Agroécologie, pour une agriculture durable dans le monde rural malagasy. Auteur : Zarasoa Jean Noël RANDRIANJAFY - 30/03/2005 Le développement de l'agriculture en milieu rural malagasy exige des stratégies et méthodes permettant aussi bien d'augmenter le rendement de production, végétale et animale, que de préserver l'équilibre de l'écosystème. La dégradation des bassins versants (BV), les phénomènes d'érosion des sols, la tendance à la diminution de la productivité due à la baisse de fertilité ainsi que les fortes inondations aggravent la pauvreté de la population humaine. Dans ce sens, l'"agroécologie" peut y apporter des éléments de réponse, car il s'agit d'un domaine scientifique qui étudie les interactions existant entre l'environnement et l’agriculture, afin d'identifier les facteurs de pérennisation, et d'initier l’application de techniques adaptées aux contextes locaux. Abstract The agricultural development in malagasy rural environment requires strategies and methods which allow to increase the efficiency of plant as of animal production and to preserve the ecosystem stability. The BV areas degradation, the soils erosion phenomena, the productivity decreasing trend due to the fertility drop fall as well as the important flooding aggravate the human population poverty. In this way, “agroecology" can bring responses elements, as it concerns a scientific field that studies the existing interactions between environment and agriculture, in order to identify the perpetuation factors and to initiate the local contexts adapted techniques implementation. Mots clés : agroécologie, agriculture, environnement, écologie et ressources naturelles. INTRODUCTION Le présent document a pour objectifs, d'une part, d'apporter des précisions conceptuelles en ce qui concerne l'agroécologie et l'agriculture écologique et, d'autre part, de montrer qu'à Madagascar, il existe des pratiques de type traditionnel pouvant être valorisées dans le développement durable de l'agriculture. Pour ce faire, la première partie de ce document sera consacrée à la définition des termes clés souvent utilisés dans ce domaine scientifique, la seconde partie, à l'annonce des problèmes de la production agricole que l'agroécologie puisse atténuer à travers ses principes de base. Des recommandations seront avancées pour contribuer à la valorisation des acquis et connaissances traditionnelles malagasy sur la gestion des ressources naturelles. En effet, ces ressources qui font l'objet d'exploitation agricole, peuvent se régénérer et se reproduire d'une façon pérenne. 1 – CONCEPT AGROECOLOGIQUE Afin d'éviter d'éventuels malentendus, nous avons jugé utile de préciser préalablement la signification des mots-clés : agriculture, environnement, écologie et ressources naturelles, qui seront utilisés dans les différentes parties de ce document. 1.1 – Signification des mots clés Le mot "agriculture" désigne "l'exploitation du sol conduite par l'homme en vue d'obtenir des produits, animaux ou végétaux, utiles à son alimentation ou à son industrie. L'agriculture est l'ensemble des travaux qui modifient le milieu naturel pour produire les végétaux et les animaux utiles à l'homme. L'agriculture est donc à la fois : transformation du milieu et adaptation à certaines de ces potentialités". (SEGUY, L., 1994) "Le terme « environnement », l'ensemble des éléments qui conditionnent et déterminent l'activité humaine, notamment : l'entourage biologique (hommes, flore, faune), l'entourage physique (équilibre biologique, climat, sol), l'entourage socioculturel (patrimoine naturel ou culturel, organisation sociale) et les interactions qui existent entre ces différents éléments". C’est une définition donnée par la Charte de l'Environnement Malagasy (1998) qui, à travers la politique de développement du pays, se soucie de la conservation des ressources naturelles et de la lutte contre la pauvreté de la population. Le terme "écologie" est utilisé dans ce travail avec son sens défini par HAECKEL (1866) qui était traduit par BOUCHÉ, M., (1990) comme étant "une science globale des relations des organismes avec leur monde extérieur environnant dans lequel sont inclus, au sens large, toutes les conditions d'existence ; c'est une science visant à une compréhension générale, intégrée, totale des relations de tout organisme ou groupe d'organismes avec l'ensemble des éléments environnant ceux-ci". Les "ressources naturelles" sont les éléments du milieu physique que les hommes et les sociétés utilisent (et dans lesquels ils puisent) pour satisfaire directement ou indirectement leurs besoins alimentaires, domestiques et monétaires. Ce sont les ressources végétales et animales, l'eau sous toutes ses formes, le sol et l'air. Les ressources naturelles sont aussi qualifiées par les auteurs comme le "capital écologique" (MERCOIRET, R., M., & al., 1994). 