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ETUDE PREALABLE DE
REHABILITATION ECOLOGIQUE DE
LIEUX DE STOCKAGE
Diagnostics et définitions de travaux sur quelques lieux
RAPPORT FINAL
Géoarmor environnement
16, rue de Cézembre – 35135 CHANTEPIE
Tél : 02.99.41.47.02 – Fax : 02.99.41.52.02
[email protected]
Novembre
2010
AF 10-0367
Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
SOMMAIRE
I SYNTHESE ............................................................................................................................ 1
INTRODUCTION.................................................................................................................. 2
1.1 - DIAGNOSTIC DES SITES ........................................................................................... 4
111 - Méthodologie: ........................................................................................................... 4
112 – Descriptif de la physionomie et composition végétale des sites étudiés.................. 6
1.2 - REHABILITATION DES SITES 1 ET 3 .................................................................... 21
121 – Procédures et principes d’intervention ................................................................... 21
122 - Préconisations ......................................................................................................... 22
II FICHES DESCRIPTIVES ................................................................................................. 30
SITE 1 : Kerminihy, commune d’ERDEVEN
SITE 2 : Kerminihy, commune d’ERDEVEN
SITE 3 : Kerminihy, commune d’ERDEVEN
SITE 4 : Toul Hent, commune d’ERDEVEN
SITE 5 : zone ferme aquacole, commune de PLOUHARNEL
SITE 6 : le Camp des Marins , commune de ST PIERRE QUIBERON
SITE 7 : Kerniscob, commune de QUIBERON
SITE 8 : Kerniscob Sud, commune de QUIBERON
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I SYNTHESE
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INTRODUCTION
Dans le cadre des opérations prévues au DOCOB du Grand site Gâvres-Quiberon (site Natura
2000 FR 5300027), l’opérateur local a engagé un dossier Life Nature pour appuyer la mise en
œuvre de certaines dispositions.
Parmi celles-ci, le programme « Maintien de la biodiversité littorale sur le site GâvresQuiberon » et, dans celui-ci, en particulier plus précisément l’action C3 « Résorption et
réhabilitation de certains secteurs concernés par des décharges sauvages ».
Le dossier concerne 8 sites différents disséminés au sein du périmètre Natura 2000 ou dans
son abord immédiat.
Parmi ceux-ci, 6 sites n’ont encore fait l’objet d’aucun diagnostic, hormis l’analyse
cartographique du site Natura 2000 lui-même lors de l’inventaire initial (2001/2002), Ils sont
donc au minimum à réactualiser et à détailler à une échelle en rapport avec l’objet du travail,
pour la nature des milieux présents (typologie Corine-biotope lorsqu’elle est opérationnelle) et
sont à ce titre décrits dans le présent document. De plus, les dépôts réalisés auparavant dans
ces zones doivent être appréhendés à partir des enquêtes et de certaines investigations in situ.
Les investigations de terrain ont été réparties selon deux catégories distinctes
d’informations qu'il s'agissait de recueillir:
- Recueil d'informations relatives à l'historique du site, la nature des dépôts et au
contexte géomorphologique. Ce recueil a été effectué par Guy Roussel et Fabien
Daniel de Géoarmor Environnement,
- Recueil d'informations relatives à la couverture végétale et au contexte des habitats
naturels et cortèges floristiques. Cet aspect a été traité par Michel Danais de Ouest
Am.
Le présent rapport est constitué de 2 parties, une première présente les diagnostics établis et
les réhabilitations envisagées, la seconde présente chaque site sous forme de fiche détaillée.
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1.1 - DIAGNOSTIC DES SITES
Afin de répondre au cahier des charges établi par le Maître d'ouvrage, les deux sites 4 et 8 ont
fait l’objet d’une visite sommaire pour « caler » l’interprétation des diagnostics existants alors
que les autres sites (1, 2, 3, et 5, 6, 7) et leur périphérie ont fait l’objet d’investigations
précises avec cartographie au 1/5000 et prises de vues.
111 - Méthodologie:
a – Caractérisation physique et historique des sites
Compte tenu des différences observées entre chaque site, n’est évoquée dans ce rapport de
synthèse que la méthodologie suivie. Les caractérisations physiques et historiques sont
présentées dans chaque fiche descriptive Partie II de ce rapport.
Le recueil d’informations s'est faite selon la méthodologie suivante :
− par enquêtes auprès des structures en charge des sites, auprès des mairies des
communes concernées (élus, employés), auprès des voisins des sites et des
personnes nous ayant été indiquées comme disposant de données sur l'historique
des sites. (Cf. Liste jointe en annexe des personnes rencontrées et des contacts
téléphoniques),
− par un parcours pédestre et une observation détaillée des sites et de leur périphérie,
− par sondages à la tarière manuelle, lorsque cela était possible, en vue de définir
l'existence et la nature de matériaux de couverture.
Les contextes hydrogéologique et hydrologique des sites ont été précisés à partir d'une
analyse cartographique (Carte IGN et carte Géologique BRGM), d'un recensement des points
d'eau alentours, complété par la consultation de la Banque de Données du Sous-Sol et d'un
courrier envoyé aux mairies, pour connaître les ouvrages de prélèvements d'eau déclarés en
vertu du Décret n° 2008-652 du 2 juillet 2008. (Cf courriers en Annexe 1)
La réalisation de sondages mécaniques pour vérifier ponctuellement la nature des déchets n'a
pas été retenue par le maître d'ouvrage. La caractérisation de la nature des déchets mis en
dépôts résulte donc uniquement des données orales recueillies et des quelques dépôts encore
observables et observés sur certains sites.
Compte tenu de la nature présumée des déchets mis en dépôt et des contextes
hydrogéologique et hydrologique des sites, un commentaire sur l'impact éventuel de chacun
des dépôts a ainsi été effectué et mentionné sur chacune des fiches descriptives.
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b - Caractérisation de la couverture végétale présente
L’ensemble des sites correspond à des zones antérieurement utilisées pour des dépôts et pour
certains, déjà en cours de réhabilitation, pour d’autres en cicatrisation spontanée.
La couverture végétale peut donc être plus ou moins ancienne, et à ce titre, présenter un
caractère plus ou moins « naturel ». Pour mieux décrire les milieux représentés, plusieurs
critères et natures d’informations ont été utllisés :
- pourcentage de recouvrement au sol ;
- typologie de la végétation (avec essai de rapprochement à la nomenclature
phytosociologique et à la codification Corine) ;
- structure végétale ;
- espèces ayant un statut particulier à mentionner (allochtones, invasives, indicatrices
d’une étape de reconquête ou de cicatrisation…).
Les relevés phytosociologiques sont réalisés selon la méthode sigmatiste (Braun-Blanquet)
sur des unités de végétation homogènes, à partir d’une appréciation du recouvrement et de la
densité des espèces végétales par le coefficient d’abondance-dominance :
+ individus rares ou recouvrement très faible
1 individus assez abondants mais à faible recouvrement, inférieur à 5% de la surface, ou
peu abondants
2 individus abondants ou recouvrement compris entre 5% et 25% de la surface
3 recouvrement compris entre 25% et 50% de la surface
4 recouvrement compris entre 50% et 75% de la surface
5 recouvrement compris entre 75% et 100% de la surface.
La localisation des relevés est retenue pour caractériser les groupements végétaux bien
identifiés (et en évitant les zones de transition).
Nous présentons successivement chacun des lieux concernés. La cartographie fait l’objet
d’une carte au 1/5000 pour chaque zone.
Pour les sites qui ont fait l’objet d’une cartographie de terrain, un indice d’artificialisation a
été recherché. Il s’appuie sur la quantification des superficies des divers milieux distingués au
sein de chaque site, et l’attribution à chacun d’entre eux d’un critère de dégradation (état
mauvais, moyen ou bon) à partir des constats réalisés in situ. L’indice est ensuite construit
selon la formule usuelle :
Σai x ei / Σai
où :
ai est la surface du milieu i
ei est l’état de dégradation du milieu i
L’état de dégradation est coté comme suit :
Naturel Bon = 3
Naturel Moyen = 2
Naturel Mauvais = 1
Artificiel = 0
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112 – Descriptif de la physionomie et composition végétale des sites étudiés
SITE 1
Ce site se présente sous forme d’un ensemble de « tas » recolonisés par une végétation
prairiale voire arbustive pour les plus anciens. Mais la composition de la végétation prairiale
est fondamentalement distincte des zones voisines. Celles-ci en effet correspondent à de la
dune grise fixée, bien évoluée, à Ephedra dystachia.
Voici l’exemple de deux relevés correspondant à la végétation « recomposée » des dépôts :
R1 – Sommet de tas brouté par les lapins
R2 – prairie intersticielle
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On note cependant d’importantes plages de gaillet des dunes (Galium arenarium) et quelques
Silene cf. conica (cette dernière espèce, en phase végétative, à confirmer). Cette station a été
relevée au GPS (cf. carte) et se situe en lisière des zones de dépôt.
La partie la plus à l’Ouest est colonisée par des ronciers, des fragments de fourrés à Ajonc
d’Europe (Ulex europaeus). Par ailleurs l’un des « tas » est colonisé par un bosquet dense
d’Atriplex halimus (buisson horticole allochtone à la flore locale).
Une bâche recouvre selon les informations recueillies une colonie de renouée du japon
(Fallopia japonica), espèce invasive dans les milieux suffisamment riches en matière
organique et au sol meuble et frais.
Conclusion :
Même s’il y a une cicatrisation végétale, la végétation de la quasi totalité du site est étrangère
à la flore avoisinante. Il paraît possible d’évacuer les dépôts présents pour remplacer à niveau
équivalent au TN (terrain naturel) voisin, le substrat existant.
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SITE 2
Ce site se compose sur la majeure partie de sa surface d’un vaste plateau surélevé des
environs de plusieurs mètres. Il est colonisé par une végétation de dune fixée presque
analogue aux zones environnantes (constituées de dune grise fixée avec Ephedretum).
Cependant, sur la frange Ouest du plateau, une végétation plus buissonnante s’est développée
dominée par ronciers et ajonc d’Europe (fourrés mixtes) en mosaïque avec la structure
herbacée à Carex arenaria et Arrhenatherum bulbosum, témoignant d’un substrat plus riche.
En frange Sud, on mentionnera aussi une petite surface colonisée par le prunellier (Prunus
spinosa) sur un talus dunaire d’exposition Est donc protégé des vents dominants.
La partie du plateau correspondant à une végétation de sables fixés, de composition
« naturelle », peut être illustrée par le relevé suivant :
R3 – dune fixée sur ancien dépôt
La majeure partie de ce site s’est donc reconstituée en végétation « naturelle », y compris dans
sa composition floristique. Ceci peut s’expliquer dans la mesure où il s’agit uniquement,
d‘après les informations recueillies, du sable extrait du site 1 préalablement à son utilisation,
donc une substrat sans perturbation et un dépôt relativement ancien.
Conclusion :
Compte tenu de la bonne configuration du site sur le plan floristique, il ne paraît pas présenter
d’incongruité par rapport à la végétation des alentours dans le site Natura 2000.
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SITE 3
Ce site est composite : il présente au centre une assez vaste prairie à Elymus pycnanthus
relayée vers le Sud par un groupement à Carex arenaria, ces deux entités étant relativement
pauvres en diversité végétale. La pointe Nord-Est correspond plutôt à une dune fixée quoique
appauvrie en composition et plus compactée que d’ordinaire.
La partie Sud-Ouest se compose d’une mosaïque de parties buissonnantes (ronciers pourvus
de quelques Ulex europaeus) et de parties herbacées en continuité avec les précédentes, ainsi
qu’une peu de dune grise en continuité avec le voisinage.
La prairie dense à Elymus du centre est quasiment monospécifique (avec quelques zones
pourvues de Rosa pimpinellifolia en bordure).
