ERWINIA
Stade avancé
de la maladie
LES MALADIES
L’Erwinia carotovora est une bactérie phytopathogène. C’est l’agent de la pourriture bactérienne du tubercule de cyclamen.
L’évolution visuelle de la maladie est très rapide, quasiment du jour
au lendemain. Lorsque les symptômes apparaissent, la maladie est
déjà à un stade très avancé. Ce sont les symptômes aériens qui sont
visibles en premier. La plante fane et s’affaisse brutalement sur le
pot. Le bulbe brunit de l’intérieur et finit par pourrir et dégager une
odeur fétide caractéristique. Les tiges des feuilles sont molles, le
bulbe est mou et s’écrase sous la pression des doigts.
III LA PRÉVENTION
Pour un complément d’information, consulter la fiche détaillée sur www.cyclamen.com / espace professionnel
Cette pourriture est humide et se développe dans le bulbe et les tiges.
Brunissement de l’intérieur du
bulbe
Affaissement brutal
Tâches huileuses
Parfois :
des tâches rondes d’aspect huileux apparaissent au point
d’insertion entre le pétiole et le limbe. Il s’agit d’une
pourriture
un jaunissement (de couleur jaune citron) du bord vers le
centre des feuilles peut précéder le flétrissement
le bulbe se fend et laisse apparaître une muqueuse blanchâtre
Flétrissement
Muqueuse blanchâtre
Jaunissement (couleur jaune
citron)
Les racines sont également envahies de bactéries et pourrissent.
Toute la plante finit par être contaminée par voie ascendante, et la
circulation de l’eau et des matières nutritives est entravée.
Les germes ne peuvent provenir que de plantes infectées qui ont
introduit la maladie dans la serre.
La bacrie pénètre dans la plante par les voies naturelles (stomates)
ou, le plus souvent, par les lésions et crevasses du bulbe et les plaies
caues par les opérations de rempotage, d’effeuillage et d’effleurage,
d’des contaminations fréquentes après ces manipulations.
La bactérie reste dans le sol et les débris de culture. Son
veloppement demande un support végétal et généralement la
propagation se fait de plante à plante. Elle s’étend par tache, par
éclaboussure ou par coue à partir du sujet infec.
La bactérie peut aussi survivre dans l’eau et les substrats.
La destruction totale ou partielle du bulbe libère des milliards de
bactéries sur et dans les supports de culture. Elles sont entraîes par
les eaux d’arrosage et se propagent rapidement.
Ce sont des parasites de faiblesse. Tout ce qui affaiblit la plante peut
entraîner le développement de la maladie.
La multiplication de la bactérie est favorie par des ADT* élevées
(entre 25 et 30°C) en milieu humide.
Une fois à l’intérieur du végétal, elles envahissent le bulbe et se
pandent dans la plante par les voies vasculaires.
La bactérie peut parfois être véhiculée par les insectes (petite mouche
coprophage au ur des plantes par exemple), les matodes, les
ravageurs des serres et par l’Homme. L’éradication des ravageurs
constitue un ément important dans le contrôle de la maladie.
II LA PROPAGATION
Le déclenchement des attaques d’Erwinia sont souvent la
conséquence de :
variations de températures
une mise en pot trop profonde
un engrais trop azoté
Il n’existe actuellement aucun moyen de lutter chimiquement
contre la dégradation des bulbes une fois qu’ils sont attaqués.
Il n’existe aucune autorisation d’utilisation d’antibiotiques en
agriculture. La lutte est exclusivement préventive.
La meilleure prévention consiste en une conduite de culture
équilibrée qui garantit des conditions optimales et évite les facteurs
de stress. Il faut ainsi :
éviter une hygrométrie et des ADT* trop élevées (entre 25 à
30 °C), notamment avec des plantes arrosées la nuit
éviter une irrigation irrégulière (excès, manque)
maîtriser et fractionner les apports en eau quotidiennement en
période de forte chaleur afin de maintenir un volume de racine
constant
ne pas brumiser par temps chaud pour faire chuter la
température, une brumisation ne remplacera jamais un arrosage.
se fier des variations soudaines de températures dans les pays
d’Europe du Nord, l’arrosage quotidien n’est pas de coutume
avec une subirrigation et des gouttières, et anticiper la régulation
de l’arrosage en conséquence
© Morel Diffusion EM20 10/12
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(*) ADT : Average Daily Temperature Température moyenne quotidienne
© Morel Diffusion EM21 10/12
Cette bactérie provoque également une pourriture humide du bulbe
et parfois même le flétrissement de la plante.
