Dossier de presse

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Dossier de presse
Philippe Quesne
Welcome to Caveland
Avec les vidéos de Fayçal Baghriche, Michel Blazy,
Pauline Curnier Jardin, Jean Daviot, Bertrand Lamarche,
Adrien Missika, Chiara Mulas, Kristina Solomoukha,
Virginie Yassef et Julien Prévieux.
Exposition du 05.02 au 16.04.2016
Vernissage le jeudi 4 février à 19h
en présence de l’artiste
Philippe Quesne, La Taupe, crédit photo: Martin Argyroglo
Le projet
L’exposition «Welcome to Caveland» de Philippe Quesne
prend place dans le cadre du festival «In Vivo» dédié aux
croisements de l’art contemporain et du spectacle vivant.
Ce temps fort a lieu au Parvis dans la salle de spectacle, au
centre d’art contemporain et également au cinéma.
«In vivo» a pour objectif de présenter des oeuvres, des formes hybrides qui montrent comment dans une même dynamique des artistes, qu’ils soient plasticiens, metteurs en
scènes, chorégraphes ou cinéastes, ouvrent leur travail à
l¹écriture de langages hybrides, à l¹expérience de sensibilités et de présences visuelles autres, élaborant ainsi des
modes nouveaux de création.
Philippe Quesne qui est l’artiste invité par ces trois secteurs,
présentera une exposition au centre d’art, un spectacle
intitulé «La Mélancolie des dragons» sur le plateau et une
sélection de films au cinéma.
Philippe Quesne est un des metteurs en scène les plus
doués de sa génération et un de ceux qui travaillent le
plus avec des artistes contemporains. Julien Prévieux, Virginie Yassef, Hippolythe Hentgen, Jordi Colomer, Bertrand
Lamarche - pour ne citer qu’eux - font partis du panthéon
artistique que le metteur en scène s’est constitué et qu’il
accompagne régulièrement sur des accueils de projets ou
des écritures communes.
Philippe Quesne est le tenant d’une oeuvre d’art totale
qui combine subtilement différentes disciplines, différents
médiums. L’artiste ne s’enferme pas dans une case, dans
un champ artistique ou dans des usages déterminés, il
convoque dans ses spectacles différentes pratiques sans
hiérarchie de valeurs, s’intéressant à tous les modes d’expression qui relèvent d’une culture du temps présent.
Une des ses créations récentes «Swamp Club» (jouée en
2014 au Parvis) raconte l’histoire d’un centre d¹art contemporain menacé par un projet immobilier et situé dans un
improbable bâtiment sur pilotis au milieu des marécages.
Une vision quasi prophétique sur la fragilité de nos structures.
L’univers de Philippe Quesne est mélancolique et drôle à la
fois, il brouille les frontières entre la réalité et la fiction, avec
des acteurs qui ne jouent pas exactement un texte mais
performent des situations vécues.
L’artiste s’intéresse aux micro-événements et aux grands
gestes, à notre fragile humanité, à ses petits travers et vaines utopies. Visuellement ses spectacles évoquent souvent
quelque chose du Romantisme allemand, de David Caspar Friederich par exemple, ou du Flammand Bruegel pour
son goût de l’observation des moeurs.
Philippe Quesne est donc invité au centre d’art à s’emparer de l’espace d’exposition comme il le ferait du plateau
de théâtre. C’est-à-dire à penser un projet dont la forme
va en quelque sorte s’auto-générer et se nourrir de l’expérience, des envies de personnalités invitées.
«Welcome to caveland» a quelque chose de l’incongruité
d’un parc d’attraction dans une grotte préhistorique.
C’est une exposition «en vie», toujours en mouvement et
collaborative qui fera intervenir différentes personnes :
des artistes, des scientifiques et historiens, la société civile
autour de la question du monde souterrain, de la caverne
de Platon à celle d’Alibaba, de la grotte de la Pythie à celle des origines telle Chauvet. C’est également une forme
que Philippe Quesne reprendra dans ses futurs spectacles
et qu’il fera évoluer au gré de ses représentations.
Ainsi, le centre d’art va être transformé en grotte géante.
À l’intérieur, un camion roulotte figurera l’improbable habitat d’une taupe, monstrueuse figure totémique que Philippe Quesne convoque régulièrement dans ses spectacles.
Cette dernière pourra d’ailleurs être animée à l’envi selon
un protocole de gestes confié par l’artiste au public.
L’espace souterrain d’où émergera une brouillard mystérieux accueillera sur les deux mois d’exposition différents
projets: une sélection d’oeuvres vidéos ayant trait à l’imaginaire souterrain, des performances artistiques et rituelles,
un workshop de l’artiste Laurent Le Deunff et une séance
d’initiation au «Stone Balancing» par un des rares français
pratiquant cette expérience méditative. Des conférences
et des rencontres artistiques seront également organisées
et pour le vernissage Le Vivarium Studio, compagnie de
l’artiste, se fendra d’une performance revêtant un caractère irréel.
Avec «Welcome to Caveland», le metteur en scène dévoile
au public les ficelles de la fabrication, celles du théâtre et
de l’exposition et l’invite à expérimenter de manière créative une forme de convivialité et de vivre ensemble.
Philippe Quesne est directeur de Nanterre Amandiers- Centre national dramatique et fondateur de la compagnie
Vivarium Studio.
Avec les vidéos de : Faycal Baghriche, Michel Blazy, Pauline Curnier Jardin, Jean Daviot, Bertrand Lamarche, Adrien
Missika, Chiara Mulas, Kristina Solomoukha, Virginie Yassef
et Julien Previeux.
Magali Gentet, responsable du Parvis centre d’art et
commissaire de l’exposition.
