• Neuropédiatre 13.45 15.30 17.15 • Pause • Psychologue 17.45. 19.30 L’apport des neurosciences dans l’enseignementFondements neurobiologiques des apprentissages Dr E. Schlumberger Le cerveau • Organe siège des facultés mentales. • Assure les fonctions – F Vitales: contrôle rythme cardiaque, température.. – F sensibilité, motricité – F dites supérieures: langage, raisonnement... • 2 hémisphères, surface divisée en lobes • Principaux composant – cellules gliales (de soutien) – Cellules nerveuses : les neurones Le neurone • C’est l’unité fonctionnelle de base du cerveau. • Le neurone est connecté, spécialiste en communication. • Il est organisé en réseaux fonctionnels localisés dans les différentes aires du cerveau Les représentations • L’être humain perçoit, traite et intègre de l’information en permanence. Il apprends. • Les représentations de chaque individu lui sont propres, elles se sont construites au fur et à mesure de son expérience. • Constituées en système, elles traduisent le monde tel que l’individu le perçoit. Elles régissent alors la pensée. Qu’est ce que l’apprentissage ? En fonction du niveau auquel on se place • Educateurs: processus actif • Neuroscientifiques: conduisant à l’ processus cérébral en l’acquisition de réaction à un stimulus connaissances et alliant perception, entrainant un traitement et changement de intégration de comportement l’information. persistant, mesurable et spécifique. La base • Neurones: 15 à 32 milliards à la naissance le neurone: 3 parties • Dendrites: filaments hautement ramifiés qui reçoivent des signaux chimiques en provenance d’autres neurones. • Axone: envoie vers les autres neurones. • Corps cellulaire: contient le noyau porteur d’ADN où se produit la synthèse des protéines. Synapse • Un n communique avec un autre en libérant par son axone une substance chimique = neurotransmetteur : synapse. • Les axones de nombreux n pré synaptiques convergent vers les dendrites d’un n post synaptique : ceci régule la puissance de la synapse. • L’ensemble de ces phénomènes responsable – de l’encodage structurels de la mémoire – de l’apprentissage au niveau de la synapse. Nous apprenons en encodant l’information en réseaux La maturation initiale du cerveau • Histogenèse: – formation des élément cellulaires spécifiques, – disposition – constitution d’une morphologie propre au parenchyme cérébral • L’expansion des prolongation neuronales, dendrites et axones, permettent d’établir un système de connexions synaptiques. • Ces phénomènes se succèdent dans le temps avec une certaine superposition. • La période de synaptogenèse se prolonge bien après la naissance. Configuration définitive • résulte de processus – addition et – soustraction, • conditionnés par des facteurs – génétiques et – d’environnement • qui ont une influence spéciale durant la phase de synaptogenèse Détermination et Adaptation Organisation fonctionnelle • Le cerveau est très spécialisé. • Ses parties accomplissent des tâches différentes de traitement de l’information. • Localisation fonctionnelle : chaque partie dédiée à une tâche est constituée de très nombreux neurones interconnectés. • Les neurones dédiés à des tâches similaires sont connectés en groupes, puis les groupes à d’autres groupes : une zone connectée directement ou non à beaucoup d’autres, formant un réseau complexe. • Par ex certains groupes du cortex visuel traitent la couleur, d’autres le mouvement, ou la forme. Voir un objet, associer les données de n zones spécialisées qui fournissent chacune un aspect de notre perception. • Quand de nombreuses zones sont nécessaires à une fonction donnée, on parle de réseau cognitif. 2 cerveaux ne sont jamais parfaitement identiques • une structure de base, et – différences de taille, – réseaux de neurones, – volume et structure (organisation et localisation de modules fonctionnels) et – la puissance des connexions cellulaires. • pourquoi ? •caractéristiques génétiques •interactions avec environnement Détermination et Adaptation Structure • 2 parties principales: l’hémisphère D contrôle la plupart des actions de la partie G du corps. • le corps calleux : ruban de 250 millions de fibres qui sert de passerelle et permet l’échange d’information. 