1.2 - Agroécologie L’«agroécologie » ou «écologie agricole » est un domaine scientifique relativement nouveau qui étudie les interactions existant entre l’agriculture et l'environnement en adoptant l’approche écologique. La finalité de l'agroécologie est de faire augmenter la productivité agricole tout en préservant l’équilibre de l’écosystème, d’initier l’application de techniques adaptées au changement des conditions locales en valorisant au maximum les ressources naturelles renouvelables du milieu. Le type d’agriculture pratiqué à partir de cette vision est désigné par le terme «agriculture écologique ». De nombreuses définitions et termes techniques ont été proposés dans les publications scientifiques pour faire comprendre l'agriculture écologique. Citons en exemples : agriculture durable, «sustainable agriculture », agriculture soutenue, agriculture pérenne, agriculture de conservation, agriculture alternative, agriculture adaptée au site, agriculture reproductible, agriculture écologique, agriculture viable, agriculture respectueuse de l'environnement, agriculture organique, etc... On n'a pas mentionné "l'agriculture biologique", car là, il s'agirait d'un autre domaine propre que nous discuterons plus loin dans ce document. En réalité, ces termes ne s’excluent pas et désignent une même perception qui n'est autre que l'«agriculture écologique ». La science qui étudie cette forme d'agriculture est l'agroécologie. Les définitions ci-après sont retenues parmi tant d’autres puisqu’elles permettent de comprendre plus facilement la signification de l’«agroécologie » et les pratiques y afférentes. - « L’agriculture écologique fait référence à des formes d’exploitation des sols qui dépendent essentiellement ou presque exclusivement des ressources locales pour obtenir une productivité soutenue » (KOTSHI, J., et al., 1990). - « L’agriculture durable est une agriculture qui répondrait aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (FAO, 1990). - « L’agroécologie ou écologie agricole est une discipline scientifique qui aborde l’étude de l’agriculture d’un point de vue écologique » (ALTIERI, 1983). - « L’agriculture écologique est une pratique visant à obtenir une productivité élevée et durable tout en préservant et rentabilisant l’équilibre de l’écosystème d’un site donné » (GTZ, 1987). En tant que science, l'agroécologie, n'est ni du domaine propre de l'écologie, ni de celui de l'agriculture. Elle est considérée comme l'interface entre les diverses disciplines et les intervenants qui contribuent à l'amélioration de la production agricole tout en bien gérant les ressources naturelles. La complémentarité, ou la synergie, de toute intervention (multisectorielle) en milieu rural est de rigueur, si on voudrait viser un développement durable. Il semble qu'une certaine nuance existe entre "agriculture écologique" et "agriculture biologique", il s'agit de deux disciplines différentes. L'"agriculture écologique" ressort du domaine de l'écologie et l'"agriculture biologique", de celui de la biologie. L'inter-relation entre ces deux disciplines suscite encore beaucoup de discussions entre les techniciens, les producteurs et les consommateurs. Sur le marché, les produits agricoles, végétaux ou animaux, n’ayant jamais subi, ni d'un traitement chimique (herbicide, insecticide, fongicide ou autres intrants de synthèse), ni d'une modification génétique, sont qualifiés de "produits Bio" ou "produits biologiques". Les substances chimiques de synthèse utilisées dans l’agriculture sont désignées par le terme "agrotoxines", car elles sont souvent nuisibles aussi bien à la santé humaine qu'à l'équilibre de l'écosystème. Il en est de même pour la commercialisation des êtres, végétaux et animaux, trans-géniques ou OGM (Organisme Génétiquement Modifié). Il est, cependant, fortement possible de fournir des "produits Bio" tout en pratiquant une agriculture écologique. «De l’agriculture écologique à l’agriculture biologique, il n’y a qu’un pas à franchir : la certification» ACACIA (1996). 