Infections respiratoires

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Cas clinique n°1
Session FMC : BPCO
Infections des voies respiratoires
Chidiac - Léophonte - Portier, RICAI 1-2 décembre 2005
Observation clinique
• Mr X, 56 ans, est admis aux urgences pour
dégradation de son état respiratoire.
– aggravation de la dyspnée depuis 4-5 jours
– expectoration verdâtre et de volume augmenté depuis 48 h
• La température est à 38°1 C
• Antécédents :
– bronchite chronique (tabagisme : 66 paquets années)
– corticothérapie inhalée depuis 12 mois
– hospitalisé pour pneumonie 8 mois auparavant
• Interrogatoire :
– dyspnée d’effort (1 étage) puis lors de tout déplacement
– c’est la troisième exacerbation en 6 mois
• Auscultation : nombreux râles bronchiques
Q1 : Quel(s) est (sont) les examens clefs
pour l’antibiothérapie probabiliste ?
1.
Radiographie pulmonaire
2.
Hémocultures
3.
ECBC
4.
EFR en urgences
5.
Radiographie de sinus
6.
EFR état basal
Q1 : Quel(s) est (sont) les examens clefs
pour l’antibiothérapie probabiliste ?
•
Radiographie pulmonaire
OUI
•
Hémocultures
NON
•
ECBC
NON
•
EFR en urgences
NON
•
Radiographie de sinus
NON
•
EFR état basal
NON
Explorations complémentaires
• En période d’accalmie:
– EFR par spirométrie
– Retentissement (hématose, tolérance à l’effort, état
nutritionnel, qualité de vie…)
• En exacerbation :
– Radiographie pulmonaire :
• Pneumonie, si doute ou forme fébrile
– ECBC
• Situation d’échec, ou si multi-ABT avec BPCO
sévère
Q2 : Quelles étiologies possibles pour une
exacerbation de BPCO
1.
Allergie
2.
Pollution industrielle
3.
Poussières
4.
Facteurs climatiques
5.
Virus
6.
Bactéries intracellulaires
7.
Bactéries pyogènes
Q2 : Quelles étiologies possibles pour une
exacerbation de BPCO
1.
Allergie
OUI
2.
Pollution industrielle
OUI
3.
Poussières
OUI
4.
Facteurs climatiques
OUI
5.
Virus
OUI
6.
Bactéries intracellulaires
OUI
7.
Bactéries pyogènes
OUI
Causes des exacerbations de BPCO
Infection
Bactérienne
Virale
Allergie
EBPCO
Pollution
Climatique
Dioxyde de Souffre
Poussières industrielles
Hiver
Saisons pluvieuses
Ball P. Chest. 1995;108:43S-52S. Gump DW, et al. Am Rev Respir Dis. 1976;113:465-74.
Q3 : Quels sont les agents infectieux
habituellement en cause ?
1.
Chlamydia pneumoniae
2.
Streptococcus pneumoniae
3.
Moraxella catarrhalis
4.
Staphylococcus aureus
5.
Haemophilus influenzae
6.
Acinetobacter calcoaceticus
7.
Pseudomonas aeruginosa
Q3 : Quels sont les agents infectieux
habituellement en cause ?
•
Chlamydia pneumoniae
NON
•
Streptococcus pneumoniae
OUI
•
Moraxella catarrhalis
OUI
•
Staphylococcus aureus
NON
•
Haemophilus influenzae
OUI
•
Acinetobacter baumanii
NON
•
Pseudomonas aeruginosa
NON
Isolats bactériens dans 14 études récentes
(moyenne %) (9614 Patients, 5533 isolats)
31.21%
H influenzae
14.71%
M catarrhalis
14.21%
S pneumoniae
10.91%
H parainfluenzae
10.45%
Enterobacteriaceae
6.35%
S aureus
5.83%
P aeruginosa
0%
5%
10%
15%
Adapté de : Sethi S, Murphy TF. Clin Microb Rev. 2001;14:336-63.
