La révolution technologique au Luxembourg Une première au Luxembourg Dans le cadre de sa stratégie « empowering people to stay a step ahead in life and in business », ING Luxembourg a réalisé, sur base des chiffres sur l’emploi fournis par le STATEC, une analyse inédite des emplois « robotisables » au Grand-Duché et fournit des chiffres jamais publiés jusqu’à présent. Cette analyse a été réalisée sur base des probabilités de robotisation des emplois telles qu’évaluées par Frey et Osborne pour les Etats-Unis et sur la classification détaillée des emplois au Luxembourg par le Statec. Si la robotisation représente une menace pour certains métiers, elle offre aussi des opportunités pour l’économie et l’emploi : le progrès technologique permet en effet de libérer du travail Le progrès pour l’exécution de nouvelles tâches et encourage l’émergence de nouvelles activités. Le technologique est à la défi est donc de s’adapter au progrès pour qu’il soit source de bien-être et le Luxembourg base de la croissance semble bien se positionner pour saisir les opportunités de création d’emplois. économique… …mais le processus d’assimilation du progrès peut être chaotique. Le progrès touche à présent les emplois du secteur tertiaire Frey et Osborne mesurent pour les USA les probabilités de robotisation des différents métiers… …sur base des connaissances actuelles en matière de robotisation. Ces travaux ont été utilisés pour différents pays. Nous le faisons également pour le Luxembourg Cette étude des emplois robotisables trouve sa source dans la problématique de la croissance, sujet d’importance pour de nombreuses économies d’Europe. En emplois effet, le progrès àtechnique Part des appartenant un métier àessentiel faible, moyenne ou forte constitue, avec l’augmentation de la population, le moteur de la croissance. probabilité de robotisation Cependant, le lien entre croissance économique et progrès technique n’est pas forcément évident, car le progrès tend à rendre certains emplois obsolètes et à créer des déséquilibres sur le marché du travail. Le progrès ne devient source de croissance que lorsque les agents économiques l’assimilent et l’adaptent. Ceci a fait l’objet de nombreux travaux comme ceux de Keynes ou Schumpeter. La problématique de la robotisation n’est pas nouvelle, elle est même une pièce maîtresse de l’histoire économique. Alors qu'à l'origine, elle touchait surtout l’industrie manufacturière, principal champ d’application de l’automatisation des tâches, elle semble s'être étendue à l’ensemble des secteurs de l’économie et ce, grâce à la révolution numérique et aux nouvelles technologies. La question à laquelle l’étude tente d’apporter une réponse est la suivante: jusqu’à quel point les métiers actuels, essentiellement issus du secteur des services, pourrontils être robotisés ? L’économiste Carl Frey et l’ingénieur Michael Osborne ont posé les bases de l’étude dans un 1 article académique publié en 2013 , dans lequel ils présentent les probabilités que différents types de métiers de l’économie américaine soient robotisés. Ils basent leurs calculs sur l’impact des avancées scientifiques et technologiques dans deux domaines: l’apprentissage des tâches par les machines et les robots mobiles. La première étape de l’étude consiste à découper chaque métier en tâche simples, et l’on suppose que ce découpage est universel. Dans la deuxième étape, une probabilité de robotisation est attribuée à chaque tâche en fonction des trois critères que sont (1) l’importance de la perception et de la manipulation dans l’exécution de la tâche, (2) l’importance de l’esprit de créativité dans l’exécution de la tâche et (3) l’importance de la gestion des liens sociaux. On parvient alors à déterminer, pour un métier donné, sa probabilité de robotisation. En appliquant cette méthode à tous les métiers de l’économie américaine, les auteurs concluent que 47% des emplois aux Etats-Unis ont une probabilité élevée (supérieure à 70%) d’être robotisés. Dans la même idée que Frey et Osborne, des chercheurs ont utilisé les probabilités de robotisation pour d’autres pays. Le travail de Bowles (2014)2 représente jusqu’à présent l’analyse la plus aboutie de l’emploi européen. Les travaux d’ING Belgique et d’ING DiBa pour la Belgique et l’Allemagne ont également repris cette problématique et nous leur faisons suite pour l’état de l’emploi au Grand-Duché. Sur base d’une répartition détaillée des emplois des résidents au Luxembourg, nous sommes en mesure de calculer le nombre d’emplois résidents qui, à terme, sont susceptibles d’être remplacés par des machines, des algorithmes ou des robots. Le lecteur intéressé trouvera une note méthodologique dans l’encadré en annexe. 