouvernement d'abandon s'apprête à livrer les départements
d'Algérie à la rébellion. » Général Challe, 22 avril 1961
« Le peuple français a, par le référendum, reconnu aux Algériens le
droit de choisir, par voie d'une consultation au suffrage universel, leur
destin politique par rapport à la République française. »
Déclaration générale des Accords d'Évian, 18 mars 1962
Le 22 avril 1961, le putsch est déclenché à Alger, mené
par les généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller pour
"sauver l'Algérie française". Ils sont appuyés par les
colonels Argoud, Godard, Lacheroy. Aucun parfum d'un
nouveau 13 mai 1958 ne flotte sur Alger et très vite pour les
Henri Malberg
Le moment OAS, ou les aventuriers
de la cause perdue
Le 16 septembre 1959, de Gaulle se déclare favorable
à l'autodétermination et entend consulter les Français et les
Algériens sur cette question. Les partisans de l'Algérie
française crient à la trahison. L'Algérie française entre en
dissidence. Alger devient une poudrière qui n'explose pas.
De barricades en putsch ratés, les défenseurs de l'Algérie
française vont grossir les rangs de l'OAS et des "derniers
soldats de l'Occident" en Algérie et en métropole. Le 11
avril 1961, le président de la République confirme sa
volonté de mener à terme sa politique de décolonisation.
Affichette de l’OAS :
le loup “FLN” recouvert de la peau du mouton “Cessez-lle-ffeu”.
Document réalisé par et pour la Dionyversité, Maison de la Vie Associative, 19 rue de la Boulangerie, 93200 St-Denis - www.dionyversite.org - [email protected] - 01/02/2012
les ruelles, les escaliers de maison et les stations de métro
sur ceux qui s'opposent à l'OAS et demandent la paix en
Algérie.
L'émotion fut intense. La grève générale lancée le 9
février mobilisa plus de deux millions de participants,
fermant les écoles et stoppant les trains. Presse et télévision pourtant sous contrôle d'État se turent. Les
obsèques grandioses, le 13 février, rassemblèrent une
foule silencieuse de 700 000 à un million de manifestants.
insurgés (après l'intervention télévisée de de Gaulle et
l'application de l'article 16) le choix se limite à deux
possibilités : la reddition ou la radicalisation. Challe et Zeller
se rendent, Jouhaud et Salan optent pour la clandestinité.
Dès le début, l'OAS est divisée en plusieurs branches
rivales : Madrid avec Lagaillarde, Ortiz et Argoud, l'Algérie
avec Salan, Jouhaud, Susini et Degueldre et ses
commandos Deltas, en métropole Sergent et Canal.
Plusieurs attentats sont organisés contre de Gaulle (1961 à
Pont sur Seine et 1962 au Petit-Clamart). De nombreuses
arrestations frappent l'OAS, et à l'automne 1962,
l'organisation est démantelée. Cependant, jusqu'en 1965
des projets d'attentats contre de Gaulle et Pompidou seront
échafaudés.
Pour "ces orphelins de l'Algérie française", la leçon est
cruelle. L'extrême droite avait espéré se refaire une santé
à travers les guerres coloniales et la défense de l'Algérie
française et lever ainsi la lourde hypothèque de Vichy et de
la Collaboration. Les inconsolables du 13 mai vont perdre
leur principal thème de mobilisation.