Le groupement latéral à Carex arenaria ne présente qu’une faible diversité supplémentaire
mais correspond probablement à un substrat un peu différent, plus riche :
Groupement à Carex des sables
Un faciès à Oyat (Ammophila arenaria) s’est également maintenu dans la lisière Nord-Ouest
du site en contrebas de la dune grise. La présence de l’oyat à cet endroit est certainement due
à des apports artificiels.
La dune fixée appauvrie au Nord-Est est de la composition suivante :
Dune fixée appauvrie
Entre cette dune de la pointe Est et la prairie à Elymus centrale, une zone intermédiaire
présente une composition floristique simplifiée par rapport à la dune fixée naturelle voisine
(dune à Ephedra) mais cependant plus évoluée que le relevé précédent :
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Dune fixée peu diversifiée
On note en outre :
- une saulaie en limite Ouest du site
- un faciès à Saponaria officinalis sur la pente Ouest
- un pied d’une composée horticole (Achillea filipendulina) à peu de distance de la
colonie de Saponaire
Ces deux derniers éléments proviennent selon toute vraisemblance de dépôts de déchets de
jardins.
Conclusion :
La composition hétérogène de ce site témoigne d’une historique complexe avec probablement
des apports et remaniements différents. La partie centrale se différencie nettement des
associations végétales voisines de la dune intacte (dune grise fixée à Ephedra). Les zones
latérales, moins artificialisées, peuvent retrouver à terme spontanément une végétation proche
des formations dunaires.
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SITE 5
De superficie limitée, ce site est également complexe. Il présente une partie humide (basmarais alcalin à Schoin (Schoenus nigricans) et jonc maritime (Juncus maritimus), intacte à
part quelques déchets solides épars. On notera toutefois une quarantaine de jeunes pieds de
l’invasive Baccharis halimifolia qu’il serait urgent d’éradiquer, ainsi que la présence régulière
(comme du reste dans les autres parties du site) du Conyza canadensis.
Il présente aussi une dune fixée quasi intacte près de l’accès Sud-Est (dune à Ephedra).
En revanche, dans la partie Ouest (proche de la voie ferrée) il s’agit d’un ensemble de « tas »
déposés en vrac et plus ou moins anciens, recouverts partiellement à la faveur d’une
colonisation spontanée par une végétation nitrophile. Celle-ci s’apparente aux végétations
rudérales mais avec une tonalité maritime (exemple : Beta maritima, Atriplex laciniata,
Atriplex patula, Atriplex hastata, Cakile maritima…).
Il s’y mêle cependant des adventices beaucoup plus généralistes, ainsi qu’en témoigne ce
relevé :
Végétation nitrophile des dépôts
Ces rudérales peuvent être localement remplacées par quelques plages d’Elymus pycnanthus
denses.
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Une partie moins envahie et plus compactée présente une végétation distincte plus proche des
friches sur remblais :
Dans une zone intermédiaire entre les deux précédentes, des dépôts récents ne sont pas encore
végétalisés, tandis qu’une petite prairie de transition avec le marais alcalin figure un potentiel
prairial à peu près intact :
Cette petite surface de prairie est susceptible de fournir une source de diaspores et de
propagation végétative en cas de réhabilitation du site, il faudrait donc impérativement la
préserver, bien qu’elle se situe à proximité immédiate des dépôts les plus récents. On notera la
présence de Blackstonia perfoliata, gentianacée calcicole en liste rouge armoricaine, rare dans
le Morbihan quoique assez répandue dans le périmètre Natura 2000, mais donc à protéger.
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Mentionnons aussi (E. Elouard) la présence de renouée du japon, espèce invasive susceptible
de coloniser çà et là, non pas la dune grise environnante, mais les bas-marais alcalins et leurs
bordures dans les parties suffisamment riches (sol bien pourvu en azote).
Les accès et zones de circulation sont soit dénudées et pourvues seulement d’une végétation
très éparse de pionniers sur sols compactés (tels que Plantago coronopus), soit en cours de
fixation végétale (déjà 8 espèces différentes sur la pelouse pionnière). Le potentiel du site est
donc important.
Dans ce site, Parentucellia latifolia a également été observée (E. Elouard).
Aux alentours, les suivis d’espèces effectués dans le cadre du site Natura 2000 ont mis en
évidence la présence d’Omphalodes littoralis, plante inféodée aux sables dunaires un peu
remaniés et protégée au niveau national. Cette espèce est d’ailleurs assez largement répandue
dans ce site Natura 2000.
Conclusion :
Ce site mérite un arrêt immédiat des dépôts, ainsi qu’une réhabilitation de la partie déjà
utilisée située entre les derniers dépôts et la voie ferrée. La végétation adventice a pris un
important développement. A l’exception du Baccharis et du séneçon canadien, les espèces
concernées ne sont pas susceptibles de s’introduire dans les milieux naturels voisins du site
Natura 2000 (du moins, hors de leurs biotopes de référence). Mais cette végétation artificielle
n’est pas en conformité avec la saine gestion du site. La présence du marais alcalin et de la
dune grise ainsi qu’un bon potentiel de reconquête sont également à retenir.
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SITE 6
D’assez vaste étendue, ce site correspond à une zone de dépôts ancienne aujourd’hui
entièrement colonisée par la végétation. Il se partage grosso modo en deux parties : à l’Est, un
vaste roncier avec quelques espaces herbacés envahis par le panais (Pastinaca sativa) ; et à
l’Ouest, une prairie dominée par Carex arenaria et Elymus pycnanthus, l’une ou l’autre de ces
deux espèces opportunistes prenant le dessus selon les secteurs.
Les alentours du site présentent, soit une mosaïque entre la lande moyenne à ajonc (Ulex
europaeus var. maritimus), et la prairie à Elymus, soit la dune grise fixée du RosetoEphedretum.
Le relevé suivant illustre la composition prairiale Ouest dans ses deux variantes :
Parmi les stations d’espèces intéressantes, relevées au GPS (cf. carte) on note :
-
la petite buglosse (Lycopsis arvensis) au Nord-Ouest ;
l’orchis bouc (Himantoglossum hircinum) au Nord-Est (3 individus) – espèce en liste
rouge armoricaine et rare dans le Morbihan ;
le scolyme (Scolymus hispanicus) dans la partie interne (2 individus) – espèce en liste
rouge armoricaine et rare dans le Morbihan (limite NW : presqu’ile de Gâvres).
Conclusion :
Ce site présente une végétation déjà fortement évoluée et quelques caractéristiques
intéressantes. Il y manque une gestion appropriée : coupe du roncier avec exportation,
fauche des parties prairiales, avec exportation, pour contribuer à diminuer la charge
azotée. La végétation sensiblement différente des zones voisines plaide en faveur de telles
dispositions. On devra cependant respecter les stations d’espèces patrimoniales.
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SITE 7
Le site privé de Kerniscob Nord correspond à une ancienne carrière en grande partie réutilisée
comme zone de dépôt et de transfert.
La partie Nord est encore un plan d’eau présente des rives diversifiées liées à l’hétérogénéité
issue des remblais (souvent des stériles d’exploitation de la roche) et des formations de hautsfonds intéressantes (petites roselières à Scirpus (Eleocharis) palustris et Scirpus maritimus,
tapis immergés de characées dont l’étude mériterait examen plus approfondi).
Ce plan d’eau présente du potentiel pour la nidification des oiseaux d’eau (poule d’eau, peutêtre grèbe castagneux).
Ailleurs, il s’agit d’un enchevêtrement de dépôts divers de blocs, sables ou terre arable, avec
une végétation en active reconquête, et de zones d’accès et de circulation plus compactes.
Parmi des dernières, une partie est encore majoritairement constituée de sol nu ou presque,
une autre partie voit se développer une pelouse rase sur substrats compactés.
Le relevé suivant illustre le cas de la partie herbacée du dépôt central (sur substrat très
hétérogène) :
En outre, à proximité un rosier cultivé (ici, un plant subspontané) s’est développé.
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Relevé effectué sur une partie dénudée du site, en voie de recolonisation (accès central) :
Le talus Est est densément couvert d’une végétation plutôt herbacée (Elymus pycnanthus
dominant) avec de la fougère aigle et un peu d’ajonc (Ulex europaeus).
La partie Ouest des dépôts se caractérise par un substrat aréneux en voie de colonisation par
Sinapis nigra et Carduus tenuiflorus, avec quelques séneçon canadiens. Dans le secteur de
l’angle Sud-Ouest, les espèces allochtones notables sont le Cyprès de Lambert (4 pieds encore
jeunes), le pois d’Espagne, la menthe à feuilles rondes (Mentha rotundifolia), de jeunes
Yuccas.
En arrière de la rive Sud-Ouest du plan d’eau, un tronçon de fossé apporte de l’humidité pour
une frange rivulaire où dominent Menthe aquatique, Scirpe maritime, Menthe à feuilles
rondes, Pulicaire dysentérique, et Oenanthe safranée. Dans ce secteur, de part et d’autre du
chemin d’accès Ouest, on observe 6 plants de Baccharis halimifolia qu’il faudrait éradiquer.
On notera que le dépôt central est également pourvu d’un jeune sureau (Sambucus nigra), et
d’un tamaris (Tamarix gallica).
Conclusion :
Globalement la diversité végétale du site est importante mais souvent composée d’espèces
banales ou rudérales. Quelques invasives ou adventices très dynamiques sont observées. Le
site mériterait une gestion plus éclairée de la dynamique spontanée de la végétation. Le plan
d’eau et ses rives, ne doivent pas être perturbés. Le site ne peut rester en usage pour le BTP
compte tenu de la réglementation relative tant au site Natura 2000 qu’au zonage NDs du PLU.
Le plan de gestion du Conservatoire du Littoral préconisait une « réhabilitation soignée de
cette décharge » (p.61) mais avec reconstitution de lande littorale, ce qui n’est valable en tout
état de cause que pour la partie non humide (le reste doit être respecté).
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Cas des inspections sommaires des sites 4 et 8
Le site 4 correspond à un dépôt recouvert d’une couche de sable récente (partie centrale et
front) en cours d’étude et de colonisation. La végétation y est éparse sauf sur les marges où
une dynamique s’est enclenchée au profit des herbacées de sols sableux compactés (Plantago
coronopus, Carex arenaria), l’Elymus pycnanthus, ou des adventices (Sinapis nigra). Le front
sableux est lui-même densément envahi sur ses pentes par Cakile maritima (roquette de mer),
ce qui est plutôt inédit dans un secteur très interne.
Le site 8 est encore en pleine utilisation par la ville de Quiberon. Il se compose de « casiers »
à niveau du TN (terrain naturel), séparés par des talus de sable déjà en partie végétalisés
spontanément. Les dépôts sont de nature variée (terre végétale, sables, tout-venants, cailloux
et graviers, …) sur lesquels se développent lorsqu’ils sont suffisamment anciens une
végétation d’opportunistes (Chenopodium album, Solanum nigrum, Mercuirialis annua,
Atriplex hastata, Bromus sterilis, Datura stramonium, Elymus pycnanthus, Diplotaxis
tenuifolia, Artemisia vulgaris…). Les accès et la plate-forme elle-même sont en revanche
compactés et encore trop utilisés régulièrement d’où une végétation éparse voire inexistante.
E. Elouarcd signale aussi la présence Fallopia aubertii, non observée dans le cadre de notre
inspection.
Synthèse documentaire sur les sites 4 et 8
Site 4
(« Etude de réhabilitation d’un secteur de dune grise – Zone de Toul Hent – Commune de
Erdeven » – Conseil Général du Morbihan, 2009).
Durant 15 ans, divers matériaux d’épaves accumulés sur les plages de Kerhilio et environs ont
été déposés dans la zone de Toul hent au cœur du site Natura 2000. Accessoirement des
dépôts de terre et cailloux ont pu être faits également. Des sondages ont permis de caractériser
ces dépôts.
