62-63 >
Les PrétendantsL’Exaltation du labyrinthe
L’Opérette imaginaire
Algérie 54-62
GilgameshGrand Magasin
Nous, les hérosLe Cas Blanche-Neige
La Pesanteur et la grâceMax Gericke ou pareille au même
« Elle »L’Instruction
« ... Où boivent les vaches. »
89 >Algérie 54-62
90-91 >Le Tas
92 >Max Gericke ou pareille au même
93 >La Pesanteur et la grâce
94-95 >Titanica
96-97 >Alis (La Langue coupée en 2...)
98 >Grand Magasin (5eForum international...)
99 >« ... Où boivent les vaches. »
100-101 >La Raison gouverne le monde
102-103 >De la part du ciel
104-105 >Corées
106 >Le Cas Blanche-Neige
107 >Nous, les héros
108 >L’Instruction
109 >« Elle »
110-111 >Le Balcon
112-113 >Les Egarés
62-113
64 >L’Opérette imaginaire
65 >Henry IV
66-67 >L’Hôtel C.
68-69 >Meurtres hors champ
70-71 >Genesi from the museum of sleep
72 >Grand Magasin (Saints/Saintes...)
73 >Tes
74-75 >L’Origine rouge
76 >Gilgamesh
77 >L’Exaltation du labyrinthe
78-79 >Barbe-Bleue, espoir des femmes
80-81 >Il Processo
82-83 >Orgia
84-85 >Voyage au bout de la nuit
86-87 >Hazám Hazám
88 >Les Prétendants
accueils et coproduction
«Ce qui m’intéresse c’est “le théâtre des paroles”, le
rapport de la voix au sens, à la pensée, la
transmutation de la chair dans l’écriture en voix et en
même temps en pensée. Pour moi, il n’y a pas de
cloisonnement entre le chant et la parole. L’écriture de
Valère Novarina est un poème dramatique qui procède
du chant… Le chant y apparaît tout d’un coup comme
une nécessité, il ouvre d’autres espaces à la parole. C’est
une langue qui, même quand on la rythme simplement
par le souffle, sans artifice, contient son chant
souterrain. On a l’impression qu’elle fait danser l’acteur et
bouger l’espace, dans l’immobilité même. Les comptines
sont là aussi. Et l’acteur retrouve des scansions très
anciennes, graves et même d’avant la parole. »
Claude Buchvald
«Je me suis imposé de faire ce travail très vite,
pour qu’il soit de l’ordre du surgissement,
comme un dessin au fusain ou un graffiti. Je
rassemble des matériaux très divers comme le
théâtre oriental avec lequel j’ai un rapport très
fort ou les formes populaires de théâtre:
opérette, cabaret, spectacle de chansonniers,
music-hall, opéra de troisième zone, variétés,
bref je m’imprègne de tout cela sans
m’occuper pour le moment de l’assemblage.