20%
25%
30%
35%
Étiologie bactérienne selon la sévérité
de la BPCO
FEV1 100%
Streptococcus pneumoniae
autres CGP
Classe I
FEV1 50%
Haemophilus influenzae
Moraxella catarrhalis
Classe II
FEV1 35%
Entérobactéries
Pseudomonas aeruginosa
Eller J, et al. Chest. 1998;113:1542-8.
Classe III
Q4 : Quels sont les arguments pour une
étiologie bactérienne chez Mr X ?
1.
Tabagisme
2.
Antécédents de pneumonie
3.
Franche purulence de l’expectoration
4.
Fièvre à 38°C
5.
Dyspnée
6.
Nombreux râles bronchiques
Q4 : Quels sont les arguments pour une
étiologie bactérienne chez Mr X ?
•
Tabagisme
NON
•
Antécédents de pneumonie
NON
•
Franche purulence de l’expectoration
OUI
•
Fièvre à 38°C
NON
•
Dyspnée
NON
•
Nombreux râles bronchiques
NON
Q5 : Quel ABT pouvez-vous prescrire ?
1.
Amoxicilline
2.
Amoxicilline-acide clavulanique
3.
Ceftriaxone IV-IM
4.
Macrolide
5.
Moxifloxacine
6.
Pristinamycine
7.
Télithromycine
Q5 : Quel ABT pouvez-vous prescrire ?
•
Amoxicilline
NON
•
Amoxicilline-acide clavulanique
OUI
•
Ceftriaxone IV-IM
OUI
•
Macrolide
NON
•
Moxifloxacine
OUI ET NON
•
Pristinamycine
NON
•
Télithromycine
NON
Antibiothérapie des EBPCO
Conférence de consensus
SPILF mars 2006
Exacerbation de BPCO stade I, II, III
Franche purulence verdâtre des crachats
(± augmentation du volume de l’expectoration et/ou de la dyspnée)
Non
Oui
Au moins 1 facteur de risque*
Surveillance
Oui
amoxicilline acide clavulanique (3g)
C3G IV (ceftriaxone)
FQAP (lévo moxiflo)
Echec :
ECBC (Pseudomonas ?) Radio
Non
amoxicilline (3g)
C2G ou C3G orales
macrolide
pristinamycine
télithromycine
*Dyspnée de repos (ou VEMS < 35% en état stable, hypoxémie de repos),
Corticothérapie systémique au long cours, Exacerbations ≥ 4 par an,
Comorbidité(s), Antécédent de pneumonie
Cas clinique n°2
Session FMC : Pneumonies communautaires
Infections des voies respiratoires
Chidiac, RICAI 1-2 décembre 2005
Observation clinique
• Monsieur X, 40 ans
• Tabagique, prostatite
chronique multi-traitée
• Toux sèche, douleur en
base droite depuis 24h
• FC : 100 bpm
• FR : 15 cycles/mn
• TA : 140 - 85 mmHg
• Râles en base droite
Q1 : Quel(s) est (sont) les agents
infectieux à suspecter en priorité ?
•
Mycoplasma pneumoniae
•
Haemophilus influenza
•
Streptococcus pneumoniae
•
Chlamydiae pneumoniae
•
Legionella pneumophila
•
Staphylococcus aureus
Q1 : Quel(s) est (sont) les agents
infectieux à suspecter en priorité ?
•
Mycoplasma pneumoniae
NON
•
Haemophilus influenza
NON
•
Streptococcus pneumoniae
OUI
•
Chlamydiae pneumoniae
NON
•
Legionella pneumophila
OUI ET NON
•
Staphylococcus aureus
NON
PAC : adulte ambulatoire en Europe
S. aureus
1,45%
C. burnetti
1,81%
C. pneumoniae
A propos de 21 études
en Europe
39,42 % des patients
non documentés
2,21%
BGN
2,95%
H. influenzae
4,57%
L. pneumophila
4,80%
8,09%
M. pneumoniae
12,66%
Virus
30,47%
S. pneumoniae
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
Arguments en faveur de S. pneumoniae
• PAC à S. pneumoniae
• Début brutal
• Signes en foyer
• Fièvre élevée, frissons, douleurs thoraciques
• Image thoracique systématisée
• Bronchogramme
Attention : symptomatologie complète rare !!!
