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Israël : pauvreté et oligarques
proposé une réduction de 50% des allocations familiales touchant surtout les religieux orthodoxes et les populations
arabes. Certes l'économie israélienne avait été bâtie à l'origine par des dirigeants travaillistes qui s'inspiraient du
modèle soviétique, avec pléthore de bureaucratie.
Le choc imposé à l'économie par Netanyahou fit entrer le pays de plein pied dans le système capitaliste moderne,
sauvage pour certains, caractérisé en Israël par un grand secteur public doublé d'un secteur industriel en forte
croissance faisant d'Israël le second pays en nombre de sociétés cotées au Nasdaq. D'ailleurs, la dernière crise
économique mondiale n'a pas été ressentie en Israël avec la même intensité qu'en Europe et seules les entreprises
ayant uniquement axé leur développement sur les États-Unis ont souffert.
Une dizaine d'oligarques
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Tshouva
Mais les odes à la réussite d'Israël dans le domaine du high-tech et de la biotechnologie imposent de parler de l'autre
Israël : celui du vrai pouvoir économique détenu par une dizaine de familles, expliquant ainsi les similitudes avec
l'histoire économique russe. Israël a réussi à fonder des dynasties d'oligarques qui ont profité de l'aubaine des
privatisations. Ainsi les familles Dankner, Ofer, Tshouva, Weissman, Arisson, Bino, Federmann, Borovich, Levaïev,
Hamburger, Azrieli, Fishman, Saban, Khan, Strauss, Wertheimer, Alovich, Zisapel, Shahar, Kass, Schmelzer,
Zevledovitz et Steinmetz, avaient alors touché le jackpot. Une seule exception cependant pour limiter la comparaison :
les privatisations se sont déroulées en Israël de manière transparente et sous contrôle d'une autorité de régulation
indépendante.
Ainsi, une dizaine de familles gère l'économie israélienne, en toute transparence. Trois gros distributeurs se partagent
60% de la grande distribution avec Supersol qui contrôle à lui seul 40% du marché, imposant ainsi les prix des
denrées et les bas salaires de son personnel. Cette pénétration n'a nul équivalent dans les pays occidentaux. Le
premier distributeur français sous l'enseigne des Centres Leclerc détient 17% du marché hexagonal, tandis que
Wal-Mart contrôle 20% de la distribution au U.S.A et Tesco 25% au Royaume-Uni.
Les groupes ne se contentent pas d'une spécialisation dans une activité précise mais ils se diversifient dans tous les
domaines. Le groupe Dankner, qui a conclu en 2010, un accord d'investissement avec deux nouveaux associés du
Qatar et d'Arabie Saoudite, a pris une participation dans Carrefour. Mais il contrôle d'autres groupes économiques
dans le bâtiment, Azorim, dans les assurances, Clal, et dans les télécommunications, Cellcom. Il n'existe pas en
France de situation qui verrait une seule entité avoir mainmise à la fois sur les hypermarchés Carrefour, Leclerc et
Intermarché, les groupes Bouygues, Axa et l'opérateur SFR. Les revenus de ce groupe se comptent en milliards de
dollars, sans que la classe moyenne israélienne n'ait profité de cette manne.
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Sherry Arisson
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