guide gd web propre

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Joël SARLOT
Président du CAUE de la Vendée
Les préoccupations liées à l’environnement, notamment la préservation de la
ressource en eau, sont aujourd’hui au
coeur de la réflexion des communes.
De plus, de nombreuses collectivités
doivent faire face à un développement
des espaces publics à gérer, sans pour
autant bénéficier d’une augmentation
des effectifs des services techniques.
guide méthodologique
de la gestion différenciée
Par un entretien adapté aux particularités
de chaque site, la gestion différenciée
appliquée aux espaces verts est un outil
permettant de répondre à ces enjeux,
en repensant l’intervention des services
espaces verts.
La gestion différenciée reposera sur
une réelle volonté portée par les élus et
les jardiniers communaux. Il conviendra
de l’accompagner d’une communication
et d’une sensibilisation auprès des habitants, pour qu’elle devienne une action
partagée par tous, dans l’intérêt de notre
cadre de vie.
Le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme
et de l’Environnement et le Conseil Général de la Vendée, dans le cadre de
leurs réflexions sur le développement
durable, ont pris l’initiative de mettre au
point ce guide méthodologique proposant une démarche pratique, adaptable
à chaque commune.
Que chacun puisse en tirer le meilleur
profit !
architecture
ENVIRONNEMENT
histoire de la Gestion Différenciée
La démarche de gestion différenciée n’est pas
une pensée novatrice et révolutionnaire.
En effet, dès 1889, Edouard André, dans son ouvrage
de référence «Traité général de la composition des
parcs et jardins », nous rappelle l’importance de ne
pas traiter d’une manière uniforme toutes les surfaces d’herbes dans les parcs et jardins.
Plus tard, dans les années 1960, les surfaces à
entretenir augmentent rapidement. Ces nouveaux
territoires de la ville et de sa périphérie sont traités
selon le modèle horticole. Tout ceci est possible
grâce aux progrès de la technologie et de l’industrie.
Tout est donc mis en œuvre pour que soit renforcée
l’image d’une nature aseptisée.
La Gestion Différenciée n’a réellement pris d’ampleur en France qu’à la suite de colloques «phares»,
comme le colloque européen qui s’est déroulé à
Strasbourg en 1994, avec l’intitulé suivant «Vers la
gestion différenciée des espaces verts», renouvelé
en 2000. Elle est pourtant une pratique courante
dans les pays d’Europe du Nord.
Face à l’augmentation des surfaces d’espaces verts
qu’elles ont à entretenir avec un personnel et un budget
constants, certaines collectivités ont envisagé la
gestion différenciée comme un moyen d’optimiser le
temps, le planning des agents et l’utilisation du matériel. D’où découle une problématique :
• Y a-t-il toujours la déontologie initiale de s’inscrire
dans le Développement Durable, de recherche
d’une biodiversité, d’un plus grand respect de l’environnement ?
• Ou bien la gestion différenciée désigne-t-elle seulement une technique de gestion du patrimoine vert ?
Les expériences montrent que les collectivités qui
ont utilisé la gestion différenciée seulement en tant
que réponse technique de gestion face à l’augmentation de leurs surfaces se sont vite essoufflées.
Ce sont sur des territoires forts d’un projet de développement global que la démarche a pu perdurer, s’améliorer et rendre les résultats escomptés.
CAUE de la Vendée
1
sommaire
1. les enjeux de la gestion différenciée
p.4
2. l’analyse de l’existant :
inventaire quantitatif
p.6
typologie des espaces verts
p.8
3. l’analyse de l’existant :
inventaire quantitatif
p. 12
4. la détermination des objectifs
p.16
5. l’attribution des codes d’entretien
p.18
code 1
p.20
code 2
p.22
code 3
p.24
code 4
p.26
6. l’importance de la communication
p.28
7. le suivi
p.32
bibliographie
p. 35
CAUE de la Vendée
3
1 les enjeux
La gestion différenciée des espaces publics
verts et naturels s’inscrit dans les principes
du développement durable.