2 - PROBLÉMATIQUE A MADAGASCAR Madagascar, avec 590 000 Km² de superficie, ne renferme que 15 à 20% d'espace favorable à l'agriculture de type paysannal. Ce sont les bonnes terres, arables, faciles à aménager, remplissant les conditions naturelles idéales aux activités culturales et d’élevage (plaines, plateaux fertiles et bas fonds humides). Les 80 à 85% restants de cette superficie sont des espaces difficilement aménageables dont des plans d’eau, des marécages, des rocailles, des "tanety" latéritique à pente trop forte, etc.). (Conférence /CNCD, 1985). L'accessibilité des agriculteurs aux bonnes terres est également limitée par des paramètres connexes comme l'insécurité foncière, l'enclavement faute d'infrastructures socioéconomiques (route, éducation, santé, eau potable, etc.) ainsi que l'insécurité des hommes et de ses biens. Cependant, l’économie du pays est en majeure partie basée sur l’agriculture, aussi bien pour la consommation nationale que pour l’exportation. Il faut reconnaître que, partout dans le monde, l'agriculture est une spéculation économique à haut risque. Elle dépend de facteurs naturels versatiles et imprévisibles comme le climat (cyclone, inondation, sécheresse, etc.), le cataclysme naturel (prolifération de maladies et d'insectes prédateurs des cultures …) etc. Les principaux facteurs de régulation de l'agriculture sont les facteurs édaphiques et hydriques, ceux-ci pourraient devenir limitant et même dégradant à travers l'inadéquation des techniques d'exploitation adoptées. Dans les années 50, au moment où Madagascar n’avait que 5-6 millions d’habitants, cette faible superficie agricultivable du pays était largement suffisante pour satisfaire les besoins de la population. Suite à la croissance démographique galopante, ainsi qu'à la dégradation des sols, Madagascar se trouve actuellement devant un problème majeur pour son développement agricole ; et sachant encore que 80 à 85% de la population malagasy sont des agriculteurs vivant en milieu rural. Un document publié par l'Institut de Recherches Agronomiques Tropicales (IRAT, 1962) a mentionné qu'avant 1960, les sols de "tanety" de Madagascar pouvaient produire en moyenne 18 t/ha de maniocs (Manihot aesculenta var. H.34 et H.35) ainsi que 3 t/ha d'arachides (Arachis hypogea var. Valencia 247). Ce rendement n'est plus que de 4 à 5 t/ha pour le manioc (Conférence/CNCD, 1985) et de 1 à 1,5 t/ha pour l'arachide (RANDRIAMAMPIANINA, J. A., 2001). Ces chiffres montrent une tendance à la diminution de la productivité due à la baisse de fertilité et au déséquilibre de l'écosystème. D'après la FAO (1990), "la dégradation de l'environnement est étroitement liée à la pauvreté et elle est provoquée par la surpopulation". L'insuffisance de produits alimentaires et le manque d'argent pour les familles paysannes se traduisent par des pressions considérables sur les ressources naturelles. Ces ressources sont souvent utilisées et considérées comme des solutions d'urgence. En effet, le Gouvernement malagasy a évoqué, dans un rapport relatif à la politique d'ajustement structurel (PRIMATURE, 2000), que le développement à Madagascar est caractérisé par l'augmentation constante de la pauvreté de la population. Entre 1970 et 1995, le revenu réel par habitant a diminué de plus de 40% de telle sorte que plus de 70% des malagasy vivent en dessous du seuil de pauvreté. La vitesse de croissance de la population a augmenté d’une façon considérable de 1,9% en 1975 à 2,8% en 1993 à laquelle l’effectif de population a passé de 7 604 000 à 12 421 000 . Si cette situation ne change pas, la population malagasy atteindra le nombre de 27 000 000 en 2015 puis 51 000 000 en 2030, soit 4 fois plus élevé qu’en 1993 (KOFFI KOFFI, P., 1995). Des informations relatives à l'évolution de la situation démographique de Madagascar, depuis la période pré-coloniale, sont données dans le Tableau 1. Depuis longtemps déjà, le pays a accusé un manque d’espace agricultivable et une insuffisance alimentaire. Tableau 1 : Évolution de la situation démographique de madagascar. (Source : KOFFI KOFFI, P., 1995) ____________________________________________________________________ Période pré-coloniale (1650 à 1896). 1650 : 500 000 h (nombre d'habitants) 1900 : 2 200 000 h Période coloniale (1896 à 1960). 1950 : 4 500 000 h : < 1% de Taux de croissance de la population Période post-coloniale (après 1960). 1966 : 6 200 000 h 1975 : 7 604 000 h : 1,9% de Taux de croissance de la population 1984 : 9 607 000 h : 2,6% de Taux de croissance de la population 1993 : 12 421 000 h : 2,8% de Taux de croissance de la population Projections démographiques 1993 – 2000 : 15 791 000 h population 2000 – 2015 : 27 213 000 h population : 2015 – 2030 : 51 056 000 h population de 1993 à 2030. : 3,4% de Taux de croissance de la : 3,7% de Taux de croissance de la : 4,4% de Taux de croissance de la Hypothèses sur les possibilités démographiques. A l’horizon 2030, le nombre de la population malagasy serait de 51 056 000, soit 3,8 fois plus élevée qu'en 1993, si aucune mesure ne sera prise pour réduire cette vitesse de croissance. ____________________________________________________________________ Face cette problématique, l'agroécologie peut apporter des éléments de solutions à travers ses concepts de base : préserver l’équilibre de l’écosystème tout en faisant augmenter la productivité agricole et valoriser au maximum les ressources naturelles renouvelables du milieu en initiant l’application de techniques adaptées au changement des conditions locales. 