Ce sera une opérette pauvre, une sorte de
théâtre “dégraissé”, ramené à l’essentiel, à
son ossature avec des personnages dessinés
au trait. La notion de personnage n’est pas à
jeter à la poubelle. Il faut pour le public que
tout ce qui est éparpillé, paradoxal,
contradictoire, soit rassemblé en personnes
assez dessinées qui en même temps ont
cette ambiguïté de “personne”. Une sorte
de personnage en creux. »
«C’est ça L’Opérette imaginaire: un cube cassé avec des
morceaux épars que le théâtre va étrangement
reconstituer et faire valser, où les “petits bonshommes”
sortis tout droit des planches vont crier à la cantonade:
“Les portes, les portes!” Et ce serait bien étonnant
qu’elles restent fermées après un tel acharnement. Ils
s’y prendront de toutes les façons pour les ouvrir; avec
les paroles, les chansons, la musique, le
déboussolement des membres, l’écartèlement de
l’espace. Ils se croiront au cirque par moment ou au
music-hall, mais par fulgurance… Ils arriveront de
tous les côtés, ils cogneront fort sur le rouge du sol et
de la palissade. Ils feront la noce et la prière, de
burlesques apartés et de terribles passages… Le
Mortel n’en finira pas de chanter, et s’il le faut, on le
retuera jusqu’à ce que vie s’en suive! Et tout cela
avec la légèreté des acrobates, si nous pouvons. »
Valère Novarina
64 > saison 1998-1999
L’Opérette imaginaire
de Valère Novarina
mise en scène Claude Buchvald
coproduction CDN Orléans
Avec
Michel Baudinat
Didier Dugast
Laurence Mayor
Elizabeth Mazev
Claude Merlin
Christian Paccoud
Dominique Parent
Nicolas Struve
Valérie Vinci
Daniel Znyk
et l’ensemble vocal orléanais Variation
dirigé par Patrick Marié
Musique
Christian Paccoud
Scénographie et lumière
Yves Collet
Costumes
Sabine Siegwalt
Assistante aux costumes
Christine Brottes
Arrangements vocaux
Jean-Yves Rivaud
Petits pas de "la noce"
Léon Napias
Maquillage
Catherine Saint-Sever
Assistante à la mise en scène
Céline Schaeffer
Coordination des chorales
Brigitte Mazères
Régie générale
Jean-Baptiste Braun et Richard Pierre
Régie lumière
Claire Gardaz
Editeur du texte
Editions P.O.L.
Production
Compagnie Claude Buchvald
Coproduction
Festival d’Automne à Paris
Théâtre de la Bastille
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Création Résidence Le Quartz de Brest
du 20 au 22 octobre 1998 (salle Jean-Louis Barrault)
«C’est un lieu théâtral singulier, moment privilégié de
rencontre pour les comédiens qui constituent cette
compagnie. Le groupe a commencé à se former à l’Ecole
du Théâtre National de Chaillot sous la direction
d’Antoine Vitez. Puis, certains ont mené un parcours
commun avec Stéphane Braunschweig et le Théâtre
Machine, d’autres avec Didier-Georges Gabily et le
groupe T’Chan’g!
Enfin ils se sont retrouvés une première fois pour créer
ensemble Homme pour homme et L’Enfant d’éléphant de
Bertolt Brecht. Aujourd’hui, c’est Henry IV. Le point
commun à ces entreprises est qu’elles constituent,
chacune de manière différente, une réflexion en actes sur
le théâtre lui-même. »
Yann-Joël Collin - au sujet de La Cie
«Henry IV est le titre générique de deux
pièces qui commencent toutes deux par une
lutte pour conquérir ou renforcer le pouvoir
du Roi et qui s’achèvent toutes deux par la
mort du monarque et un nouveau
couronnement. Chaque souverain traîne
avec lui une longue chaîne de crimes.
Chaque pas vers le pouvoir est marqué par
des meurtres, des violences et des parjures.
L’élimination des ennemis n’ayant pu être
totale, chaque fois revient d’exil un fils, un
petit-fils, un frère des victimes défendant
le droit bafoué! Et lorsque, à son tour, le
nouveau héros coiffe la couronne, il
compte autour de lui ses ennemis. Le
cycle est immuable, broyant les hommes.