L’étude a eu pour but de réaliser un diagnostic et de replacer le site dans son contexte de
réhabilitation écologique.
La surface du site atteint 0.5 hectares.
Les impacts concernent le paysage, la rudéralisation, la banalisation floristique, la perte de
diversité, le remblaiement d’une zone humide et des pollutions diffuses par infiltration.
Un inventaire de la végétation a été réalisé en mars 2009 (date un peu trop précoce) sur cette
décharge et les secteurs adjacents. Mis à part la présence de l’orchis bouc (Himantoglossum
hircinum espèce en liste rouge armoricaine) en front de dépôt, la végétation relevée est de
type rudéral et « généraliste ».
« L’éventuelle présence originelle de dépressions et d’habitats humides demeure, en revanche,
inconnue » (op. cit. p.21).
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Quelques espèces de hauts de plage et dunes mobiles étaient également localement présentes.
Au Nord-Ouest était observée une végétation plus caractéristique de dune grise (grâce au
sable accumulé sur le remblai plus ancien à ce niveau). La liste généraliste fournie comporte
30 taxons (dont plusieurs identifiés seulement au niveau du genre) et une catégorie
indifférenciée sous le terme « crucifères rudérales ». La liste « dune grise » fournie comporte
16 espèces dont certaines (Valerianella sp., Armeria maritima, Cochlearia danica, Lamium
amplexicaule) ne sont en fait pas spécifiques des dunes grises.
Aux environs, des « prairies dunaires » étaient difficilement caractérisables à cette époque si
ce n’est sur le plan physionomique ; sont mentionnés également des fourrés à prunelliers et
ajonc d’Europe, formations buissonnantes classiques dans le site Natura 2000, ainsi qu’une
« zone humide linéaire » (sic) au Nord-est de la décharge1 avec phragmitaie et saulaie.
Au niveau des espèces animales, ont été notées l’Accenteur mouchet, la Bouscarle de Cetti,
l’Alouette des champs, la Perdrix rouge, et les deux espèces de lézards inscrites en ann. 4 de
la Directive (lézard des murailles et lézard vert occidental).
Site 8
(« Réhabilitation de la décharge de Kerniscob – étude de définition des objectifs » - Flore
BONNY, Ecole polytechnique, Mairie de Quiberon - mémoire de Génie de l’environnement –
juin-sept. 2009).
Cette étude présente un diagnostic et des préconisations de réhabilitation.
Le site est situé au cœur de la presqu’île de Quiberon et dans une partie interne du site Natura
2000. Il est découpé entre diverses propriétés : propriété communale, Conservatoire du
littoral, propriétaires privés.
Historiquement, suite à l’abandon par l’agriculture de ce plateau battu par les vents, le site a
été utilisé en carrière de pierre et d’arène (« grisé »), jusqu’en 1955, puis rebouché avec divers
matériaux, passant de 1,6 ha en 1983 à 4,9 ha en 2004.
Un arrêté préfectoral autorisant la décharge a été publié en 1979.
Suite à des difficultés de voisinage, le site a finalement été fermé officiellement aux dépôts
privés en 2003. Il est toujours utilisé par la Commune pour le stockage de dépôts inertes.
Réglementairement, le site ne peut plus être utilisé comme décharge (non autorisé au titre des
installations classées).
Du fait des apports effectués, le site est en léger surplomb par rapport au voisinage. Il est
visible depuis la RD 186a qui longe la côte. Le devenir des eaux incidentes de la plate-forme
n’est pas élucidé.
Les caractéristiques floristiques du site sont liées à la nouvelle composition du sol présent et
aux apports. Cette flore rudérale peut, potentiellement, être composée d’invasives au
détriment de la végétation indigène avoisinante.
1
(celle-ci existe toujours en 2010 NdA)
18
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Parmi ces rudérales, ont été observées : Aegopodium podagraria, Dactylis glomerata2,
Galium aparine, Lamium purpureum, Papaver somniferum, Fallopia japonica, Raphanus
raphanistrum, Diplotaxis tenuifolia.
Les caractéristiques faunistiques mentionnées sont apparemment très banales (lapins, renards,
« couleuvres » sans précision…).
Le site étant en secteur NDs au POS (validé en 1980), est en contradiction avec l’existence
d’une zone de dépôt. Celle-ci doit donc faire l’objet d’une réhabilitation, dans un souci de
conformité. Par ailleurs, dans sa partie Ouest, elle chevauche le périmètre du site classé de la
côte sauvage de Quiberon. Toute réhabilitation devra donc prendre attache des services
administratifs (DREAL, Préfecture). Outre le site Natura 2000, une partie de la zone de
Kerniscob se trouve aussi dans une ZNIEFF de type 1 (N°530007975).
Dès 1994, dans le cadre d’une étude du Conservatoire, une fiche action préconisait un
reprofilage de la décharge avec mise en valeur des murets de pierres sèches. Le plan de
gestion de 2008 réitère la nécessité de résorption.
Paradoxalement, ce site n’est pas représenté dans le programme régional de réhabilitation des
décharges brutes, ni dans le plan départemental d’élimination des déchets ménagers et
assimilés du Morbihan.
Deux enjeux principaux se dégagent d’une analyse effectuée selon la méthode SWOT
(Strenghts, Weaknesses, Opportunities, Threats) : résorber la décharge et la valoriser.
Résorber (enjeux A)
Identifier le rôle des divers acteurs
évaluer les diverses étapes des études et des travaux à effectuer
évaluer les financements potentiels des ces études et travaux
Valoriser (enjeux B)
resituer la décharge dans le contexte économique et touristique
proposer un aménagement en accord avec les contraintes actuelles
Les objectifs ainsi déclinés amènent à :
Pour l’enjeu A
- établir un programme de réhabilitation
- homogénéiser le foncier
- définir le périmètre d’intervention
- suivre la légalité des procédures
- prévoir et assurer le suivi et l’entretien des aménagements.
Pour l’enjeu B
- créer un aménagement durable
- permettre l’accès aux populations
- lutter contre les invasives et la perte de biodiversité
- proposer une alternative pour le devenir des matériaux inertes communaux.
A leur tour, ces objectifs amènent les propositions d’actions suivantes :
ENJEUX A
2
Le dactyle, qui est présent dans la flore indigène des landes littorales, n’est en fait pas à considérer
comme rudérale (NdA).
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-
études préalables : relevé topographique, évaluation des incidences Natura 2000, étude
d’impact ;
- procédure liée au site classé ;
- travaux préparatoires : collecte des déchets résiduels de surface, fauche de la
végétation rudérale ;
- nivellement de la décharge et dépôt d’une couche de gravats propres ;
- dépôt d’une couche de fermeture argileuse compactée ;
- couche de finition « proche d’un sol de lande ».3
Pour la végétalisation de la zone, est laissé le choix entre optimiser la reconquête naturelle
(avec arrachages réguliers de la flore rudérale indésirable) ou ensemencer (avec des graines
d’origine autochtone).
L’opération devra être accompagnée d’une protection contre toute intrusion pendant la
reconquête végétale avec signalétique d’information.
ENJEU B
Après la fin de la phase précédente, la valorisation comprendrait :
- création de cheminements sur le site ;
- installation d’un « point de vue » aménagé ;
- une valorisation pédagogique de l’historique du site ;
- le suivi (analyses des eaux de ruissellement et du sol sur 10 ans) ;
- contrôle de la végétation pendant trois ans ;
- recherches d’alternatives pour les dépôts.
En outre, une « note méthodologique » en fin de document mentionne deux autres actions à
envisager :
- un atelier de travail et de concertation ;
- un récapitulatif des financements potentiels.
(« Plan de gestion de la côte sauvage de la presqu’île de Quiberon » – Conservatoire du
Littoral, 2008).
Ce plan de gestion, élaboré sur l’ensemble du zonage du Conservatoire dans la presqu’île, ne
mentionne que très succinctement le site de Kerniscob : dans les opérations de gestion
préconisées, page 45 « Réhabilitation d’une ancienne décharge : mesures écologiques et
paysagères de remise en état du site » où il n’est d’ailleurs indiqué qu’une étude paysagère.
CONCLUSION
Dans leur ensemble, tous les sites voient se développer une végétation de
substitution. Toutefois si l’un d’entre eux est aujourd’hui presque « naturalisé »
(cas du site 2), d’autres sont dans une configuration très artificielle (sites 4, 5
p.p., 7, 8) et d’autres en situation intermédiaire, avec une composition floristique
étrangère à leur environnement (sites 1, 3, 6) quoique « cicatrisés » pour une
large part. La poursuite de leur utilisation engendre une stabilisation des parties
compactées à un stade sans végétation ou très embryonnaire, dans les cas des
sites 5, 7 et 8.
3
Il n’est pas précisé de manière stricte d’où proviendra ce sol et qui en contrôlera la nature (NdA).
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1.2 - REHABILITATION DES SITES 1 ET 3
121 – Procédures et principes d’intervention
Les procédures nécessaires aux dispositifs de réhabilitation dépendent de la nature des
interventions.
Les propositions de réhabilitation peuvent dépendre de l’historique (ancienneté du
remaniement) et de la dynamique constatée in situ.
Plus l’ancienneté est importante, plus la végétation atteint un stade cicatriciel avancé et plus il
est délicat d’y ré-intervenir, sous peine de remettre en cause une partie du processus déjà
réalisé spontanément par la nature.
Il est donc nécessaire d’examiner les éléments justifiant les dispositions d’intervention ou à
l’inverse, favorable au statut quo ou à la limitation stricte des interventions.
Dans le cas des sites examinés, l’intervention ne doit en outre entraîner aucun impact induit
sur le site Natura 2000 (habitats naturels, populations d’espèces et habitats d’espèces
communautaires du site).
Pour cette raison les catégories d’interventions de réhabilitation sont, a priori, limitées. Elles
doivent respecter l’orientation globale du site et être cohérentes avec la conservation.
En l’occurrence, parmi les options envisageables :
-
-
-
remplacement de la couverture superficielle (horizon exploitable par la végétation, soit
en première approximation environ 50 cm, voire 1 m si l’on tient compte des
ligneux) ;
apport de couverture plus conforme à la nature des milieux avoisinants pour faciliter la
reconquête d’une végétation similaire ;
appauvrissement provoqué par une récurrence de gestion en fauche avec exportation ;
tentatives de semis d’espèces de la flore présente dans le site pour des milieux
analogues (avec une proximité génétique à rechercher : fournisseurs locaux, identité
des taxons, …) ;
plantations éventuelles (si la dynamique spontanée le justifie, pour accélérer la
réhabilitation) ;
évacuation éventuelle de matériaux allochtones perturbants pour la reconstitution du
tapis végétal.
En aucun cas, on ne devra introduire des taxons étrangers à la flore locale, des cultivars, des
variétés et sous-espèces non naturelles au site environnant, des matériaux qui ne seraient pas
relativement proches des supports naturels existants aux alentours (sables de granulométrie
trop différente, de composition trop éloignée, arènes ou argiles sans rapport avec la nature du
sous-sol, terre végétale de quelque provenance qu’elle soit, tout-venants non contrôlés, etc…).
En outre, l’apport de fertilisants ou d’amendements organiques est proscrite.
Compte tenu des contraintes présentées ci-dessus, les propositions que l’on peut déduire du
diagnostic effectué précédemment sont donc les suivantes.
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122 - Préconisations
SITE 1
La végétation très spécifique apparue sur les dépôts génère une incongruité à la fois
physionomique (paysagère) et écologique. Etant donné son caractère sans intérêt, nous
proposons l’intervention suivante :
a) enlèvement de tous les dépôts situés au-dessus du niveau du TN (Terrain Naturel)
environnant et décaissement supplémentaire jusqu’à une profondeur de l’ordre de 50
cm, en fin d’hiver ;
b) apport d’une couche de sable propre sur cette même épaisseur, en évitant le
compactage, dans les semaines suivantes.