3 - AGROECOLOGIE EN ZONES TROPICALES Les paysans et les techniciens des pays tropicaux ont constaté, vers les années 60, que les ressources naturelles se dégradent d'une façon accélérée. Les impacts négatifs qui en découleraient peuvent se présenter sous différentes formes telles que : - la disparition des couvertures végétales des bassins versants entraînant la dénudation des sols, la modification du régime hydrique, le changement du climat régional, les fortes inondations des zones basses, etc.; - la dégradation physique des sols se traduisant par l'érosion, l'ensablement et la destruction d’infrastructures économiques (barrage, digues, canaux d’irrigation, ponts et chaussées, ports fluviaux et maritimes,...), etc. ; - la perte de la fertilité des sols et la perte de superficies cultivables se traduisant par la diminution des productions végétales et animales, l'insuffisance alimentaire de la population humaine, l'abaissement du niveau de vie des communautés, etc. Nicholas POLUNIN (1967) & John C. de WILDE (1967) ont démontré l'importance des cultures en étage dans les régions forestières humides ; un modèle de pratique se rapprochant de la structure de la végétation naturelle, qui contribue à la réduction de l'érosion et au maintien de la fertilité des sols. L'intégration délibérée de l'arbre dans l'écosystème agricole a été vulgarisée en associant la production végétale, animale et forestière, d'où la science agroforestière. John C. de WILDE, d'après ses expériences pour le développement agricole en Afrique tropicale, fait partie des pionniers à soutenir la nécessité d'une combinaison équilibrée agro-sylvo-pastorale, avec les avantages du triptyque Ecologie-Agronomie-Economie pour un développement pérenne. En étudiant les relations entre la phytoécologie et l'aménagement du territoire, LONG Gilbert (1974) a avancé que "une saine gestion en bon père de famille, de l'espace rural, passait par la recherche d'un équilibre harmonieux entre les productions agricoles, pastorales et forestières". Il avait également reconnu que l'approche agro-sylvo-pastorale était une exigence pour l'aménagement de l'espace rural mais non pas une utopie ou une vue idéaliste comme on le pensait. Effectivement, l'agro-sylvo-pastoralisme est plus tard classé par NAIR, P. K. R, (1985) parmi les types de systèmes agroforestiers efficaces se rapportant à la lutte contre la désertification en milieux tropicaux et subtropicaux. L'agroforesterie de type traditionnel, qui est un concept à l'origine de l'agriculture durable, avait déjà fait ses preuves dans beaucoup de pays tropicaux tels qu'en Indonésie, au Kenya chez les Kikuyus et au Cameroun chez les Bamilékés (MICHON, G., 1981). "L'introduction des arbres dans le paysage agricole offre aussi bien des avantages écologiques que des avantages socio-économiques pour les paysans : contribution à l’approvisionnement en différents produits (agricoles et forestiers), protection du sol contre les érosions, etc" (FOLLIOT, F. & THAMES, J. L., 1986). Afin de concilier la production agricole avec la conservation de richesse naturelle, il s'agit d'après de "trouver des modes d'utilisation des ressources naturelles qui permettent leur reproduction, leur régénération et si possible leur amélioration afin de transmettre aux générations futures un capital écologique en bon état" (MERCOIRET, R. M., 1994). L’objectif consiste donc à identifier des pratiques aussi bien lucratives que respectueuses de l'environnement. Dans ce sens, SEGUY, L. & BOUZINAC, S. (1995) ont évoqué que "les nouveaux concepts de gestion écologique des sols et des systèmes de culture, inspirés du modèle de fonctionnement de la forêt ombrophile, peuvent être traduits en pratiques agricoles". Ces chercheurs font partie des initiateurs du "semis direct" dans les pays tropicaux avec le labour minimum et/ou zéro labour, le zéro sarclage et l'utilisation de plante de couverture permanente. L'observation des nombreuses pratiques agricoles traditionnelles et l'imitation du fonctionnement de l'écosystème forestier naturel, ont ainsi prouvé que, les ressources faisant l'objet d'exploitation agricole, peuvent se régénérer et se reproduire d'une façon pérenne. Toutes ces perspectives avaient la même finalité qui n'est autre que l'initiation de l'agriculture dite "écologique". 