2 hémisphères • Droit principalement – capacités spatiales et – reconnaissance visages. • Gauche – langage – mathématiques – logique • certaines activités dépendent surtout d’1 hémisphère, les 2 contribuent à l’activité globale le cortex Substance grise (corps des neurones) blanche (axones envoient l’information) Pour se loger dans le crâne, cette surface étendue est plissée (gyrus ou gyri) et vallées (sulcus /sulci) Chaque hémisphère est divisé en lobes • • • • • • • Toute compétence complexe dépend de l’action coordonnée de plusieurs réseaux neuronaux spécialisés localisés dans différentes parties du cerveau. frontal : action et planification temporal : audition, mémoire et reconnaissance des objets pariétal : sensations et traitement de l’espace. occipital : vision chaque lobe est subdivisé en réseaux de neurones affectés au traitement d’information précises. le cerveau gagne se myélinise progressivement de l’arrière vers l’avant pour une transmission plus rapide de l’information Comment le cerveau apprend-il ? • Certaines zones du cerveau génèrent des neurones tout au long de la vie • Naissance et mort de neurones modifient la structure • Naissance/renforcement des synapses plus actives • Affaiblissement / suppression des inactives. • Le cerveau peut gagner en efficacité. Plasticité et périodes sensibles • le cerveau change de façon significative durant la vie en fonction des expériences d’apprentissage. • cette flexibilité, capacité de rester vif, réactif et orienté vers la résolution de problèmes: plasticité. • seul le cerveau de l’enfant est plastique? • toute la vie, • de façon différente • en passant par des étapes différentes. 2 types de plasticité • celle qui attend de recevoir de l’expérience, liée à la synaptogenèse naturelle au début de la vie • celle qui dépend de l’expérience, liée à l’exposition à des environnements complexes tout au long de la vie. 2 types d’apprentissage • L’apprentissage attendant de recevoir de l’expérience – se produit quand le cerveau est exposé à la bonne expérience au moment approprié, pendant la période sensible (laps de temps où le phénomène biologique peut se produire de façon optimale; – fenêtre d’opportunité, non période obligatoire. Par ex…vision, sons du langage.. • L’apprentissage dépendant de l’expérience ne dépend pas de périodes sensibles (lecture, vocabulaire) L’apprentissage et les âges La petite enfance Les jeunes enfants sont des apprenants actifs • capables d’une compréhension sophistiquée du monde qui les entoure. • Importance des expériences positives – pour le développement cognitif, – social – et émotionnel à court et long terme. • Les petits développent très tôt des théories sur le monde, qu’ils révisent à la lumière de leur expérience: – – – – linguistique, psychologie, biologie physique. Par ex. • Des bébés de quelques mois ont des compétences sur les nombres • Comment mettre à profit les compétences déjà en place? • Aucune preuve scientifique que stimuler intensivement un enfant normal lui soit bénéfique. Ex: acquisition du langage • 2ème langue – traitement de la grammaire : régions frontales G – traitement sémantique : régions latérales post bilatérales. • Il serait recommandé d’apprendre plus tôt la grammaire, pour la maitriser avec facilité et rapidité, le vocabulaire s’apprenant tout eu long de la vie. • Différencier les phonèmes s’apprend au mieux avant 10 mois de vie. • Mais, des enfants entre 3 et 6 ans ont aussi appris à le faire sans entrainement particulier, dans leur environnement naturel L’âge adulte L’apprentissage des adultes est un enjeu …. économique important. •Ce n’est pas tant le nombre mais la taille des neurones qui se modifie. •Comparaison de tâches: –les personnes âgées ont plus de mal /jeunes, –activent des zones plus réduites, (aisance/ expérience). • la façon dont le cerveau est utilisé influence la façon dont il vieillit. • le c est assez flexible pour nous permettre d’apprendre toute la