Préalablement, la coupe des ligneux et le broyage des ronciers devront être effectués. La
partie sous bâche correspondant à la colonie de Fallopia japonica devra être traitée
séparément, avec enlèvement et brûlage de tous les végétaux qui subsisteraient et décapage
séparé du substrat sur une profondeur minimale de 50 cm. Il est prudent en outre, d’effectuer
cette opération jusqu’à une distance de l’ordre de 2 m de la colonie visible en surface.
Les dépôts devront être évacués et exportés vers des centres d'accueil spécialisés, selon les
normes réglementaires (en distinguant les déchets selon leur nature). Le volume total de
dépôts est estimé à 6 000 m3 (2 400m2 x 2,5m).
Il est en effet rappelé que les déchets sont classés selon leur nature et font l'objet d'une
Nomenclature (annexe II de l'article R- 541-8 du Code de l'Environnement) à laquelle on se
reportera.
A première vue, au regard des observations réalisées et des données historiques recueillies, il
semblerait que la majeure partie des dépôts soit constituée par des matériaux de démolition de
route dont le code nomenclature serait le 17 03 02. Il y aurait aussi des matériaux de
démolition d’une usine.
Le stockage de ce type de déchets est admis dans les centres de stockage dits de Classe 3
(Installations de stockage de déchets inertes), uniquement après réalisation de test
représentatif de la qualité des matériaux, permettant de s'assurer de l'absence de goudron.
L'annexe II de l'Arrêté du 15 mars 2006, fixe en 1° les paramètres à vérifier lors du test de
lixivation et valeurs limites à respecter et en 2° les paramètres à vérifier pour le contenu total
et valeurs limites à respecter.
Le centre de classe 3 le plus proche d’Erdeven est implanté sur la commune de Ploemel, au
lieu-dit de Kergonvo. La distance entre le site 1 et cet ISDI est d’environ 10 km.
Après enlèvement des dépôts, il est préconisé la mise en place de sable propre, jusqu'à la cote
du Terrain Naturel. La provenance du sable devra être établie pour éviter tout sable enrichi en
matière organique ou en fertilisants – éviter les laisses de mer y compris -. Sous réserve d’en
vérifier l’origine, des dépôts de sable existants dans le site 8 pourraient éventuellement être
récupérés. Sinon, du sable extrait de zones urbaines ou en voie d’urbanisation pourrait être
utilisé, à condition qu’il ne soit pas mêlé à de la terre végétale.
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Ces conditions pourrait être vérifiées par des analyses comparatives entre les sables de dune
fixée situés à proximité et des échantillons de sable envisagé : teneur en calcium, azote,
phosphore, matière organique.
Les accès au chantier devront se faire directement depuis la route adjacente et il faudra éviter
toute circulation d’engins sur la dune grise environnante.
Le chantier devra se dérouler en période hivernale pour minimiser les risques d’altération de
la végétation indigène périphérique.
Estimation des coûts
Le coût du transport pour l'évacuation des matériaux ou l'apport de sable est estimé à 10 cts
d'euros par m3 et par km effectué pour rejoindre le Centre de stockage adapté ou le site de
prélèvement de sable.
Le coût du stockage en CETD classe 3 est très variable et il dépend fortement de la présence
ou non de centre de stockage. Ce coût est estimé, sur la base de la localisation précitée, à 5€
HT la tonne, soit avec une densité moyenne de 1,8 un coût moyen de 9€ HT le m3. Soit, sous
réserve de l'homogénéité des matériaux et de l'absence de goudron, un coût de mise en dépôt
en centre de stockage type classe 3 de l'ordre de 54 000 € HT (6 000m3x 9 €).
Pour information, sous réserve de confirmation de la qualité des matériaux (absence de
goudron) ces matériaux sont parfois enlevés gratuitement, s'ils peuvent être valorisés et entrer
dans la composition de granulat pour la constitution de couches de forme, dans le cadre de
chantiers de voirie par exemple. Il s’agit alors d’opportunités de circonstance difficiles à
planifier et a fortiori à garantir à l’avance.
Si des analyses de sable sont effectuées, il faut compter (pour 5 échantillons représentatifs du
sable indigène et du sable d’apport) environ 500 € HT, hors main d’œuvre, celle-ci
représentant environ 1000 € HT.
SITE 3
Le cas de ce site 3 est plus complexe. En effet, comme indiqué précédemment il se compose
de plusieurs catégories de couverture végétale présentant un panel de différenciation plus ou
moins poussée des milieux environnants.
La plus grande prudence doit donc être adoptée avant d’envisager des interventions
susceptibles de générer un « retour en arrière » dans un processus de cicatrisation déjà avancé,
même s’il est plus ou moins heureux.
La demande du Syndicat Mixte précisait d’ailleurs qu’ « une simple intervention en surface
est à préconiser » (cahier des charges, p.9).
On peut distinguer ainsi :
- le cas des extrémités Est et Ouest qui ne doivent faire l’objet d’aucune
intervention (dune grise ou apparentée, en état satisfaisant) ;
- le cas de la zone centrale à Elymus pycnanthus dense qui, tout en fermant
convenablement le milieu, s’avère très appauvrie biologiquement et très différent
visuellement des dunes à Ephedra des environs : dans cette situation, il convient
d’intervenir mais en évitant de remettre à jour les dépôts sous-jacents ;
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-
le cas, intermédiaire, de la zone fixée peu diversifiée à Rosa, Poterium et Carex
arenaria : celle-ci devrait à terme poursuivre sa diversification, nous ne
recommandons pas d’y intervenir.
L’intervention ciblée en zone centrale pourrait alors consister :
- dans la coupe des ronciers existants avec exportation en fin d’hiver ;
- dans la fauche à ras de la prairie à Elymus, également en fin d’hiver, suivie d’un
décapage sur 10-15 cm maximum (avec le matériel végétal) et apport de sable sur une
épaisseur de l’ordre de 30 cm (décroissante sur les marges pour se recoller au TN). Le
décapage éventuel préalable à cet apport de sable au-delà de cette profondeur risque de
remanier des dépôts organiques sous-jacents et n’est donc pas recommandable.
-
Ce sable, comme dans le cas du site 1, devra présenter toutes garanties de propreté y
compris vis à vis des charges organiques, azotées ou phosphorées. De plus il s’agira de
sable calcaire, d’origine marine actuelle ou fossile, similaire aux sables dunaires
locaux. Cette couche supplémentaire est destinée à faciliter la colonisation spontanée
par des espèces des milieux de dune fixée voisins.
Dans un premier temps, pour éviter une dispersion du sable par les vents et faciliter le
piégeage des semences, une couverture à l’aide d’un paillage en fibre de jute (donc 100%
biodégradable), de densité 1000 g/m2, étalé sur le sol et fixé par crochets, peut être préconisé.
Ce treillis aura en outre l’avantage de limiter les risques de déstabilisation permanente du
substrat par les lapins et d’abroutissement par ceux-ci. En effet, sur la majorité des sites
étudiés, nos observations convergent pour affirmer le rôle prépondérant de la pression exercée
en permanence sur le couvert végétal par les lapins, dont la densité est importante partout
dans le site Natura 2000. Il ne peut donc être qu’extrêmement bénéfique de pouvoir protéger
pour un temps de sa consommation, les premiers stades d’une végétation en croissance.
Estimation des coûts
- Coupe des ronciers (chantier manuel mécanisé) sur environ 1000 m2 : 800 HT
- Travail sur la zone à Elymus, soit une surface d’intervention de l’ordre de 2700 m2 :
• décapage 12 euros x 350 m3 = 4200 HT
• dépôt en CETD de classe 3 : 9 euros x 350 m3 = 3150 HT
• apport de sable selon prescriptions, 75 euros x 700 m3 = 52500 HT
• fourniture et pose de paillage en fibre végétale 100% biodégradable 3,80 euros x 2700
m2 = 10260 HT
soit au total :
71 000 HT
et par m2 : 26 euros HT environ.
Accès au chantier
Pour éviter une déstructuration de la dune grise environnante, on accèdera au site 3
uniquement par les pistes déjà compactées au Sud-Est ou, de préférence, au Nord-Est (cf.
carte).
La carte ci-après délimite la zone d’intervention préconisée (zone à Elymus).
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Procédures d’intervention et contexte réglementaire
L’intervention sur les sites concernés peut, au moins en théorie, avoir des incidences sur le
site Natura 2000. C’est évident dans le cas du site 3. Compte tenu de ce constat, et malgré le
fait que ces actions répondent aux orientations du Docob, les textes réglementaires n’écartent
pas l’hypothèse de réaliser une évaluation d’incidences sur le site Natura 2000 pour les
opérations envisagées. Cette disposition dépend toutefois du texte le plus récent (décret du 9
avril 2010) qui subordonne cela à l’établissement d’une liste locale de projets ou
aménagements établie par le préfet (les interventions de réhabilitation n’étant pas dans la liste
nationale).
Par ailleurs, dans le contexte de la loi littoral, les interventions étant motivées et orientées en
vue de la réhabilitation des sites, peuvent être assimilées selon nous à des dispositifs de
conservation ou de protection et donc admises, après enquête publique suivant les modalités
de la loi n° 83-630 du 12 juillet 1983.
Par ailleurs, les deux sites concernés sont en dehors du site classé de Quiberon.
définition et estimation des mesures de gestion (sites 1 et 3)
Celles-ci sont très limitées si l’opération se déroule correctement. Elles comprennent pour les
deux sites :
- un suivi de la recolonisation végétale des surfaces remaniées (soit 1.5 jour/an soit
1200 euros HT) ;
- un arrachage manuel des invasives éventuelles et des principales rudérales
susceptibles de se développer transitoirement (soit 2 j/an par du personnel municipal
avec suivi technique d’un écologue – environ 2000 euros HT) ;
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-
une fauche annuelle si la végétation dominante est de nature opportuniste, donc tant
que les espèces de dune n’auront pas pris le dessus – période de transition qui peut être
plus ou moins rapide mais peut demander plusieurs années (compter 2 h par site,
temps d’amenée de la faucheuse compris).
Eventualité d’une intervention « lourde »
Celle-ci ne peut être caractérisée et chiffrée sur la base d’observations de surface et
d’informations très globales sur les dépôts, sans précision quantitative ni qualitative
suffisantes. Lors de la réunion du 27 octobre, il a été signalé que des déchets très variés y ont
été enfouis, comme c’était le cas sur ce type de dépôt avant la création des déchèteries :
encombrants, déchets verts, matériaux de démolition, carcasses de voiture... La nature
diversifiée des dépôts induit inévitablement une complexité des destinations d’élimination,
avec des tonnages à transporter qui peuvent faire varier notablement le coût. De même,
l’extension en surface et la profondeur des dépôts ne sont pas précisément connues. Il est
donc impossible de chiffrer rationnellement une telle opération qui pourrait demander un
budget multiplié par 50 à 100 au regard du coût de l’intervention en surface. Ainsi, en
considérant une superficie de dépôt de 8000 m2 et un volume de l’ordre de 25 000 m3, rien
que l’enlèvement et l’évacuation coûteraient au moins 3 750 000 €, auxquels s’ajoutent les
frais de stockage ou de traitement (destination et coût variant selon leur nature), voire de
décontamination, et la restauration ultime des lieux (pour cette dernière, 1 500 000 € de sable
si les apports de sable sont conséquents). Par ailleurs la provenance du sable ne peut être que
marine, ce qui génère inévitablement des coûts spécifiques d’approvisionnement pour de tels
volumes. Le coût global pourrait, dans le cas le plus simple, avoisiner 5 300 000 € HT.
