Bénédicte Michel et Emeline Kerisit Deschamps 07/02/2012 Physio-Pharmaco, Physiopathologie de l'insuffisance cardiaque, F.Carré Diaporama disponible sur le réseau pédagogique PHYSIOPATHOLOGIE DE L'INSUFFISANCE CARDIAQUE I. Définition de l'insuffisance cardiaque Il n'y a pas une mais des insuffisances cardiaques (IC) : -IC ou ventriculaire gauche -IC ou ventriculaire droite -IC globale (gauche + droite) -IC diastolique -IC systolique Sur le plan clinique : -IC compensée : des systèmes de régulation équilibrent l'état du patient -IC décompensée : les systèmes de régulation sont dépassés occasionnant une dyspnée, une fatigue Avec des traitements adaptés, il est possible de repasser d'une IC décompensée à une IC compensée. L'IC peut être : -aiguë : les symptômes surviennent en quelques jours suite à un IDM par exemple -chronique : le patient est suivi depuis des années Dans ce cours, nous nous intéresserons uniquement à l'insuffisance ventriculaire gauche systolique chronique : L’insuffisance cardiaque est la limite des adaptations du cœur aux conditions de travail anormales auxquelles il est soumis. Le cœur s'adapte, il atteint ses limites et devient alors insuffisant. C'est une maladie générale résultant de l'incapacité du cœur à adapter le débit sanguin aux besoins métaboliques et fonctionnels des différents organes dans des conditions de pressions de remplissage ventriculaire normales (on va raisonner avec des pressions bien différentes à cause de la maladie). Le débit cardiaque envoie le sang dans les organes de façon à ce que chaque organe soit suffisamment perfusé. Le cœur est une pompe qui crée une pression. Quand cette pression est supérieure à celle de l'aorte, les valvules aortiques s'ouvrent et le sang est éjecté. La pression dans le cœur au début de la systole doit donc être supérieure à 120mmHg (PAS moyenne). Si le ventricule n'est capable de développer que 50mmHg, les valvules ne peuvent pas s'ouvrir. L'IC est un syndrome qui associe des composantes et des mécanismes cliniques, biologiques et étiologiques variés, en partie dus aux mécanismes compensateurs cardiaques et extracardiaques. II. Épidémiologie de l'insuffisance cardiaque L'IC est un problème majeur à notre époque. L'incidence annuelle est supérieure à 3%. Les hommes sont principalement touchés. Le vieillissement favorise le développement de l'IC. La prévalence de la maladie (nombre de cas au total) est en augmentation. Courbe : Il y a globalement plus d'hommes que de femmes souffrant d'IC, sauf entre 80 et 89ans car les femmes sont plus nombreuses (espérance de vie supérieure). C'est une pathologie relativement fréquente. Après 85 ans il est rare de ne pas avoir de signes d'IC. III. Pronostic de l'insuffisance cardiaque L'IC peut entraîner : -Troubles du rythme à type de fibrillation atriale -Mort subite -Cachexie : perte de masse musculaire, maigreur, affaiblissement. C'est un critère de sévérité. En cas de troubles du rythme il est possible d'implanter au patient un défibrillateur. La mortalité est de 59% chez les hommes et de 47% chez les femmes. Cette mortalité dépend de la classe de l'IC : -Classe I : 5-7% (mortalité dans l'année qui suit le diagnostic) -Classe II : 10-12% -Classe III : 18-25% -Classe IV : 35-50% IV. Étiologies de l'insuffisance cardiaque Il existe trois grandes étiologies dans l'IC : • Maladies intrinsèques du myocarde -Hypertrophie cardiaque (parois épaissies) -Dilatation cardiaque (cavités élargies) -Infarctus -Infiltrations (sarcoïdose, amylose) • Surcharge barométrique ou volumétrique -HTA -Valvulopathies (rétrécissement :les valves ne s'ouvrent plus correctement obligeant le cœur a augmenter sa pression, ou bien insuffisance : les valves fuient et le sang reflue en diastole.) -Maladies congénitales • Affections extracardiaques -Maladies pulmonaires (la plupart se compliquent d'une ICD) -Infection (grippe, syndromes viraux ou bactériens quelconques peuvent