1. Quelques mots sur l’artiste
Bernard Garo est un peintre qui vit et travaille à Nyon. Il s’agit d’un artiste qui s’intéresse
beaucoup au métissage des arts, c’est-à-dire à mélanger différentes disciplines artistiques
pour créer une œuvre globale. Ainsi, à côté de son travail de peintre, il a fondé, avec des
musiciens, danseurs et comédiens, une association, Dernière Tangente, où les membres se
réunissent pour créer des spectacles pluridisciplinaires. Cette association de différentes
expressions artistiques montre l’intérêt de Bermnard Garo pour les frontières de toutes
sortes.
Dans sa peinture également, il travaille sur cette thématique des limites entre pays, entre
cultures, entre personnes, etc. C’est pourquoi, il a créé plusieurs séries qui ont pour sujet
des villes emblématiques pour leur position géographique. Une première série avait été
ainsi Barcelone – Basel – Berlin, soit trois villes sur un axe nord-sud, portant la même initiale
et toutes situées à cheval sur plusieurs cultures (castillane/catalane,
Suisse/France/Allemagne, occident/orient).
2. Le concept de cette exposition
En avril 2008, nous avions organisé une première exposition de Bernard Garo, sur l’Egypte.
Il s’agissait du premier volet en quatre parties traitant des limites du monde occidental.
Alexandrie était la limite sud de ce concept. Nous avions ainsi présenté d’immenses toiles
avec des pyramides vues du haut. Cette fois-ci, c’est au tour de la limite nord, à savoir
l’Islande et Reykjavik. Il y aura ensuite Lisbonne et Istanbul. Le projte global s’appelle donc
ARIL, mot formé à partir des initiales de ces quatre capitales qui ont eu une importance
culturelle ou mythique pour notre civilisation occidentale.
En amont de chaque exposition, il y a un travail de repérage sur place de la part de
l’artiste qui séjourne plusieurs semaines dans ces lieux, afin de s’imprégner des ambiances,
des structures architecturales et géographiques, de la culture des habitants, de l’histoire
et de la société au sens large. Il commence donc par des photos et des notes prises sur
place, ainsi que la récolte de roches qui vont constituer le matériel de base de son travail
qui se poursuit en atelier.
Bernard Garo se pose ainsi en chercheur, en observateur qui pose les questions et qui
tente de les résoudre avec sa peinture. Il laisse de côté l’aspect émotionnel au profit du
regard analytique.
3. L’Islande
L’islande est une île de 102 800 km2 (soit environ deux fois et demi celle de la Suisse) située
à quelques kilomètres du cercle polaire arctique et à 250 km au sud-est du Groenland.
Mais tandis que la Suisse a une densité de 180 habitants au km2, l’Islande compte moins
de 1 habitant au km2. Cela signifie que la population islandaise est concentrée
principalement dans la ville principale, Reykjavik et les régions côtères. L’intérieur des
terres est formé de déserts de lave et de glaciers, ce qui le rend inhabitable.
Autre caractéristique de ce pays, l’île se trouve au milieu d’une dorsale entre les plaques
américaine et eurasienne. Il en résulte des fissures visibles en surface. L’activité sismique est
intense. Le pays compte quelque 130 volcans. La plus grande partie de son sol est donc
volcanique. On entend souvent de l’islande qu’elle est une région de glace et de feu.
Sous chaque grand glacier, en effet, il y a un volcan en activité.