Elle est essentiellement vasculaire, ce qui est à l’origine du
flétrissement qui accompagne la pourriture molle du bulbe.
De plus, en cas de destruction complète du bulbe, la bactérie est
capable de se répandre largement autour du pot infecté,
notamment quand les supports de culture s’y prêtent (par exemple
en culture sur feutrine).
Les symptômes et les moyens de prévention sont identiques à ceux
de l’Erwinia carotovora. Il n’existe actuellement pas de solution
curative une fois les plantes infectées.
IV AUTRE BACTERIE INFECTIEUSE : Erwin chrysanthemi
LES MALADIES
ERWINIA
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Il est possible de confondre les attaques d’Erwinia avec celles des
champignons :
de la famille des Pythiacées (Pythium, Phytophtora). Dans ce
cas, ce sont les racines qui sont atteintes et le bulbe reste
toujours dur. Par contre un flétrissement identique à celui
causé par l’Erwinia se produit et des tâches noires
apparaissent également au point d’insertion entre le pétiole et
le limbe. Elles suivent les nervures de la feuille et n’ont pas un
aspect huileux. Il ne s’agit pas d’une pourriture.
Flétrissement dû au Phytophtora sp.
Le bulbe reste dur en cas d’attaque de
Phytophtora sp.
Fusarium oxysporum f. sp.
Jaunissement couleur souffre de
l’intérieur vers l’extérieur des feuilles
éviter les substrats trop lourds et denses (préférer des
terreaux aérés) et l’excès d’azote (notamment ammoniacal),
ou les à-coups de fertilisation
éviter les pH trop bas (<5,5)
utiliser tous les moyens possibles de ventilation pour aérer la
serre
pour les cultures au sol (en goutte à goutte), éviter les flaques
résultant du drainage des arrosages
attention aux bactéries entraînées par les eaux d’écoulement
qui peuvent contaminer les autres pots, notamment avec les
systèmes de subirrigation
désinfecter les supports de culture, les outils et autres objets
isoler la culture du sol (terre). Attention une simple bâche n’est
pas suffisante car elles sont toujours perméables. En effet,
me la plus efficace des sinfections ne touchera jamais que
les premiers centimètres de terre en surface. La bactérie peut
être présente plus en profondeur et ressurgir à tout instant. Il
est fortement conseillé d’utiliser des surfaces de culture non
poreuses comme le plastique et d’éviter le bois ou la terre. Les
tapis d’irrigation (3 couches) offrent une bonne garantie. Ils sont
fins et leur désinfection est très efficace. De plus leur couche
inférieure est imperméable et assure une bonne isolation
ne pas enterrer le bulbe trop profondément dans le substrat
lors de l’empotage
ne pas réutiliser les pots de terre des plantes atteintes, ni le
substrat, ils sont difficiles à désinfecter
La précision des systèmes d’irrigation actuels ainsi que les
compositions de substrats, plus ouverts et adaptés à chaque type
d’arrosage, permettent en partie d’éviter la propagation de cette
bactérie.
Il est impératif de supprimer immédiatement toute plante atteinte
ou suspecte.
Fusarium oxysporum f. sp. Dans ce cas, le bulbe reste
également dur et une coupe horizontale de ce dernier permet
de voir les vaisseaux marron obstrués par le champignon. Par
contre, au départ, une seule partie latérale de la plante
présente des feuilles de couleur jaune souffre et non citron.
Tâche noire
V LES CONFUSIONS POSSIBLES AVEC D’AUTRES MALADIES
che noire non huileuse qui suit
les nervures de la feuille
Le bulbe reste dur en cas de
Fusarium oxysporum f. sp.
Les vaisseaux sont obstrués par le
champignon et présentent des
ches marron
III LA PRÉVENTION (suite)
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