Oeuvres récentes
(Sélection)
Caspar Western Friedrich, 2016
Caspar Western Friedrich est une pièce qui réunit le
souffle épique du genre western et les questionnements
métaphysiques de la peinture romantique. À travers le
regard de l’acteur flamand Johan Leysen, figure solitaire et mystérieuse, flegmatique et tourmentée, à la
fois proche du cow‑boy et du peintre Caspar David
Friedrich, c’est tout un paysage qui se déploie grâce
à la grande machinerie du théâtre. Un paysage qui,
comme dans les tableaux du romantisme allemand,
dépeint tout autant un état intérieur que des étendues
extérieures, joue des matières de la nature et se dessine
dans la plasticité des brumes et l’inquiétude d’états
gazeux éclairés par un soleil liquide. Caspar Western
Friedrich se propose comme une errance dirigée vers
une ligne d’horizon inatteignable, afin d’interroger la
place de l’homme contemporain dans le monde. Porté
par l’imaginaire collectif du western et par une réflexion
picturale, ce spectacle représente et réinvente notre
rapport à la nature, entre volonté de domination et
désir de protection, conquête et contemplation, exploitation et écologie.
Next Day, 2014
Philippe Quesne/Vivarium studio — © Photo Martin Argyroglo
Les treize interprètes de Next Day ont entre sept et onze
ans, une période passionnante à observer parce que
transitoire, délicate et mouvante : le temps des métamorphoses, de la cohabitation entre l’insouciance de
l’enfance et les questionnements adolescents, avant
le grand basculement. Et si on formait une école de
super-héros pour sauver la planète ? Comment envisagerait-on l’avenir, les problèmes politiques, écologiques,
sociaux ? Un monde sans adulte, quand on est enfant,
est une utopie. Il peut aussi sembler curieusement vide,
triste ou même effrayant si on songe à la terrible nouvelle de Ballard, Sauvagerie. Mais l’enfance est surtout
le temps de la joyeuse indiscipline, de la créativité, du
jeu et de l’émerveillement : en cela Next Day rejoint le
travail que mène depuis dix ans Philippe Quesne avec
sa compagnie, Vivarium Studio.
Sophie Joubert
http://www.nanterre-amandiers.com/2014-2015/next-day/
Swamp Club, 2013
Philippe Quesne/Vivarium studio — © Photo Martin Argyroglo
Dans un marais aux lumières troubles, un club accueille
des artistes en résidence pour une durée variable avec
des moyens illimités. En effet, il est financé par une
inépuisable mine d’or qui se trouve sur le site. Grâce
à cette indépendance miraculeuse, il offre un refuge
autarcique à qui veut. Ici, le temps est au ralenti, l’espace se modifie sans cesse à cause du brouillard et
chaque manifestation vivante revêt un caractère irréel.
Les animaux, immobiles, veillent sur l’endroit, tandis que
les hommes et les femmes déambulent lentement entre
les buissons, la grotte dont nous ne voyons que l’entrée,
et la maison, dont nous ne voyons qu’une façade, celle
qui donne sur le studio d’enregistrement. Plus qu’une
métaphore du monde artistique menacé par les logiques néo-libérales, c’est la question de l’image que Philippe Quesne met en jeu : que voit-on ? Ce que l’on voit
est-il la vérité ? La fumée, les lumières, l’eau du marais,
les baies vitrées de la maison constituent à la fois des
passages et des miroirs pour le regard. Ce dernier est
invité à se démultiplier par la pluralité des supports qui
lui sont offerts, et par la remise en question du statut de
la fiction. Que voulons-nous voir ? De quelle manière le
regard est-il orienté ? Diffracté ? Retourné ?
https://beletteettheatre.wordpress.com/tag/philippe-quesne/
Bivouac - NYC, 2013
Philippe Quesne/Vivarium studio — © Photo Martin Argyroglo
En 2012, Philippe Quesne offre avec Bivouac l’accès
à un paysage nocturne inédit, dans lequel il intervient
avec des éclairages, des feux de signalisation et autres
fumigènes, dans lequel il propage un léger brouillard.
D’un même trait Philippe Quesne met le public devant
un embryon d’histoire grâce à ses personnages fétiches
de Big Bang. Après avoir planté leurs branchages et
feux de camp sur les scènes de théâtres, des bonshommes aux apparences préhistoriques, qui boivent des
cannettes de bière, lancent enfin leurs bateaux gonflables à l’eau, glissent sur le lac et amarrent sur d’autres
rivages. Le déplacement est saisissant, d’autant plus
que de mêmes motifs s’y retrouvent. Là encore, le
metteur en scène dévoile à son public les ficelles de
la fabrication, aussi bien dans le spectacle vivant que
dans le cinéma et l’invite à une forme de convivialité,
de vivre ensemble en toute simplicité : Bivouac est
un acte poétique nomade. En 2013, Philippe Quesne
réitère sa performance en plein coeur de New-York en
faisant intervenir cette fois-çi l’extraordinaire taupe de
Swamp Club.
http://www.abraslecorps.com/pages/magazine.php?id_
mag=62&page=18
Big Bang, 2010
Philippe Quesne/Vivarium studio — © Photo Martin Argyroglo
Big Bang évoque autant une explosion gigantesque
qu’une théorie fondatrice ou une simple onomatopée
de bande dessinée. La pièce pourrait se passer sur un
îlot, où un groupe échoué referait le monde, repartirait
aux origines pour rejouer l’Histoire en accéléré. Un lieu
qui servirait de cadre à une succession de tableaux,
comme de courtes pièces, peut-être musicales, qui serviraient à l’étude quasi anatomique d’un microcosme
humain implanté dans une géographie inattendue.
Big Bang déroule ainsi une forme de théorie de l’évolution, marquant les ruptures, les inventions, les décompositions, les disparitions, comme les mutations les plus
étranges. Sans doute coexisteront les hommes et les
animaux, le silence et les langages, le rien et le tout : le
flottement du vivant.