1. 2. 3. 4. Frey C.B. et M.A. Osborne (2013), The future of employment: how susceptible are jobs to computerisation?, Oxford Martin School Working Papers, September. Disponible en ligne: http://www.futuretech.ox.ac.uk/sites/futuretech.ox.ac.uk/files/The_Future_of_Employment_OMS_Working_Paper_0.pdf Bowles J. (2014), The computerisation of European jobs – who will win and who will lose from the impact of new technology onto old areas of employment?, analyse publiée par le think tank Bruegel. Disponible en ligne: http://www.bruegel.org/nc/blog/detail/article/1394-the-computerisation-of-european-jobs/ Schattorie J., A. de Jong, M. Fransen et B. Vennemann (2014), De impact van automatisering op de Nederlandse Arbeidsmarkt, Deloitte. Disponible online: http://www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/nl/Documents/deloitte-analytics/deloitte-nl-data-analytics-impact-van-automatisering-op-de-nl-arbeidsmarkt.pdf Pajarinen M. et P. Rouvinen (2014), Computerization Threatens One Third of Finnish Employment, Muistio Brief, ETLA, The Research Institute of the Finnish Economy. Disponible en ligne: http://www.etla.fi/wpcontent/uploads/ETLA-Muistio-Brief-22.pdf 1 La révolution technologique au Luxembourg Résultats Les résidents luxembourgeois En prenant en compte l’ensemble des emplois résidents au Luxembourg et des probabilités de robotisation, il s’avère que 99 807 d’emplois sur les 190 709 considérés dans cette étude pourraient être robotisés (tableau 1). 52% des emplois pourraient donc être “menacés” par le progrès technologique et pourraient disparaître, du moins sous leur forme actuelle. Détournons-nous des probabilités de robotisation pour se concentrer sur le nombre absolu d’effectifs menacés par la robotisation. Les employés de type administratif arrivent encore en tête avec un nombre d’emploi robotisables de 23 028, soit près de 12% de l’emploi total au Luxembourg. Viennent ensuite les professions élémentaires (16 075 emplois robotisables soit 8,4% de l’emploi total au Luxembourg) puis le personnel des services directs aux particuliers, commerçants et vendeurs (15 525 emplois soit 8,1% de l’emploi total du Grand-Duché). Lorsque l’on s’intéresse aux classes de fonctions qui vont être le plus impactées, les employés de type administratif sont les plus exposés à la robotisation avec un risque de 93%. Les métiers qualifiés de l’industrie et de l’artisanat sont de lointains seconds, avec un risque de robotisation de 68%. Au contraire, les managers (13%) et les professions intellectuelles, scientifiques et artistiques sont les classes les moins susceptibles d’être robotisées (17%). # métiers par classe # emplois Part dans l’emploi total Emplois robotisables Prob. moyenne 412 190 709 100% 99 807 52% Managers 28 12 995 2% 1 593 13% Professions intellectuelles, scientifiques et artistiques 91 44 184 8% 7 536 17% Professions intermédiaires 78 27 915 14% 13 791 49% Employés de type administratif 28 24 748 23% 23 028 93% 39 23 420 16% 15 525 66% 16 4 178 3% 2 765 66% Métiers qualifiés de l'industrie et de l'artisanat 64 20 119 14% 13 691 68% Conducteurs d'installations et de machines, et ouvriers de l'assemblage 39 9 251 6% 5 802 63% Professions élémentaires 29 23 899 16% 16 075 67% Classe de fonction Total Personnel des services directs aux particuliers, commerçants et vendeurs Agriculteurs et ouvriers qualifiés de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche En allant plus loin dans le détail de cette analyse, on s’intéresse à un total de 388 métiers dans lesquels sont répartis les 190 709 effectifs. Là encore, il est possible de déterminer quels métiers sont les plus susceptibles d’être robotisés. Le top 5 est constitué des agents d’entretien (11 203 emplois robotisables), des employés de bureau (5 928), des vendeurs en magasin (5 179), des employés de services statistiques, financiers et d'assurances (4 378) et des secrétaires (4 164). En annexe, un tableau détaille pour chacun des 100 plus importants métiers du Luxembourg avec pour chacun sa probabilité de robotisation et l’effectif potentiellement concerné. 