Q2 : Quelle antibiotique proposez-vous ?
•
Amoxicilline-acide clavulanique
•
Télithromycine
•
Lévofloxacine
•
Amoxicilline
•
Clarithromycine
•
Moxifloxacine
Q2 : Quelle antibiotique proposez-vous ?
•
Amoxicilline-acide clavulanique
NON
•
Télithromycine
NON
•
Lévofloxacine
NON
•
Amoxicilline
OUI
•
Clarithromycine
NON
•
Moxifloxacine
NON
Conférence de
consensus SPILF mars
2006
Pneumonie Communautaire : Sujet Sain
Pneumocoque ?
Doute
(début brutal)
amoxicilline PO 3g/j
amoxicilline PO 3g/j
ou télithromycine,
ou pristinamycine
Echec
48h
Echec
+ macrolide
ou télithromycine
ou pristinamycine
HOPITAL
si signes de gravité,
complications
ou échec après modification
de l’antibiothérapie
Bactérie atypique ?
(installation progressive, foyer
épidémique)
macrolide PO
Echec
48h
amoxicilline
ou télithromycine
ou pristinamycine
ou QAP
Conférence de
consensus SPILF mars
2006
Pneumonie Communautaire : variantes
Sujet avec comorbidités ou en institution
1er choix : amoxicilline+ac clavulanique
ou ceftriaxone
ou FQAP
Echec 48h : substitution par macrolide
ou pristinamycine
ou télithromycine
ou FQAP (moxiflo ou lévoflo)
Observation clinique (suite)
• Mr X est admis aux urgences 72 heures plus tard
pour aggravation de son état
– Fièvre 40,8° C et frissons
– FC 130 bpm, FR : 32 cycles/mn, TA : 85/60
mmHg
– Rx : aspect de broncho-pneumonie bilatérale
– Antigènurie Legionella négative
• Son épouse précise qu’il a suivi scrupuleusement le
traitement prescrit par clarithromycine
Q3 : Quelle est votre hypothèse pour
expliquer cet échec ?
•
Grippe
•
Légionellose
•
Pneumocystose pulmonaire
•
Pneumonie à H. influenzae
•
Pneumonie à S. pneumoniae macrolide-R
•
Pneumonie à cytomégalovirus
Q3 : Quelle est votre hypothèse pour
expliquer cet échec ?
•
Grippe
NON
•
Légionellose
NON
•
Pneumocystose pulmonaire
NON
•
Pneumonie à H. influenzae
NON
•
Pneumonie à S. pneumoniae macrolide-R
OUI
•
Pneumonie à cytomégalovirus
NON
Q4 : Quel est le taux de résistance de
S. pneumoniae aux macrolides (adulte) ?
•
20%
•
30%
•
40%
•
50%
•
60%
•
> 60%
Q4 : Quel est le taux de résistance de
S. pneumoniae aux macrolides (adulte) ?
•
20%
NON
•
30%
NON
•
40%
OUI
•
50%
NON
•
60%
NON
•
> 60%
NON
Sensibilité du pneumocoque (adultes, 2003)
S
I
R
100,0%
80,0%
60,0%
40,0%
20,0%
0,0%
PENI AMX CTX LEV MOX ERY PRI TEL COT RIF CHL TET
S 58,3 75,0 87,3 99,6 99,8 56,2 99,9 97,3 71,6 99,5 91,4 74,3
0,1% 2,9%
2,7% 0,8% 0,1% 2,5% 3,0%
I 33,9 24,6 12,6
20,4 0,4% 6,1% 22,7
R 7,8% 0,4% 0,1% 0,4% 0,1% 41,0 0,1%
CNRP, Rapport d’activité 2004
Observation clinique (suite)
• Mr X est admis aux urgences 72 heures plus tard
pour aggravation de son état
– Fièvre 40,8° C et frissons
– FC 130 bpm, FR : 32 cycles/mn, TA : 85/60
mmHg
– Rx : aspect de broncho-pneumonie bilatérale
– Antigènurie Legionella négative
• Son épouse précise qu’il a suivi scrupuleusement le
traitement prescrit par clarithromycine
Q5 : Quelle est votre conduite pratique ?