vie • «déclin général» des capacités cognitives observé de 20 à 80 ans Vieillesse • Un déclin est compensé par l’expérience/ compétences. • toutes ne déclinent pas: certaines s’améliorent j ‘à 70 a. – plutôt dû à plusieurs mécanismes cognitifs – n’affecte pas toujours la créativité – peut être ralenti par remise en forme physique Pause Impact de l’environnement > A • La plasticité cérébrale permet de s’adapter à l’environnement toute la vie. • Part du génétique, de l’environnemental? • Chacun a – ses caractéristiques génétiques spécifiques, – Son environnement unique – > tous les cerveaux sont différents. • Expérience – > modifications structurelles – > effets des expériences ultérieures sur le c. • L’environnement influence l’expression des gènes qui concernent l’apprentissage, • ce qui entraine des changements dans la structure du cerveau. • Ces changements influent à leur tour sur la façon dont ces gènes s’expriment. • On s’éloigne du modèle du cerveau ordinateur ou intelligence artificielle. Environnement Environnement … Interactions sociales • Regarder qqun faire des mouvements affecte le système moteur périphérique d’une manière qui correspond aux muscles mobilisés • Etude sur l’empathie • – couples – l’un d’eux subissait un choc électrique : les aires cérébrales activées par la douleur de l’autre correspondent à celles activées par une douleur directement ressentie. • >>>place de l’enseignant, l’apprentissage de la socialisation, etc. Emotions- système limbique • amygdale et hippocampe, – central anatomiquement, – relié au cortex frontal. • stress excessif – le jugement social ↓↓ – les performances cognitives ↓↓ – aspects émotionnels des A compromis. •Les émotions sont une partie importante et incontournable de la vie et de l’A. •Pour apprendre, savoir gérer ses émotions. La régulation des émotions opère par des processus complexes. • Elle intervient dans la façon dont les émotions guident ou perturbent les processus psychologiques – la concentration, – facilitent la résolution de problèmes et – facilitent les relations humaines. • états émotionnels >>apprentissage mémoire • un niveau de stress >>adaptation optimale • Trop d’émotions négatives empêchent l’ apprentissage. le cerveau s’aperçoit du danger (émotion) >> prépare les systèmes cognitifs/ moteur pour survie : • la vigilance et l’attention sont exacerbées, • le corps se prépare à combattre ou à fuir (fight or flight) . – ↑Cardiaque: pression sanguine, – ↓↓ processus digestion, croissance reproduction – ↑épinéphrine, norépinephrine, cortisol Pas d’homme masqué et armé en classe? • Il peut y avoir un camarade violent, un échec trop connu, un enseignant agressif. • Trop d’émotions négatives empêchent l’apprentissage. Régulation émotionnelle • On peut apprendre à se réguler en connaissant ses émotions, les exprimant • En apprenant à faire appel à des images positives, • En apprenant à interagir avec des personnes extérieures. Motivation Motivation • Liée à la compréhension et aux émotions • Résulte de composantes émotionnelles, • Correspond aux états dans lesquels l’organisme est préparé à agir de façon déterminée, physiquement et mentalement. • Les émotions agréables sont recherchées, les désagréables sont évitées: permettent d’évaluer l’attitude à adopter: le système émotionnel produit la motivation. Motivation extrinsèque – l’organisme est affecté de l’extérieur (punition, récompense objective ou symbolique) . – correspond au souhait de l’organisme de satisfaire des besoins ou des désirs propres. • On dit que les systèmes éducatifs traditionnels favorisent la motivation extrinsèque, mieux connue des neuroscientifiques. Motivation intrinsèque….? Comprendre, c’est transformer de l’information en connaissance B della Chiesa . Motivation intrinsèque: Une des motivations pour apprendre: comprendre: – l’identification de schéma = le moment eurêka: le cerveau établi soudain des liens entre les éléments et le sens émerge du chaos. Si on a connu ce plaisir, on veut qu’il se répète. • Faire naitre l’envie d’apprendre. Alimentation • Effet du petit déjeuner