4 - ACQUIS TRADITIONNELS MALAGASY EN AGROÉCOLOGIE Il semble que les pratiques agroécologiques existent depuis longtemps à Madagascar puisque de nombreux modèles traditionnels y afférents sont rencontrés en milieu rural. De ce fait, presque la totalité des produits agricoles du pays sont de type "Bio", les paysans n'utilisent que du fumier de parcs ou du compost biologique comme fertilisation. Ils pratiquent la lutte biologique intégrée pour la protection des cultures et la zoothérapie traditionnelle pour soigner leurs animaux. Les systèmes agroforestiers traditionnels, les phytopratiques, les techniques locales de reboisement et la protection des cultures par la lutte biologique intégrée ne sont que des exemples de pratiques agroécologiques traditionnelles malagasy. Ces savoirs- faire permettent de gérer et de valoriser les ressources naturelles tout en les conservant. 4.1 – Systèmes agroforestiers traditionnels Un « Système agroforestier » est, par définition, un système de culture caractérisé par : - l'existence d’une interaction biologique et/ou économique entre l’espèce (ou les espèces) ligneuse(s) pérenne(s) et l’autre (ou les autres) espèce (s) annuelle(s) ; - l'existence d’au moins deux produits ; - un cycle supérieur à un an ; - une complexité écologique, (par sa structure et par sa fonction) et économique (par rapport à un système de monoculture) (LUNDGREEN & RUNTREE, 1983). Un « système agroforestier traditionnel » englobe tout système de culture présentant les caractères d’un système agroforestier, issu des connaissances et pratiques traditionnelles et de conception paysanne (RANDRIANJAFY, Z. J. N, 1991). Le terme « agroforêt » ou « domaine agroforestier » désigne l’ensemble de l’espace occupé par les « systèmes agroforestiers ». Le terme « Jardin agroforestier » ou « jardin forêt » fait référence au système de culture à l’échelle de la parcelle. Le « système agroforestier » est donc composé d'un ensemble de « jardins agroforestiers » (MICHON, G., 1985 & MARY, F., 1987). A Madagascar il existe trois principaux types de jardins agroforestiers du type traditionnels : le jardin de cour, le jardin mixte et le jardin monospécifique. 4.1.1 - Le jardin de cour Il s'agit d'un jardin plurispécifique créé par les paysans autour de leur maison et qui vise à rassembler les espèces utilisées quotidiennement à portée de main. Différents termes sont utilisés par les auteurs pour désigner ce système de culture : jardin de case (BAUMER, M., 1987), jardin de cour ou jardin villageois (MICHON, G., 1981), champ de case (STEINER, K. G., 1985)... mais finalement toutes ces designations ne s’excluent pas et indiquent la même chose. Du point de vue écologique, le rôle du jardin de cour est considérable : protection des abords du village contre l’érosion, conservation de la fertilité du sol, purification de l’air, lieu de récréation pour la famille, habitat pour la faune et la flore. Le jardin de cour, pour le paysan, est un jardin d’échantillonnage et d’expérimentation. Des espèces rares, qu’on ne trouve pas dans d’autres systèmes de culture, sont plantées dans les jardins de cour. Pour le paysan, il lui est plus aisé de surveiller ou de soigner une plante introduite ou nouvellement domestiquée si elle est cultivée près de la case d’habitation qu’en plein champ. Il serait donc intéressant d’utiliser les jardins de cour pour les essais d'introduction de nouvelles espèces. 4.1.2 - Le jardin mixte C'est un système de culture qui comporte un étage de grands arbres et un sous-étage dominé par des cultures d'espèces fruitières en peuplement plurispécifique. Contrairement au jardin de cour, les jardins mixtes se trouvent sur des parcelles éloignées du village. D’une façon générale, la complexité d’un système agroforestier est inversement proportionnelle à l’éloignement de la case d’habitation du propriétaire. Plus il est éloigné, moins il est exploité et pauvre en espèces : c’est le cas du jardin mixte. Il semblerait cependant que les avantages des systèmes agroforestiers du type mixte soient nombreux : protection des sols contre l’érosion, plus grande sécurité économique par stockage sur pied de bois commercialisables, approvisionnement en différents produits alimentaires, etc… En apportant une amélioration à ces jardins, il est possible d'aboutir à un meilleur rendement pouvant complémenter le riz. 4.1.3 - Le jardin monospécifique C'est un jardin dominé par des cultures de rente en peuplement monospécifique associées ou non à des arbres d’ombrage et fruitiers. Le but de ces exploitations est de fournir en grande quantité de produits de rente tels que le café, le girofle, le citron et la banane. Ces types de jardin visent surtout à fournir des produits destinés à la vente et conforme au besoin d'une filière commerciale porteuse. 