Antoine de Baecque
https://beletteettheatre.wordpress.com/tag/philippe-quesne/
La mélancolie des dragons, 2008
Philippe Quesne/Vivarium studio — © Photo Martin Argyroglo
Un groupe de hard rockers mange des chips dans une
Citroën AX à l’arrêt, radeau échoué au milieu d’un
paysage de neige. Tout est calme, le temps s’est arrêté
à cause d’une tête de delco défectueuse. Installés
dans un état cotonneux, les dragons et un chien vont
rencontrer leur Blanche-Neige et déployer pour elle un
parc d’attraction minimal et multifonctions. Philippe
Quesne travaille selon le principe du jeu de dominos :
la dernière scène d’un spectacle donne la première
scène du suivant, ouvrant un vaste champ de réflexion.
Le début de La Mélancolie des dragons est né de la fin
de L’Effet de Serge, pièce dans laquelle le personnage
inventait de minuscules effets spéciaux dans son appartement. Le spectacle se nourrit de nombreuses références littéraires, musicales et picturales dont la gravure
de Dürer, Melancolia : un corps songe et les projections
de son esprit sont dispersées autour de lui. Comment
s’organise la vie qui grouille autour de ce corps mélancolique ?
Sophie Joubert
http://www.nanterre-amandiers.com/2014-2015/la-melancolie-des-dragons/
L’effet de Serge, 2007
Philippe Quesne/Vivarium studio — © Photo Martin Argyroglo
Dans son appartement, un individu nommé Serge reçoit
tous les dimanches des amis auxquels il présente une
performance d’une à trois minutes. À mi‑chemin entre
pratique amateur et art minimaliste et quasi expérimental, ces micro‑spectacles présentés dans le décor de
son appartement déploient une poésie de l’ordinaire,
célébrant l’inventivité simple et la joie calme du partage d’une passion. Semaine après semaine, Serge
expérimente avec une douce mélancolie des dessins
lumineux au laser, teste l’effet d’une musique contemporaine, révèle la puissance onirique des phares d’une
voiture. La moquette violette de son salon, la table de
ping‑pong, la télé placée dans un coin, les paquets de
chips entamés et tous les petits objets éparpillés dans la
pièce forment désormais le paysage familier et exceptionnel d’un quotidien qui se façonne dans le temps
court, dense et compact de ces effets drôlement spectaculaires. À travers cette pièce, c’est tout le travail de
Philippe Quesne et de Vivarium Studio qui se donne à
voir, porté par l’utopie d’une petite communauté.
Marion Siéfert
http://www.nanterre-amandiers.com/2015-2016/leffetde-serge/
Revue de presse
(sélection)
MÉNINE, Karelle, « Philippe Quesne. Facétieux dragon », Le Mag du Courrier, samedi 2 août 2008 - 1/2
MÉNINE, Karelle, « Philippe Quesne. Facétieux dragon », Le Mag du Courrier, samedi 2 août 2008 - 2/2
MARTIN-LAHMANI, Sylvie, « De La Démangeaison à La Mélancolie, l’expérience du Vivarium théâtre »,
in Alternatives théâtrales, juillet 2008 - 1/2
MARTIN-LAHMANI, Sylvie, « De La Démangeaison à La Mélancolie, l’expérience du Vivarium théâtre »,
in Alternatives théâtrales, juillet 2008 - 2/2
CORBEL, Mari-Mai, « Swamp Club, un avenir glauque », in Infernolaredaction , 23 juillet 2013 - 1/3
FESTIVAL D’AVIGNON 2013 : Swamp Club / Philippe Quesne / Vivarium Studio / Salle Védène
du 17 au 24 juillet
D’une lenteur qui crée plus d’apesanteur encore que dans les précédents opus du Vivarium Studio, Swamp Club de
Philippe Quesne n’offre rien à éprouver à première vue. C’est le long dépliement d’une seule image mise en scène tout
au long. Jamais Philippe Quesne n’avait encore dressé un quatrième mur aussi étanche. Le monde qu’il campe est dans
une bulle. Dans un marais, en vérité. « Swamp » c’est marais, et la scénographie campe un refuge d’artistes (un « centre
de résidence » est-il aussi dit) au beau milieu d’un marécage, le centre ou le club d’artistes privilégiés y ayant accès
étant lui-même équipé d’un sauna d’où s’échappent continuellement des vapeurs. Ça fume beaucoup du chapeau,
chez les artistes, d’après ceux qui n’en sont pas et s’activent pour rendre le monde meilleur, ce dont on peut apprécier
chaque jour les beaux résultats.
Critique de la culture. Comme dans ses précédents opus, Philippe Quesne ne s’intéresse pas tant au monde et à ce
qu’il devrait lui, en tant que metteur en scène, faire penser au public par d’intéressants projets théâtraux, qu’au monde
vu depuis le monde des artistes (c’est là une critique de complicité de la culture avec la social-démocratie frelatée par le
néo-libéralisme qui règne en Occident). Et c’est pourquoi, semble—t-il, il réunit au fur et à mesure de ses rencontres, au
sein du Vivarium Studio, des interprètes qui ne jouent pas des personnages mais sont eux-mêmes, des artistes passepartout, dirais-je. Il y a un une dramaturge (Isabelle Angotti), un romancier également metteur en scène (Snaebjörn Brynjarsson), un graphiste (Yvan Clédat), un musicien décorateur (Cyril Gomez-Mathieu), une danseuse (Ola Maciejewska)
et deux comédiens (Emilien Tessier et Gaêtan Vour’ch), la plupart approchant la cinquantaine. Et aucun n’affectant la
posture « artiste ». Ils sont là en tant qu’ils ont un parcours dans la création. Philippe Quesne les met en scène pour
donc parler depuis ce monde-là qui est le leur.
Dans La mélancolie des dragons, créée à Avignon en 2007, il montrait des artistes chevelus promenant dans une caravane une expo, et, à la fin, je me souviens d’une projection sur les pierres du Cloître des Célestins, qui essayait divers
noms pour un festival (qui pouvait être celui d’Avignon), dont l’un : « Parc Anthonin Artaud » – (annonçant un devenir
folklorique).