Ici le souffle de la comédie traverse la
tragédie, une comédie énorme, à la mesure
de la corpulence de Falstaff, le bouffon,
qui impose le règne du délire et de la
débauche. Ici le Théâtre du Monde se confond au théâtre de la
scène. Ici l’Histoire repoussera les jouisseurs dans un coin sombre
avant de les bannir brutalement du nouveau théâtre qu’elle se
destine… Exit le Bouffon. Mort du théâtre. »
« La liberté du dramaturge Shakespeare vis-à-vis de l’Histoire: il
n’imite pas les faits, ne tente pas de les expliquer, mais saisit le
mouvement qui les produit; il surprend l’Histoire en pleine
action. Cet Henry IV n’a pas de panache blanc, ni de cheval à
crever pour un royaume. Entre l’assassinat de Richard II et
l’avènement de Henri V, son règne dure ici deux ans. C’est un
roi de passage. C’est une transition, confuse, dont profite le
théâtre: dans un temps d’incertitude et de bruit, l’Histoire,
dépouillée des discours, des savoirs, est en train de se faire. Le
théâtre ne représente plus l’Histoire, il la crée. »
Yann-Joël Collin - au sujet de Henry IV
Henry IV
de William Shakespeare
spectacle de la Cie La Nuit surprise par le Jour - mise en scène Yann-Joël Collin
coproduction CDN Orléans
Avec
Cyril Bothorel
Nicolas Bouchaud
Xavier Brossard
Charlotte Clamens
Yann-Joël Collin
Christian Esnay
Dominique Guihard
Norah Krief
Nicolas Lê Quang
Alexandra Scicluna
Jean-François Sivadier
Traduction
Pascal Collin
Lumière
Bruno Goubert
Décor et accessoires
François Mercier
Costumes
Nicolas Fleury
Composition musicale
Frédéric Fresson
Parties chorégraphiées
Laetitia Mercier
Habilleuse
Sophie Schaal
Coproduction
Compagnie La Nuit surprise par le Jour
Le-Maillon Théâtre de Strasbourg
La Ferme du Buisson - SN de Marne-la-Vallée
Espace des Arts Chalon-sur-Saône
CDN de Normandie - Comédie de Caen
Maison de la Culture de Bourges
Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis
CDN/Orléans-Loiret-Centre
du 19 au 21 novembre 1998 (salle Jean-Louis Barrault)
Avec le soutien de
Théâtre Garonne à Toulouse, Centre
Dramatique Régional de Tours, Théâtre des
Treize Vents - Centre Dramatique National du
Languedoc Roussillon - Montpellier, Théâtre
d’Evreux - Scène Nationale, Théâtre Municipal
du Mans, Théâtre Le Point du Jour à Lyon,
Théâtre de l’Olivier à Istres - ACVNF, Atelier du
Rhin - La Manufacture - Centre Dramatique
Régional d’Alsace.
Avec l’aide de
THECIF-Conseil Régional d’Ile-de-France, ADAMI,
Ministère de la Culture-Drac Ile-de-France,
Direction du Théâtre et des Spectacles
Remerciements
Théâtre du Soleil
Avec le soutien de
Festival de Pierrefonds
l’ANPE spectacle
THECIF - Conseil Régional d’Ile-de-
France - aide à la création
DRAC Ile-de-France - aide au projet
l’ADAMI
Remerciements
Théâtre de Gennevilliers
MC 93 Bobigny
Théâtre des Amandiers-Nanterre
Théâtre Paris-Villette
équipe du CDN de Normandie - Caen
équipe du Festival de Pierrefonds
équipe du Maillon-Théâtre de Strasbourg
65 > saison 1998-1999
«Le lundi 16 février 1981, je réussis, après une
année de démarches et d’attente, à me faire
engager comme femme de chambre pour un
remplacement de trois semaines, dans un hôtel
vénitien: l’hôtel C.
On me confia 12 chambres du quatrième étage. Au
cours de mes heures de ménage, j’examinais les
effets personnels des voyageurs, les signes de
l’installation provisoire de certains clients, leur
succession dans une même chambre, j’observais par
le détail des vies qui me restaient étrangères. Le
vendredi 6 mars, mon remplacement prit fin. »
Sophie Calle
«L’idée de ce spectacle est née de ma rencontre avec
cet objet artistique singulier: une démarche, une
succession d’états des lieux, des listes d’objets, des
photos, douze chambres, dix-neuf jours, vingt
histoires, soixante-six intrusions.