4.2 – Phytopratiques Le terme "phytopratique" désigne toutes les manipulations destinées à améliorer, sélectionner, propager et conserver des espèces végétales. Il ne s'agit ni d'une modification génétique ni d'une création de nouvelles variétés de plantes, mais d’une amélioration spécifique sur le plan agricole. Ce sont des techniques simples issues du savoir-faire traditionnel, peu coûteuses mais efficaces pour le développement de l'agriculture paysanne. De nombreuses phytopratiques sont déjà reconnues et publiées dans les pays tropicaux (AUMEERUDY, Y., & PINGLO, F., 1987) : - un bambou-carré, à forme et section quadrangulaire, destiné à la charpenterie ou à l'ornementation, est obtenu en faisant pousser la jeune chaume de bambou dans un moule carré composé de 4 planches en bois ; - la soudure par approchage de trois plantules de manguier entraîne une fusion des tissus de ces individus pour obtenir un manguier à trois "pieds" résistant au vent violent et à maturité sexuelle rapide, les trois systèmes racinaires assurent ainsi la nutrition de la même plante ; - le greffage d'un manioc arborescent sans tubercule (Manihot glagiovii) sur un manioc à tubercule (Manihot esculenta) permet d'obtenir un manioc à tubercules géants. Les cultivateurs malagasy ont eux aussi, développé des acquis en "phytopratique" et cela, par observation des phénomènes naturels dans leur entourage. Les explications scientifiques de ces pratiques et les résultats y afférents sont toujours complexes, aussi bien pour le paysan que pour les scientifiques, peu d'archives sont ainsi disponibles, citons en exemples : - des entailles par coup de machette au niveau du tronc permettent à la plante de produire de meilleurs fruits chez des espèces de manguier (Mangifera indica), de jacquier (Arthocarpus integrifolia) et citronnier (Citrus limon) ; - le jeune plant de bananier (Musa paradisiaca) est placé pendant une ou deux nuits dans un endroit ombragé avant de le transplanter, sans cela, les bananes mûrissent difficilement par les procédés artificiels (otrika) ; - si on voudrait planter du cocotier (Cocos nucifera) sur les hautes terres éloignées de la côte, il faut mettre des gros sels de sodium, d'un volume de 1 à 2 kg, dans un trou de dimension 1m x 1m x 1m avant d'y planter le jeune plant ; - de nombreuses espèces végétales possèdent les capacités à se multiplier par macrobouturage érigé, ou couché, permettant de les utiliser comme haie vive, fascine, clôture, ou pour fixer les berges par le reboisement d'un site. 4.3 – Protection des cultures par la lutte biologique intégrée La lutte biologique intégrée est une pratique qui consiste à favoriser le développement des ennemis naturels des espèces dites "nuisibles", en se référant au phénomène naturel de prédation ou de chaîne trophique. L'intervention d'une espèce-prédatrice sur le peuplement d'une espèce-proie contribue à la régulation du peuplement de cette dernière. La protection des cultures par la lutte biologique intégrée, consiste également à dévier l'attention des espèces animales dites "nuisibles" pour que celles-ci n'utilisent pas les plantes cultivées comme source d'alimentation. Pour ce faire, le paysan malagasy dispose d'astuce telle que l'utilisation de "plantes-pièges" qui attirent la préférence de certains insectes : - le sorgho, planté d'une façon aléatoire dans la parcelle, attire les oiseaux Coracopsis vasa (ou boloky) et Agapornis cana (ou sarivazo) qui s’attaquent habituellement au riz et maïs cultivés ; - Sesbania sesban (ou fanaivana), planté dans un jardin potager, attire les insectes tels que le puceron qui nuit aux plantes légumières ; - Phragmites communis (ou bararata), planté sur les berges des cours d'eaux, permet de limiter l'envahissement du rat noir sur la culture de riz (RANDRIANJAFY, Z. J. N., 1999) ; - la fumigation du maïs stocké éloigne les charançons ou "fositra "; - Capsicum frutescens (ou sakay pilipily) protège le stock de riz blanc contre le développement des larves d'insectes phytophages. Pour un paysan, chaque activité de chaque campagne de production est une expérience capitalisée, de telle sorte que les résultats ont été, sont et seront encore, transmis de génération en génération. Ainsi, à travers ses observations quotidiennes, le paysan mène une perpétuelle recherche et trouve sans cesse des moyens à maintenir la stabilité et la durabilité de son propre mode d'exploitation. Ainsi, Madagascar détient des connaissances agricoles traditionnelles riches et performantes. Les auteurs désignent ces acquis par différents termes comme : connaissance indigène, connaissance traditionnelle, acquis traditionnel, savoir-faire traditionnel, savoir local ou savoir endogène (GBEHI, C., 1995). La richesse malagasy en la matière n’est pas encore bien archivée ni exploitée. Des découvertes dans ce sens seraient à recommander pour le développement agricole. 