CORBEL, Mari-Mai, « Swamp Club, un avenir glauque », in Infernolaredaction , 23 juillet 2013 - 2/3
L’effet de Serge mettait en scène un artiste qui invitait dans son pavillon sans caractère d’une banlieue nouvelle des amis
à assister à de petites représentations dérisoires. Il se disait là que la plupart des artistes aujourd’hui n’ont plus accès
aux lieux de travail, qu’ils sont condamnés à un désœuvrement.
L’exclusion des artistes. Philippe Quesne ne change pas de sujet avec Swamp Club. Il part depuis cette idée que les
sociétés prises dans la globalisation sont coupées de leurs artistes, qu’elles ne peuvent pas comprendre les langages
artistiques. Et les artistes, s’ils restent capables de regarder les sociétés, sont dans une résignation quant à leur sort (vu
le devenir de l’intermittence et la difficulté de survivre), ce qui chez Philippe Quesne leur donne cette apparence d’être «
à plat ». Ils ne font plus rien qu’être des sortes de gastéropodes sensibles. Leur travail paraît obscur. Et c’est exact que
voir des acteurs en répétition peut donner l’impression qu’ils ne font rien, tant ce travail est lent et ne peut se passer de
temps ; c’est encore pire en amont, quand le corps artiste est la proie d’une étrange cogitation-incubation-gestation.
Les artistes rêvent parfois ainsi de lieux coques, qui abritent des contraintes de rentabilité qui règnent ailleurs. Pas très
loin des utopistes de phalanstère, les membres du club de Philippe Quesne manquent néanmoins d’utopie – ne utopie
est pensée pour transformer le monde. Les artistes qui s’y réfugient sont en plus atteints d’une mélancolie pathologique
pour un monde qu’ils estiment fichu. Les voilà dégoûtés du désir. « Nous n’avons plus rien à vous dire, ni à dire d’ailleurs
», semblent-ils dire, d’où ce quatrième mur dans Swamp Club. Mais pas Philippe Quesnes qui les met en scène.
Abri anti-libéralisme de pacotille. Dans Swamp Club, ils se sont construits un centre d’art d’une architecture verre et béton, posé sur pilotis au-dessus d’un marais glauque – avec tous ses services pour permettre de travailler sereinement – y
compris le sauna. C’est un rêve mais empoisonné car se pose la question de savoir, si on n’a plus personne à s’adresser, quoi dire et donc quoi faire. Cela se résout ainsi que les artistes finissent par travailler pour eux-mêmes, dans la
passion pour les œuvres qui les marquent, dans la recherche d’oeuvres qui les atteignent et les fassent vibrer. Du coup,
il y a ce quatuor sur scène, qui joue en live, des pièces de musique classique même si contemporaine (Chostakovitch).
En souterrain, dans le même esprit, il y a un cinéma, une vidéothèque et une bibliothèque, un studio de danse, une salle
de répétition. Ici on travaille sur l’art, pour en jouir. C’est un refuge coupé du monde. Mais ce n’est pas inutile : à Beyrouth, le chorégraphe Omar Rajeh a installé un temps son centre chorégraphique à un étage en sous-sol d’un immeuble
des Champs-Elysées locaux, pratique en cas de bombardements. Trait d’esprit de Philippe Quesne : dans le souterrain,
il y a aussi une mine d’or. Comme dit l’un des organisateur, la mine c’est chouette, ça donne l’indépendance financière.
Ceci en revanche est rigoureusement irréaliste, parodique de la misère des crédits alloués à la création quand il y en a
encore.
Ils sont là d’autant plus à plat, qu’ils voient ce qui se passe à l’extérieur et que, s’ils ont créé ce club assez privé, c’est
qu’ils savent la menace que fait peser le monde sur leur être, qu’ils savent qu’ils ne valent pas plus chers que ces
franges diverses et variées de la population humaine en train de devenir indésirables car inexploitables : être artiste leur
donne cependant des antennes. Ici les antennes a la forme d’une taupe qui vit dans le souterrain. La taupe, on sait ce
que c’est dans l’espionnage. Ici, elle sort de son trou, est-il dit, chaque fois qu’elle sent une forte menace. Les artistes
peuvent alors déclencher un système de défense, dont l’efficacité proche de zéro. Une des opérations consistant à
déployer une banderole qui, pliée d’une certaine manière, au lieu d’afficher « center », fait lire « enter ». Il y a aussi un
rhizome de mines explosives qui font jaillir de jolis feux d’artifice.
Comme une inquiétante étrangeté propre à l’univers de création. Il y a beaucoup de détails dans Swamp Club comme
les prompteurs qui diffusent deux textes : l’un en allemand et l’autre en différentes langues qui annoncent le programme
d’une journée au centre. Beaucoup de détails qui peuvent se décrypter comme une somme d’antiphrases humoristiques
sur le monde artistique contemporain. Exemple : les allusions au monde des Nibelungen de Wagner, ces nains qui ont
volé l’or aux Filles du Rhin et qui sont peut-être ces artistes qui, pour avoir volé la beauté, travaillent à la mine comme
des fous. Beaucoup, beaucoup de détails donc, qui forment un système d’expression allusive, à références, tout à
décrypter, non sans parodie de quelque chose de propre au milieu artistique. Quelque chose qui fait que le langage
direct n’y est pas possible, et qu’on ne s’y parle pas des choses mais des sensations qu’elles donnent. Les sensations,
c’est immatériel, intouchable, impondérable ; ça ne peut pas se décrire mais seulement tenter de se communiquer par
correspondances et images. C’est le sujet de l’art, inventer des langages pour cela.
Ça se situe à une époque indéterminée du futur, parodie d’une science-fiction (dans la même optique de Nous avons les
machines de Jean-Christophe Meurisse), une citéimaginaire, quasi autistique, factice, une autre planète. Les plantes et
les animaux qui font l’objet des soins les plus maternels sont artificiels, empaillés, mais les artistes comme les enfants
savent jouer. Les proportions ne sont pas les mêmes que dans la réalité : La taupe a la dimension d’un homme, elle est
énorme comme une méga angoisse, mais les artistes n’ont pas peur d’elle, seulement de la menace qu’elle annonce.