Cette gestion, découlant d’une politique communale, permet de répondre à des enjeux de
natures différentes.
4
guide méthodologique de la Gestion Différenciée
1• les enjeux
ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
• préserver et enrichir la biodiversité des espaces
naturels,
• limiter les pollutions : intrants phytosanitaires,
bâches plastiques et tissées,
• gérer les ressources naturelles : valorisation des
déchets verts, économie de la ressource en eau,...
ENJEUX CULTURELS
• valoriser l’identité des paysages communaux,
• mettre en valeur les sites de prestige et patrimoniaux,
• diversifier et transmettre le savoir-faire et l’art
du jardinier.
l’arbre têtard, caractéristique d’un savoir-faire traditionnel.
ENJEUX SOCIAUX
• améliorer le cadre de vie des habitants, en mettant à leur disposition une diversité d’espaces,
• éduquer le grand public à l’environnement,
• favoriser l’autonomie des agents.
ENJEUX ECONOMIQUES
• faire face à des charges de fonctionnement de
plus en plus lourdes dues à l’augmentation des
surfaces,
• optimiser les moyens humains, matériels et
financiers,
• maîtriser les temps de travaux,
• adapter le matériel (faucheuse, broyeur…).
CAUE de la Vendée
5
2 analyse
de l’existant :
l’inventaire
quantitatif
La mise en place de la gestion différenciée
implique une connaissance de l’ensemble
du patrimoine à gérer.
Un inventaire permet :
• de connaître les surfaces à entretenir
(inventaire quantitatif).
• de connaître les caractéristiques de
chaque site (inventaire qualitatif).
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
2 • inventaire quantitatif
L’INVENTAIRE QUANTITATIF
CONNAISSANCE DU PATRIMOINE
L’inventaire quantitatif est l’opération préalable à
l’application de la gestion différenciée.
Il permet de localiser les différents espaces publics,
de connaître la surface à entretenir, les tâches d’entretien, leur fréquence et le matériel utilisé.
MÉTHODE
Connaissance du patrimoine :
• lister et nommer les différents espaces de la
commune,
• les localiser sur plan,
• les classer par typologie (cf typologie des espaces
verts),
• mesurer les surfaces (ex : surface du terrain de
foot, surface de pelouse …) à l’aide d’un odomètre.
Connaissance de la charge d’entretien :
• tâche d’entretien,
• fréquence,
• matériel utilisé.
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typologie
des espaces verts
Cette typologie établie par l’Association des
Ingénieurs des Villes de France permet de
bien définir le patrimoine vert d’une commune, mais doit s’adapter à chaque cas.
1.PARCS, JARDINS ET SQUARES
Lieu de séjour à caractère horticole, la présence
d’une clôture ne constituant pas un élément déterminant de classement dans cette catégorie.
2.ACCOMPAGNEMENT DE VOIES
Toute voie de communication, que ce soit de la
voirie ou une voie ferrée ou fluviale (ex : îlots, rondspoints, jardinières).
3.ACCOMPAGNEMENT DE BÂTIMENTS PUBLICS
Espace ayant pour fonction majoritaire l’accompagnement du bâtiment, qu’il y ait ou non accès du
public (ex : mairie, caserne, musée).
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
les typologies d’espaces verts
4.ACCOMPAGNEMENT D’HABITATIONS
Exemple : HLM municipaux, résidence pour personnes âgées.
5.ACCOMPAGNEMENT DES ÉTABLISSEMENTS
INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX
Abords de centre commercial, de zone artisanale ou
industrielle. Espace vert des établissements sociaux
ou éducatifs : groupes scolaires, maisons de quartier,
centres aérés, crèches, haltes-garderies …
6.SPORTS
Rentrent dans cette catégorie les surfaces à destination des clubs sportifs et leurs abords (sauf surfaces couvertes).
7.CIMETIÈRES
Seules les surfaces gérées par le service des espaces verts sont prises en compte.
8.CAMPING
Espaces comprenant des structures d’accueil temporaire : terrains de camping caravaning, aire d’accueil des gens du voyage, villages vacances.