2 La révolution technologique au Luxembourg Regardons maintenant le tout sous un autre angle et observons quelle part des emplois appartiennent à un métier à faible, moyenne ou forte probabilité de robotisation. Au total, 37% des emplois ont une forte probabilité de robotisation (supérieure à 70%), 30% des emplois ont une probabilité moyenne (entre 30% et 70%) et 33% ont une faible probabilité de robotisation (inférieure à 30%) (graphique 1). Ces probabilités sont respectivement de 47%, 19% et 33% dans l’étude initiale de Frey et Osborne, et de 37%, 28% et 35% dans l’étude publiée par ING Belgique. Le Grand-Duché semble donc moins touché par la robotisation que les Etats-Unis, mais un petit peu plus que la Belgique. Ces probabilités sont néanmoins très différentes entre les 9 classes de fonctions déjà évoquées. Par exemple, pour les fonctions de managers, il n’y a aucun emploi à haute probabilité de robotisation, alors qu’à l’inverse, dans la classe des employés de type administratif, 96% des emplois ont une haute probabilité de robotisation. Pour les agriculteurs et les ouvriers qualifiés de l’agriculture, ce pourcentage est de 46%. Les frontaliers sont davantage touchés par la robotisation Nous avons effectué le même travail pour la population frontalière avec les données provenant de l’étude sur la structure des salaires de la STATEC effectuée en 2010. Notre analyse montre que les travailleurs frontaliers ont une probabilité plus forte d’être touchés par la robotisation que les travailleurs résidents au Luxembourg. Au total, 56% du total des emplois frontaliers seraient concernés par la robotisation. En effet, au total 60 % des métiers exercés par les frontaliers ont une probabilité forte de robotisation (supérieure à 70%) contre 37% pour les résidents. Seulement 5% des métiers des frontaliers ont une probabilité faible de robotisation (compris entre 0% et 30%) contre 33% pour les résidents. Les managers frontaliers sont les moins touchés par la robotisation avec une probabilité de robotisation moyenne de 11,2% suivis par les professions intellectuelles, scientifiques et artistiques (23,7%). Les travailleurs de soutien administratif sont les plus touchés avec une probabilité de robotisation moyenne de 93,1% suivis par le personnel des services directs aux particuliers, commerçants et vendeurs (70,4%). Managers 11,2% Professions intellectuelles, scientifiques et artistiques 23,7% Professions intermédiaires 51,2% Employés de type administratif 93,1% Personnel des services directs aux particuliers, commerçants et vendeurs Agriculteurs et ouvriers qualifiés de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche Métiers qualifiés de l'industrie et de l'artisanat 70,4% Conducteurs d'installations et de machines, et ouvriers de l'assemblage 35,7% Professions élémentaires 65,9% 64,4% 64,9% Il convient d’être prudent dans la compréhension de ces données pour deux raisons. Tout d’abord, certains métiers inclus dans cette analyse concentrent un nombre très faible de frontaliers (moins de 700 travailleurs) et sont donc considérés comme « peu fiables » en termes de représentativité. Deuxièmement, l’étude sur la structure des salaires (2010) repose sur des codes ISCO à 3 chiffres, et non pas 4 comme celle des métiers résidents. Le découpage du marché du travail pour les frontaliers est donc moins fin que pour les résidents, et notre travail aboutit à une classification en 98 catégories de métiers pour les frontaliers (contre 388 pour les résidents). Etant donné que les probabilités de robotisation des métiers résidents calculées par Frey et Osborne sont disponibles pour les métiers ISCO à 4 chiffres, nous avons calculé une probabilité de robotisation moyenne pondérée pour chaque métier à 3 chiffres. 3 La révolution technologique au Luxembourg Mise en perspective Il est évident que ces résultats peuvent interpeler mais quelques éléments doivent permettre de mieux les comprendre. Premièrement, la probabilité de robotisation d’un emploi prend en compte que la possibilité technique de robotiser cet emploi, laissant de côté d’autres facteurs importants dans la décision de robotiser ou non un métier. Par exemple, le coût relatif du travail par rapport au capital pourra peser contre la décision de robotiser un métier dont, pourtant, les tâches sont techniquement robotisables. Ces résultats ne doivent pas être vus comme une condamnation. Même si l’assimilation du progrès