1. Changement d’antibiotique et retour au domicile
2. Hospitalisation en médecine
3. Hospitalisation en réanimation
4. Fenêtre thérapeutique de 24h pour prélèvements
Q5 : Quelle est votre conduite pratique ?
1.Changement d’antibiotique et retour au domicile
NON
2. Hospitalisation en médecine
NON
3. Hospitalisation en réanimation
OUI
4. Fenêtre thérapeutique de 24h pour prélèvements
NON
PAC : Critères d’hospitalisation
• AGE > 50 ans ?
• COMORBIDITE ?
• ANOMALIE CLINIQUE ?
– Confusion
– Cancer
– FC ≥ 125/mn
– Insuffisance cardiaque
congestive
– FR ≥ 30/mn
– Maladie cérébrovasculaire
– Temp < 35°C ou > 40°C
– TA systolique < 90 mm Hg
– Maladie rénale
– Maladie hépatique
Si oui, envisager
hospitalisation
calculer score
de Fine
Calcul du score de Fine (1)
Facteurs démographiques
Hommes
Femmes
Vie en institution
Points
Age
Age – 10
+ 10
Comorbidités
Maladie néoplasique
Maladie hépatique
Insuffisance cardiaque congestive
Maladies cérébrovasculaire
Maladie rénale
+ 30
+ 20
+ 10
+ 10
+ 10
Calcul du score de Fine (2)
Examen clinique
Atteinte des fonctions supérieures
Fréquence respiratoire ≥ 30/mn
TA systolique < 90 mm Hg
Température < 35°C ou ≥ 40°C
Fréquence cardiaque ≥ 125/mn
+ 20
+ 20
+ 20
+ 15
+ 10
Données biologiques et radiologiques
pH artériel < 7,35
Urée ≥ 11mmol/l
Na < 130 mmol/l
Glycémie ≥ 14mmol/l
Hématocrite < 30%
Pa02 < 60 mm Hg
Épanchement pleural
+ 30
+ 20
+ 20
+ 10
+ 10
+ 10
+ 10
Conférence de
consensus SPILF mars
2006
Score de Fine
classe
points
mortalité
II
≤ 70
0,6 – 0,7%
III
71-90
0,9 – 2,8%
IV
91-130
8,2 – 9,3%
V
> 131
27 – 31%
ambulatoire
hospitalisation
Réanimation ou non selon le score ATS (PaO2/FiO2<250, PAS<90, choc…)
Q6 : quel traitement proposez-vous ?
•
Ofloxacine
•
Amoxicillline
•
Ofloxacine + amoxicilline
•
Lévofloxacine
•
Ceftriaxone
•
Amoxicilline-acide clavulanique
•
Tétracycline
Q6 : quel traitement proposez-vous ?
