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Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris
Università degli Studi di Trento (Italie)
Département de “Sociologia e Ricerca Sociale”
Thèse
en vue de l’obtention du titre de docteur
en Sociologie
Présentée et soutenue publiquement par
ISABELLE JONVEAUX
Le 7 décembre 2009 à Paris
L’économie des monastères :
Recomposition d’une utopie dans la modernité
religieuse
en comparaison européenne
Directeurs :
Danièle Hervieu-Léger, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris
Salvatore Abbruzzese, Università degli Studi di Trento
Jury :
Denis Pelletier, EPHE, GSRL Rapporteur
Vincenzo Pace, Università di Padova Rapporteur
Danièle Hervieu-Léger, EHESS
Salvatore Abbruzzese, Università degli Studi di Trento
Stefano Zamagni, Università di Bologna
Philippe Urfalino, EHESS, CESTA
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Centre d’Etudes Interdisciplinaires des Faits Religieux
10 rue Monsieur le Prince
75 006 Paris
Facoltà di Sociologia di Trento
Dipartimento di Sociologia e Ricerca Sociale
Via Verdi 26
38 122 Trento
Italie
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A Jean Séguy,
que le temps ne m’aura pas permis
de connaître vivant.
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Remerciements
RemerciementsRemerciements
Remerciements
Parvenue au terme de ces trois années de recherche, je m’aperçois que la liste des personnes à
remercier est assez longue. La recherche en sciences humaines offre la richesse des rencontres et
permet autant d’étudier un objet que de grandir personnellement. Je n’oublie pas tous ceux que je ne
pourrai citer ici sous peine d’allonger le nombre de pages.
Ma reconnaissance va tout naturellement en premier lieu à mes directeurs de recherche qui
m’ont aidée, orientée et soutenue pendant mes trois années de doctorat.
Madame Danièle Hervieu-léger est la première personne que je tiens à remercier. Elle m’a
suivie dès mon DEA, et par sa passion partagée envers mon sujet, m’a permis d’en mieux
comprendre tous les enjeux et intérêts. Ses conseils et réflexions m’auront été très précieux pour
l’avancée de mon étude. Je lui suis aussi reconnaissante de m’avoir conseillée de me présenter au
concours d’entrée en doctorat à l’université de Trente. Outre l’intérêt académique, cela m’a permis
de passer une vingtaine de mois dans une ville magnifique au cœur des Dolomites, et d’apprendre la
langue italienne.
Le professeur Abbruzzese m’a aussi été d’une aide précieuse pour sa fine connaissance de la
sphère religieuse italienne, mais aussi pour son point de vue d’Italien sur des éléments que je
n’aurais pas pu saisir dans toute leur profondeur. Je le remercie en outre pour son accueil
chaleureux à l’Université de Trente.
Je tiens aussi à témoigner ma gratitude envers les professeurs et chercheurs de l’EHESS et de
l’Université de Trente qui m’ont, à un moment ou un autre au cours de ces trois années, apporté un
éclairage intéressant sur mon sujet ou conseillée dans mes lectures. Je pense plus particulièrement
au professeur Enzo Pace, rencontré à l’université de Padoue et Nicolas de Brémond d’Ars, du
Centre d’Etudes Interdisciplinaires des Faits Religieux.
Au cours de mes enquêtes de terrain, il m’a été donné de rencontrer des personnes qui, par
leur accueil et leur disponibilité, ont permis à ma recherche de se faire. Je ne peux citer ici tous les
moines avec qui j’ai eu des entretiens, mais je tiens à mentionner plus particulièrement ceux qui
m’ont accueillie, qui ont été mes référents lors de mes séjours en monastères.
Je remercie ainsi, dans l’ordre chronologie, don Walter de Praglia, Don Emilio de Camaldoli,
Padre Abate Eugenio de Farfa, frater Benedikt de Westmalle, père Christian de Maredsous, frater
Andrea de Plankstetten, sœur Agnès du Carmel d’Angers et frère Pierre de Tamié. Et je n’oublie
pas don Didier de Saint-Wandrille, mère Catherine de Kergonan et frère Matthias de la Pierre-qui-
Vire rencontrés lors des deux années de recherche précédant le doctorat. Le Père Giovanni Dal Piaz,
responsable de la Conférence des Supérieurs Majeurs a été aussi pour moi un précieux informateur
privilégié qui m’a permis d’accéder plus facilement au terrain italien. Rarement rencontres
humaines m’auront autant apporté.
Ma reconnaissance va aussi à mes amis et collègues du doctorat, en France et en Italie, qui se
sont montrés bienveillants pour écouter mes dernières avancées ou mes doutes profonds, mais qui
m’ont aussi aiguillée dans mes lectures ou mes recherches.
Enfin, mes parents et mon frère m’ont été d’un solide appui, autant pour leur soutien que pour
leur relecture et leur aide en informatique.
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Sommaire
Sommaire Sommaire
Sommaire
REMERCIEMENTS 5
SOMMAIRE 6
RESUME EN ITALIEN - RIASSUNTO 11
INTRODUCTION 15
PARTIE I. QU’EST-CE QU’UN MONASTERE ? CADRE THEORIQUE ET HERITAGE
HISTORIQUE DES MONASTERES 36
CHAPITRE 1 : Construction du monastère comme objet sociologique 36
1. La faiblesse de la sociologie du monachisme 36
2. Le monastère comme société totale 40
a. Un lieu de vie religieuse 40
b. Le monastère comme institution totalitaire libre 43
3. Le monastère comme société extramondaine 45
a. L’ascèse monastique pour atteindre la réinvestiture religieuse 46
b. Fuite ou indépendance du monde ? 49
c. La communauté monastique et la redéfinition des liens naturels 51
4. Le monastère comme société utopique du royaume de Dieu 54
a. L’utopie du Royaume de Dieu à venir 54
b. Le temps de l’utopie 59
c. Le moine, professionnel de l’utopie religieuse 61
5. Tableau du monachisme dans les quatre pays étudiés 66
a. Les différents ordres et leur importance 66
b. La population monastique actuelle 68
c. La chute des vocations et crainte de la fin du monachisme 70
Chapitre 2 : Travail et économie monastique en perspective historique 75
1. La tension travail / prière dans le monachisme historique 75
a. L’antagonisme travail/ prière dans le monachisme 75
b. Justifier la présence du travail dans l’utopie 76
c. Ora et labora : vers une spiritualité du travail monastique 79
2. Evolution des types de travail de l’antiquité au XIX
ème
siècle 80
a. Le monachisme primitif 80
b. Le travail dans le premier monachisme régulier 82
c. La règle de saint Benoît ou la révolution monastique du travail 84
d. Le Moyen Age : recul puis réintroduction du travail manuel 85
e. Et le travail des femmes ? 88
3. Le travail religieux : division du travail dans la société 89
a. Un refus du travail religieux dans le premier monachisme 90
b. Apparition du travail religieux avec la réforme de Benoît d’Aniane 90
c. Division du travail dans la société des Trois Ordres entre clercs et non-clercs 92
d. Une solution au conflit entre travail et prière ? 95
4. La réussite économique des monastères : l’énigmatique paradoxe 98
5. Typologies des économies monastiques 102
a. Intégrer l’activité économique dans l’exigence de la prière 103
b. Travail interne ou externe au monastère 104
c. Les cas d’employés extérieurs 104
d. Typologie pour l’économie actuelle 106
6. Confrontation argent / religion : des différences européennes ? 107
7. Les nouvelles données de la modernité 111
a. La baisse des dons 111
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