L’exagération est aussi un vecteur d’humour, façon de sourire de l’hyper sensibilité qui fait l’artiste.
En exagérant cette vision-là, Philippe Quesne touche quelque chose qui affecte les milieux artistiques et culturels de
maintenant, comme un trouble vague mais persistant dans l’air. Quand on vit dans la réflexion sur l’art et le monde, qu’on
soit artiste ou occupé à faire marcher des lieux qui les accueillent, et qu’on finit par n’avoir pour amis que des gens semblablement absorbés dans cette tâche commune, il s’immisce par intermittence, comme une sensation dans une sphère
CORBEL, Mari-Mai, « Swamp Club, un avenir glauque », in Infernolaredaction , 23 juillet 2013 - 3/3
extra-terrestre. Les artistes, ces réfugiés, ces exilés. S’ils ont un côté idiot désopilant, ils sont aussi assez forts pour
développer des formes de vie qui résistent aux effets du système qui fait le monde comme il va. C’est tout l’objet de leur
lutte. Pourtant, il arrive que l’univers qu’il crée, univers artistique, amical, social, soudain apparait d’une inquiétante étrangeté, celle-là même que Philippe Quesne restitue à travers la lenteur et la bizarrerie fantasme, parodique, du club du
marais qu’ils invente. Ils voient alors comme le monde continue son progrès et c’est parfois la panique. L’alerte donnée,
le centre s’illumine de lueurs rouges et des hérons eux qui ne jouent pas de vrais hérons mais une escouade d’épouvantails en toc, ont leurs yeux qui se mettent à clignoter en rouge comme des warning, parmi les vapeurs du sauna qui
n’arrête plus de fumer. Puis, cette sensation d’être dans un décalage et une vie artificielle, une fois l’alerte passée, se
dissipe, et chacun peut retourner à ses montons, à nouveau familier de ce qu’il vit et fait, protégé, par sa capacité à
penser et imaginer l’art, de l’angoisse pétrifiante qui le monde crée.
Toxique politique. Sans doute Philippe Quesne pense-t-il faire quelque chose d’un peu différent. Dans l’entretien qu’il
accorde au festival d’Avignon, il présente ce centre comme « un espace relativement utopique à notre époque ». Oui,
si l’idée de préserver dans une réserve quelques exemplaires d’artistes aurait l’effet du travail des moines copistes au
haut moyen-âge sans lesquels la Renaissance n’aurait pas eu lieu. Mais est-ce que ça vaut le coup d’espérer encore ?
Philippe Quesne ajoute qu’il avait « envie que l’on puisse sentir qu’une résistance peut se mettre en place, notamment
par les moyens du théâtre ». Ce qu’il montre ne me semble pas pouvoir faire cela, mais au contraire rendre patente la
vulnérabilité de ce travail théâtral. Jamais de tels centres, premièrement n’existeront puisqu’ils dépendront de l’argent
public restant ou d’un mécène, bref de gens qui les surveilleront. Secondement, quelle vie idéale est-ce ici ? L’art pour
l’art est une tentation bien naturelle chez un artiste mais pour trouver quoi sinon cette atmosphère de marais infesté
d’inquiétante étrangeté où l’on patauge au bord de devenir soi-même artificiel, ce que certains décadentistes de la fin
du dix-neuvième comme Karl Joris Huysman, quelques symbolistes et préraphaëlites rendirent assez bien, à l’aube de
deux guerres qui ont fait ce qu’elles ont fait. En ce sens, Philippe Quesne ne dit pas en vain s’être inspiré d’un tableau
de Bruegel (Patientia). C’est un peu la fin de tout, là, mais sans non plus l’asséner. C’est politique, au sens où ça laisse
entière la responsabilité de ceux qui ne sont pas artistes de penser ce face-à-face ou de le dénier.
Mari-Mai Corbel
SALINO, Brigitte, « Dans le brouillard émerge une utopie », in Le Monde , 20 juillet 2013
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Samedi 20 juillet 2013
Dans le brouillard émerge une utopie
Avec «Swamp Club», Philippe Quesne crée un univers envoûtant, bercé par la musique
Avignon
Envoyée spéciale
P
arfois,l’utopieprend les teintes douces d’une mélancolie
qui rêve à un monde où chacun pourrait faire tranquillement
ce qui lui plaît, sans être embêté
par les autres, sans faire de mal à
qui que ce soit, ni à la nature, ni
aux animaux. Cette mélancolie
pourrait s’appeler Patientia, comme le tableau de Bruegel. Elle peut
sembler triste, elle est surtout tendre et laconique. A Avignon, elle
s’incarne dans un spectacle,
Swamp Club, qui arrive comme
une bénédiction dans le Festival. Il
est signé par Philippe Quesne,
plasticien de formation, et auteur
d’un théâtre totalement à part, où
les images prennent le pas sur la
parole et produisent des sensations, comme cette mélancolie
qui mène là où chacun peut rêver.
Le Swamp Club est une maison
de verre, posée sur des pilotis dans
un paysage de marécage, avec des
plantes aquatiques, des nénuphars sur l’eau plate, des hérons
noirs et une grotte ouverte au
flanc d’une colline. Dans la maison, il y a deux hommes et une
femme, portant des cagoules de
pénitents sur leurs habits de ville.
Ilsregardentdes textessur unordinateur, et se mettent d’accord, par
monosyllabes. Puis ils sortent, et
installent une grande table
dehors, au pied de la colline. L’ambiance est étrange: il y a beaucoup
de fumigènes qui donnent l’impression d’un brouillard, une
lumière orange dans la grotte, et
un sentiment d’attente, bercé par
la musique de Schubert et de Chostakovitch jouée par un quatuor à
cordes que l’on verra bientôt.
Mais, pour le moment, on
attend qu’arrivent les résidents.
