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Anne McLaren a travaillé pendant de nombreuses années dans le domaine de la génétique, de la
biologie et de la reproduction et de la biologie du développement des souris, d'abord au sein du
Conseil agricole britannique, puis au sein du Conseil de recherche médicale. Elle est également
membre de l'Autorité pour la fécondation humaine et l'embryologie qui établit les
réglementations relatives à la fécondation in vitro et aux recherches sur l'embryon humain au
Royaume-Uni.
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L'utilisation médicale des cellules souches au 21e siècle
Les progrès récents enregistrés dans le domaine de la biologie des cellules souches ont donné
naissance à de nouveaux espoirs en ce qui concerne les thérapies des maladies dégénératives.
Bien que les utilisations des cellules souches adultes et fœtales paraissent prometteuses, certains
éléments indiquent que les cellules souches embryonnaires possèdent un potentiel de
prolifération et une plasticité supérieurs. Ceux qui estiment que l'embryon fécondé est déjà une
personne considèrent que l'utilisation de cellules souches embryonnaires extraites d'un embryon
humain ayant atteint le stade du blastocyste, même si ce dernier était de toute façon voué à
disparaître, et qui aurait été donné à la recherche par un couple infécond, est assimilable à un
meurtre. Aux yeux de beaucoup d'autres, pour autant qu'elles soient soumises à une
réglementation stricte et guidées par un objectif cliniquement important, ces recherches sur les
embryons humains sont acceptables d'un point de vue éthique. Si la thérapie au moyen de
cellules souches s'avère efficace, le problème du rejet de la greffe reste entier. Une solution
pourrait consister à extraire des cellules souches d'un embryon ayant atteint le stade d'un
blastocyste et d'y adjoindre le complément génétique d'une des cellules somatiques du patient en
recourant à la méthode du transfert de noyau. La principale objection à cette procédure est qu'elle
pourrait constituer un premier pas sur la pente glissante du clonage reproductif, celui-ci étant
strictement interdit dans la plupart des pays européens.