5 - MISE EN VALEUR DES RESSOURCES NATURELLES PAR L'APPROCHE AGROÉCOLOGIQUE Les approches agroécologiques proposées consistent à rentabiliser les systèmes de culture actuelle, à diffuser et dynamiser les innovations techniques adaptées aux sites, et à bien valoriser les ressources renouvelables du milieu. Différentes mesures peuvent être proposées en vue de la revalorisation des ressources naturelles par l'approche agroécologique : - la diversification des espèces cultivées ; l'adaptation des nouvelles techniques ; l'adaptation des activités agroforestières ; l'essai de modification des habitudes alimentaires. 5.1 - Diversification des espèces cultivées Le riz constitue l'alimentation de base des malagasy et représente plutôt une valeur culturelle qu'une valeur alimentaire, plusieurs proverbes malagasy le prouvent d'ailleurs. Un document publié par Le projet rizicole de Marovoay (FIFABE, 1997), a mentionné dans leur rapport que, le besoin en riz pour la population est équivalent à 194 kg de paddy par personne par an. Il est ainsi constaté que, l'autosuffisance alimentaire, pour un paysan, n'a d'autre signification que l'autosuffisance en riz, même si d'autres denrées sont disponibles. De cette habitude alimentaire, il s’avère que la complémentarité entre les produits agricoles n'est pas évidente, que ce soit au niveau de l'équilibre nutritionnel, ou sur la motivation du paysan à intensifier la plantation des autres espèces. C'est pour cette raison qu'une action visant à diversifier les espèces cultivées doit être accompagnée d'une éducation nutritionnelle, ainsi que d'une formation sur les techniques culinaires afférentes à chaque produit proposé. Plus un système d'agriculture est spécialisé, plus il est à haut risque et fragile pour être vulnérable à la moindre modification des facteurs du milieu. Les objectifs de la diversification des espèces consistent, d'une part, à produire des aliments variés pour améliorer la qualité nutritionnelle de la famille tout au long de l'année, et d'autre part, de contribuer à la conservation des sols par l'association culturale. En terme d'agroécologie, les espèces à cultiver seront choisies de manière à ce que celles ci répondent au besoin de la distribution verticale (stratification) des composants végétaux. Elles doivent également être adaptées à la distribution horizontale avec les autres espèces sans montrer aucune compétition. Il est avantageux de prévoir dans ce choix la répartition de la récolte de chaque produit tout au long de l'année. Les espèces à planter seront donc choisies selon leur cycle de végétation et le type biologique de la plante (herbacée, arbuste, arbre, etc). Ce sera un modèle de culture associée, permettant aussi bien de satisfaire les besoins en nourriture de la famille que d'entretenir la stabilité de l'environnement. 5.2 - Adaptation des nouvelles techniques Les nouvelles techniques visent une meilleure gestion de la fertilité des sols et de l'eau disponible sur les parcelles. La dégradation chimique des sols est l'un des blocages de la production végétale, elle est caractérisée par la pauvreté de la couverture végétale (plantes chétives, touffes d'herbes espacées…) et la diminution du rendement. Cette forme de dégradation est due essentiellement à la diminution, voire l'absence du compost naturel (humus) dans le milieu à la suite de nombreuses causes externes telles que : - les feux de brousse répétés transformant la biomasse végétale en fumée et cendre au lieu de la laisser se décomposer sur place ; - toutes les formes d'exportation de biomasse végétale de son milieu naturel (exploitation forestière, surpâturage, non-restitution des résidus de récolte, etc) freinant ainsi la possibilité de régénération du sol ; - la modification du climat régional et le manque de pluie qui défavorisent les processus d'humification. De cette constatation, il en ressort que la durabilité d'une production agricole dépend la qualité des sols, une qualité qui est d'autant plus améliorée si on y apporte du compost naturel. Dans cette optique, la gestion des sols par les techniques dites "du semis direct" est avantageuse pour la fertilité et la lutte anti-érosive. 5.2.1 - Gestion de la fertilité des sols "Le semis direct est une technique culturale qui consiste à placer directement la semence dans un sol non labouré, ou non remanié, en creusant un petit sillon ou un trou de poquet de profondeur et de largeur assez suffisantes pour garantir un bon contact de la semence avec le sol. Une couverture végétale pérenne, vive ou morte, est appliquée à la surface du sol pour empêcher le développement des mauvaises herbes, pour entretenir la fertilité ainsi que de lutter contre l'érosion du sol" (SEGUY, L., 1994). Les avantages des techniques de semis direct sont nombreux (MAZUCHOWSKY & DERPSCH, 1984), l'on peut citer : - un contrôle très efficace de l'érosion, sans aucun remodelage