
Y a-t-il beaucoup de groupes qui s’efforcent de mettre au point un traitement à
base de cellules souches?
Dans le monde entier, de nombreuses équipes de chercheurs s’activent pour trouver un moyen d’utiliser les cellules
souches en vue de traiter la maladie de Crohn. Ils tentent d’identifier les mécanismes qui démontrent comment les
cellules souches fonctionnent, quelles cellules souches ont les plus grandes propriétés anti-inflammatoires,
lesquelles stimulent davantage la réparation des tissus et quelles méthodes peuvent être utilisées pour administrer
des cellules souches en toute sécurité.
Les cellules souches utilisées dans les études sur les greffes peuvent provenir du patient (autogreffe) ou d’un
donneur (allogreffe). Les chercheurs peuvent manipuler les cellules souches extraites avant de les greffer. Les
autogreffes n’entraînent pas le rejet du greffon et ne nécessitent pas la prise de médicaments anti-rejet. Mais les
patients ne sont pas tous de bons candidats pour une autogreffe : si une composante génétique en est jeu,
l’autogreffe peut causer le même trouble inflammatoire. Dans une telle situation, une allogreffe est préférable,
surtout s’il est possible de choisir un donneur qui n’a aucun antécédent familial de maladie de Crohn.
La recherche sur les cellules souches et la maladie de Crohn se concentre sur un certain nombre d’options
différentes et certaines réussites ont donné lieu à des essais cliniques de phases 1 et 2 qui utilisent les cellules
souches mésenchymateuses et stromales, des cellules souches adipeuses (graisseuses), des cellules souches
hématopoïétiques provenant de la moelle osseuse ou du sang, ou alors des cellules souches du placenta.
Quels travaux de recherche sont en cours?
Avant de pouvoir tirer de la recherche sur les cellules souches des applications cliniques pour les patients, il faut
procéder à des vérifications et essais rigoureux, ce qui implique la validation des traitements à base de cellules
souches chez des modèles animaux souffrant d’inflammation et ensuite l’application de ces découvertes en milieu
clinique.
Les principaux types de cellules souches étudiés pour la maladie de Crohn sont les cellules souches
mésenchymateuses et stromales, les cellules souches des tissus adipeux et les cellules souches
hématopoïétiques. Même si les essais cliniques progressent bien, certaines questions demeurent incertaines. Par
exemple peut-on démontrer que ces cellules souches peuvent fonctionner dans le cadre d’essais majeurs auxquels
participent de nombreux patients? Comprenons-nous les mécanismes qui démontrent comment les cellules
souches fonctionnent? Quelle méthode devrait être utilisée et quel dosage devrait être administré lorsqu’on a
recours aux cellules souches, et ces cellules doivent-elles être administrées avec des médicaments anti-rejet?
Il faudra du temps pour répondre à ces questions, mais la banque d’informations qui est créée dans les laboratoires
du monde entier nous aidera à effectuer la transition de la recherche fondamentale aux applications cliniques. Les
résultats sont prometteurs et ils pourraient plus tard donner lieu à un traitement à base de cellules souches pour la
maladie de Crohn, un traitement qui relancerait le système immunitaire et réparerait les tissus endommagés.