Jean-P
Paul Gautier
La solidarité anticoloniale
Les chemins d'une résistance française à la guerre
d'Algérie seront étroits: depuis l'école, l'Algérie c'est la
France, le discours colonial est ressassé par le pouvoir et
les médias, les préjugés racistes sont bien réels:
bougnoules, ratons, pire encore fellagha, les mots
BIBLIOGRAPHIE
Alain Dewerpe : Charonne 8 février 1962. Anthropologie historique
d’un massacre d’État (Folio Histoire, 2006)
Désirée & Alain Frappier : Dans l'ombre de Charonne
(Éd. du Mauconduit, 2012)
Pierre Vidal-N
Naquet : Les crimes de l’armée française, Algérie
1954-1962 (Maspéro, 1975 / La Découverte, 2001)
Olivier Dard : Voyage au cœur de l'OAS (Perrin, 2005)
Anne-M
Marie Duranton-C
Crabol : Le temps de l'OAS
(Complexe, 1995)
Jean-P
Paul Gautier : Les extrêmes droites en France : de la
traversée du désert à l'ascension du front national
(Syllepse, 2009)
Mohammed Harbi, Benjamin Stora : La guerre d'Algérie
(Hachette, 2004)
Rémy Kauffer : OAS, histoire d'une organisation secrète (Fayard,
1986)
collectif : Les soldats du refus pendant la guerre d’Algérie
(Éd. de l’Épervier, 2012)
collectif : François Maspero et les visages humains
(La fosse aux ours, 2009)
Jacques Charby : Les porteurs d’espoir (La Découverte, 2004)
Maurienne : Le Déserteur
(Éd. de Minuit, 1960 / L’Échappée, 2005)
Tramor Quemeneur, Nils Andersson : Les résistances françaises à
la guerre d’Algérie
(Sortir du colonialisme, Éd. Les Petits Matins, 2012)
Anne Simonin : Le droit à la désobéissance
(Éd. de Minuit, 2012)
Chronologie des évènements en France
19 mai 1955 : Le gouvernement décide l'envoi de 100 000 appelés et
rappelés en Algérie
12 mars 1956 : L'Assemblée nationale vote les pouvoirs spéciaux,
niant le programme de paix immédiate sur lequel a été élu le Front
Républicain 2 mois plus tôt
26 mai 1957 : Ali Chekkal, ancien vice-président de l'Assemblée
nationale, partisan de l'Algérie française, est victime d'un attentat
Fin 1957 : Constitution du Comité Maurice Audin, publication de
“Témoignages et Documents”
17 février 1958 : Publication et saisie de “La Question” d'Henri Alleg
14 mars 1958 : Manifestation de policiers fascistes devant
l'Assemblée nationale
1er juin 1958 : Investiture de de Gaulle comme chef du gouvernement
25 août 1958 : Première opération du FLN contre des objectifs
industriels en France, des dépôts de carburant à Mourepiane
31 mai 1959 : Assassinat à Paris de Ould Aoudia, avocat des
militants algériens
2 juin 1960 : 53 mouvements de jeunes adoptent pour la première
fois une position commune contre la guerre d'Algérie
30 juin 1960 : La CGT, la CFTC, la FEN et l'UNEF signent un texte
commun pour que des négociations soient engagées
6 septembre 1960 : Au lendemain de l’ouverture du procès du réseau
Jeanson, publication du “Manifeste des 121” sur le droit à
l'insoumission
17 octobre 1961 : Manifestation des Algériens contre le couvre-feu à
20h00, sauvagement réprimée
Novembre 1961 : Les détenus français participent à la grève de la
faim des Algériens dans les prisons françaises
16 janvier 1962 : Acquittement par le tribunal militaire de 3 officiers
accusés de torture
8 février 1962 : Manifestation anti OAS à Paris violemment réprimée.
9 morts au métro Charonne
23 mars 1962 : Décret d'amnistie pour les détenus algériens et
français
8 avril 1962 : L'indépendance de l'Algérie est reconnue par
référendum avec 90,7% de oui.
appartiennent au langage quotidien. Malgré cela, certains
alertés par les enseignements de la guerre d'Indochine,
d'autres parce qu'ils ont des liens avec l'Algérie, travaillent
ou militent au côté d'Algériens, d'autres encore, animés par
leurs convictions, s'engagent dans la voie du refus. Un
choix le plus souvent personnel qui restera longtemps le
choix d'une minorité.
En 1955, le gouvernement mobilise des centaines de
milliers de rappelés. Acte de résistance, ils refusent
d'embarquer dans les trains ou bloquent les voies pour
retarder leur acheminement ; à Grenoble de violents
affrontements éclatent ; à Rouen, 600 rappelés occupent la
caserne… Ce qu'ils disent : « Nous serions prêts, demain,
à prendre les armes contre toute armée qui viendrait jouer
ici le rôle que l'on veut nous faire jouer en Afrique du Nord.
Nous ne sommes pas des objecteurs de conscience, mais
si nos bras tremblent en tirant sur nos frères musulmans, il
faut que tous les Français le sachent, c'est parce que notre
conscience se soulève. » Transférés en Algérie, quelquesuns continuent à résister et refusent de prendre les armes,
plusieurs dizaines d'entre eux feront de mois de prison.
Alban Liechti quatre ans.