de la surface du sol donc conservation du sol, de l'eau, des éléments minéraux et de la main d'œuvre, réduction de la pollution des eaux (courantes et nappes phréatiques) ; - une moindre évaporation et stockage accru de l'humidité dans le sol, provoquant une meilleure germination et émergence des semences, et réduisant le risque climatique ; - la possibilité de planter de 6 à 12 heures après une forte pluie, contre 6 jours sur semis conventionnel - la réduction de l’amplitude thermique du sol ; - l'économie substantielle de main d'œuvre et de temps pour le cultivateur ; - le maintien et même l'augmentation du niveau de matière organique du sol au cours du temps - l'augmentation de la faune endogée (nématodes, bactéries, etc) grâce à une moindre amplitude de la température et à des conditions d'humidité plus favorables ; - la réduction du re-semis fréquent en semis conventionnels à cause des pluies torrentielles érosives. 5.2.2 - Gestion et conservation de l'eau disponible sur la parcelle Les cultivateurs ont constaté que, malgré leurs expériences traditionnelles, le calendrier de culture est devenu actuellement de plus en plus non maîtrisable. Cela est dû à la modification du climat régional se traduisant par l'insuffisance des pluies qui ne durent plus que de 5 mois sur 12 au lieu de 7 sur 12 comme autrefois. Recourir à des techniques d'irrigation par barrage est une alternative efficace mais très onéreuse aussi bien pour l'Etat que pour l'apport des bénéficiaires. Au niveau de la parcelle, diverses méthodes agroécologiques permettent de gérer les eaux disponibles, telles que : - la plantation d'arbres ou d'arbustes peut donner des ombres en vue d'une temporisation des amplitudes thermiques, dues à la variation brusque de la chaleur du jour et de la fraîcheur de la nuit ; - la plantation d'espèces à grande couverture foliaire telle que le bananier et le taro permet de créer un micro-climat relativement humide ; - la pratique de la couverture permanente permet de réduire l'évapo-transpiration des sols ainsi que de freiner le ruissellement de surface ; - la plantation d'espèces à racines traçantes pour l'augmentation de la capacité d'absorption et de rétention d'eau des sols. 5.4 - Adaptation des activités agroforestières La pratique agroforestière est une pratique agroécologique très ancienne, c'est un système d'utilisation des terres consistant à associer dans une même unité d'aménagement des plantes ligneuses pérennes avec des cultures agricoles annuelles et/ ou des activités d'élevage. L'intégration de l'arbre dans les systèmes de culture permet d'augmenter le rendement de production par unité de surface (intensification) et de contribuer à la gestion des eaux et des sols des parcelles cultivées. Les avantages que l'agroforesterie peut procurer sont nombreux, comparés à ceux des autres types de culture, citons en exemples : - une contribution à la diminution des amplitudes thermiques journalières pour rentabiliser les productions de cultures en sous étage ; - une diversification des produits obtenus tels qu'alimentaires (fruits, feuilles et tubercules) ou forestiers (bois, fibres,…) ; - une alternative pour améliorer l'alimentation bovine par la production de biomasses fourragères, etc… Un autre avantage du système agroforestier est que celui-ci peut contribuer, en tant que support physique, à la capitalisation des connaissances traditionnelles (phytopratiques, savoirs ethnobotaniques ou zoothérapeutiques, …). C'est également un moyen pratique qui permet de transmettre les histoires agricoles aux générations futures. CONCLUSION Par rapport à la croissance démographique, il s'impose pour Madagascar de trouver des solutions dont la finalité est d'équilibrer le nombre de population avec les ressources naturelles et productives disponibles. En terme d'agriculture, il consiste à rechercher des solutions pour optimiser le rendement de productions, végétales et animales, par unité de surface, d'une part, de faire adopter aux agriculteurs les innovations techniques disponible permettant de conquérir les nouveaux espaces encore exploitables comme les flanc de colline ou "tanety" (adaptation des méthodes agroforestières, restauration et conservation des sols de tanety, gestion des eaux, …) et, d'autre part, de valoriser les savoirs faire traditionnels ou connaissances endogènes pour améliorer la qualité de la production (phytopratique, protection des cultures par la lutte biologique intégrée et zoothérapie traditionnelle) Auteur : RANDRIANJAFY Zarasoa Jean Noël, Docteur ès Sciences Biologiques Appliquées, Faculté des Sciences - Université d'Antananarivo/ Madagascar. Tél. : 033 11 317 09 – email : [email protected] BIBLIOGRAPHIE 1. 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