•
Ofloxacine
NON
•
Amoxicillline
OUI
•
Ofloxacine + amoxicilline
NON
•
Lévofloxacine
NON
•
Ceftriaxone
OUI
•
Amoxicilline-acide clavulanique
NON
•
Tétracycline
NON
La légionellose
ƒ Déclaration obligatoire depuis 1987
ƒ 1021 cas déclarés en France en 2002 (incidence:
1,7/100000)
ƒ 3ème cause de pneumopathie communautaire admise
à l’hôpital
ƒ Transmission par inhalation de microgouttelettes
contaminées
ƒ Pas de transmission interhumaine
ƒ Incubation= 2-10 jours
Évolution du nombre de cas de légionelloses
déclarés en France entre 1988 et 2002
Étude: patients et méthode
• Etude ouverte, rétrospective
• 45 cas de légionellose confirmés, hospitalisés au CHU
de Nancy entre janvier 2000 et janvier 2003
• Recueil des données à partir des dossiers des patients,
du laboratoire de bactériologie de Nancy, et du CNR de
Lyon
• Recueil des cas dans 10 services du CHU (dont 3
services de réanimation)
NOMBRE DE PATIENTS
Résultats
10
8
6
4
2
0
janv
mar
mai
juil
sep
nov
M OIS
Répartition des cas mensuel de 2000 à 2002
Résultats
Pourcentage de patients par facteur de risque
60
40
30
20
10
facte urs de ris que
Au moins 1 FDR chez 89% des patients
Au
t re
Au
cu
n
Ag
e>
80
Vo
ya
ge
as
ie
Né
op
l
m
un
e
im
Di
ab
èt
e
BP
CO
Al
co
ol
0
Ta
ba
c
% de patients
50
Signes cliniques
• Signes généraux:
• Hyperthermie (95%)
1 cas d’hypothermie et 1 cas d’apyrexie
• Pas d’amélioration sous bétalactamines (29%)
• Bradycardie relative (27%)
• Signes neurologiques:
• Présents chez 35,5% des patients
• Σ confusionnel (24%)
• Agitation, somnolence
• Signes digestifs:
• Présents chez 30% (diarrhée, vomissements, douleurs)
Signes radiologiques et évolution
ƒ Radiographie pathologique chez tous les patients
• Signes unilatéraux (75,5%)
• Signes unilobaires (58%)
• Atteinte lobaire inférieure (53%)
• Pleurésie (25%)
• Nécessité de prise en charge en réanimation chez ¼ des
patients
• Mortalité faible: 6,6%
Légionellose : diagnostic
Sensibilité
%
Spécificité
%
Délai
Examen
direct
25-70
95-99
2-4 heures
Culture
10-80
100
3-7 jours
Sérologie
40-80
95-99
>2
semaines
Antigènurie
> 80
99
< 1 heure
(Lp1 = 84%)
Roig. J Antimicrob Chemother 2003 ; 51 : 1119-29
Légionellose : thérapeutique (1)
• La plupart des recommandations repose sur des études de
bactéricidie intra-cellulaire in vitro (cultures de macrophages
alvéolaires humains) et sur l’efficacité in vivo sur modèles
animaux (cobayes)
• Les études cliniques sont rares, le plus souvent
rétrospectives ou prospectives mais à faible effectif et
concernent toujours des patients hospitalisés
• Aucune étude prospective comparative de grande ampleur
en raison de la rareté de l’infection (900 pts devraient être inclus
pour démontrer une réduction de 50% de la mortalité)
Roig. J Antimicrob Chemother 2003 ; 51 : 1119-29
Légionellose : thérapeutique (2)
Etudes in vitro
Etudes
animales
Expérience
clinique
Études
rétrospectives
Études
prospectives
+
+
+
+
+
+
+++
++
++
+
++
+++
+
+
+
+
+
-
Ciprofloxacine
+
+
+
+
+
+
+ (2 : 99 pts)
+ (1 : 25 pts)
-
Ofloxacine &
Péfloxacine
+
+
+
+
-
Lévofloxacine
Sparfloxacine
+
+
+
+
+
+
+
-
Autres FQ
+
+
+
-
+ (6 : 75 pts)
+ (1 : gémi vs
Rifampicine
+
+
+
+
-
Cotrimoxazole
+
+
+
-
-
Cyclines
+
+
+
+
+ (1 : 11 pts)
Erythromycine
Spiramycine
Clarithromycine
Azithromycine
Télithromycine
trova 28 pts)
Légionellose : thérapeutique (3)
Critères de choix parmi les macrolides et les kétolides
– Erythromycine
• Potentiel d’IM et d’ESI le plus élevé (troubles intestinaux et ototoxicité)
– Spiramycine
• Potentiel d’IM le plus bas et profil d’ESI le plus favorable
• Existe en IV
• Peu de données car non disponible aux USA
– Clarithromycine
• Supérieure in vitro à l’érythromycine
• Potentiel d’IM élevé
– Azithromycine
•
•
•
•
•
Excellente diffusion tissulaire (notamment pulmonaire) et longue t½ (2-4 jours)
Effet post antibiotique intra-alvéolaire démontré
Peu d’IM (notamment avec la ciclosporine)
Activité supérieure à l’érythromycine et à la clarithromycine
N’existe pas en IV
– Télithromycine
• Activité équivalente à l’érythromycine
Roig. J Antimicrob Chemother 2003 ; 51 : 1119-29. Rev Prescrire 1999 ; 195 : 371-7. AFSSAPS 2003. Sabria. Am J Respir
Med 2003 ; 2 : 235-43
Légionellose : thérapeutique (4)
Hiérarchie parmi les macrolides
1 Azithromycine
2 Clarithromycine
3 Erythromycine = Télithromycine
Place de la Spiramycine ?