Tous ces détails, ces traces, ces indices, comme dans
une quête policière, sont matière à exciter notre
curiosité, notre imaginaire, notre voyeurisme. Ils sont
une invitation à nous faufiler dans l’univers des autres,
ils entretiennent un suspense…
Les chambres d’hôtel sont des lieux de passage, intimes, à la fois privés et
publics. Des lieux où l’on se déshabille, se lave, dort, fait l’amour ou pas et où,
toujours, une femme de chambre vient méthodiquement mettre de l’ordre,
ranger, nettoyer, effacer les traces.
La femme de chambre de l’hôtel C. fait tout le contraire: elle entre dans les
chambres pour multiplier le sens des traces qu’elle trouve, pour les garder, pour
se les approprier. Vraie protagoniste des intrigues, actrice des découvertes, elle
rend aux objets leur puissance évocatrice comme le font les détectives, les
antiquaires, les psychanalystes, les fétichistes, les artistes. Et le théâtre. Dans son
labyrinthe de draps et d’objets, la femme de chambre est le seul personnage d’un
objet théâtral peuplé d’absences. Elle nous entraîne à voir au-delà de ce qu’on voit »
Caterina Gozzi
«Sophie Calle est une aventurière. C’est ce que je
réponds quand on me demande qui est cette jeune
femme entreprenante. Elle-même se dit “artiste
narrative”. Elle nous raconte des histoires avec des
photos et des légendes, des vérités et des
mensonges, des usurpations d’identité, des
déguisements. Autoportraits en espionne, en
femme de chambre fouineuse, en fille du docteur,
strip-teaseuse à ses heures… Sophie invente des
postures romanesques contemporaines… Sophie
Calle est une femme, je ne dirais pas de “tête”
mais d’idées. Chaque travail de Sophie Calle est
l’illustration rigoureuse d’une idée de base, choc,
subtile ou explosive, tordue, lumineuse, tirée par
les cheveux. Une œuvre de Sophie Calle se tient,
se résume et se résout dans un concept, gonflé
savamment comme une grenouille coquine qui
veut imiter le bœuf de l’art contemporain. Elle
met relativement son corps à la disposition
d’une œuvre, n’y laissant qu’une silhouette,
une ombre, un fantôme. »
Hervé Guibert - 25.04.1991
66-67 > saison 1998-1999
L’Hôtel C.
d’après le livre L’Hôtel, de Sophie Calle
mise en scène Caterina Gozzi
coproduction CDN Orléans
Avec
Elizabeth Mazev
Assistant à la mise en scène
Renaud-Marie Leblanc
Décor
Caterina Gozzi et Pierre-Yves Bohm
Lumière
Martine Staerk
Musique
Antonia Gozzi
Costumes
Kathy Lebrun
Régie générale
Pierre-Yves Le Borgne
Construction du décor
Pierre Mathiaute
Musique et chants enregistrés interprétés par
Domenico Caliri
Nicola Cursi
Antonia Gozzi
Giulio Federico Ianni
Alessandro Meroli
Sabina Meyer
Luigi Mosso
Grazia Negro
Guglielmo Pagnozzi
Franca Pampoloni
Francesca Valente
Cristina Zavalloni
Photos projetées pendant le spectacle de
Sophie Calle
Editeur du texte
Actes Sud
Création
Compagnie des Orties
Coproduction
Le Centre Dramatique National/Orléans-
Loiret-Centre et le Théâtre Gérard Philipe de
Saint-Denis - Centre Dramatique National
Avec le soutien de
La Scène Nationale d’Orléans
Remerciements
Nathalie Chkroun, Marion Hewlett, Adrien
Paolini et Madame Borel, Hôtel d’Arc à Orléans
les 11, 12, 13, 14, 16 et 17 mars 1999 (salle Antoine Vitez)
Avec
Axel Bogouslavski
Claude Degliame
Michel fau
Alain Macé
Lumière
Jean-Claude Fonkenel
Costumes
Sandrine Pelletier
Assistanat à la mise en scène
Sylvie Reteuna
Régie générale et plateau
Jean-Claude Fonkenel et Laurie Barrère
Editeur du texte
Actes Sud-Papiers
Production
La Compagnie
Coproduction
La Rose des Vents-Scène Nationale de
Villeneuve d’Ascq, Théâtre Ouvert
Avec le soutien de
Théâtre Le Point du jour à Lyon
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Avec l’aide de
Ministère de la Culture et de la communication
- DRAC Ile de France
«Deux projets se sont mêlés qui ont abouti à
Meurtres hors champ. D’une part un travail que
j’ai fait autour de l’Electre de Sophocle avec le
Ballatum Théâtre, qui a amené à l’écriture d’un
prologue: Le Rêve d’Electre qui m’a un peu laissé
sur ma fin… D’autre part le projet d’écrire un texte
pour deux comédiens qui devait aboutir à un
spectacle qu’aurait mis en scène Joël Jouanneau.