sur attention, mémoire • « Ventre affamé n’a pas d’oreilles » • >>Tenir compte des besoins nutritionnels Exercice physique • Améliore les capacités cognitives des adultes, au delà des effets sur le système cardiovasculaire. • Important pour développement langagier. • Recherche pour l’intégration des exercices physiques dans les activités d’apprentissage scolaire. Sommeil • Indispensable à la vie, spécialement à la connaissance : beaucoup de fonctions vitales peuvent se régénérer dans la veille.. sauf les fonctions corticales. • Animal: apprentissage/plasticité • Homme: relation entre le sommeil ondes lentes et la consolidation en mémoire. Sommeil (2) • Les différents types de sommeil – paradoxal (rêve), ou lent..- pourraient être bénéfiques à la consolidation en mémoire de procédures, déclarative explicite (hippocampe). • Contribue à la stabilisation des souvenirs. • Agirait comme une « mise à jour » des expériences du monde. Troubles du sommeil • Fréquents, importants et persistants parfois • liés à des problèmes – physiques, – neurologiques, – psychologiques: émotionnels ou comportementaux . • cible importante : – regarder la TV le soir/ refus d’aller se coucher – dormir dans le lit des parents • >>>Veiller au sommeil, mais différences individuelles importantes; pas de règles simples pour quantifier le besoin. Comment explorer le SNC en tant que support des apprentissages? Imagerie Statistical parametric mapping results of the conjunction analysis Balsamo, L. M. et al. Arch Neurol 2002;59:1168-1174. Copyright restrictions may apply. Imagerie fonctionnelle Neurophysiologie Electro encéphalogramme Pointe onde généralisée à 3 Hz 19 Zoé, 8 ans, a du mal à lire Quelle est la place • des nouveaux moyens d’imagerie? • de la génétique? • de la neurophysiologie? • Examens valables: ceux qui tiennent compte de l’ensemble du développement: • Consultation parents • Professionnels: enseignant, orthophoniste, psychologue • Anamnèse familiale et personnelle • Développement psychomoteur • Développement du langage, du jeu, des relations sociales • Premiers apprentissages, dessin, écriture, lecture • Attention, • Alimentation, sommeil, • Emotions L’objet de la neuropsychologie • Relations conduite/ fonction cérébrale • Conduite – activités humaines évaluées à travers la simple observation du comportement extérieur de l’individu, – « fonctions cognitives » • mémoire, intelligence, attention – + subjectives, sensations, émotions. = observation de ces fonctions cognitives révélées par la conduite de l’enfant. Les troubles spécifique de développement du langage et des apprentissages • Trouble sévère de développement du langage oral (dysphasie) • Trouble sévère d’apprentissage du langage écrit (dyslexie) • Trouble de coordination (dyspraxie) • Trouble de déficit de l’attention+hyperactivité • Trouble des fonctions exécutives • Trouble d’apprentissage du calcul Dr M Habib Notre expérience • Difficultés d’A fréquentes, + souvent légères • Trouble sévère, diagnostic multidisciplinaire • Leur connaissance a permis de développer – dépistages, – prises en charge précoces, – ↓ souffrance et répercussions négatives • Leur connaissance superficielle: redoutable! Le travail est guidé par l’enseignant • sans ignorance des neurosciences • La famille est le nid de l’enfant pour – son développement physiologique, – sa sécurité émotionnelle, affective, – et son bon développement cognitif • L’école en est le prolongement naturel, +++ pour les aspects sociaux Schéma des dominos Domino Cérébral Dysfonction Vulnérabilité Cognitive D Cognitif D Comportemental T spécifique apprentissage Compensation inefficace= D scolaire échec scolaire Efficace (spontanée / aide prof + soins) amélioration (possible) Position défensive D psychoaffectif Position défensive enfant prof Échec scolaire aggravé Difficulté avec parents et D familial fratrie Psychorelationnel Difficultés avec les pairs Effet domino dys, Roselyne Guillou Distorsions du dvpt relationel, affectant la construction de la personnalité, troubles réactionnels du comportement Merci de votre attention !