
qui  peuvent  être  identifiés,  analysés  et  résolus en  appliquant  des  connaissances 
linguistiques et qui peuvent en retour informer les connaissances linguistiques… 
2. LA LINGUISTIQUE GENERALE  
.Le Cours  de  linguistique  générale constitue  le  document  le  plus  important  dont 
le XXe siècle dispose pour connaître la pensée de Saussure. Cependant ce texte n'est 
pas rédigé par Saussure, mais par deux disciples qui, en se fondant sur les notes des 
étudiants, rédigèrent un texte censé rendre compte de sa pensée. 
Ce n'est que dans les années soixante que commence à se développer une étude plus 
précise des sources, visant à identifier, à partir de ses propres manuscrits, les idées 
appartenant à Saussure lui-même. 
Langage, langue et parole 
La fin ultime de Saussure est de proposer une théorie cohérente du langage, qui sera à 
même de saisir son objet avec la plus grande rigueur et netteté possibles, en distinguant 
le phénomène linguistique de tout phénomène connexe. Cela amène Saussure à 
distinguer le langage des langues. 
Par langage, Saussure entend la faculté générale de pouvoir s'exprimer au moyen de 
signes. Cette faculté n'est pas propre aux langages naturels mais elle caractérise toute 
forme de communication humaine. Par langue, Saussure entend en revanche un 
ensemble de signes utilisés par une communauté pour communiquer : le français, 
l'anglais ou l'allemand, pour ne citer que quelques exemples. 
Mais au-delà de cette distinction, Saussure différencie en outre la langue et la parole. La 
parole est, pour lui, l'utilisation concrète des signes linguistiques dans un contexte précis. 
Par ce concept de parole, Saussure tente de distinguer l'usage concret de la langue de 
la langue elle-même, entendu comme ensemble de signes. 
Synchronie et diachronie 
La langue a une dimension diachronique (évolution des signes au cours du temps) et 
une dimension synchronique (rapports entre les signes à un instant donné). C'est dans 
l'étude de ce second aspect que Saussure a particulièrement innové. Selon lui, la 
perspective diachronique doit être étudiée, certes, mais elle ne permet pas de rendre 
compte du fait que la langue est un système. Elle prend en effet uniquement en compte 
les modifications au cours du temps ; l'approche synchronique montre, elle, que la 
signification des signes dépend de la structure de l'ensemble de la langue. 
La langue comme système 
La théorie linguistique de Saussure est nettement sémiotique dans la mesure où elle 
interprète la langue comme un ensemble de signes. Le linguiste distingue dans le signe 
deux éléments : le signifié et le signifiant. Ainsi que l'écrit Saussure : « Le signifié et le 
signifiant contractent un lien »  
Signifié