J’avais pensé écrire pour ces deux comédiens un
“road movie”: deux hommes sur une route, la nuit,
l’insomnie, le blues. Cela m’a pris beaucoup de temps
et ces deux désirs d’écriture se sont mêlés. Meurtre
hors champ est à la croisée de ces deux projets. »
Eugène Durif
Entretien pour Théâtre Ouvert, 1999
« Un jour de pluie, deux soldats de retour de guerre
attendent. L’un est là pour accomplir un crime, l’autre
l’accompagne fidèlement. Sur le chemin de leur
destinée, ils croisent la Fille, dans un décor de charniers,
de cadavres encore chauds, champ filmé par le Guide-
Coryphée, chroniqueur des temps modernes. Cette fable
se situe au confluent des grands mythes et de notre
histoire contemporaine. »
« C’est comme une tragédie, avec un projet de crime, le retour de guerre dans
le pays natal, l’inceste qui traîne et la vengeance. Avec la langue de la tragédie:
poétique et meurtrière. La langue seule tue, les meurtres sont hors champ. Mais
DANS ce tragique se glisse, ou se vautre, comme on veut, un bienheureux
grotesque, clownesque, la saillie dérisoire. La gargouille quoi, la chimère. Le
signe un peu criard que le rire et les larmes sont un même effroi, nommé au
théâtre, plaisir. Comme en tragédie notre plateau ne peut pas être une imitation
de la “réalité d’aujourd’hui”. Si nous sommes quelque part, c’est dans un théâtre,
c'est-à-dire un cerveau, le vôtre, le mien. »
Jean-Michel Rabeux
« L’écriture d’Eugène Durif procède par jets,
pulsions, pulsations, éloquents anachronismes,
coupante auto-ironie… Rabeux chauffant à
blanc la partition désespérée de Durif, joue en
virtuose de la catégorie de l’obscène. C’est pour
mieux signifier l’obscénité du monde où nous
sommes à quoi décidément le théâtre ne peut
pas faire la pige. Tout au plus peut-il en
suggérer l’ombre portée. »
Jean-Pierre Léonardini
L’Humanité, 29-09-1999
« Mêmes drôles et décalés, les spectacles de
Jean-Michel Rabeux gardent leur gravité et le
centre de cette gravité c’est le corps, ses failles
et ses beautés. Ils vont toujours chercher là où
tout devient plus dangereux, plus difficile à
dire sur un plateau, ils gravent là où ça saigne
le plus souvent chez le spectateur… Ils sont
des objets inclassifiables, rares et précieux. »
Didier Thibaut
Directeur de la Rose des Vents, Scène
Nationale de Villeneuve d’Ascq
68-69 > saison 1999-2000
Meurtres hors champ
de Eugène Durif
mise en scène Jean-Michel Rabeux
du 19 au 24 octobre 1999 (salle Antoine Vitez)
«Ce que je fais, pour moi, c’est du théâtre, je ne
pourrais pas le nommer autrement. Mais la
matière de mon théâtre, c’est peut-être ce qui
n’est pas vraiment théâtral… Les raisons pour
lesquelles je fais du théâtre, je ne les connais pas.
