Conservatoire Botanique National alpin Suivi de la végétation après

Conservatoire
Botanique
National
alpin
Suivi de la végétation après travaux sur 2 sites
dEDF (N+2)
Janvier 2016
Stéphanie HUC
Rochebrune et Espinasse
(05)
1
SOMMAIRE
1- Contexte .......................................................................................................................................... 2
2- Objectifs........................................................................................................................................... 4
3- Méthodologie de suivi ..................................................................................................................... 5
4- Résultats 2015 ................................................................................................................................. 6
4.1- Rochebrune .................................................................................................................................. 7
4.2- Espinasse .................................................................................................................................... 10
5- Analyses 2014-2015....................................................................................................................... 12
De manière générale, on observe une baisse significative de la richesse spécifique en 2015. Les
raisons peuvent être multiples : ............................................................................................................ 12
6- Perspectives ................................................................................................................................... 13
6.1- Vérification des espèces végétales ............................................................................................ 13
6.2- Durée et fréquence du suivi ....................................................................................................... 13
7- Références bibliographiques ......................................................................................................... 14
ANNEXES ................................................................................................................................................ 15
2
1- Contexte
Les travaux menés par EDF sur le canal de la Durance ayant largement modifié le milieu, une remise
en état des sites de Rochebrune et Espinasse s’est impoe (fig. 1). Les sites, transformés en
plateforme de dépôt de matériaux, ont subi un aplanissement et un déplacement de sol, suivi d’un
tassement. Une renaturation
1
des sites a été entreprise en 2012. EDF a confié la végétalisation au
bureau d’étude Karum et à l’entreprise Ros'eau ; EDF a ensuite sollicité le CBNA en 2013 pour réaliser
une expertise écologique afin de poser un diagnostic sur les travaux réalisés (HUC & VAN ES, 2014) et
assurer le suivi de la revégétalisation afin d’apprécier l’évolution de la végétation semée et naturelle
sur les sites d’Espinasse et Rochebrune. L’expertise écologique a souligné le fait que le travail de
revégétalisation a été réalisé davantage dans le cadre d’une approche paysagère que dans une
démarche de renaturation, de restauration écologique
2
. Des recommandations ont été proposées
par le CBNA afin de répondre aux objectifs clés de la restauration écologique que sont : 1- le retour à
un bon niveau de biodiversité d’un milieu, 2- le rétablissement de la fonctionnalité des écosystèmes
et 3- la préoccupation d’une certaine efficacité économique (qualité paysagère, loisirs…). Ce rapport
présente les résultats des deux premières années de suivi de la revégétalisation des sites ; la reprise
des plantations d’arbres et arbustes n’est cependant pas suivie. Nous avons montré l’inutilid’une
telle entreprise. Le travail présenté dans ce document ne concerne que la reprise de végétation.
Nous suivons l’évolution de la diversité végétale mais pas de la biodiversité en général et encore
moins de la fonctionnalité du milieu. Pour arriver à cela, il faudrait suivre plusieurs groupes d’espèces
animales et végétales y compris dans le sol mais aussi le milieu physique.
Sur chaque site, plusieurs modalités ont été appliquées par les entreprises en termes de broyage des
pierres ou d’apports de compost afin d’évaluer les meilleures conditions de revégétalisation.
1
Le mot renaturation désigne les processus par lesquels les espèces vivantes recolonisent spontanément un
milieu artificiel ou ayant subi des perturbations écologiques.
2
Il s’agit de l’ensemble des processus naturels et assistés par des interventions par lesquels on initie,
accompagne, favorise et facilite le rétablissement d’un écosystème qui a été dégradé, endommagé ou détruit
(Clewell, 2010).
3
Figure 1 : Localisation des sites de revégétalisation et situation des placettes de mesure sur Rochebrune et Espinasse.
4
2- Objectifs
Ce travail de restauration écologique d’un site dégradé avait pour objectif initial, imposé par la
Direction départementale des territoires, de recréer un milieu forestier, comme avant les travaux.
Or, le déplacement du sol, tassement… ont transformé le milieu, le transformant en alluvions
caillouteuses remaniées par les crues. La végétalisation avec des jeunes arbres de taille différente
contraint le milieu à sauter des étapes. Nous ne sommes pas pleinement favorables à ce type de
pratique. La restauration écologique prend du temps et il faut laisser ce temps au milieu pour se
reconstituer, à évoluer vers une direction, tout en contrôlant cette évolution, notamment les espèces
exotiques envahissantes.
Les plantations d’arbres et arbustes et les semis ayant été faits avant que le CBNA intervienne dans le
projet, notre objectif maintenant est d’augmenter la biodiversité du site en laissant la régénération
naturelle évoluer vers un milieu certainement forestier au vu des habitats naturels alentours, mais en
lui laissant le temps.
Pour évaluer cet objectif, le suivi joue un rôle essentiel. Il permet de recueillir des données relatives
au déroulement du projet et doit permettre, grâce à des indicateurs environnementaux pertinents,
de comprendre et d’expliquer les dynamiques et les mécanismes, mais aussi d’estimer si les buts sont
atteints. Pour cela, nous proposons une sélection d’indicateurs, un calendrier de collecte de données,
le traitement et l’analyse des données. La durée moyenne des suivis réalisés en restauration
écologique est de 5 à 10 ans, auquel on peut ajouter 10 à 20 ans pour comprendre l’évolution à long
terme du milieu, sa résilience.
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