entraîner une endocardite ou une myocardite à l'origine d'une IC aiguë) -Intoxication (éthylisme,...) Dans les pays occidentaux, c'est la maladie coronaire (ischémie) qui est la première cause d'IC. Dans les pays moins développés, les problèmes infectieux sont majoritaires. Il est impératif de rechercher l'étiologie d'une IC pour résoudre le problème et éviter un nouvel épisode. V. Physiopathologie de l'insuffisance cardiaque A. Déterminants du débit cardiaque • Volume d'éjection systolique (VES) = Volume télédiastolique (VTD) - Volume télésystolique (VTS) Le VTD dépend de la précharge (quantité de sang qui revient dans le ventricule G pendant la diastole) et de la compliance (distensibilité du myocarde lorsque le sang revient) Le VTS dépend de la contractilité (qualité de la fibre à se contracter) et de la postcharge (résistance à l’éjection) La postcharge est due au circuit artériel à haute pression. La précharge est due au circuit veineux à basse pression. Il faut se demander si le cœur se remplit bien et s'il se vide bien. • Fréquence cardiaque dépend du SNA (para et orthosympathiques) Le débit cardiaque n'a qu'un rôle : adapter la pression artérielle. PAm = DC*Rpt Ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que le cœur n'est pas tout seul, isolé dans le thorax. Ainsi, dès que le cœur dysfonctionne, les reins, les poumons et les muscles vont moins bien fonctionner. C. Les acteurs du système cardiocirculatoire Le cœur est relié aux poumons par la circulation pulmonaire et aux muscles par la circulation périphérique. Par exemple, une IC droite pourra provoquer une congestion pulmonaire et des anomalies métaboliques du muscle. L'IC est une maladie de l'organisme, pas uniquement du cœur. D. Réponse du cœur à une contrainte anormale : le remodelage myocardique 1. Cœur : organe histologiquement dynamique capable de remodelage Lors d'une situation de contrainte, le myocarde change son fonctionnement (remodelage fonctionnel) et sa morphologie (remodelage morphologique). Définition du remodelage (à ne pas connaître par cœur) : « Expression génomique aboutissant à des modifications moléculaires, cellulaires et interstitielles qui se manifestent cliniquement par des modifications de taille, de forme et de fonction du cœur au décours d'une atteinte cardiaque. » Pour s'adapter, le myocarde modifie l'expression du génome : des gènes fœtaux qui étaient mis de côté mais toujours présents vont être réutilisés. L'organisme ne crée pas de nouveaux gènes mais utilise ses propres ressources. Ces gènes peuvent se mettre en route en quelques minutes. Ce phénomène n'est pas spécifique au cœur. Le remodelage a des effets : -bénéfiques : l'hypertrophie compense les mécanismes d'adaptation -maléfiques : limite des adaptations En clinique, on met en place un traitement pour empêcher le remodelage car il est délétère à la longue. 2. Le remodelage myocardique : schéma général Le remodelage concerne toutes les cellules : -Hypertrophie myocytaire -Fibroblastes se transforment en myoblastes -Matrice extra cellulaire hypertravaille et conduit alors à une fibrose, ce qui est mauvais pour le cœur car il perd son élasticité et donc sa compliance. -L’élément très délétère pour le cœur est l'absence de multiplication vasculaire : l'O2 ne peut pas oxygéner l'ensemble des cellules hypertrophiées -Mécanismes moléculaires : les contraintes activent des voies de signalisation à l'intérieur des cellules cardiaques. Ceci entraîne une modulation de l'expression des gènes de toutes les cellules cardiaques : cardiomyocytes, fibroblastes, cellules endothéliales. 3. Remodelage du cardiomyocyte C'est un phénomène rapide qui a lieu en réponse à l'étirement ou à une activité neurohormonale (hypersécrétion de catécholamines, hyperstimulation orthosympathique). Les sarcomères en parallèle à l'intérieur de la fibre myocardique se superposent provoquant un épaississement, tandis que les sarcomères en série entraînent un allongement. But : Plus il y a de sarcomères moins ils ont de travail à faire. C'est donc moins fatiguant pour chaque sarcomère. Cependant, au fil du temps l'apport d'O2 est insuffisant et on a une décompensation. 