9.JARDINS FAMILIAUX
Il y aura lieu de distinguer les parcelles appartenant
à la collectivité.
10.ETABLISSEMENTS HORTICOLES
Établissements de production végétale à vocation
publique.
11.ESPACES NATURELS AMÉNAGÉS
Surfaces naturelles dont le mode d’entretien est plus
ou moins sommaire : forêts, prairies, plans d’eau,
dunes…
12.ARBRES D’ALIGNEMENT
Ce sont les arbres situés le long des voies, seuls ou
en groupe et structurant ces voies. Ils sont comptabilisés à l’unité.
CAUE de la Vendée
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
les typologies d’espaces verts
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CAUE de la Vendée
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3 analyse
de l’existant :
l’inventaire
qualitatif
Un inventaire qualitatif permet :
• de dégager l’identité communale (image
d’une commune rurale, caractéristiques d’une
commune péri-urbaine, petite ville …),
• de définir les ambiances de la commune,
• de préciser les potentialités de chaque
espace public.
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
3 • inventaire qualitatif
MÉTHODE
Sur la base des espaces déjà inventoriés, décrire
et analyser les potentialités des sites :
1. localisation,
2. description (qualité paysagère, valeurs historiques, culturelles, environnementales, éléments
particuliers …),
3. fonctions,
4. fréquentation,
5. biodiversité (richesses floristiques et faunistiques),
6. problématiques (accessibilité, entretien, contraintes réglementaires, vandalisme),
7. enjeux (environnemental, culturel, social, économique),
8. objectifs,
9. évolution.
Il peut s’agir du résumé d’une analyse paysagère
du site. Il pourra détailler la composition d’ensemble, l’état de conservation, l’analyse des matériaux
utilisés.
MOYENS
L’inventaire qualitatif pourra être réalisé par :
- un ou deux agent(s), impliqué(s) en amont de
la démarche,
- un bureau d’étude de paysage qui apporte le
regard extérieur d’un professionnel.
Il pourra être complété par des études spécifiques
(inventaire écologique) le cas échéant.
nature des tâches d’entretien
Au-delà de savoir ce que l’on gère, il est important
de connaître comment on gère les espaces.
La création des feuilles de travaux avec des natures de tâches précises est essentielle (tonte,
binage, taille, élagage, arrosage…).
Ces données sont nécessaires pour mieux comprendre la gestion, connaître l’importance de
chaque tâche et sur lesquelles il faut agir prioritairement.
CAUE de la Vendée
13
ambiance urbaine en centre-bourg : traitement
horticole soigné des massifs, répondant principalement à un enjeu esthétique.
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
ambiance naturelle en périphérie de bourg : les
enjeux sont d’abord d’ordre environnemental (préservation de la faune et de la flore).
CAUE de la Vendée
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4 les ���������
à atteindre
Avant de travailler par site, la définition des
objectifs à atteindre permet d’en avoir une
vision globale à l’échelle de la commune.
Ces objectifs peuvent être intégrés aux documents d’urbanisme (PLU).
C’est l’étape la plus importante pour la mise
en place de la gestion différenciée, portée et
validée par les élus. Les objectifs permettent
de définir une ligne de conduite tout au long
de la démarche. Les étapes qui suivent en
découleront naturellement.
De plus, les objectifs permettent d’expliquer
le nouveau mode de gestion auprès des
habitants, par différents moyens de communication.
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
4 • les objectifs à atteindre
Il est primordial de hiérachiser les objectifs,
site par site, afin de conserver la cohérence
de la démarche.
EXEMPLES
OBJECTIFS ENVIRONNEMENTAUX
• préserver les zones à forte potentialité écologique et favoriser la biodiversité des espaces
publics,
• réduire l’emploi de produits phytosanitaires,
source de pollution des eaux,
• mettre en valeur la richesse de la flore locale.
OBJECTIFS CULTURELS
• améliorer la qualité du cadre de vie en diversifiant les entités paysagères,
• améliorer l’identité de la commune,
• mettre en valeur le patrimoine végétal,
• valoriser le savoir-faire des jardiniers.