Echéancier pour les sites 1 et 3
Planning d'intervention
fin d'hiver
fauche des herbacées
site 3
coupe des ronciers
site 1
décapage et évacuation
site 1 et 3
apports de sable
fixation par treillis horizontal
printemps
sites 1 et 3
site 3
Nécessité d’un suivi
Préalablement à une intervention en profondeur du site 3, il serait indispensable d’effectuer
sur un an un suivi de la qualité des eaux issues des écoulements qui, sur la base des données
topographiques, sont susceptibles d’être influencés par ce site.
En effet, compte tenu de la présence de déchets divers et variés enfouis sur le site 3,
l’incidence de ces dépôts sur la qualité des eaux souterraines, par percolation des eaux
météoriques, est envisageable.
En l’absence d’ouvrage permettant de mettre à jour cette eau souterraine, il n’est pas possible
de mesurer la qualité de l’eau souterraine au droit de ce site.
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Il serait donc nécessaire de mettre en place un réseau d’ouvrages en amont et en aval
hydraulique de ce site de dépôts pour pouvoir mesurer la qualité de l’eau et suivre son
évolution.
La réalisation d’un ouvrage d’une dizaine de mètres de profondeur aurait un coût de l’ordre de
1500 à 2500 € selon les possibilités d’accès. Nous préconisons la réalisation de 3 ouvrages.
Un en amont des dépôts et deux en aval (Cf. Carte de localisation préconisée).
Comme nous ignorons la nature des matériaux mis en dépôts, il est souhaitable d’effectuer
une large recherche des éléments lors de la première analyse. Analyses : pH, conductivité,
DCO, DBO, azote Kjeldahl, ammonium, cadmium, chrome, chrome hexavalent, cuivre,
mercure, hydrocarbure. Puis, en fonction des résultats, certains paramètres pourront être à
surveiller.
Une fréquence semestrielle des mesures (hautes eaux et basses eaux) nous parait judicieuse
pendant les deux premières années de suivi puis en fonction des résultats une mesure annuelle
peut s’avérer suffisante. Il est entendu que ces campagnes de suivis ne s’avéreraient
nécessaires et justifiées que dans la mesure où les analyses effectuées lors des premiers
prélèvements auraient mis en évidence des concentrations excessives de certains paramètres.
Il faut compter 500 à 1000 € pour la réalisation des prélèvements et la rédaction d’un rapport
de suivi. Le coût des analyses est plus difficile à appréhender car très variable selon les
paramètres à analyser. Le coût d’une analyse complète avec les paramètres évoqués ci-dessus
est estimé à 400 €.
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II FICHES DESCRIPTIVES
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SITE 1 : Kerminihy, commune d’ERDEVEN
Inventaires et protections
Site Natura 2000 FR 5300027 « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides
associées » et inventaires correspondants
ZNIEFF de type 1 : 01600001 « Dunes d’Erdeven »
Classement en NDs au PLU
Révision du 31/12/2001, classement en secteur NDs : délimitant au titre des dispositions de
l’article L146-6 et R146-1 du Code de l’Urbanisme, les espaces terrestres et marins (donc
aussi sur le Domaine Public Maritime), sites et paysages remarquables ou caractéristiques
du patrimoine naturel et culturel du littoral et les milieux nécessaires au maintien des
équilibres biologiques ou présentant un intérêt écologique. Remblais et décharges interdits.
Propriétaire de la parcelle
Conseil Général du Morbihan
Historique du dépôt
D’après enquête : ce dépôt est ancien (≈ 1980), et serait constitué de gravats et
déchets de démolition de route provenant de la commune d'Etel.
Superficie du site de dépôts
Surface présumée : 0,24 ha
Morphologie du site
Surface mamelonnée - irrégulière de 2-3 m de haut par rapport à la route - délimitée en
bordure Sud par un talus longeant la route et en bordure Nord par le massif dunaire,
comportant de nombreux blockhaus.
Eaux souterraines et superficielles
Eaux souterraines :
c) -
d) -
aucun ouvrage recensé à la Banque de Données du Sous-Sol dans un rayon de
600 m. Ouvrage le plus proche situé au Nord du site à 600 m, au lieu-dit
Keranroué
puits le plus proche inventorié situé à 5-600 m au Nord-Nord-Est à Keranroué
(profondeur 2,6 m - niveau de l’eau : -1,4 m/sol le 22/06/2010). D’après le
propriétaire, ce puits ne tarissait jamais et il est maintenant parfois à sec.
Eaux superficielles : aucun écoulement n’a été observé en périphérie du site
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Nature des matériaux mis en dépôt
e)
D’après les observations réalisées : certains déchets sont
observables localement, soit sur le talus bordant la route, soit à la surface du site ; il
s’agit notamment des déchets suivants : plaques de bitume résultant de démolition de
route, de blocs bétons et ponctuellement un jouet d’enfant en plastique, un enjoliveur
de roue, des ardoises, différents morceaux plastiques ou métalliques.
f)
Toxicité des déchets
Celle-ci est impossible à évaluer, compte tenu de la méconnaissance sur les matériaux et
produits mis en dépôts. Au vu des éléments visibles, on peut penser qu'ils présentent a
priori une faible toxicité globale, car il s'agit principalement matériaux de démolition et
déchets de routes (plaque d’enrobés anciens).
Impact éventuel des déchets mis en dépôt sur le site
Bien que la nature exacte des déchets soit mal connue, leur impact potentiel sur les eaux
superficielles et souterraines apparaît négligeable compte tenu de la faible importance du
dépôt.
Matériaux de couverture
Sondages à la tarière impossibles.
A priori, aucun matériau de couverture, la végétation a en grande partie recouvert les
dépôts (principalement ronces, ajoncs limitant l’accès au site et localement Renouée
du Japon).
Réaménagement souhaitable
Soit enlèvement total des matériaux mis en dépôt, pour retrouver le sol d'origine
Soit nivellement partiel du site, enlèvement manuel des déchets apparents, puis
apport de matériaux de couverture de type “sable propre”, en harmonie avec les
matériaux de la zone Nord du site
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Diagnostic floristique
Fourré à ajonc et prairie à
Arrhenatheron à l’angle Est du site
Dunes grises
avoisinantes
Massif d’Atriplex halimus
(exotique)
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33
Zone des dépôts avec
une végétation
hétérogène et étrangère
à la dune
Zone des dépôts dans la
partie Ouest du site
Ce site se présente sous forme d’un ensemble de « tas » recolonisés par une végétation
prairiale voire arbustive pour les plus anciens. Mais la composition de la végétation prairiale
est fondamentalement distincte des zones voisines. Celles-ci en effet correspondent à de la
dune grise fixée, bien évoluée, à Ephedra dystachia.
On note cependant d’importantes plages de gaillet des dunes (Galium arenarium) et quelques
Silene cf. conica (cette dernière espèce, en phase végétative, à confirmer). Cette station a été
relevée au GPS (cf. carte) et se situe en lisière des zones de dépôt.
La partie la plus à l’Ouest est colonisée par des ronciers, des fragments de fourrés à Ajonc
d’Europe (Ulex europaeus). Par ailleurs l’un des « tas » est colonisé par un bosquet dense
d’Atriplex halimus (buisson horticole allochtone à la flore locale).
Par ailleurs, une colonie de l’invasive (Fallopia japonica = Polygonum cuspidatum) a été
mise sous bâche. La résultat à long terme n’est pas connu à ce jour.
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Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
34
Caractéristiques et risques dynamiques
Sans intervention, le site évolue à terme vers un fourré.
----------------Même s’il y a une cicatrisation végétale, la quasi totalité du site est étrangère à la flore
avoisinante. Il paraît possible d’évacuer les dépôts présents pour remplacer à niveau
équivalent au TN voisin, le substrat. L’indice d’artificialisation montre un site largement
dégradé.
catégorie
1
2
3
4
5
statut
naturel
naturel
artificiel
artificiel
artificiel
Etat de
conservation Cotation
bon
3
bon
3
n.s.
0
n.s.
0
n.s.
0
superficie
57
206
399
1227
474
Bilan
%
2,41
8,72
16,89
51,93
20,06
0,33
Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
35
SITE 2 : Kerminihy, commune d’ERDEVEN
Inventaires et protections
Site Natura 2000 FR 5300027 « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides
associées » et inventaires correspondants
ZNIEFF de type 1 : 01600001 « Dunes d’Erdeven »
Classement en NDs au PLU
Révision du 31/12/2001, classement en secteur NDs : délimitant au titre des dispositions
de l’article L146-6 et R146-1 du Code de l’Urbanisme, les espaces terrestres et marins
(donc aussi sur le Domaine Public Maritime), sites et paysages remarquables ou
caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral et les milieux nécessaires au
maintien des équilibres biologiques ou présentant un intérêt écologique. Remblais et
décharges interdits.
Propriétaire de la parcelle
Conseil Général du Morbihan
Historique du dépôt
D’après enquête : les dépôts amenés sur ce site seraient constitués par les matériaux
de découverte des exploitations de sable voisines et notamment du site d'extraction au
Sud Ouest (Site3 dans la présente étude).
Superficie du site de dépôts
Surface présumée : 0,6 ha
Morphologie du site
Plate-forme en surélévation de 2 à 3 m par rapport aux routes qui bordent le site à l’Est et
au Nord.
Eaux souterraines et superficielles
Eaux souterraines : aucun ouvrage recensé à la Banque de Données du Sous-Sol à
moins de 600 m.
Eaux superficielles : aucun écoulement n’a été observé dans et aux alentours du site.
Nature des matériaux mis en dépôt
-
-
-
D’après les observations réalisées :
le parcours du site montre
essentiellement des matériaux sableux en surface ; très localement,
s’observent quelques rares dépôts (ardoises et tuiles), ou déchets (canette,
morceaux de plastique).
les matériaux observés à l’entrée
des terriers creusés en bordure Ouest du site, sont constitués exclusivement
de sable.
Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
36
Toxicité des déchets
Compte tenu des informations recueillies et des observations réalisées, les déchets mis
en place ne présentent, a priori, aucune toxicité particulière.
Impact éventuel des déchets mis en dépôt sur le site
Compte tenu de la nature présumée des dépôts, ils ne sont pas susceptibles d'avoir
d'impact sur la qualité des eaux souterraines et superficielles.
Matériaux de couverture
5 sondages ont été creusés à tarière à main (Cf. photos). La majorité des sondages a
mis en évidence la présence de sable propre très peu organique sur 40 cm et plus (audelà, éboulement du sable ne permettant pas la poursuite du sondage). Un seul sondage
montre la présence de sable de couleur foncée, plus organique.
-
Réaménagement souhaitable
A priori très limité :
- nettoyage manuel des rares déchets existants.
- contrôle éventuel de la végétation arbustive.
Diagnostic floristique
Le « plateau » bien cicatrisé du site 2 et
son environnement Sud : dune grise
La dune grise au
centre du « plateau »
Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
37
Quelques massifs de végétation
buissonnante (ronciers et ajonc
d’Europe) à la limite Est et à la
frange Ouest du plateau
Ce site se compose sur la majeure partie de sa surface d’un vaste plateau surélevé des
environs de plusieurs mètres. Il est colonisé par une végétation de dune fixée presque
analogue aux zones environnantes (constituées de dune grise fixée avec Ephedretum).
Cependant, sur la frange Ouest du plateau, une végétation plus buissonnante s’est développée
dominée par ronciers et ajonc d’Europe (fourrés mixtes) en mosaïque avec la structure
herbacée à Carex arenaria et Arrhenatherum bulbosum, témoignant d’un substrat plus riche.
En frange Sud, on mentionnera aussi une petite surface colonisée par le prunellier (Prunus
spinosa) sur un talus dunaire d’exposition Est donc protégé des vents dominants.