Car nous sommes dans un centre
d’art, comme l’indiquent les mots
qui défilent sur un prompteur,
au-dessus de la grotte, proposant
un programme d’activités diverses.Parfois, la fille montesur la colline, regarde, et redescend. « Ils ne
sont pas là », dit-elle à ses camarades. Puis ils arrivent : trois jeunes
gens, dont deux viennent de
l’étranger. Ils sont accueillis tran-
Dans les moments vides du spectacle, chacun peut imaginer librement. VICTOR TONELLI/ARTCOMART
quillement par les trois habitants
du centre d’art, qui leur offrent un
arc en bois, bricolé comme ceux
des enfants, et leur proposent de
s’installer dans la maison, puis de
profiter du sauna. Les voilà dans la
grande pièce, plus enfumée que
jamais, avec leurs peignoirs,
échangeant quelques mots, com-
Une normalitéqui
s’accompagne d’une
dimension onirique
et fantastique,
qui prend la forme
d’une taupe
me : « Ah, vous écrivez des
romans ? » « Oui. »
Leurs voix sont sonorisées, ils
paraissent lointains, et, en même
temps, très proches, comme des
êtres normaux que l’on regarderait vaquer à leurs occupations
dans un vivarium. Mais cette normalité est trompeuse. Elle s’accompagned’une dimension oniriqueet fantastique,quiprend la for-
me d’une taupe dont un grognement alerte les habitants du centre d’art. « Elle est malade », disentils. Et ils vont la chercher. Elle est
immense, bien deux mètres de
haut. Une antitaupe, en somme.
Une créature, en tout cas, qui nous
fait sourire, à cause de l’attention
que les habitants lui portent, en
l’étendant sur une chaise longue,
la caressant, lui donnant à boire.
Voilà, c’est comme ça que cela
se passe, au Swamp Club. Nous
n’allons pas tout vous raconter,
parce que vous nous en voudriez,
avec raison. Ceux qui ont vu les
précédents spectacles de Philippe
Quesne, en particulier L’Effet de
Serge et La Mélancolie des dragons,
auront reconnu son univers. Les
autres découvriront un artiste qui
fête les dix ans de sa compagnie et
continue à nous raconter des histoires qui s’enchaînent les unes
aux autres. Dans L’Effet de Serge
(2007), un garçon invitait ses amis
à voir ses inventions, bricolées
avec des objets du quotidien. Dans
La Mélancolie des dragons (2009),
les amis se retrouvaient largués
dans la neige à la suite d’une pan-
ne de voiture, et ils laissaient filer
le temps comme de vieux hippies.
Au Swamp Club, ils essayent de
résister à des projets immobiliers
qui menacent leur centre d’art, la
nature et les animaux. A leur
façon, décalée, naïvement
cafouilleuse, et merveilleuse. Certes, il y a des moments vides, dans
le spectacle. Mais dans ce vide,
l’imagination devient productive : chacun invente ce qui pourrait
se passer. Et puis, il y a cette musiquequi berce, commeune consolation,ce plateau quiinvente un paysage, comme rarement au théâtre,
et ces comédiens qui n’en sont
pas, en tout cas tels qu’on les voit :
ils pourraient être des proches,
des connaissances ou des amis.
Comment ne pas les aimer ? p
Brigitte Salino
Swamp Club, de Philipe Quesne. Salle
de spectacles de Vedène, à 16 heures,
jusqu’au 24 juillet (relâche le 20).
Durée : 1 h 35. Tél. : 04-90-14-14-14. De
14 ¤ à 28 ¤. Le spectacle sera repris du 7
au 17 novembre au Théâtre de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) dans le cadre
du Festival d’automne.
Le projet«éducationartistiquepourtous» chahuté
MRTEL, Denise, « Satire de la banalité », in Le Journal de Québec, 10 juin 2010
AKA, Nurten, « L’Homme, sa solitude » [entretien], in Agenda, Bruxelles, 20 octobre 2011 - 1/2
AKA, Nurten, « L’Homme, sa solitude » [entretien], in Agenda, Bruxelles, 20 octobre 2011 - 2/2
Biographie
Après une formation en arts plastiques et une dizaine d’années comme scénographe de théâtre et d’expositions,
Philippe Quesne fonde la compagnie Vivarium Studio en
2003, réunissant un groupe de travail composé d’acteurs,
de plasticiens, de musiciens. Il conçoit et met en scène des
spectacles qui cherchent à développer une dramaturgie
contemporaine à partir de dispositifs scéniques qui sont
autant d’ateliers de travail, des « espaces vivarium » pour
étudier des microcosmes humains. Les spectacles du répertoire (La Démangeaison des ailes, 2004 ; Des Expériences, 2004 ; D’après Nature, 2006 ; L’Effet de Serge, 2007 ; La
Mélancolie des dragons, 2008 et Big Bang, 2010, Swamp
Club, 2012) ont été présentés dans de très nombreux pays,
et font l’objet de coproductions internationales.
En 2011, il crée Pièce pour la technique du Schauspiel de
Hanovre pour l’équipe technique permanente du théâtre.
En 2012, il est invité par le Pavillon du Palais de Tokyo à créer
une forme scénique en collaboration avec les dix artistes
et curateurs en résidence. La même année, il contribue à
la production collective du HAU Berlin, à partir du roman
de David Foster Wallace Infinite Jest, avec une création
spécifique au Berlin Institut für Mikrobiologie und Hygiene.
Parallèlement, Philippe Quesne conçoit des performances
et interventions dans l’espace public ou dans des sites naturels, et expose ses installations dans le cadre d’expositions. Il a également publié quatre livrets : Actions en milieu naturel (2005), Petites réflexions sur la présence de la
nature en milieu urbain (2006), Thinking about the end of
the World in costumes by the sea (2009), Bivouac (2011).
Il est régulièrement invité à concevoir la programmation
artistique d’événements, notamment le Festival TJCC au
Théâtre de Gennevilliers entre 2012-2014.