OBJECTIFS SOCIAUX
• favoriser l’autonomie des agents,
• sensibiliser les habitants à l’environnement.
OBJECTIFS ÉCONOMIQUES
• créer une nouvelle dynamique au sein du service espaces verts,
• diminuer la consommation d’eau,
• diminuer les intrants (produits phytosanitaires…),
• revaloriser les déchets verts in situ, et/ou en
assurer un traitement respectueux de l’environnement.
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CAUE de la Vendée
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5 l’attribution des
codes et les
prescriptions
d’entretien
Il s’agit de traduire les objectifs fixés en un
classement des espaces publics à partir
des inventaires selon l’image et le rendu
souhaité.
Le classement n’entend pas définir des espaces de mauvaise qualité mais simplement
une répartition des espaces verts suivant un
entretien basé sur des critères différents.
Après la définition des codes, il est nécessaire de définir pour chaque classe qu’elles
sont les tâches d’entretien à réaliser, de
quelle façon, à quelle fréquence. Ce travail
est à mener avec les jardiniers qui ont la
connaissance de terrain.
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
5 • attribution des codes et prescriptions d’entretien
MÉTHODE
• définir le contenu de chaque code par rapport
au rendu visuel (image horticole, jardinée, champêtre, naturelle …). La codification varie en fonction des communes (pas de typologie nationale) ;
le nombre et le contenu des codes sont à adapter
à chaque cas,
• définir les potentiels horticoles et écologiques
de chaque site,
• déterminer l’usage de chaque site, ou ce qui
pourrait en être fait,
• réfléchir aux buts à atteindre par site, en fonction des objectifs tirés de l’analyse des inventaires.
• définir et attribuer un code d’entretien à chaque
site en fonction de ces objectifs,
• cartographier
les différents espaces
avec leur
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BG – 223 - Bassin d’orage Malabry
code associé (SIG, cadastre numérisé)
Fiche Actions de site
Mise à jour : Août 2004
Code qualité :
Edition n° 1
Service Environnement
• définir des fiches actions selon le code (mode
d’entretien, travaux ou étude à prévoir…)
• appliquer les codes aux sites.
Fiche Actions de site
Mise à jour : Août 2004
Code qualité :
Edition n° 1
4
BG – 223 - Bassin d’orage Malabry
Service Environnement
Objectifs / Enjeux : Entretien de code 4 pour ce site à fort potentiel écologique (zone humide, prairies…)
Remarques
ACTIONS
Entretien
. Surfaces enherbées :
Tonte 1 fois/2 sem. – Visuel 2 – Mulching : aires d’accueil – bords de chemins
Fauche 2 fois/an – Visuel 4 : autres zones
. Arbustes : Eclaircissage, recépage si nécessaire
Travaux, études à prévoir
. Plantations ou entretien créant des barrières pour rendre inaccessibles certaines zones
afin de protéger faune et flore.
. Etudes : Suivi écologique du site qui a un fort potentiel écologique malgré les fortes
pressions dues aux aménagements proches du site
Objectifs / Enjeux : Entretien de code 4 pour ce site à fort potentiel écologique (zone humide, prairies…)
Remarques
ACTIONS
PLANNING PREVISIONNEL
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� Entretien
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. Surfaces enherbées :
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1 fois/2 sem. – Visuel 2 – Mulching : aires d’accueil – bords de chemins
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Fauche 2 fois/an – Visuel 4 : autres zones
. Arbustes : Eclaircissage, recépage si nécessaire
Exemple de fiche d’action. Ce site est un espace naturel géré en
code 4, c’est-à-dire en entretien extensif.
Travaux, études à prévoir
. Plantations ou entretien créant des barrières pour rendre inaccessibles certaines zones
afin de protéger faune et flore.
. Etudes : Suivi écologique du site qui a un fort potentiel écologique malgré les fortes
pressions dues aux aménagements proches du site
CAUE de la Vendée
PLANNING PREVISIONNEL
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code 1
espaces horticoles
Cette classe concerne les espaces «de
prestige» dont l’aspect doit être le plus soigné possible.