Choix moral, choix politique, choix citoyen, comment
ceux qui sont appelés à partir faire cette guerre pourraient
raciale et l'inégalité sociale. Luttant pour leur indépendance, ghettoïsés, repérables au faciès, ils sont torturés
même en France. Ni charité, ni paternalisme, après 130
ans de colonialisme, la réalité dégradante de cette guerre
légitime une pleine solidarité avec un peuple opprimé.
Ceux qui s'engagent dans le soutien savent qu'en engageant cette lutte, c'est aussi la liberté en France qu'ils
défendent. Cet acte de fraternité pensé, mis en pratique
dans les réseaux de soutien est un fil précieux de fraternité
par lequel la France a eut une autre face que celle du
colonialisme.
Livre interdit. Le tampon sur la couverture indique :
“Non admis, loi du 29 Juillet 1881”
ignorer les faits révélés dans les lettres de Jean Muller, leur
frère d'âge ? Comment ne s'interrogeraient-ils pas quand
Hubert Beuve-Méry écrit dans Le Monde: « Dès maintenant les Français doivent savoir qu'ils n'ont plus tout à fait
le droit de condamner dans les mêmes termes qu'il y a dix
ans les destructeurs d'Oradour et les tortionnaires de la
Gestapo » ? Choix lourd de conséquences. La décision
prise, en franchissant la frontière on devient insoumis ou
déserteur, il s'agit de faire entendre que ce n'est pas une
fuite, mais un acte en conscience. Il faut donner un projet
politique à son engagement, préconiser des formes de
luttes. Jeune résistance va symboliser cet engagement.
Considérés, traités, jugés comme des sous-Français,
les Algériens qui, ont contribué à la Libération de la France
et participent à sa reconstruction, subissent l'inégalité
Les cycles de
CONFÉRENCES / DÉBATS
à la Bourse du Travail
de Saint-Denis
L'Université Populaire de St-Denis se donne pour mission
de contribuer à l'amélioration de la diffusion populaire de
l'esprit critique, des savoirs et de la culture ; mais aussi de
favoriser le développement des échanges sociaux dans la
cité, en incitant les citoyens à échanger des points de vue
et des arguments raisonnés.
Ce projet d'éducation populaire est mis en oeuvre hors des
institutions universitaires traditionnelles, dans un esprit
engagé de mixité sociale, de citoyenneté, de laïcité, de
gratuité et de coopération mutuelle.
Manifestation de soutien à un insoumis, Lyon, 1961.
Texte de la banderole : “Pour la paix. Le jeune appelé Michel Hanniet,
volontaire pour un service civil en Algérie, refuse le service armé.
Nous nous constituons prisonniers avec lui”
Autres fronts de résistance française à la guerre
d'Algérie, le front éditorial et le front judiciaire. Une radio et
une télévision aux ordres, une presse qui, le plus souvent,
a choisi son camp, celui du colonialisme. Les journaux et
revues qui dénoncent la guerre saisis, le livre, va alors
suppléer les médias bâillonnés, La Question d'Henri Alleg,
va être à la guerre d'Algérie ce que la photo d'enfants
brûlés au napalm de Nick Ut sera à la guerre du Vietnam.
Le front judiciaire a aussi été un soutien précieux pour
les militants du FLN et pour les Français inculpés. Les
avocats qui s'opposent à l'indignité d'une justice raciste,
sont lors des procès un grain de sable qui perturbe la
machine de guerre. Ils ne se limitent pas à défendre des
militants, mais mettent en accusation le pouvoir colonial.
Après les crimes du 17 octobre 1961 et face aux
menaces de l'OAS l'opinion bascule, à Charonne, la bête a
commis le crime de trop. La paix est imposée, l'Algérie est
indépendante. Aujourd'hui comme hier pour modifier les
rapports dominants/dominés, colonisateurs/colonisés, se
pose à nous la question d'une réelle solidarité, d'avoir une
histoire partagée avec les peuples en lutte dans le monde.
Nils Andersson
Autour du même thème, nous vous recommandons le 4-ppages intitulé
”La guerre d’Algérie, autrement”, qui accompagnait le cycle tenu en
décembre 2009.
Vous pouvez le télécharger à partir de l’adresse web suivante :
http://www.dionyversite.org/liste-44p.php
Textes : Henri Malberg, Jean-Paul Gautier, Nils Andersson
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