4. Autres effets du remodelage Le remodelage peut provoquer l'apoptose des cellules (destruction auto-programmée entraînée par certains gènes). Certains myocytes s'hypertrophient mais la majorité meurt. 5. Electrophysiologie membranaire Cardiomyocyte normal : Le potentiel d'action (PA) est composé d'une dépolarisation, puis d'un plateau permettant la contraction des cellules, et enfin une repolarisation avec retour au 0. Le PA est lié à des échanges ioniques entre les milieux extracellulaire et intracellulaire. Cardiomyocyte dans l'IC : Il y a une très forte entrée de Na+ pour essayer d'augmenter la contraction. Pendant le plateau, il n'y a pratiquement plus de Ca2+ qui rentre. L'échangeur Na/Ca a changé de sens : le Ca2+ rentre et le Na+ sort. Les canaux K+ ne sont pas trop altérés. La pompe Na/K fonctionne moins bien. A cause de toutes ces modifications on retrouve beaucoup trop de Ca2+ dans la cellule, ce qui risque d'entraîner une arythmie cardiaque par création d'un nouveau PA (extrasystole). Transitoire calcique et risque de trouble du rythme : La transitoire calcique est l'ensemble des mouvements du Ca2+ . Si la transitoire calcique dépasse les pointillés il y a risque de trouble du rythme. Dans l'IC, la transitoire calcique est déplacée vers la droite, on a donc plus de risques de trouble du rythme. Ceci peut être mortel alors qu'au départ c'était une adaptation. 6. Cœur entier Courbes Pression-Volume lors du cycle cardiaque : En abscisse : volume ventriculaire gauche En ordonnée : pression ventriculaire gauche Rappel : VES = VTD – VTS Au cours de la télédiastole, la pression est basse pour un VTD élevé, ceci grâce à la compliance du cœur. Lors de la contraction iso-volumique, la pression augmente mais le volume ne change pas. Lorsque le niveau de pression dans le ventricule gauche est suffisant pour déclencher l'ouverture de la valve aortique, le sang est éjecté dans l'aorte : le volume ventriculaire baisse mais la pression reste identique (correspond à la phase 2 de la courbe : éjection). La phase suivante est la télésystole, il reste du sang dans le ventricule à la fin de cette phase. Lors de la relaxation iso-volumique, la pression diminue et le volume reste identique. Lorsque la pression devient inférieure à celle de l'oreillette gauche, la valve mitrale s'ouvre. On a alors un remplissage ventriculaire : augmentation du volume et un peu de la pression. 7. Dysfonction diastolique La première fonction altérée est toujours la fonction diastolique. Pour qu'un muscle se contracte bien il faut d'abord qu'il se relâche correctement, cela correspond au remplissage ventriculaire. On observe : – une hypertrophie ventriculaire avec surcharge de pression sans altération de la contractilité – une PTD du ventricule gauche anormalement élevée – la fibrose a ici un rôle très important – en général cette phase est sans symptôme, le patient commence à se plaindre lorsque l'on atteint la dysfonction systolique. C'est par exemple ce que l'on voit apparaître chez les hypertendus. – – Courbe bleue : normale Courbe rose : dysfonction diastolique A la fin de la diastole la pression a augmenté et le volume est inférieur à cause de la perte de compliance. Le VES n'est pas modifié car il n'y a pas d'altération de la contractilité. 