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professionnelles. Ainsi, comme nous le verrons, l’activité cérébrale (de l’esprit) protège
ainsi le cerveau, en d’autres termes, elle créée une neuroprotection.
Le cerveau gauche implique, principalement,1 des actes et des procédures
acquises, il est le substrat à des processus cognitifs comme celui du langage et de la
logique, alors que l’hémisphère droit est associé aux résolutions de problèmes, à
l’intuition, ou encore à la créativité. Ainsi, toute personne placée, devant une difficulté,
ou un obstacle, voire un apprentissage nouveau, fera recourt aux compétences
siégeant essentiellement dans l’hémisphère droit. C’est pourquoi, avec l’âge,
l’hémisphère droit est de plus en plus délaissé, puisque la personne adulte s’appuie en
principe sur des acquis et tend à se confronter de moins en moins à la nouveauté. Dès
lors, il faut admettre que la pratique de certaines activités et le rapport qu’entretient
l’individu avec son milieu ont des conséquences directes sur le cerveau.
L’influence de l’environnement
Il est clair que chaque être humain crée un relation personnelle à son
environnement. Je peux porter des jugements sur l’architecture de ma ville, sur la
musique que j’écoute, les œuvres que je vois, les émissions de télévision. Mais d'un
autre côté, mes appréciations sont influencées par ma culture. Dès lors, ma manière
de percevoir le monde est une perception nourrie de valeurs communiquées par ma
langue, ma famille et les institutions de mon pays. Il est donc indéniable que tout en
chacun est déterminé par la culture à laquelle il appartient. Néanmoins, chacun est
libre de faire des choix. Ainsi, l’enfant à une certaine marge de manœuvre, lors de son
développement, pour prendre des décisions et élaborer des stratégies personnelles.
Pendant longtemps les sciences de l’éducation ont nourri le débat concernant la
part qui est dévolue à l’influence de la culture (en d’autres termes le milieu social de
l’enfant) et celle qui ressort de la prédisposition génétique. La grande question était
posée de manière très tranchée : culture ou nature ?! En d’autres termes, la
problématique s’énonçait de cette façon : un enfant très intelligent l’est-il à cause de
son milieu familial ou alors à cause d’une prédisposition génétique ?
Aujourd’hui le débat n’a plus vraiment de sens. Les neurobiologistes ont
constaté que si des grands précablages neuronaux sont bien déterminés
génétiquement, de grandes aires du néocortextes sont, elles, destinées, à se laisser
former par le milieu.
Quoi qu'il en soit, des expériences démontrent nettement que l’environnement a
une influence déterminante sur le cerveau. Par exemple, des souris plongées dans un
1 L’exemple, en termes dichotomiques permet de mettre en évidences les fonctions respectives
pour chaque hémisphère. En principe chez un sujet sain, les deux hémisphères sont en sollicitées lors de
tâches spécifiques comme la création, le réflexion, etc. mais par contre, la plupart des neurologues admet-
tent des aires de spécialisations pour chacune des hémisphères.