La majeure partie de ce site s’est donc reconstituée en végétation « naturelle », y compris dans
sa composition floristique. Ceci peut s’expliquer dans la mesure où il s’agit uniquement,
d‘après les informations recueillies, du sable extrait du site 3 préalablement à son utilisation,
donc un substrat sans perturbation et un dépôt relativement ancien
Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
38
Caractéristiques et risques dynamiques
Sans intervention, le site est relativement stable, sauf peut-être dans sa partie la plus à l’Ouest
(mosaïque) qui pourrait progressivement se fermer par progression latérale du roncier.
----------------Compte tenu de la bonne configuration du site sur le plan floristique, il ne paraît pas présenter
d’incongruité par rapport à la végétation des alentours dans le site Natura 2000. L’indice
d’artificialisation montre un site globalement en bonne voie de « naturalité ».
catégorie
1
2
statut
naturel
naturel
Etat de
conservation
bon
bon
Cotation
3
3
superficie
293
4074
%
4,75
66,05
3
subspontané
n.s.
0
1801
Bilan
29,20
2,12
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Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
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39
-
SITE 3 : Kerminihy, commune d’ERDEVEN
Inventaires et protections
Site Natura 2000 FR 5300027 « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides
associées » et inventaires correspondants
ZNIEFF de type 1 : 01600001 « Dunes d’Erdeven »
Classement en NDs au PLU
Révision du 31/12/2001, classement en secteur NDs : délimitant au titre des dispositions
de l’article L146-6 et R146-1 du Code de l’Urbanisme, les espaces terrestres et marins
(donc aussi sur le Domaine Public Maritime), sites et paysages remarquables ou
caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral et les milieux nécessaires au
maintien des équilibres biologiques ou présentant un intérêt écologique. Remblais et
décharges interdits.
Propriétaire de la parcelle
Conseil Général du Morbihan
Historique des dépôts
Les photos anciennes fournies par le Conseil Général du Morbihan (Cf photos cidessous), montrent l’existence d’une véritable décharge sur le site avec présence de
matériaux très divers, tels qu’ils pouvaient être apportés sur ces types de dépôts,
antérieurement à la création des déchetteries : carcasses de voitures, matériaux de
démolition, gravats, emballages, tonneaux, bidons, vieil électroménager, déchets verts, ...
- D’après enquête :Ces matériaux ont été mis en place dans l’ancienne et vaste
excavation résultant de l’exploitation du sable, à différentes époques et notamment au
cours de la seconde guerre mondiale. Les milliers de m3 de sables extraient de ce site
pendant la guerre auraient servi entre autre à l'élaboration du « Mur de l'Atlantique ».
Nous n'avons pas retrouver d'information précise sur la période à laquelle se seraient
arrêtées les extractions de sable, mais il y a tout lieu de penser que le comblement de
l'excavation par des déchets a débuter peu de temps après cette période. La décharge
aurait été fermée vers 1980.
Superficie du site de dépôts
Surface présumée : 1,3 ha
Morphologie du site
Longue pente régulière en direction de la mer, bordée au Nord par une dune convexe, et
au Sud par le chemin d’accès à l’ancien dépôt existant sur le site dont l’accès est
maintenant barré par de gros blocs.
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Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
40
Eaux souterraines et superficielles
Eaux souterraines : aucun ouvrage recensé à la Banque de Données du Sous-Sol.
Eaux superficielles : un écoulement s’individualise, en période de hautes eaux,
légèrement à l’Ouest du site, à la traversée du chemin côtier. Il rejoint la zone de marais
séparant le site de la plage de Kerminihy.
Nature des matériaux apparents
-
Il y a peu de déchets apparents sur site. Très localement, les
terriers de lapins montrent la présence de déchets divers de type ménager (tessons
de bouteilles, plastiques).
Toxicité des déchets
L’origine très variée des déchets mis en dépôt sur le site entraîne évidemment la
présence potentielle de déchets toxiques.
Ces déchets, en place depuis plus de 30 ans, ont pour certain subit une évolution,
notamment les déchets organiques.
Photos anciennes prises au cours de l’utilisation en décharge (source : CG 56)
Impacts éventuels des déchets mis en dépôt sur le site
L’impact de ces dépôts sur les eaux ne peut être précisé à l’heure actuelle. Par
contre, afin de qualifier l'eau qui sort ces dépôts, des prélèvements et des analyses
pourraient être effectués en période de hautes eaux, sur l’écoulement superficiel hivernal,
rejoignant la zone de marais séparant le site de la plage de Kerminihy. Les écoulements
souterrains à l’aplomb du site, s’effectuent également vers l’Ouest en direction de la mer.
Ils sont interceptés par la zone de marais, avant de se diriger vers la mer.
Matériaux de couverture
-
11 sondages ont été creusés dans et en limite de site.
Les matériaux rencontrés sur 20 à 40 cm sont très sableux et se différencient par leur
teneur en limon et en matière organique :
− la plupart des sondages montre un sable noirâtre sur quelques centimètres,
passant ensuite un sable propre.
− certains ne montrent que du sable propre sur toute l’épaisseur. Une certaine
liaison semble exister entre la teneur du sable en limon et matières organiques, et
la végétation, mais elle n’apparaît pas constante. Globalement, les secteurs avec
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41
de nombreuses graminées sont caractérisés par des sols plus riches en limon et
matière organique.
-
Réaménagement souhaitable
Sur les secteurs riches en graminées de la partie centrale : après une fauche rase
des graminées, un apport de sable “propre” pour appauvrir le milieu.
-
Diagnostic floristique
Dune grise en limite Ouest du site
et saulaie en contrebas
Zone centrale à Elymus
très pauvre sur le plan
floristique et très
différent des dunes
grises voisines
Zone intermédiaire à Rosa
pimpinellifolia, Poterium et Carex
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42
Zone Est de dune fixée
appauvrie mais cicatrisée
Faciès à oyat du
groupement à Carex
arenaria ou Elymus
Ce site est composite : il présente au centre une assez vaste prairie à Elymus pycnanthus
relayée vers le Sud par un groupement à Carex arenaria, ces deux entités étant relativement
pauvres en diversité végétale. La pointe Nord-Est correspond plutôt à une dune fixée quoique
appauvrie en composition et plus compactée que d’ordinaire.
La partie Sud-Ouest se compose d’une mosaïque de parties buissonnantes (ronciers pourvus
de quelques Ulex europaeus) et de parties herbacées en continuité avec les précédentes, ainsi
qu’une peu de dune grise en continuité avec le voisinage.
La prairie dense à Elymus du centre est quasiment monospécifique (avec quelques zones
pourvues de Rosa pimpinellifolia en bordure).
On note en outre :
- une saulaie en limite Ouest du site
- un faciès à Saponaria officinalis sur la pente Ouest
- un pied d’une composée horticole (Achillea filipendulina) à peu de distance de la
colonie de Saponaire
Ces deux derniers éléments proviennent selon toute vraisemblance de dépôts de déchets de
jardins.
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43
Caractéristiques et risques dynamiques
Sans intervention, une relative stabilité caractérise ce site, cependant on ne peut exclure une
certaine progression du roncier, voire de l’ajonc. En revanche il y a peu de risques de
prolifération d’invasives étant donné la compacité de la végétation herbacée. Par ailleurs la
végétation ne redeviendra pas spontanément identique aux zones voisines.
----------------La composition hétérogène de ce site témoigne d’un historique complexe avec probablement
des apports et remaniements différents. La partie centrale se différencie nettement des
associations végétales voisines de la dune intacte (dune grise fixée à Ephedra). Les zones
latérales, moins artificialisées, peuvent retrouver à terme spontanément une végétation proche
des formations dunaires. L’indice d’artificialisation montre un site encore marqué par son
histoire et susceptible d’être nettement amélioré dans l’avenir pour en diminuer le caractère
artificialisé.
catégorie
statut
1
artificiel
2
Semi-naturel
3
naturel
4
artificiel
5
artificiel
6
naturel
7
naturel
8
artificiel
Etat de
conservation
n.s.
n.s.
mauvais
n.s.
n.s.
moyen
bon
n.s.
Cotation
0
0
1
0
0
2
3
0
superficie
4167
805
1321
47
2746
1718
57
2222
Bilan
%
31,85
6,15
10,10
0,36
20,99
13,13
0,44
16,98
0,38
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Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
44
-
SITE 4 : Toul Hent, commune d’ERDEVEN
Inventaires et protections
Site Natura 2000 FR 5300027 « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides
associées » et inventaires correspondants
ZNIEFF de type 1 : 01600001 « Dunes d’Erdeven »
Classement en NDs au PLU
Révision du 31/12/2001, classement en secteur NDs : délimitant au titre des dispositions
de l’article L146-6 et R146-1 du Code de l’Urbanisme, les espaces terrestres et marins
(donc aussi sur le Domaine Public Maritime), sites et paysages remarquables ou
caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral et les milieux nécessaires au
maintien des équilibres biologiques ou présentant un intérêt écologique. Remblais et
décharges interdits.
Propriétaire de la parcelle
Conseil Général du Morbihan
Historique des dépôts
Non recueilli
Superficie du site de dépôts
Surface présumée : 1 ha
Morphologie du site
Le site correspond au prolongement d’un chemin issu de la route côtière, se dirigeant vers
l’Est. Il constitue un promontoire, par rapport aux terrains situés plus au Nord.
Eaux souterraines et superficielles
Eaux souterraines : aucun ouvrage n'est recensé à la Banque de Données du Sous-Sol et
ou n’a été inventorié aux alentours.
Eaux superficielles : le site est éloigné du réseau hydrographique d’environ 300 m vers le
Nord et de 400 m vers le Sud. Une dépression humide existe en contre bas (Nord Est) de
la zone de dépôt. (D'après rapport TBM, Mars 2009 – p27 « Etude de réhabilitation d'un
secteur de dune grise – Zone de Toul Hent- Commune d'Erdeven ».
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45
Nature des matériaux mis en dépôt
D’après les observations réalisées : le site a été réaménagé et les seuls déchets
apparents sont surtout visibles sur le talus constituant la limite Nord du site. Il s’agit
principalement de plastiques (bâches ou fragments). La surface du site, recouverte de
sable, montre également la présence de petits bouts ou morceaux de filet de pêche.
D’après enquête : Selon l’étude de l’état initial du site, effectuée par le bureau d’étude
TBM, à partir de 6 sondages à la pelleteuse, les matériaux du site sont très
majoritairement sableux (localement terreux sur 1 sondage).
Les déchets inclus dans ce matériau sableux sont :
- principalement des déchets banals : macro-déchets constitués de bouts,
cordages, filets de pêche, déchets ostréïcoles (poches), plastiques divers dont
bâche, pneu, ferraille,
- accessoirement de déchets considérés “toxiques” : plaques de goudron,
isolant (type mousse de polyuréthane ou laine de verre et localement
hydrocarbures (sur 1 fosse).
Toxicité des déchets
Les volumes de déchets toxiques mis en évidence par l'étude TBM apparaissent très
limités et constitués principalement de plaques de goudrons et d’isolant.
Les traces d’hydrocarbures rencontrées, ne concernaient qu’un sondage à l’extrémité
Nord-Est du site (au delà de 2,5 m de profondeur).
Impacts éventuels des déchets mis en dépôt sur le site
L’éloignement du site par rapport au réseau hydrographique et sa position topographique,
sont des facteurs favorables pour un certain confinement naturel des éventuels déchets
polluants contenus dans le dépôt.
L'impact potentiel se trouve de ce fait très limité.
Matériaux de couverture
La couverture du site a été réalisée avec une trentaine de centimètre de sable côtier.
Réaménagement souhaitable
Les travaux effectués pourraient être complétés par un ramassage manuel des déchets
visibles sur le talus Nord, ainsi que localement à la surface du site.
Il est prévu également une fauche annuelle des parties concernées par les anciens dépôts
(de manière à éviter tout apport d’espèces rudérales vers la zone réhabilitée), et un
arrachage éventuel de plantes invasives ou d’espèces rudérales inopportunes dans cette
dernière partie réhabilitée.