8. Dysfonction systolique La dysfonction sytolique correspond à une altération de la vidange du ventricule gauche. Ici, la contractilité est altérée. Au début, le VTD du ventricule gauche augmente et la PTD est conservée. Après évolution de la dysfonction, on observe une diminution du VES et une augmentation de la PTD. C'est l'étape qui correspond généralement au moment où le patient se plaint. Sur la courbe, le volume chez le sujet atteint est plus important à la fin de la diastole car le cœur a éjecté moins de sang. Les valeurs sont en mL/m² : normalisation par la surface corporelle E. Mécanismes de l'insuffisance cardiaque But : maintenir une PA efficace ( PAM = DC x RPT ) Par l'intermédiaire de 3 mécanismes : ➔ myocarde : débit cardiaque ➔ circulation périphérique ➔ équilibre hydrosodé compensation dans 1. Compensation myocardique • Fréquence cardiaque Son augmentation est le premier signe à apparaître chez l'insuffisant cardiaque. Ceci se fait par l'intermédiaire du sympathique et des catécholamines. La diastole est raccourcie et le cœur a alors moins de temps pour se remplir. De plus, les coronaires qui se remplissent normalement surtout en diastole vont permettre une moins bonne perfusion cardiaque. En parallèle on a une augmentation de la résistance des vaisseaux donc une augmentation du travail. C'est pour cela que le ralentissement du cœur est un des objectifs dans le traitement de l'insuffisance cardiaque. • Loi de Franck et Starling Lorsque l'on étire une fibre cardiaque avant la contraction, elle se contracte plus fort. Les fibres sont plus étirées chez l'insuffisant cardiaque car il y a plus de volume. • Hypertrophie myocardique La loi de Laplace définit la relation Tension-Pression : T = P/e (e=épaisseur de la paroi du tube) Dans l'insuffisance cardiaque on observe une dilatation du ventricule gauche : il y a plus de sang et plus de pression. On a donc une augmentation de la tension selon la relation de Laplace. Il faut alors épaissir la paroi. Cet épaississement se fait par augmentation du nombre de myofibrilles. La charge de travail par myofibrille va donc diminuer. → plus de myofibrilles pour diminuer la tension a. Aspects anatomiques du remodelage • • Cœur B : épaississement de la paroi : c'est une hypertrophie concentrique (cas de l'HTA) Cœur C : hypertrophie excentrique : la taille de la cavité a augmenté mais pas la paroi (cas • de la cardiopathie dilatée ou de la fuite) Infarctus du myocarde : les cellules nécrosées apparaissent en plus foncé sur le cœur E. Les cellules en contact avec celles qui sont mortes vont être elles aussi atteintes de proche en proche. L'extension est rapide. Puis la paroi s'amincit (cœur F) : les cellules disparues sont remplacées par de la fibrose, le cœur se dilate. Le cœur s'épaissit autour des zones nécrosées. Plus on intervient vite, moins il y a de remodelage. b. Relation tension-longueur Une augmentation de volume entraîne une augmentation du volume d'éjection (VE) selon la loi de Franck et Starling. Dans l'insuffisance cardiaque : diminution du VE pour la même pression, pour compenser il faut donc que la pression augmente dans le ventricule. Dans l'insuffisance cardiaque sévère : le ventricule gauche éjecte beaucoup moins de sang pour la même pression. Les capacités d'adaptation sont dépassées car les fibres sont trop étirées. Il y a altération des composants (filaments d'actine et myosine) à force de travailler. De plus, la sensibilité aux catécholamines (effets inotrope, chronotrope, dromotrope et lusitrope positifs) diminue car les récepteurs sont stimulés en permanence (down regulation : de moins en moins de récepteurs ou ne répondent plus). c. Relation force-vitesse Pour éjecter beaucoup de sang, la fibre doit se contracter fortement mais surtout rapidement. Or, pour la même force, le sarcomère insuffisant se contracte moins vite donc éjecte moins de sang. d. Limites cardiaque électrophysiologiques de l'hypertrophie Suite à l'hypertrophie cardiaque on observe : – Potentiel d'action cellulaire prolongé – transitoire calcique prolongée – fibrose – ischémie relative par vascularisation inadaptée Cela a pour conséquences : – une hétérogénéité de dépolarisation due à la fibrose : vitesses de conduction différentes dans les cellules – un risque d'arythmie : extrasystole (si plusieurs extrasystoles : tachycardie