Rapport annuel 2014
Données de surveillance 2000 2014
Résumé hospitalier minimal 2000-2012
Surveillance des septicémies dans les
hôpitaux en Belgique (‘SEP’)
OD Public Health and Surveillance
Service: Infections associated to health care and antimicrobial resistance
Auteurs:
Dr Naïma Hammami
Dr Marie-Laurence Lambert
Contact :
naima.hammami@wiv-isp.be
Rue J. Wytsman 14 |1050 Bruxelles | Belgique
www.wiv-isp.be
Infections liées aux soins et antibiorésistance | June 2015 | Bruxelles, Belgique
Editeur responsable : Dr Boudewijn Catry | Chef de service | Rue J. Wytsmanstraat 14 | 1050 Bruxelles
N° de référence interne : PHS/2015/032
N° dépot : D/2015/2505/43
ISSN: 2295-8711
Le projet est financièrement soutenu par
Service Publique Fédéral Santé Publique, Sécurité de la Chaine Alimentaire et Environnement,
la Communauté Flamande (dans le cadre du Projet d’Indicateurs Flamand VIP2), la Fédération
Wallonie Bruxelles Santé.
Remerciements
Les auteurs tiennent à tous les hôpitaux participants pour leurs efforts continus de fournir des
données, les membres du groupe de travail « des septicémies à l’hôpital » pour leurs contributions
dans de développement des révisions du nouveau protocole et Sylvanus Fonguh pour sa contribution
dans l’amélioration à l’outil de recueil de données qui ont contribué au bon déroulement de la
surveillance des septicémies à l’hôpital.
La Science au service de la Santé Publique, de la Sécurité de la chaîne alimentaire et de l'Environnement.
RÉSUMÉ
Les septicémies acquises à l’hôpital sont une source importante de morbidité et de mortalité. Une
proportion substantielle, surtout ceux associés à un dispositif invasif, sont évitables. Un système de
surveillance des septicémies à l’hôpital (SEP) existe en Belgique depuis 1992. Le protocole de
surveillance a été revu en profondeur en 2012, avec l’accent mis sur l’utilité de la récolte de données
dans une perspective de prévention. Depuis 2014, la participation à la surveillance SEP est une
obligation légale pour tous les hôpitaux aigus en Belgique. Cela implique l’enregistrement de données
standardisées pour chaque épisode de septicémie acquise à l’hôpital (HA-SEP : par définition,
septicémie survenant 2 jours ou plus après admission du patient) et ce pendant une période minimale
de 3 mois par an.
Ce rapport fait la synthèse des données de surveillance en Belgique pour la période 2000-2014.
Participation des hôpitaux
La participation des hôpitaux s’est considérablement accrue ces dernières années. En 2014, 130
hôpitaux ont enregistré leurs données pendant au moins 3 mois et 62 (48%) ont enregistré des
données toute l’année, ce qui sert mieux l’objectif de la surveillance comme outil de prévention, et
démontre l’intérêt des hôpitaux pour le problème.
Tendances annuelles
L’incidence moyenne en 2014 était de 7,9 septicémies acquises à l’hôpital / 10.000 journées
d’hospitalisation à l’hôpital et de 39,8 septicémies acquises dans une unité de soins intensifs (USI)
pour 10.000 journées d’hospitalisation à l’USI. Cette incidence apparaît relativement stable depuis
2000. Il existe une grande variabilité entre les hôpitaux (figure 1) et entre les régions. L’incidence est
plus élevée dans les hôpitaux universitaires, et à Bruxelles (des 8 hôpitaux universitaires participant en
2014, 4 se trouvent à Bruxelles). Elle est la plus basse en Flandre.
Figure 1 : Distribution de l’incidence des septicémies acquises à l’hôpital, Belgique 2000-2014
2.9
6.4
13.2
0.0
2.0
4.0
6.0
8.0
10.0
12.0
14.0
16.0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
N/10.000 journées d'hospitalisation
Année
Percentile 10
Percentile 25
Médiane
Percentile 75
Percentile 90
Les septicémies associées au cathéter veineux central (probables ou confirmées par une culture de
cathéter) semblent en augmentation ces 3 dernières années.
Figure 2. Incidence des septicémies associées au cathéter veineux central, Belgique 2000-2014
SEP associée à CVC (total): HA-SEP avec CVC comme origine ‘suspectée’ (confirmée, ou non) + HA-SEP sans
cause identifiée (origine inconnue) avec présence d’un CVC. Cette dernière catégorie représente 25% du total
en 2014.
CVC-SEP confirmée : même micro-organisme retrouvé dans la culture de CVC, SEP : septicémie
La distribution des micro-organismes en cause dans la septicémie s’est modifiée avec une
augmentation de l’incidence des HA-SEP dues à des micro-organismes Gram-négatif (Escherichia coli,
Klebsiella pneumoniae) et une diminution des infections dues à Staphylococcus aureus.
Figure 3 : Incidence moyenne des septicémies acquises à l’hôpital par micro-organisme, Belgique
2000-2014
0.9
1.2
1.8
0.6
0.4
0.3
0.4
0.9
1.2
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
N/10 000 journées d'hospitalisation
Année
Staphylococcus aureus
Escherichia coli
Klebsiella pneumoniae
Pseudomonas aeruginosa
Enterococcus faecalis
Staphylocoque coagulase-
négative
Description des épisodes et de leur origine probable.
En 2014, 6.847 épisodes de HA-SEP ont été enregistrés ; 86% répondaient à la définition « germe
pathogène isolé dans au moins une hémoculture » (dans 13% des cas il s’agissait de la définition « un
contaminant de la peau isolé à 2 reprises à partir de 2 mocultures différents »). Un épisode sur 5
(21%) était acquis à l’USI.
Pour la moitié des épisodes, le diagnostic a eu lieu 13 jours ou plus après l’admission à l’hôpital
(médiane pour les septicémies acquises à l’USI : 10 jours ou plus après admission à l’USI). La moitié
des patients avait plus de 71 ans. Un patient sur 5 (19%) est décédé, mais le lien de causalité avec la
septicémie acquise à l’hôpital est impossible à vérifier.
L’origine la plus fréquente de HA-SEP - confirmée ou probable - est un cathéter veineux central (CVC,
26%), suivie par une infection urinaire (20%). Ces proportions diffèrent selon que l’infection est
acquise à l’USI ou non (Figure 4). Pour 45% des HA-SEP, l’origine est confirmée (le même
microorganisme a été isolé à partir des hémocultures, et du site considéré comme à l’origine de
l’infection).
Un dispositif invasif est associé directement (cathéter vasculaire) ou indirectement (cathéter urinaire,
intubation) à l’infection pour 43% des HA-SEP.
Figure 4 : Origine probable des SEP acquises à l’ USI versus autres unités, Belgique 2014
Unités de soins intensifs
Autres unités
* CVC : cathéter veineux central. L’origine « CVC » : inclut le ‘CVC comme origine suspectée, ou présence de CVC
dans les 2 jours précédant l’infection sans autre cause identifiée. (cette dernière catégorie représente 25% du
total des origines attribuées aux CVC) * ISO : infection du site opératoire
CVC*
34%
Autre
cathéter/
invasive
4%
Inconnue
9%
Pulmonaire
23%
Digestive
10%
Urinaire
10%
ISO 5%
Autres 5%
Infection
secondair
e
53%
CVC*
24%
Autre
cathéter/
invasive
5%
Inconnue
16%
Pulmonaire
7%
Digestive
12%
Urinaire
23%
ISO 4%
Autres 9%
Infection
secondair
e
55%
1 / 6 100%
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