Légionellose : thérapeutique (5)
Critères de choix parmi les fluoroquinolones
@ considérées comme équivalentes à l’azithromycine et supérieures à l’érythromycine
– Ciprofloxacine & ofloxacine
• Succès cliniques significatifs rapportés, léger avantage in vitro pour la ciprofloxacine
• L’emploi d’une FQ dans les 8h après admission en USI est un facteur de bon pronostic
– Lévofloxacine
• CMI basse et concentrations intra-pulmonaires >> CMI
• Supérieure à la ciprofloxacine et équivalente à l’azithromycine in vitro
• 6 études prospectives (75 pts) ont permis de prouver son efficacité clinique (succès dans
93%, aucun décès, aucune rechute)
• Efficacité démontrée sur 5 jours avec 750 mg en une prise/j
– Sparfloxacine
• non recommandée en raison des risques de photodermatose et d’Ê du QT
– Gémifloxacine, gatifloxacine, grépafloxacine, moxifloxacine
• Actifs in vitro, peu de données cliniques disponibles
Roig. J Antimicrob Chemother 2003 ; 51 : 1119-29. Yu. Chest 2004 ; 125 : 2135-9. Dunbar. Clin Infect Dis 2003 ; 37 : 752-60.
AFSSAPS 2003. Sabria. Am J Respir Med 2003 ; 2 : 235-43. Gacouin. Intensive Care Med 2002 ; 28 : 686-91
Légionellose : thérapeutique (6)
Hiérarchie parmi les Quinolones
1 Lévofloxacine et Sparfloxacine
2 Ciprofloxacine et Ofloxacine
Légionellose : thérapeutique (7)
Place des autres antibiotiques
– Rifampicine
• Excellente activité in vitro et sur modèle animal
• Jamais en monothérapie
• Traditionnellement utilisée dans les cas sévères en association avec un macrolide
ou une fluoroquinolone 10 à 15 mg/kg/12h durant les 5 premiers jours
– Cotrimoxazole
– Doxycycline
– Chloramphénicol
Actifs in vitro et in vivo, non recommandés en
pratique car inférieurs aux trois classes majeures
– Clindamycine
Sabria. Am J Respir Med 2003 ; 2 : 235-43. Stout. N Engl J Med 1997 ; 337 : 682-7.
Blazquez Garrido RM, Clin Infect Dis 2005 ; 40 : 800-6
Légionellose : thérapeutique (8)
Recommandations officielles
USA : IDSA
Clin Infect Dis 2003 ; 37 : 1405-33
CANADA : CIDS & CTS
Clin Infect Dis 2000 ; 31 : 383-421
GB : BTS
Thorax 2001 ; 56 : IV1-IV64
FRANCE : SPILF 2006
1ère intention
Alternative
Azithro ou FQ (lévo, moxi, gati, gémi)
TC, Clari
ML ± RF
FQ
Clarithromycine ± RF
FQ
ML (éry, clari, diri, josa, roxy, spira)
ou FQ (cipro, oflo, lévo)
Si gravité : FQAP +
ML (éry ou spira) IV ou RF
Légionellose : thérapeutique (9)
En Résumé
1ère intention
Lévofloxacine (PO ou IV)
et/ou
Azithromycine si voie orale possible (hors AMM)
2ème intention
Ciprofloxacine (PO ou IV) (de préférence)
et/ou
Spiramycine (PO ou IV)
La Rifampicine : se discute uniquement en association en cas de
gravité et en l’absence d’interaction médicamenteuse prévisible
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