ventriculaire) 2. Mécanismes neuro-hormonaux a. Système adrénergique Le système adrénergique a un effet : – chronotrope positif – inotrope positif – vasoconstricteur Courbe de la mortalité en fonction du temps : Il y a plus de mortalité chez les patients qui ont plus de 900 pg/mL de NA dans le sang que chez ceux qui on un taux de NA inférieur. → Plus il y a de NA sécrétée plus l'IC est sévère. b. SRA La diminution du débit cardiaque entraîne une diminution de la perfusion du rein → sécrétion de rénine → sécrétion d'angiotensine II (AII) L'AII : – stimule la libération d'aldostérone ce qui provoque une augmentation de la fibrose – a un effet trophique : elle agit sur le remodelage ce qui provoque une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) – agit sur les récepteurs à l'AII (AT1) : vasoconstriction → HTA → majoration de l'HVG C'est pour cela que l'on utilise les IEC et les ARAII dans le traitement de l'insuffisance cardiaque. c. Endothéline Il y a augmentation de sa libération par l'endothélium chez l'insuffisant cardiaque. Elle agit sur les récepteurs des cellules musculaires lisses vasculaires et provoque une vasoconstriction. → Il existe une relation gravité de l'insuffisance cardiaque - concentration d'endothéline plasmatique 3. Rétention hydrosodée – – – Le peptide natriurétique (libéré lors d'une augmentation de pression dans les oreillettes) aide à l'élimination du sel mais c'est un mécanisme rapidement dépassé. La diminution du débit cardiaque entraîne une augmentation de vasopressine et d'aldostérone L'aldostérone réabsorbe le sel, l'eau suit le mouvement. C'est ce qui provoque les oedèmes de l'insuffisance cardiaque. La prise en charge comporte donc une surveillance régulière du poids (toutes les semaines). Si le patient prend du poids, c'est qu'il est en décompensation et qu'il faut augmenter la dose de diurétiques. L'adapation a tendance à faire pencher la balance vers les facteurs vasoconstricteurs et antinatriurétiques. Cela a des effets délétères : augmentation de la post-charge et du travail. I. Symptomatologie de l'insuffisance cardiaque chronique Le patient arrive les plus souvent en consulation avec deux signes liés à l'effort : – dyspnée + fatigue – mal aux jambes Dyspnée : – troubles de la diffusion alvéolo-capillaire – hypertension pulmonaire – hyperventilation – encombrement bronchique (=asthme cardiaque) Anomalies vasculaires : – stimulation neurohormale – action néfaste des cytokines sur le métabolisme cellulaire – stress oxydatif : diminution du NO et de la vasodilatation Dystrophie musculaire : – déconditionnement – action néfaste des cytokines sur le métabolisme des myocytes – fonte musculaire (sarcopénie)→ cachexie – hypoxie Moins on bouge et plus on a de mal à bouger ensuite et plus on est essoufflé, l'activité physique fait donc partie du traitement de l'IC. Dysfonction ventriculaire gauche → Tout ceci concourt à une limitation à l'effort. Classification NYHA de l'insuffisance cardiaque suivant : limitation fonctionelle, dyspnée, fatigue Symptômes fonctionnels de l'insuffisance cardiaque : spirale de déconditionnement Le patient marche de moins en moins et perd de la masse musculaire. Quand il fait un effort, il est encore plus essoufflé. Recommandations : – ne pas manger salé – bien prendre ses médicaments (observance) – faire une activité physique Le dernier ressort est la greffe de cœur, mais si les patients ayant un traitement optimal pratiquent une activité physique ils peuvent échapper à la greffe. La capacité cardiaque d'un patient greffé correspond à 60-70% de la capacité cardiaque normale. De plus un nouveau traitement est maintenant possible : le stimulateur cardiaque. On introduit une sonde dans les deux ventricules pour qu'ils se contractent en même temps. On a donc une augmentation de l'efficacité de la contraction et une augmentation du débit cardiaque. II. Le cercle cardiaque vicieux de l'insuffisance