LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE ET SES
CONSÉQUENCES
TD :LES GRANDES PHASES DE LA 1ÈRE
GUERRE MONDIALE
ETUDE DE DOCUMENTS: LES TEXTES
DE « POILUS »
Doc n°1: Extrait de la lettre du soldat
Johannès Caboux (13 octobre 1914)
Il y a bien longtemps que je vous ai donné de mes nouvelles [].
Les 1ers jours de 7bre le 21ème Corps était désigné pour venir dans
la Marne nous, le 21ème Bataillon nous avons embarqué à
Darnieulles près d’Epinal et nous avons débarqué le lendemain 5
7bre à Vassy (1). Nous sommes allés dans un petit pays à 4 kilom.
où nous y sommes restés 2 jours. Le lundi 6 7bre nous nous
mettions en route pour le champ de bataille .[]
Le lendemain nous sommes repartis plus loin et à11 heures du
matin nous faisons notre entrée dans le camp de Mailly []nous
avons commencé à combattre et je vous assure que les éclats
d’obus pleuvaient. La journée du 10, une fraction d’Allemands
étaient restée dans les bois avoisinant la ligne de chemin de fer.
Nous nous étions avancés jusqu’à la ligne, nous dormions quand au
milieu de la nuit, cette fraction de « boches » s’avance jusqu’à la
ligne à côté de la gare de Sompuy (2) et ils commencent une
fusillade. Ils ont été bien reçus. Les compagnies se sont déployées
contre le talus et cela a chauffé. Et puis au petit jour il n’y avait plus
personne sinon les morts alignés le long du talus (De notre côté,
nous avions une douzaine de morts) Oui, mais ce coup quelle
retraite des Allemands. Plus personne du tout et il faut marcher 3
jours avant de les rattraper. Nous arrivons à Suippes. []
(1) en réalité Wassy
(2) en réalité Sompuis
Trajets
Distances
Darnieulles Wassy
135 kilomètres
Wassy - Mailly
81 kilomètres
Mailly Sompuis
23 kilomètres
Sompuis - Suippes
61 kilomètres
- Documents n°1, n°2et n°3 : Décrivez la stratégie de la guerre de mouvement, mise en place en 1914,
en analysant le cas du soldat Caboux (distance parcourue en 14 jours ? offensive ? tactique militaire ?
efficacité ?)
-Il s’agit ici de la guerre de mouvement il est question de déplacer les armées au plus vite
au contact de l’ennemi pour le faire reculer; ici Caboux a parcouru 300 km poursuivant les
Allemands. Les Français ont été victorieux.
Doc n°4 : Extrait de la lettre de Jean Déléage à ses deux
fils du 29 août 1915
On ne se bat que dans les tranchées, voici ce que c’est qu’une
tranchée. C’est une espèce de fossé profond de 1m 50 de large,
de 1m 10 en avant et en arrière de ce fossé, les terres enlevées
forment 2 petits remblais qu’on appellent le talus d’avant et le
talus d’arrière :ils protègent les soldats contre les balles et les
éclats d’obus ;une tranchée n’est jamais droite, on la fait très
sinueuse afin que les balles ne puissent pas y entrer en enfilade
c’est à dire de côté, [] sous le parapet d’avant, on creuse de
petites niches, appelées trous de tirailleurs, les soldats se
blottissent quand ils ne tirent pas ;[]il existe toujours plusieurs
lignes de tranchées à peu ps parallèles []. ces tranchées sont
reliées entre elles par d’autres fossés plus étroits (0m 60), très
sinueux qui ne servent pas à tirer mais seulement à circuler, car si
on circulait sur le terrain découvert on serait sûrement tué, cela
s’appelle des boyaux.
Doc n°5 : Extrait d’une lettre d’Auguste Péchoux, du 10 novembre 1915
Le bombardement qui avait eu lieu une demi-heure avant que le signal fut donné pour l’assaut avait été très
mauvais, aucun obus n’avait touché la tranchée dont nous voulions nous emparer [. Dès le bombardement
fini le signal de part pour l’assaut fut donné et nous partîmes sans se soucier des mitrailleuses ; aussi
quelques uns étaient ils à peine en haut de notre tranchée qu’ils étaient frappés mortellement. Moi je puis me
porter assez près de la tranchée boche avec les quelques hommes de mon escouade [], c’est que nous
sommes tombés en face d’un réseau de fils de fer qui n’avait pas été coupé, alors nous nous sommes
couchés afin que les balles ne nous touchent pas et un instant après l’ordre fut donné de se replier. Une
demi-heure après on repartit une seconde fois à l’assaut avec le 1er bataillon qui était venu nous renforcer,
mais le résultat a été le même que pour le premier assaut. []
Documents n°2, n°4et n°5 : En
étudiant les lettres des soldats
Déléage et Péchoux, décrivez la
stratégie de la guerre des
tranchées (définition de tranchée ?
tactiques militaires ? noms des
offensives de 1915 ? efficacité ?)
-A partir de 1915 la guerre de
mouvement cède la place à la
guerre de position: les soldats se
terrent dans des tranchées sortes
de fossés creusés par les soldats
pour se protéger. Les soldats
montent à l’assaut de
l’ennemi.1915 offensives de
Champagne et d’Artois .
Peu efficace.
Doc n°6 : Extrait de lettre du soldat
Jean Barnaud. (17 juin 1916) Doc n°7 : Extrait de lettre du soldat
Jacques Meniaud (2 octobre 1916)
C’est du fond de ma tranchée que je vous
envoie ces quelques mots []; les boches
sont plus actifs que voilà quelques temps,
sous peu, ils nous ont envoyés jusqu’à 200
obus dans la même journée, mais il yeu plus
de bruit que de mal, heureusement grâce à
nos solides abris. []Il est fort question de
nous envoyer aussi dans la fournaise d’ici
quelques jours, car tout le monde paraît-il
doit y passer, [] chez nous ils s’écrasent
toujours sur Verdun sans pouvoir avancer,
espérons qu’avec l’aide de Dieu nous
verrons bientôt arriver l’heure de la victoire et
que nous rentrerons tous dans nos familles
fiers d’avoir accomplis son devoir. []
Je suis actuellement dans la grande bataille
d’automne.J’habite un trou creusé dans la
craie, avec une litière de paille []. Je me
console en pensant qu’au moins la pluie ne
me tombe pas sur le nez, comme dans les
tranchées et poste d’observation de 1ère
ligne. Ici, il n’y a plus de bons coins, car notre
artillerie a tout nivelé depuis le 1er juillet
[].Ajoutez à cela que la canonnade
ininterrompue et le brouillard glacé qui monte
des marécages de la Somme se concertent
pour gêner le sommeil du Juste auquel je
croyais pouvoir prétendre. [] Nous sommes
bloqués en face P.(1)
(1) P. signifie sans doute Péronne
-Documents n°6et n°7 : A quelles grandes batailles de 1916 participent les soldats
Barnaud et Méniaud ? Qu’apprenez-vous sur leurs conditions de combats ?
-Ils participent à la bataille de Verdun ( 21 février au 19 décembre 1916 ) et de la
Somme (1erjuillet 1916 au 18 novembre 1916 ).Les conditions de combats sont très
dures: obus, pluie, froid, marécages,manque de sommeil
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