technique reste un grand défi… …et peut entraîner une évolution des tâches propres à certains métiers… …elle représente également une opportunité pour créer de nouveaux emplois et/ou faire face aux effets du vieillissement. Le Luxembourg se situe au 9 ème rang mondial en termes d’utilisation des TIC d’après le Network Readiness Index Luxembourg est devenu en 2014 le 6ème plus important acteur d’innovation en Europe Deuxièmement, les probabilités de robotisation calculées par Frey et Osborne sont ancrées dans la période à laquelle elles ont été calculées et la robotisation d’un métier ne signifie pas systématiquement qu’un métier est voué à disparaître entièrement. Par sa définition la robotisation signifie que certaines tâches concernées par le métier en question peuvent être robotisées. La robotisation pourrait alors créer de nouveaux métiers liés à la robotisation d’anciennes tâches, ce qui pourrait limiter les pertes d’emplois. De plus, il entraîne également une réorganisation constante des emplois dans l’économie, ce qui permet de libérer des postes pour que de nouvelles activités soient créées. Enfin, il est particulièrement vrai que la robotisation ne doit pas être vue exclusivement comme une menace lorsque l’on sait que les flux de nouveaux travailleurs frontaliers (plus jeunes que les travailleurs luxembourgeois) ne parviennent plus à ralentir le vieillissement de la population active au Luxembourg. Dès lors, la robotisation pourrait contrer les effets d’une telle évolution en compensant le manque de jeunes travailleurs. En effet comme déjà évoqué, le progrès technologique augmente la productivité et est une composante importante de la croissance économique. Les emplois faisant appel à la créativité tels que les fonctions managériales, intellectuelles ou scientifiques ou encore artistiques, plus souvent caractérisées par un haut degré de qualification, semblent plus à même de faire face à la nouvelle vague d’innovations. Cependant, les résultats de l’étude rendent bien compte de l’ampleur du défi qui attend notre société, et surtout dans les secteurs les plus exposés aux technologies de l’information. L’établissement du profil type d’un emploi à haute probabilité de robotisation permet de réfléchir en amont à la façon de se préparer à l’entrée des nouvelles technologies au travail. Par exemple, on sait que le profil type de l’emploi à haute probabilité de robotisation est faiblement ou moyennement qualifié et contenant de nombreuses tâches répétitives, tel que l’administration, la vente, le nettoyage ou l’entretien. En effet, les principales victimes de la robotisation sont ceux dont l’emploi devient obsolète et qui ne peuvent pas immédiatement trouver une autre fonction. C’est à ce moment que la société doit s’adapter à de tels changements, tout d’abord en faisant évoluer les tâches de chaque métier, ensuite en permettant la réorientation des travailleurs et enfin en adaptant l’enseignement des générations futures. Certes, assimiler et s’adapter au progrès technique prend du temps. Et quand la technologie se développe rapidement, elle peut entraîner des chocs perturbateurs dans nos économies, comme la révolution industrielle au 19ème siècle. Mais il n’y pas lieu d’être inquiet car le Luxembourg a une bonne capacité ème d’adaptation aux changements technologiques: il se classe au 9 rang mondial dans le Network Readiness Index qui mesure la propension d’un pays à utiliser les technologies de l’information et de la communication. De nombreux autres efforts sont mis en œuvre par le Grand-Duché pour accompagner le progrès technologique, à l’image des Luxembourg Cluster Initiatives qui renforcent la mise en relation des acteurs publics et privés et permettent au Luxembourg d’effectuer en douceur sa transition vers cette nouvelle ère technologique. Le grand défi pour le Luxembourg n’est donc pas de freiner l’évolution technologique, mais au contraire de rendre notre économie suffisamment flexible pour s’assurer que le progrès soit source d’un plus grand bien-être. Plus simplement, il s’agit pour le Luxembourg de poursuivre sur la voie dans laquelle il s’est engagé. Selon l’Innovation Union Scoreboard ème publié par l’Union européenne, le Luxembourg est devenu en 2015 le 6 acteur d’innovation en Europe, devançant les Pays-Bas et la Belgique. 