• prescriptions d’entretien : pelouses arrosées, tonte hélicoïdale ou rotative 30 à 40
fois par an, avec évacuation, découpe de
gazon, finition rotofil. Utilisation de paillages biodégradables dans les massifs arbustifs, vivaces et massifs fleuris.
• exemples : terrain de foot, places d’Eglise,
de Mairie, parcs et squares de centre ville.
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
exemples d’application des codes
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CAUE de la Vendée
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code 2
espaces jardinés
Le caractère entretenu reste prédominant.
Ces espaces doivent avoir un aspect soigné sans présence permanente de l’équipe d’entretien.
• prescriptions d’entretien : pelouses arrosées occasionnellement, tonte rotative 15 à
25 fois par an avec évacuation, découpes,
finition rotofil. Utilisation de paillages biodégradables dans les massifs arbustifs,
vivaces et massifs fleuris.
• exemples : espaces verts de lotissements,
espaces de jeux, base de loisirs …
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
exemples d’application des codes
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CAUE de la Vendée
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code 3
espaces rustiques
Espaces de conception libre ou naturelle,
sans engrais ni traitement phytosanitaire.
Lorsqu’elle existe, la flore spontanée est
laissée en place.
• prescriptions d’entretien : Pelouse sans
arrosage, tonte rotative ou fléau avec évacuation 5 à 10 fois par an, sans finition
rotofil ni découpe. Utilisation de paillages
biodégradables dans les massifs arbustifs
et vivaces.
• exemples : liaisons douces, bassins d’orage, coulées vertes, zones d’activité, salle
polyvalente …
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
exemples d’application des codes
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CAUE de la Vendée
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code 4
espaces naturels
Le jardinier accompagne la Nature. Il laisse
se développer la flore spontanée.
Ces espaces sont laissés à leur état naturel et font l’objet d’un entretien sommaire
ayant pour but de les maintenir propre (enlèvement de papiers, décharges, ...).
• prescriptions d’entretien : pelouses, prairies, fauche 2 à 3 fois par an avec évacuation,
sans finition, pas de désherbage chimique.
• exemples : bords de rivière, zones humides, bois, sentiers de randonnée …
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
exemples d’application des codes
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CAUE de la Vendée
27
6 l’importance
de la
communication
La communication vers les habitants est un
travail d’équipe entre élus et agents.
C’est aussi un des piliers de la réussite de la
gestion différenciée. Elle suppose la considération, et surtout la participation active de
tous. Il s’agit davantage de convaincre que
de réglementer, de créer une dynamique
sociale plutôt que de fermer quelques espaces protégés.
La gestion différenciée est une volonté d’écocitoyenneté et de cohésion de service.
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
l’importance de la communication
L’ENGAGEMENT DES ELUS
La gestion différenciée s’inscrit dans une perspective de développement durable, elle émane d’une
volonté politique. Les décisions d’aménagement de
nouveaux espaces verts ne peuvent se faire sans
l’appui des techniciens, ce qui permet de tirer parti
de leur savoir-faire et de leur expérience de terrain.
En effet, ce sont les agents qui entretiennent et connaissent les espaces.
LA FORMATION DES AGENTS
La gestion différenciée est une remise en cause des
pratiques standardisées. L’intégration des préoccupations écologiques nécessite une adaptation des
savoir-faire, une diversification, un développement
de compétences spécifiques et donc des qualifications précises.
Cela nécessite des formations adaptées sur les
nouvelles techniques, et sur la communication avec
les habitants. La participation, en amont, et l’adhésion du plus grand nombre des agents constituent
un gage de dynamisme et d’évolution.
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CAUE de la Vendée
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l’importance
6 de la communication
LA SENSIBILISATION DES CONCEPTEURS
Il est important de réfléchir à la gestion différenciée
dès la conception (choix des matériaux, palette végétale, gestion des eaux pluviales …).
LA SENSIBILISATION DES HABITANTS
Il est nécessaire de sensibiliser les habitants à la
gestion différenciée. Les espaces extensifs peuvent
vite choquer par leur aspect «négligé».