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46
SITE 5 : zone ferme aquacole, commune de PLOUHARNEL
Inventaires et protections
Site Natura 2000 FR 5300027 « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides
associées » et inventaires correspondants
ZNIEFF de type 1 : 01600004 « Dunes de la baie de Plouharnel »
ZICO « Baie de Quiberon »
Classement en NDs au PLU
Révision du 23/02/2001, classement en secteur NDs : délimitant au titre des dispositions
de l’article L146-6 et R146-1 du Code de l’Urbanisme, les espaces terrestres et marins
(donc aussi sur le Domaine Public Maritime), sites et paysages remarquables ou
caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral et les milieux nécessaires au
maintien des équilibres biologiques ou présentant un intérêt écologique. Remblais et
décharges interdits.
Propriétaire de la parcelle
Propriété de la commune de PLOUHARNEL
Superficie du site de dépôts
Surface présumée : 0,54 ha
Historique du site
Nous n'avons pas trouvé d'information sur la date à laquelle a débuté l'entreposage des
matériaux. Ce site de dépôt est encore utilisé aujourd'hui.
Morphologie du site
Dépôt effectué sur une plate-forme située en bordure de la voie de chemin de fer.
Constitution progressive d'un remblai dont le niveau est voisin de celui de la voie de
chemin de fer et des terrains voisins situés plus au Nord.
Eaux souterraines et superficielles
Eaux souterraines : aucun ouvrage n'est inventorié à la Banque de Données du Sous-Sol
dans un rayon de 2 km.
Eaux superficielles : aucun écoulement superficiel n'existe à proximité du site. A noter que
le secteur Nord-Est du site apparaît relativement humide
Nature des matériaux mis en dépôt
Matériaux issus du ramassage des laisses de mer effectué sur les plages par les
services techniques ou un prestataire : mélange de sable ou galets, avec des algues et
différents résidus, notamment bouts ou cordages. Ces apports se poursuivent encore
actuellement.
Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
47
Toxicité des déchets
Matériaux a priori non toxiques. Evolution des algues, avec dessèchement et dégradation
progressive en milieu aérobie.
Impacts éventuels des déchets mis en dépôt sur le site
Impact négligeable sur les eaux souterraines et superficielles. La présence de nombreuses
espèces étrangères à la flore environnante est une source potentielle de perturbation
floristique dans les secteurs qui s’y prêtent (bas-marais alcalins et leurs bordures). C’est le
cas en particulier pour des invasives caractérisées comme le Baccharis halimifolia et
Fallopia japonica.
Matériaux de couverture
L'observation de la surface du dépôt (cf Photos) montre une absence de matériaux
de couverture. Le dépôt effectué est progressivement colonisé par une végétation variée.
-
Réaménagement souhaitable
Arrêt des dépôts compte tenu du zonage Natura 2000 et du classement NDs.
Régularisation de la surface et mise en place d'une couche de sable propre en couverture
du site (sur la partie perturbée uniquement). L’enlèvement des déchets organiques est
délicat compte tenu du caractère très hétérogène des dépôts : il n’est pas exclu mais pas
indispensable ; dans tous les cas il faudra éviter toute circulation d’engins sur la partie
marécageuse adjacente et sur la petite prairie de transition, ainsi que sur les zones
environnantes où la présence d’Omphalodes littoralis (espèce protégée au niveau
national) est attestée durant les suivis des années 2000.
-
Diagnostic floristique
Dune grise de la partie SW du site
Partie dénudée du
site
Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
48
Recolonisation en cours
Zone des dépôts avec
colonisation rudérale
De superficie limitée, ce site est également complexe. Il présente une partie humide (basmarais alcalin à Schoin (Schoenus nigricans) et jonc maritime (Juncus maritimus), intacte à
part quelques déchets solides épars. On notera toutefois une quarantaine de jeunes pieds de
l’invasive Baccharis halimifolia qu’il serait urgent d’éradiquer, ainsi que la présence régulière
(comme du reste dans les autres parties du site) du Conyza canadensis. Quelques jeunes pieds
de Yucca au Nord-Ouest. Un cyprès de Lambert déjà imposant au cœur du marais
(probablement sur apports ponctuels). Il serait bon de le couper. Présence également de
l’invasive Fallopia japonica (renouée du japon).
Il présente aussi une dune fixée quasi intacte près de l’accès Sud-Est (dune à Ephedra).
En revanche, dans la partie Ouest (proche de la voie ferrée) il s’agit d’un ensemble de « tas »
déposés en vrac et plus ou moins anciens, recouverts partiellement à la faveur d’une
colonisation spontanée par une végétation nitrophile. Celle-ci s’apparente aux végétations
rudérales mais avec une tonalité maritime (exemple : Beta maritima, Atriplex laciniata,
Atriplex patula, Atriplex hastata, Cakile maritima…).
Les accès et zones de circulation sont soit dénudées et pourvues seulement d’une végétation
très éparse de pionniers sur sols compactés (tels que Plantago coronopus), soit en cours de
fixation végétale (déjà 8 espèces différentes sur la pelouse pionnière). Le potentiel du site est
donc important.
Caractéristiques et risques dynamiques
Sans intervention, les anciens dépôts seront progressivement colonisés par une friche sèche
nitrophile dense en remplacement des espèces pionnières. La végétation ne redeviendra pas
spontanément identique aux zones voisines. Risque de prolifération du Baccharis dans le basmarais et aux abords.
Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
49
Ce site mérite un arrêt immédiat des dépôts, ainsi qu’une réhabilitation de la partie déjà
utilisée située entre les derniers dépôts et la voie ferrée. La végétation adventice a pris un
important développement. A l’exception du Baccharis et du séneçon canadien, les espèces
concernées, y compris des invasives potentiellement dangereuses ailleurs, ne sont pas
susceptibles de s’introduire dans les milieux dunaires voisins du site Natura 2000 (compte
tenu du stress hydrique permanent et du caractère relativement oligotrophique). En revanche
cette espèce pourrait se disséminer çà et là en bordure de bas-marais alcalin où elle peut
trouver des substrats et une humidité plus favorables. Cette végétation artificielle n’est pas en
conformité avec la saine gestion du site. La présence du marais alcalin et de la dune grise
ainsi qu’un bon potentiel de reconquête sont également à retenir. L’indice d’artificialisation,
assez élevé, est lié à la proportion de zones naturelles dans le périmètre d’investigation.
Néanmoins les zones impactées sont nettement dégradées.
catégorie
1
2
3
4
5
6
7
statut
artificiel
naturel
artificiel
naturel
naturel
artificiel
artificiel
Etat de
conservation Cotation
n.s.
0
bon
3
n.s.
0
bon
3
moyen
2
n.s.
0
n.s.
0
superficie
899
478
2695
215
747
124
256
Bilan
%
16,61
8,83
49,78
3,97
13,80
2,29
4,73
0,66
Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
50
SITE 6 : le Camp des Marins , commune de ST PIERRE
QUIBERON
Inventaires et protections
Site Natura 2000 FR 5300027 « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides
associées » et inventaires correspondants
ZNIEFF de type 1 : 00000177 « La côte sauvage de la presqu’ile de Quiberon »
Classement en NDs au PLU
POS du 22/05/1995, classement en secteur NDs : délimitant au titre des dispositions de
l’article L146-6 et R146-1 du Code de l’Urbanisme, les espaces terrestres et marins (donc
aussi sur le Domaine Public Maritime), sites et paysages remarquables ou
caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral et les milieux nécessaires au
maintien des équilibres biologiques ou présentant un intérêt écologique. Remblais et
décharges interdits.
Propriétaire de la parcelle
Conservatoire du Littoral (achat en 1991)
Historique du site
-
D’après enquête : le site fermé vers 1990 a été utilisé par la commune,
par les particuliers et par l'armée. Il a reçu tous les matériaux qui n'étaient pas
ramassés au titre des ordures ménagères : encombrants, déchets verts, matelas,
gravats, ...
Superficie du site de dépôts
Surface présumée : 1,3 ha
Morphologie du site
Le site constitue une plate-forme en surélévation de quelques mètres (2 à 4 m) par
rapport aux terrains environnants. Il est entouré d'un talus périphérique sur les 3 côtés
Ouest, Sud et Est. A l'origine, ce site correspondait à une ancienne carrière qui a été
progressivement remblayée.
Eaux souterraines et superficielles
Eaux souterraines : aucun ouvrage n'est inventorié à la Banque de Données du Sous-Sol
à moins de 600 m du site. La mairie en réponse à notre courrier nous signale 3 puits
cadastrés dans le village de Kergroix 350m à l'Est du site. Aucun d'entre eux n'est déclaré
et selon toute vraisemblance ils sont situés à l'amont hydraulique du site de dépôt.
A signaler, à 120 m au Sud, l'existence d'une excavation atteignant la roche massive en
place de type granitique et présentant de l'eau lors de notre visite (ces plans d'eau
seraient à sec en été).
Eaux superficielles : il n'existe aucun écoulement superficiel aux alentours du site.
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51
Nature des matériaux mis en dépôt
-
D’après les observations réalisées : la partie interne du site est envahie
par une végétation dense (roncier, ombellifères, ,,,) ne permettant pas l'accès
pédestre. Le parcours de la périphérie met en évidence la présence de déchets variés
partiellement recouverts.
Toxicité des déchets
Compte tenu de leur origine variée et de leur nature, le site recèle très certainement des
produits considérés comme polluants.
Impacts éventuels des déchets mis en dépôt sur le site
Malgré la présence probable de déchets susceptibles d'être polluants, il faut constater que
le site est éloigné des ouvrages de captage des eaux souterraines, et de tout réseau
hydrographique.
Son impact éventuel pourrait se manifester sur les eaux piégées dans l'excavation
voisine, qui pourront faire l'objet d'analyses de contrôle pour préciser l'influence éventuelle
du dépôt.
Matériaux de couverture
Les 5 sondages tarière creusés en périphérie du site ont montré la présence de sable
sur 30 à 60 cm. Celui-ci est de nature assez variable : sable propre sur 2 sondages, sable
brun sur les 3 autres.
-
Réaménagement souhaitable
Il est prévu que soit faite une fauche du site fin Août, début Septembre (fauche
réalisée par la société de chasse de St Pierre Quiberon en accord avec les prescriptions
du Conservatoire du Littoral et avec le Syndicat mixte Grand Site Dunaire GâvresQuiberon).
-
Diagnostic floristique
Zone de roncier et faciès à
panais en mosaique
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Revers Sud du site avec
prairie à Carex arenaria et
dune grise
Mosaïque de prairie à Carex arenaria et
Elymus pycnanthus et de formation haute
à ajonc d’Europe et ronciers
D’assez vaste étendue, ce site correspond à une zone de dépôts ancienne aujourd’hui
entièrement colonisée par la végétation. Il se partage grosso modo en deux parties : à l’Est, un
vaste roncier avec quelques espaces herbacés envahis par le panais (Pastinaca sativa) ; et à
l’Ouest, une prairie dominée par Carex arenaria et Elymus pycnanthus, l’une ou l’autre de ces
deux espèces opportunistes prenant le dessus selon les secteurs.
Les alentours du site présentent, soit une mosaïque entre la lande moyenne à ajonc (Ulex
europaeus var. maritimus), et la prairie à Elymus, soit la dune grise fixée du RosetoEphedretum.