Je me suis trouvé dedans sans le décider. C’est un
privilège, un luxe, chaque fois, de pouvoir le faire.
Je pense que c’est quelque chose qu’on doit pouvoir
abandonner à chaque instant de sa vie, quand ce
n’est plus une nécessité. »
«Le théâtre est l’art qui a la relation la plus forte avec
la mort. C’est la mort avec son propre langage,
pendant qu’il existe il est en train de mourir. Sa
substance c’est son absence, c’est quelque chose qui
s’en va. Je crois donc que c’est le plus puissant et le
plus fascinant. »
Romeo Castellucci
Extraits d’une interview réalisée par Agnès Troly
«Cette représentation veut être abyssale, pénétrante et
immédiate à travers ses figures, lente et convalescente à
travers son souvenir. Car les évènements de la création
sont impressionnants. Toute chose dans la Genèse est
génétique et génitale. »
Romeo Castellucci
« Il fallait être expert en chaos pour oser mettre
en boîte la Genèse. Romeo Castellucci et la
Societas Raffaello Sanzio, sa troupe, ne
craignent ni le big bang ni les cataclysmes. Ils
ont donc puisé dans le texte biblique et dans les
tragédies du siècle les matières d’une fresque
cauchemardesque et souvent hypnotique. Ils
offrent un spectacle organique, une sorte de
palimpseste brûlant couvert de formules
alchimiques, de pulsions démoniaques et de
gribouillis divins. Une histoire des origines
donc, qui est aussi une généalogie du mal….
Qu’on soit gêné, irrité ou bouleversé par cet
imaginaire qui oscille entre putréfaction et
illumination est la moindre des choses. Mais
on aurait tort de le réduire à un exercice de
provocation. Romeo Castellucci ne pratique
pas l’exhibitionnisme mais il a une vision
humaniste du monde, une vision qui tourne
le dos aux canons ou à la bienséance
esthétique pour tenter de saisir l’usure des
corps, leur dégradation inexorable. Comme
une fatalité commune. Tel est peut-être le
vrai scandale aux yeux de la modernité. »
Alexandre Demidoff
Le Temps, Genève – 28.08.99
« Cette Genesi vit avec une conscience
contemporaine et sincère, par laquelle
elle s’approche du mystère, des
questions et des problèmes de l’origine,
immergée dans un absolu aux images
visionnaires et au jeu de sonorités et
dissonances qui limitent au maximum
l’usage de la parole. On ne veut pas
mettre en scène une action mais nous
introduire dans un musée de pièces
archéologiques… »
Franco Quadri
La Repubblica - 08.06.1999
70-71 > saison 1999-2000
Genesi from the museum of sleep
spectacle de La Socìetas Raffaello Sanzio - mise en scène Romeo Castellucci
coproduction CDN Orléans
Avec
Maria Luisa Cantarelli
Moukhtar Goussengadjiev
Renzo Mion
Lamine N'Diaye
Franco Pistoni
Silvano Voltolina
et avec
Teodora
Demetrio
Agata
Cosma
Sebastiano
Eva
Décors
Romeo Castellucci
Partition vocale et rythme dramatique
Chiara Guidi
Chorégraphie
Claudia Castellucci
Musique originale
Scott Gibbons (Lilith)
Accessoires et costumes
Carmen Castellucci
Arts plastiques
Istvàn Zimmermann, Giovanna Amoroso
Taxidermie
Antonio Berardi
Statique et dynamique
Stephan Duve
Production
Societas Raffaello Sanzio
Holland Festival-Amsterdam
Zuercher Theater Spektakel-Zurich
Hebbel Theater-Berlin
Le-Maillon Théâtre de Strasbourg
Perth International Arts Festival/Western Australia
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Avec le soutien du
Théâtre Bonci de Cesena
du 9 au 12 décembre 1999 (salle Jean-Louis Barrault)
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