Pour y remédier, de nombreux outils de communication sont utilisés : presse locale, bulletin municipal,
plaquette de présentation, réunion publique, film,
exposition, signalétique, éducation à l’environnement pour les enfants et les plus grands, manifestations diverses, visite des serres.
La gestion différenciée n’est pas un abandon d’entretien, c’est une gestion adaptée aux spécificités
de chaque site.
Il est important de ne pas oublier de sensibiliser les
résidents secondaires dans cette sensibilisation.
REMARQUE
Si les codes d’entretien sont utiles pour le fonctionnement interne du service espaces verts, il est
parfois plus intéressant de parler d’ambiances
paysagères aux habitants. En effet, il peut être
mal vécu d’habiter en code 4 alors «que l’on paie
autant d’impôts» qu’en code 1.
Les ambiances peuvent être par exemple : l’ambiance urbaine dans le centre bourg, l’ambiance
rurale, ou bien encore l’ambiance de marais en
franges des bourgs, dans les zones peu ou pas
urbanisées.
30
guide méthodologique de la Gestion Différenciée
l’importance de la communication
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CAUE de la Vendée
31
7 le suivi
Cette étape permet, année après année,
de faire une mise à jour, de rendre compte
des progrès apportés et de rester cohérent avec la démarche lors de nouveaux
aménagements.
MÉTHODE
• réintégrer les objectifs fixés à la première étape,
• expliquer la nécessité des suivis,
• mettre en place les protocoles de suivi,
• compiler les résultats,
• réajuster les pratiques,
• faire connaître les résultats aux élus, agents et
habitants.
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guide méthodologique de la Gestion Différenciée
5 • attribution des codes et prescriptions d’entretien
D’UNE PART :
Les nouvelles méthodes de gestion seront décrites
et évaluées pour y mesurer :
• l’émergence de nouvelles espèces ou communautés végétales et animales,
• l’apparition de nouveaux comportements de la
part du public,
• les économies en temps, en coût de traitement.
D’AUTRE PART :
Il est nécessaire de faire remonter les dysfonctionnements et difficultés : modifier certains classements, faire évoluer les pratiques, mettre en
évidence les manques de matériels ou de moyens
humains. La gestion différenciée doit être évolutive,
moteur d’initiatives.
Enfin, cette étape permet aussi d’inscrire la démarche
dans le temps. Il faut préciser dès la commande
d’un nouvel aménagement, le type d’entretien souhaité sur l’espace.
MOYENS
Il est important de faire participer tous les agents
aux différents suivis.
• suivi scientifique des milieux : protocoles adaptés au terrain et aux données recherchées.
Les relevés écologiques des sites peuvent être
réalisés en interne si la compétence est présente
ou par des personnes extérieures (association de
protection de la nature, bureau d’étude….).
• suivi pédagogique : une enquête de satisfaction
auprès des habitants peut être menée. Elle peut
être faite lors d’évènements (visite des serres,
journée de l’arbre…).
• suivi technique et financier : temps de travaux,
utilisation du parc de matériel (taux d’utilisation,
temps d’immobilisation, consommation et kilométrages), calcul du coût direct au m2 par code
d’entretien et son évolution année après année.
CAUE de la Vendée
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bibliographie
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CAUE de la Vendée
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Le CAUE de la Vendée tient à remercier :
Le CAUE 44
Le service espaces verts de Château d’Olonne (85)
Le service espaces verts de La Chapelle sur Erdre (44)
Ce document a été conçu et réalisé par le CAUE de la Vendée :
conception et rédaction : équipe du CAUE de la Vendée.
conception grahique : Pascal MAURAND, graphiste.
avril 2006
CONSEIL d’ARCHITECTURE, d’URBANISME
et de l’ENVIRONNEMENT de la VENDÉE,
16, cours Bayard, bp 685,
85017 La Roche sur Yon cedex.
Pour tout renseignement, contactez-nous
au 02 51 37 44 95
ou sur le site http://www.caue85.com
ISBN en cours • 5 euros
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