Parmi les stations d’espèces intéressantes, relevées au GPS (cf. carte) on note :
la petite buglosse (Lycopsis arvensis) au Nord-Ouest ;
l’orchis bouc (Himantoglossum hircinum) au Nord-Est (3 individus) – espèce en liste
rouge armoricaine et rare dans le Morbihan ;
le scolyme (Scolymus hispanicus) dans la partie interne (2 individus) – espèce en liste rouge
armoricaine et rare dans le Morbihan (limite NW : presqu’ile de Gâvres)
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Orchis bouc (Himantoglossum
hircinum)
-----------------Caractéristiques et risques dynamiques
Sans intervention, l’ensemble du site peut être colonisé par le roncier à l’exception des
quelques bosquets existants (tamaris, ajoncs) et des pentes extérieures où la dune grise
pourrait se reformer localement. La végétation ne redeviendra pas spontanément identique
aux zones voisines.
----------------Ce site présente une végétation déjà fortement évoluée et quelques caractéristiques
intéressantes. Il y manque une gestion appropriée : coupe du roncier avec exportation, fauche
des parties prairiales, avec exportation, pour contribuer à diminuer la charge azotée. La
végétation sensiblement différente des zones voisines plaide en faveur de telles dispositions.
On devra cependant respecter les stations d’espèces patrimoniales. L’indice d’artificialisation
témoigne d’une situation dégradée et éloignée des habitats naturels. Les interventions doivent
s’orienter vers une gestion facilitant la reconquête des espèces herbacées basses de sols
arénifères et calcicoles (fauche régulière des ligneux et de la partie herbacée avec exportation
complète du matériel végétal).L’évolution ne peut se faire qu’à long terme.
catégorie
statut
1
semi-naturel
2
semi-naturel
3
artificiel
4
artificiel
5
artificiel
6
artificiel
7
artificiel
8
artificiel
Etat de
conservation Cotation
moyen
2
moyen
2
n.s.
0
n.s.
0
n.s.
0
n.s.
0
n.s.
0
n.s.
0
superficie
179
919
670
1293
1796
2057
5866
60
Bilan
%
1,39
7,16
5,22
10,07
13,99
16,02
45,69
0,47
0,17
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-
SITE 7 : Kerniscob, commune de QUIBERON
Inventaires et protections
Site Natura 2000 FR 5300027 « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides
associées » et inventaires correspondants
Classement en NDs au PLU
POS approuvé le 31/01/1980, dernière modification le 27/01/2007, classement en secteur
NDs : délimitant au titre des dispositions de l’article L146-6 et R146-1 du Code de
l’Urbanisme, les espaces terrestres et marins (donc aussi sur le Domaine Public
Maritime), sites et paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et
culturel du littoral et les milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques ou
présentant un intérêt écologique. Remblais et décharges interdits.
Propriétaire de la parcelle
Propriétaire privé SARL LE BLAYE
17 rue de l'Eolienne
56510 SAINT PIERRE QUIBERON
Historique du site
-
D’après enquête : le site appartient et est exploité depuis les années 50
par la famille Le Blaye dans le cadre de ses activités (Bâtiment,TP...)pour le stockage
de matériaux de démolition et/ou de terrassement.
-Actuellement, le site est utilisé exclusivement, pour des dépôts temporaires de
matériaux (Terre végétale, tout venant, Gravat...) avant leur réutilisation dans le cadre
de chantier de l'entreprise.
-Le plan d'eau, qui serait parfois asséché, aurait la configuration actuelle depuis une
dizaine d'années.
Superficie du site de dépôts
Superficie du site : 1,55 ha
Superficie du secteur de dépôt : estimé au 2/3 de la surface du site soit environ 1ha.
Morphologie du site
Le site correspond à une ancienne carrière (moellons de granite?), dont le fond repose
sur la roche granitique massive et plus difficilement exploitable.
Une grande partie du site a été remblayée. La partie Nord est occupée par un plan d'eau
peu profond qui occupe environ le quart de la superficie.
La partie remblayée constitue une plate-forme dont le sol est situé à 2-3 m environ en
dessous de celui des terrains environnants à l’Est et légèrement au-dessus (environ 2 m)
des parcelles situées à l’Ouest.
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Eaux souterraines et superficielles
Eaux souterraines :
−
banque des données du sous-sol : aucun ouvrage inventorié à moins de
600 m. Le plus proche est situé à 600 m à l'Est-Sud-Est du site à Kerniscob à
l'amont hydraulique du site,
−
observations : aucun autre ouvrage n'a été inventorié. L'eau du plan d'eau
a vraisemblablement une origine mixte : eau du toit de la nappe phréatique et
eau météorique piégée au contact de la roche granitique massive.
Eaux superficielles : le site s'inscrit en tête d'un petit vallon humide, dont les écoulements
s'évacuent vers le Nord-Ouest.
Nature des matériaux mis en dépôt
La nature des matériaux utilisés pour le remblaiement partiel de la carrière n'est pas
connu. Compte tenu de l'activité des propriétaires du site qui le possèdent depuis plus de
cinquante ans, il est probable qu'il s'agisse principalement de matériaux issus de
terrassement ou de matériaux issus de démolitions diverses : routes, constructions, …).
L'observation du bord du plan d'eau montre l'existence de blocs et poutrelles de
béton, de blocs de granite. En bordure du plan d'eau flottent des morceaux de bois, de
polystyrène, de plastique.
La plate-forme existante sert de lieu de stockage temporaire avant réutilisation des
matériaux issus des chantiers et susceptibles d'être réutilisés :
- terres végétales
- tout-venant
- blocs de granite
- troncs d'arbres
Toxicité des déchets
La méconnaissance de la nature des matériaux, utilisés pour le remblaiement d'une partie
du site, ne permet pas de connaître leur toxicité éventuelle.
Impacts éventuels des déchets mis en dépôt sur le site
Compte tenu de l'absence de connaissance sur la nature des matériaux mis en dépôt,
leur impact éventuel ne peut être apprécié à ce stade,
Une analyse de l'eau du plan d'eau et de la tête du ruisseau concerné permettrait de
préciser leur influence éventuelle.
Matériaux de couverture
-
Sans objet.
-
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Réaménagement souhaitable
Les propriétaires du site souhaitent le maintien en l'état, car cette plate-forme de
stockage-transfert des matériaux est très utile à leur activité. En effet, leur lieu
d'implantation actuelle n'y permet pas un tel stockage de matériaux. Toutefois, le zonage
Natura 2000 et NDS ne permet pas la poursuite des dépôts. De plus, la présence du
plan d’eau soumet toute modification éventuelle le concernant aux textes
réglementaires afférents (dossier « loi sur l’eau »).
-
En outre, certaines opérations devraient être réalisées :
- enlèvement des déchets flottants en bordure du plan
d'eau
- limitation plus opérante des accès au site pour éviter
les dépôts non contrôlés (actuellement simple chaîne non cadenassée).
-
Diagnostic floristique
Talus Est complètement envahie d’une végétation
herbacée composite
Rive Est du plan
d’eau subsistant
Autre perspective du plan d’eau
avec berges de petites roselières et
hauts-fonds
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Petite zone de rive Nord
avec lande haute à Ulex
europaeus
Le fossé artificiel connecté au plan
d’eau, source de diversité
supplémentaire
Le site de Kerniscob correspond à une ancienne carrière en grande partie réutilisée comme
zone de dépôt et de transfert.
La partie Nord est encore un plan d’eau présente des rives diversifiées liées à l’hétérogénéité
issue des remblais (souvent des stériles d’exploitation de la roche) et des formations de hautsfonds intéressantes (petites roselières à Scirpus palustris et Scirpus maritimus, tapis immergés
de characées dont l’étude mériterait examen plus approfondi).
Ce plan d’eau présente du potentiel pour la nidification des oiseaux d’eau (poule d’eau, peutêtre grèbe castagneux).
Ailleurs, il s’agit d’un enchevêtrement de dépôts divers de blocs, sables ou terre arable, avec
une végétation en active reconquête, et de zones d’accès et de circulation plus compactes.
Parmi ces dernières, une partie est encore majoritairement constituée de sol nu ou presque,
une autre partie voit se développer une pelouse rase sur substrats compactés.
----------------Caractéristiques et risques dynamiques
Sans intervention, les anciens dépôts seront progressivement colonisés par une friche sèche
avec des fougères, puis des ligneux (ronces, ajoncs, genêts, aubépine, prunellier…) en
remplacement des espèces pionnières herbacées. Les zones compactées seront colonisées très
lentement par une prairie sèche ou mésophile à Elymus ou Agrostis, mêlée d’adventices. Le
roncier pourra progresser latéralement à partir des « tas » de dépôts. La végétation ne
redeviendra pas spontanément identique aux zones voisines. Risque de prolifération du
Baccharis.
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59
Globalement la diversité végétale du site est importante mais souvent composée d’espèces
banales ou rudérales. Quelques invasives ou adventices très dynamiques sont observées. Le
site mériterait une gestion plus éclairée de la dynamique spontanée de la végétation même s’il
reste en usage pour le BTP. Le plan d’eau et ses rives, en revanche, ne doivent pas être
perturbés. Ce site présente un indice d’artificialisation correct en raison de la composition
intéressante des parties non perturbées actuellement, dont le plan d’eau. Mais cela ne doit pas
masquer le contraste avec les autres zones qui, elles, sont très dégradées.
catégorie
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
statut
naturel
artificiel
artificiel
naturel
artificiel
artificiel
artificiel
naturel
naturel
naturel
Etat de
conservation Cotation
bon
3
n.s.
0
n.s.
0
bon
3
n.s.
0
n.s.
0
n.s.
0
bon
3
bon
3
bon
3
superficie
5352
315
90
894
872
2018
874
2518
1384
1169
Bilan
%
34,56
2,03
0,58
5,77
5,63
13,03
5,64
16,26
8,94
7,55
2,19
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Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
60
SITE 8 : Kerniscob Sud, commune de QUIBERON
Inventaires et protections
Site Natura 2000 FR 5300027 « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides
associées » et inventaires correspondants
Classement en NDs au PLU
POS approuvé le 31/01/1980, deuxième modification le 27/01/2007, classement en
secteur NDs : délimitant au titre des dispositions de l’article L146-6 et R146-1 du Code de
l’Urbanisme, les espaces terrestres et marins (donc aussi sur le Domaine Public
Maritime), sites et paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et
culturel du littoral et les milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques ou
présentant un intérêt écologique. Remblais et décharges interdits.
Propriétaire de la parcelle
Commune de QUIBERON et Conservatoire du Littoral
Historique et Nature des matériaux mis en dépôt
Données issues du document « Réhabilitation de la décharge de Kernicob » - Stage de
fin d'étude Juin-Septembre 2009 de Flore BONNY,
Le site comportait autrefois une carrière de pierre, dont l'exploitation s'est arrêtée vers
1955. La remise à niveau du sol a été effectuée par comblement avec des matériaux de
toutes sortes et notamment des déchets ménagers. Puis les apports se sont poursuivis,
avec extension sur les parcelles périphériques. L'accès au site n'aurait été contrôlée que
depuis les années 1990.
Les déchets apportés ont donc été très variés (ordures ménagères, dépôts des
particuliers sans contrôle, …), et sont donc susceptibles de contenir des produits
polluants.
Superficie du site de dépôts
Superficie du site : 3,4 ha en 2004
Morphologie du site
Dépôt important constituant un vaste promontoire au-dessus des terrains environnants.
Eaux souterraines et superficielles
Eaux souterraines : la Banque des Données du Sous-sol indique un ouvrage situé à
100 m environ vers l'Est (référence 04472X0049F)
Eaux superficielles : les écoulements superficiels les plus proches s'individualisent à
300 m environ au Sud du site
A l'heure actuelle, le site est géré par la commune et l'accès y est interdit. Une barrière
cadenassée limite les accès. Une partie du site (au Nord), sert au stockage temporaire de
matériaux susceptibles d'être réutilisés par la commune de Quiberon: sable, tout-venant,
bordure de trottoir, pavés, terre végétale, gros blocs.
Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Etude préalable de réhabilitation écologique de lieux de stockage
ouest am – Géoarmor Environnement – Août 2010
61