Page 2 sur 4
La prophylaxie primaire par G-CSF réduit le taux de neutropénies fébriles. Aucun décès toxique n’a été
rapporté.
« Avant tout, je souhaite féliciter les patientes et mes collègues investigateurs qui ont eu le courage de
participer à cet essai innovant dans une population de patientes exclusivement sans envahissement
ganglionnaire. Cette étude, montre que le schéma TAC réduit le risque de récidive est chez les femmes
présentant un risque élevé de rechute de cancer du sein sans envahissement ganglionnaire. » a déclaré
le Professeur Miguel Martin, Président du GEICAM et principal investigateur de l’étude 9805.
À propos de l’étude
L’étude GEICAM 9805/Target-0 a été lancée en tant qu’étude complémentaire de l’étude BCIRG
001/TAX 316 qui incluait des femmes atteintes d’un cancer du sein au stade précoce avec
envahissement ganglionnaire.
De décembre 2001 à mars 2003, 1059 patientes âgées de 18 à 71 ans, présentant un cancer du sein
opérable T1-T3, N0, M0 et au moins un critère de haut risque St Gallen 1998 (âge de la patiente
<35 ans, grade tumoral II/III, taille de la tumeur >2 cm, ou tumeur négative pour les récepteurs
hormonaux) ont été incluses dans l’étude; 1047 patientes étaient éligibles. Les patientes originaires
d’Espagne, d’Allemagne et de Pologne ont été stratifiées par institution et par statut ménopausique et
randomisées après chirurgie pour recevoir soit TAC (docetaxel 75 mg/m², doxorubicine 50 mg/m²,
cyclophosphamide 500 mg/m²) soit FAC (5-fluorouracile 500 mg/m², doxorubicine 50 mg/m²,
cyclophosphamide 500 mg/m²) toutes les 3 semaines pendant 6 cycles. La radiothérapie était obligatoire
après une chirurgie conservative et recommandée pour les patientes présentant des tumeurs > 5 cm; du
tamoxifène a été administré durant 5 ans à toutes les patientes présentant des tumeurs positives pour
les récepteurs hormonaux. Un amendement de l’étude réalisé durant la période d’inclusion a rendu
obligatoire l’utilisation de G-CSF lors du premier cycle de TAC, afin de réduire au minimum l’incidence et
la sévérité des toxicités hématologiques et des neutropénies fébriles.
Le critère d’évaluation principal était la DFS et l’analyse était prévue après un suivi minimal de 5 ans.
L’analyse complète de la tolérance avait été publiée antérieurement (Martin et al (2006), Ann Oncol 17:
1205-12). Cette analyse a démontré que la neutropénie fébrile (Grade 4) était l’effet secondaire le plus
fréquemment rapporté et cliniquement sévère (24,6%) avec le schéma TAC. L’utilisation de G-CSF dès
le premier cycle de TAC a permis de réduire l’incidence des neutropénies fébriles (6,5%). Chez les
patientes traitées par le schéma FAC, l’incidence des neutropénies fébriles était de 2,3%. Les anémies
de Grade 2-4 ont été plus nombreuses avec le schéma TAC (47,4%) par rapport au schéma FAC.
L’incidence des anémies du bras TAC diminue (27,5%) avec l’utilisation du G-CSF. Aucun décès toxique
n’a été rapporté.
A propos du cancer du sein
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le cancer du sein est, au niveau mondial, le premier
cancer chez la femme et le deuxième cancer tous sexes confondus, après le cancer du poumon. Plus
d’un million de nouveaux cas de cancer du sein sont rapportés chaque année dans le monde, et plus de
400.000 femmes meurent chaque année des suites de la maladie. Selon les estimations, le diagnostic
de cancer du sein au stade précoce avec envahissement ganglionnaire sera posé chez plus de 300.000
femmes dans le monde chaque année.
En Europe, le cancer du sein est responsable de 27,3% de la totalité des nouveaux cas de cancer chez
la femme et de 20,22% des décès par cancer. Selon les estimations de l’International Agency for
Research in Cancer, le nombre de nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqués en 2004 s’élevait à
360.749, et le nombre de décès à 129.013.
Selon l’American Cancer Society, de manière générale, les taux de cancer du sein ont augmenté
d’environ 30% au cours des 25 dernières années dans les pays occidentaux. En outre, les pays
occidentaux affichent l’incidence la plus élevée. Cette augmentation semble être le résultat d’un
dépistage plus fréquent, lequel permet de détecter le cancer à des stades plus précoces.
A propos de Taxotere®
Taxotere® est actuellement approuvé dans 5 pathologies cancéreuses différentes en Europe et aux
Etats-Unis.