Vers une construction du corps dans le théâtre musical

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 Vers une construction du corps dans le théâtre musical En 1973, Mauricio Kagel s’interrogeait de manière radicale sur la posture de l’interprète dans la pièce Zwei-­‐Mann Orchester. Enchâssés dans un système complexe de ficelles et d’instruments hétéroclites, les musiciens semblaient évoluer dans un labyrinthe d'objets sonores dont la maîtrise hasardeuse, par le truchement d’actions tout aussi déconcertantes, donnait au concert une forte dimension spectaculaire. En 2011, Wilhelm Bruck remonte cette pièce complexe à Bâle, reconstruisant pas à pas l’immense machinerie du Zwei-­‐Mann Orchester. La même année, à deux mois près, Georges Aperghis se livrait à une réflexion ambitieuse sur la vidéo-­‐surveillance dans une œuvre intitulée Luna Park, où là encore, les corps des performers et des musiciens étaient assujettis à des traitements particuliers : capteurs de mouvements, images temps réels, caméras. La communication du 17 mars portera un regard sur ces œuvres, en questionnant leur genèse, leur dimension technique et esthétique, en s’appuyant sur des documents de première main (entretiens avec les interprètes, documentation d’archive, fac-­‐similé des réalisations). Dans le domaine de la création contemporaine, ces deux pièces fascinantes reposent les enjeux liés à la forme et à la réalisation des œuvres dites ouvertes ou indéterminées, au rôle des processus collaboratifs de création, au rapport à la technologie, et surtout à l’emploi des gestes dans la musique contemporaine. Jean-­‐François Trubert Professeur à l’Université Nice-­‐Sophia Antipolis Responsable associé du programme ANR GEMME (Geste Musical : Modèles et expériences), hébergé par l'IRCAM 
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