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L’asbl Les Amis de la Forêt de Soignes, la
plus ancienne association belge de défense
de l’environnement, vise à protéger la forêt
de Soignes, ses lisières et le maillage éco-
logique qui la relie à la forêt de Meerdael et
au bois de Hal.
Pour fêter son centenaire en 2009, elle a
choisi de regarder non vers le passé mais
vers l’avenir de cette forêt si chère au cœur
de tous ceux et celles qui la fréquentent.
Elle a donc invité une vingtaine de spécia-
listes à mettre à la portée du grand public
les dernières connaissances, acquises de-
puis une trentaine d’années, sur ce fleuron
du patrimoine naturel et culturel de la Bel-
gique.
En 25 chapitres répartis en quatre parties,
cet ouvrage propose ainsi un panorama le
plus complet possible des découvertes ré-
centes et recherches nouvelles sur la forêt
de Soignes: son cadre historico-
géographique, la flore, la faune, l’influence
mutuelle du milieu physique et du milieu
biologique, les associations de protection.
Les promeneurs et autres amoureux de Soi-
gnes y trouveront des réponses aux nom-
breuses et diverses questions qu’ils se po-
sent, telles que:
•Pourquoi le hêtre régresse-t-il? Pourquoi
est-il si facilement renversé par le vent? La
hêtraie cathédrale a-t-elle encore un avenir?
Même en cas de changement climatique?
•Pourquoi laisse-t-on tant de branches et de
troncs d’arbres morts pourrir sur place ,
pourquoi laisse-t-on la végétation naturelle
croître le long des chemins?
•Trouve-t-on encore en Soignes des plantes
rares?
•Que devient le chevreuil? Y a-t-il d’autres
grands mammifères en forêt? Qu’en est-il
du sanglier? Y a-t-il beaucoup d’espèces de
chauves-souris en Soignes?
•L’agglomération bruxelloise tire-t-elle de
la forêt une partie de l’eau qu’elle
consomme?
•Pourquoi cavaliers, cyclistes et même sou-
vent piétons ne peuvent-ils pas s’écarter
des chemins? Peut-on lâcher son chien par-
tout?
•En quoi la forêt a-t-elle changé du fait de
sa répartition entre les trois Régions?
•Comment éviter le morcellement de Soi-
gnes par les voies de communication?
•Espinette/Hut – Jezus-Eik/Notre-Dame au
Bois – Bonne Odeur/Welriekende… Pour-
quoi les noms de lieux ne coïncident-ils pas
toujours dans les deux langues?
Disponible auprès de l’association
et dans toutes les bonnes librairies :
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d’être prudent et de ne pas multiplier les
alignements uniformes du Tilia tomentosa
et de privilégier cette espèce pour des plan-
tations isolées.
La fonction paysagère de la nature en ville
est aujourd'hui largement dépassée. Au-
jourd'hui les villes sont devenues aussi des
réservoirs de vie et des conservatoires pour
la nature semi-sauvage, tellement les cam-
pagnes alentours ont été malmenées par les
pesticides, les engrais ou l'urbanisation
intensive. Nos abeilles en témoignent,
alors que malmenées dans les campagnes,
elles résistent mieux dans les villes.
Ce communiqué de presse de
Bruxelles Nature, auquel
nous avons collaboré a été
relayé dans la presse et a
trouvé écho au « Jardin
extraordinaire ».
MAUVAIS DEPART POUR 2010 « ANNEE DE LA BIODIVERSITE »
Un document présenté à la commission de
concertation, dans le cadre d’une demande
de permis pour construire du logement so-
cial et moyen chée d’Alsemberg à Uccle a
fortement choqué la communauté des dé-
fenseurs de la nature et de leurs associa-
tions bruxelloises. Ce dossier complémen-
taire (qui n’était par ailleurs pas disponible
à la consultation publique) à la demande de
permis est sensé réaliser l’état descriptif de
la faune et de la flore présentes sur le site.
Cette étude ressemble davantage à une im-
posture !. Le travail est incomplet et peu
cohérent. C’est un travail bâclé qui est tout
sauf un rapport scientifique.
Prenons quelques exemples : La liste des
oiseaux reprend des espèces absentes des
environs et ignore des espèces courantes
aux alentours. En ce qui concerne la flore,
les noms latins ne ne sont mentionnés que
pour certaines plantes, alors que d’autres ne
sont citées que par leur nom vernaculaire
(nom commun).
Il est clair que l’inventaire n’a pas été réali-
sé par un scientifique digne de ce nom. Seul
le relevé dendrologique (la liste des arbres)
a été correctement effectué. Par ailleurs le
dossier ne comporte même pas un inven-
taire de la faune (autre que l’avifaune) alors
que le site est proche de zones humides et
sert notamment de refuge aux batraciens.
Le terrain concerné (à 100 mètres de la gare
de Calevoet) s’est boisé spontanément et
recèle une richesse biologique appréciable,
confirmée par la mention de « site à haute
valeur biologique » sur la carte d’évalua-
tion biologique du PRD. Il profite d’autre
part de la proximité du Keyenbempt dont
l’IBGE a restauré la valeur biologique et de
ce fait participe au maillage écologique.
Bruxelles Nature et l’ACQU sont indignés !
L’IBGE (Bruxelles Environnement) autorise-t-elle les promoteurs à bâcler les rele-
vés nature joints à leur demande ?
Peux-t-on accepter qu’ un promoteur nie la nature et la biodiversité en ville ?
La protection des habitats naturels passe-t-elle au second plan
dès qu’il s’agit de projets immobiliers initiés par la Région elle-même ?
L’administration de l’environnement doit-elle adopter une attitude politiquement correcte ?