4 plus important La révolution technologique au Luxembourg Annexe 5 La révolution technologique au Luxembourg Annexe 6 La révolution technologique au Luxembourg Annexe 7 9 La révolution technologique au Luxembourg Méthodologie Résidents Afin de mesurer dans quelle mesure chaque métier résident est susceptible d’être robotisé au Luxembourg, différentes étapes ont été suivies. Frey et Osborne Le risque de robotisation par métier est d’abord repris de Frey et Osborne (2013) et ce pour 702 différents métiers aux Etats-Unis. La section 1 a déjà donné les lignes directrices de cette méthodologie. On ajoutera simplement ici que les probabilités trouvées doivent être prises comme un chiffre approximatif et non un chiffre universellement exact. Par ailleurs, n’oublions pas que le progrès technologique peut être assimilé plus ou moins rapidement. Il n’y a donc pas de notion précise du temps nécessaire à la robotisation. De SOC à ISCO Frey en Osborne utilisent un système américain de classification des métiers, le Standard Occupational Classification (SOC), qui comprend 702 catégories de métiers. Néanmoins, la plupart des pays, dont le Luxembourg, utilisent une autre classification, l’International Standard Classification of Occupations (ISCO) éditée par le Bureau international du Travail (BIT), qui comprend 438 catégories. A l’aide d’une table de conversion du Bureau américain de l’Emploi, les résultats de Frey et Osborne ont pu être transposés à 426 catégories ISCO de métiers. Certaines hypothèses ont néanmoins dû être posées : Lorsque un code SOC correspond à plusieurs codes ISCO, chaque code ISCO a reçu la même probabilité. Lorsque un code ISCO correspond à plusieurs codes SOC, nous avons pris la moyenne des probabilités des codes SOC. Néanmoins, si les différents codes SOC correspondent à des niveaux hiérarchiques clairement définis et très différents, il a été donné aux groupes des exécutants et des cadres et managers des poids de respectivement 2/3 et 1/3. Le choix de ces poids ne modifie néanmoins que très peu les résultats finaux. Dans certains cas, Frey et Osborne ne donnent aucune probabilité. Il en va ainsi généralement des catégories de métiers “non classés ailleurs”. Dans ce cas, nous avons appliqué la probabilité de la classe de métier à laquelle appartient ladite catégorie. S’agissant des forces armées et de la classe politique, Frey en Osborne ne donnent aucune probabilité. Ces métiers ont donc été retirés de l’exercice. Nombre d’emplois par métier Enfin, nous avons combiné les probabilités de robotisation ainsi trouvées avec les chiffres de l’emploi par métier de 2011, derniers chiffres fournis par le Statec. Ces chiffres sont générés par le Statec sur base de l’extrapolation des résultats du recensement de la population en ne concernent donc que la population non résidente. Malheureusement, ces données ne sont pas disponibles pour les employés frontaliers travaillant au Luxembourg. On doit donc davantage parler d’estimations que de chiffres précis. On ajoutera par ailleurs que pour certains métiers ISCO, aucun chiffre d’emploi n’est disponible, si bien que finalement, 388 métiers disposent à la fois d’une probabilité de robotisation et d’un nombre d’emplois au Luxembourg. Nous avons par ailleurs regroupé ces 388 métiers en 9 classes de fonctions, que l’on retrouve dans le tableau 1 Disclaimer Les opinions exprimées dans ce rapport sont le reflet exact des opinions personnelles des analystes . Aucune tranche de la rémunération des analystes n'a été, n'est ou ne sera directement ou indirectement liée à l'inclusion de recommandations ou opinions spécifiques dans ce rapport. Les analystes qui ont participé à la préparation de cette publication respectent tous les exigences nationales liées à leur profession. Cette publication a été préparée au nom d’ING Luxembourg pour ses clients, uniquement à titre informatif. ING Luxembourg fait partie du Groupe ING (à savoir ING Groep NV et ses sociétés filiales ou apparentées). Cette publication ne constitue pas une recommandation de placement ni une offre ou une incitation à acheter ou vendre des instruments financiers. Même si toutes les précautions ont été prises pour s’assurer que les informations contenues dans ce document ne soient ni erronées, ni trompeuses au moment de la publication, ING ne peut en garantir ni l'exactitude ni l'exhaustivité et ne pourra être tenue responsable des informations contenues dans ce document. 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