En 2013, il crée Anamorphosis avec quatre actrices japonaises au Théâtre Komaba Agora de Tokyo, puis Swamp
Club, marquant les dix ans de la compagnie. En 2014, il
crée Next Day, une pièce pour des enfants de huit à onze
ans, lors du Festival Theater der Welt (Mannheim, Allemagne) avec la maison de production Campo.
Depuis janvier 2014, Philippe Quesne est codirecteur du
Théâtre Nanterre-Amandiers où il créé en collaboration
avec Bruno Latour et l’équipe du SPEAP le Theatre des négociations.
En 2016, il créera Caspar Western Friedrich au Kammerspiele à Munich et Welcome to Caveland ! au Kunstenfestivaldesarts à Brussels qui fera par ailleurs l’objet d’une exposition au Parvis centre d’art contemporain (NDLR).
Visuels disponibles pour la presse
(en HD sur demande)
La Taupe © Photo Martin Argyroglo
Institutions
Le Parvis Scène Nationale - Centre d’art contemporain
Le centre d’art contemporain du Parvis est un espace à part dans le paysage artistique français. Intégré
à la Scène nationale éponyme et implanté dans un centre commercial Leclerc depuis prés de 40 ans, Le
Parvis centre d’art est un des tous premiers lieux dédié à la création contemporaine en France et en MidiPyrénées. Ces différentes spécificités en font un des lieux les plus atypiques du territoire national.
Le nouveau centre d’art contemporain du Parvis, inauguré le 16 janvier 2014 avec une exposition de
Michel Blazy, déploie ses surfaces d’exposition sur 300 m2 et profite d’une belle hauteur sous plafond de
4m50.
Avec ce nouvel espace, Le Parvis centre d’art contemporain continue à se penser comme une fabrique
d’imaginaires où la création la plus actuelle s’exprime en toute liberté.
Son projet artistique s’appuie sur “L’esprit des lieux”, autrement dit, sur la multiplicité des enjeux qui le traversent : les pratiques populaires, l’hybridation des disciplines artistiques, le monde rêvé , le monde réel,
le rapport au vivant, le paysage et l’architecture.
L’action en direction des publics est, par ailleurs, une préoccupation majeure du centre d’art.
Innovante et conviviale elle place l’artiste au cœur de son projet et propose aux publics de vivre la création dans le partage, l’expérimentation et l’originalité.
Parmi les artistes exposés depuis prés de 40 ans on trouve : Erik Diteman, Alain Séchas, Atelier van Lieshout, Franck Scurti, Xavier Veilhan, John Armleder, Bernard Frieze, Claude Lévêque, Claude Closky, Pierre
Joseph, Christophe Drager. Plus récemment Jean-Luc Verna, Lida Abdul, Djamel Tatah, Mounir Fatmi,
Anita Molinero. Enfin, Jacques Lizène, Arnaud Labelle-Rojoux, Dora Garcia, Les frères Chapuisat, Botto &
Bruno, Damien Deroubaix, Myriam Mechita, Philippe Mayaux, Gisèle Vienne, John Cornu, Simon Boudvin
& Vincent Ganivet, Marnie Weber, Pierre Malphettes, Julien Salaud, Lionel Sabatté, Michel Blazy, Céleste
Boursier-Mougenot, Jérôme Zonder, Berdaguer & Pejus, Céline Cléron, Claire Tabouet...
Le Parvis Scène Nationale Tarbes Pyrénées – Centre d’art contemporain reçoit le soutien du Ministère de
la Culture et de la Communication, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Midi-Pyrénées,
du Conseil Général des Hautes-Pyrénées, du Grand Tarbes, du Conseil Régional de Midi-Pyrénées, du GIE
du Méridien Ibos.
Le Parvis centre d’art contemporain est membre de l’association DCA et du réseau Air de Midi - Art
Contemporain en Midi-Pyrénées et du LMAC, Laboratoire des Médiations en Art Contemporain de MidiPyrénées.
Nanterre-Amandiers - Centre dramatique national
Le Théâtre Nanterre-Amandiers, qui va fêter en 2016 ses 40 ans d’aventures théâtrales, est un centre dramatique national dédié à la diffusion et à la création de pièces d’auteurs classiques et contemporains.
Il est dirigé, depuis janvier 2014, par Philippe Quesne et Nathalie Vimeux, auxquels sont associés trois artistes qui ont un grand souci de l’image - parfois pour la détruire, tels Joël Pommerat, Vincent Macaigne
et Gisèle Vienne. Cette nouvelle direction artistique consacre dans sa programmation un volet important à la jeune création européenne et ouvre le théâtre aux différentes disciplines du spectacle vivant
contemporain, plus largement aux arts dans toutes leurs diversités. C’est ainsi que de nombreux artistes
contemporains y développent des projets de création, de recherches, de films…, tels Jordi Colomer, Ulla
Van Brandenburg, Bertrand Lamarche, Julien Prévieux… Les Amandiers – Centre Dramatique National
engage à présent un projet résolument tourné vers l’ international, pour stimuler les relations entre artistes
français et étrangers, et inciter le public à appréhender le contexte local en relation avec le monde.
Autour de l’exposition de Philippe Quesne
POUR LES SCOLAIRES :
> La visite d’exposition et son atelier de
création : «L’art pariétal»
Après la visite de l’exposition, les élèves poursuivent leur
exploration de la grotte avec un atelier d’initiation à l’art
pariétal. Comment les hommes préhistoriques faisaient-ils
de l’art ? Et pourquoi dans les grottes ? C’est ce que les
élèves découvriront à travers la création d’une grande
fresque évolutive qu’ils réaliseront à partir des différentes
techniques de l’art pariétal connues aujourd’hui.
> primaires, collèges, lycées - Durée : 2h
> Le cycle de rencontres professionnelles autour
des métiers de l’art contemporain pour les étudiants en histoire de l’art et les étudiants des
Beaux-Arts
Le programme de rencontres professionnelles a pour finalité de former les étudiants d’histoire de l’art et aussi ceux
des écoles des Beaux-Arts aux métiers de l’art contemporain. Les thématiques abordées sont en lien avec les expositions du Parvis.
Pour ce nouveau rendez-vous les étudiants rencontreront
Philippe Quesne.
- jeudi 10 mars 15h30-17h30
> Atelier philo : «c’est quoi une oeuvre d’art ?»
L’association «les autres philosophes» organise des ateliers
de philosophie pour les enfants dans l’esprit des dialogues socratiques de Platon. Ils initient les enfants au plaisir
de penser, d’argumenter, de distinguer des valeurs et de
concevoir des concepts. En partant de la question «C’est
quoi une oeuvre d’art ?», les enfants vont s’aventurer dans
une véritable enquête philosophique à travers l’installation
de Philippe Quesne.
> cycle 3 - Durée : une journée
> Le café artistique : «Le centre d’art sur les planches»
Événement souvent performatif, qui fait appel à des créateurs ou des chercheurs issus de disciplines étrangères au
champ de l’art contemporain, les cafés artistiques permettent une nouvelle lecture des expositions. Telles ces expériences de mises en scène à travers diverses pratiques
théâtrales encadrées par un acteur intervenant dans l’ère
de jeu de Caveland que nous proposons aux élèves du
secondaire.
> collèges et lycées - Durée : 2h
> Cours d’histoire de l’art
Historienne de l’art et enseignante à l’Ecole Supérieure
d’Art des Pyrénées de Tarbes, Chrystelle Desbordes donnera un cours d’histoire de l’art au coeur de l’exposition
en le mettant en lien avec le projet artistique qui y est développé.
POUR LES FAMILLES ET LES GROUPES EN
HORS-TEMPS SCOLAIRE :
> La visite d’exposition et son atelier de
création «L’art pariétal» :
Pour tous – Durée : 2h
- mercredi 17 février : 15h-17h
- mercredi 30 mars : 15h-17h
> La visite à deux voix
La visite à deux voix est un ping-pong verbal et interactif
entre une personnalité issue du monde de l’art (ou pas !),
le médiateur de l’exposition et les élèves. La partie se joue
au coeur même de l’exposition durant laquelle il s’agira
de croiser les regards sur le monde, celui de l’artiste, celui
de l’intervenant et celui des élèves.
> lycées - Durée : 2h
POUR LES ETUDIANTS :
> Conférence de Philippe Quesne à l’ESA Pyrénées site de Tarbes
Philippe Quesne rencontre les étudiants de l’Ecole Supérieure des Arts des Pyrénées à Tarbes pour leur présenter
son travail et plus particulièrement son projet au Parvis.
- mercredi 3 février à 16h30
> Workshop de Laurent Le Deunff «Défilé de pierres»
L’univers de Laurent Le Deunff teinté d’humour, de désinvolture régressive et de chausse-trappes se déploie à merveille dans le contexte de la grotte de fête foraine de Philippe Quesne à l’occasion d’un workshop réalisé avec les
étudiants de l’ESA Pyrénées de Tarbes autour des cailloux,
roches, pierres et autres émanations rupestres.
- du 1er au 3 mars
EN SOIREE, POUR LES ADULTES :
> Les conversations : Philippe Quesne et son invité
Les conversations se veulent un moment de partage d’exception entre le public, l’artiste et un invité de son choix,
qu’il soit critique, écrivain, cinéaste, galeriste, collectionneur ou autre.
- (date à venir)
> Rencontre avec Philippe Quesne au cinéma
suivie de La mélancolie des dragons au théâtre
- Le 5 février à 18h rencontre avec Philippe Quesne dans le
cadre d’une carte blanche au cinéma autour film documentaire d’Antoine Boutet «Sud Eau Nord Déplacer».
- Le 5 février à 22h30, Philippe Quesne réalise un bord de
scène autour de son spectacle La mélancolie des dragons.
- vendredi 5 février à 18h au cinéma et à 20h30 au théâtre
Informations pratiques
Le Parvis, centre d’art contemporain
Centre Méridien
Route de Pau
65420 Ibos
www.parvis.net
Magali Gentet
Responsable du centre d’art et commissaire des expositions
[email protected]
Catherine Fontaine
Service des publics Ibos
[email protected] - 05 62 90 60 82
Horaires d’ouverture
Du mardi au samedi
De 11h à 13h et de 14h à 18h30
Horaires modulables pour les groupes
Entrée libre
Fermé les jours fériés
Scolaires et autres groupes
Visites et ateliers adaptés aux niveaux des classes
et des groupes
Uniquement sur réservation
Expositions et activités gratuites
Pour venir au centre d’art du Parvis à Ibos
En voiture :
Depuis Toulouse : Autoroute A64, sortie 12.
Après l’échangeur, au premier rond-point : suivre
direction Le Parvis scène nationale
Depuis Pau : Autoroute A64, sortie 12. Après l’échangeur,
au premier rond-point : suivre direction Le Parvis scène
nationale
En avion :
Paris Orly Ouest / Tarbes Lourdes Ossun
(2 fréquences par jour avec Air France)
Paris Orly Ouest et Paris Charles de Gaulle / Pau Uzein
(8 fréquences par jour avec Air France)
En bus depuis Tarbes centre :
Place Verdun - ligne de
Bus Alezan n°6 - Ibos centre commercial
** Au même moment au théâtre
et au cinéma **
Festival In Vivo
Ce ne andiamo per non darvi altre
preoccupazioni
26/01 au théâtre
Les bruits de couloir
27/01 au théâtre
Legacy
28/01 au théâtre
Le dernier contingent
02/02 et 03/02 au théâtre
La mélancolie des dragons
05/02 au théâtre
+++++++++
Difret
28/01 au cinéma
La tête haute
Le Kid
carte blanche Jacques Allaire au
cinéma 01/02 et 03/02
Sud Eau Nord Déplacer
carte blanche Philippe Quesne au
cinéma 05/02
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