CANCER CHEZ L ’HOMME
ET
FERTILITÉ
•Avoir un enfant est possible après un cancer.
•Les questions de fertilité doivent être abordées le plus tôt possible.
•Le Réseau Romand guide le patient et son médecin.
Références bibliographiques :
1) G. R. Dohle, Male infertility in cancer patients: Review of the literature, Int. J. of Urology, 17, 327-331, 2010
2) M. Trottmann et al., Semen quality in men with malignant diseases before and after therapy and the role of cryopreservation,
Eur.Urology, 52, 355-367, 2007
3) A. Agarwal and S. S. R. Allamaneni, Disruption of spermatogenesis by the cancer disease process, J. of the Nat. Ca. Inst.
Monograhs, 34, 9-12, 2005
4) N. J. van Casteren et al., Gonadal dysfunction in male cancer before cytotoxic treatment, Int. J. of Andrology, 33,73-79, 2010
5) K. Jahnukainen et al., Testicular function and fertility preservation in male cancer patients, Best Practice & Research Clinical
Endocrinol. & Metabol., 25, 287-302, 2011
6) F. Montorsi et al, Summary of the recommendations on sexual dysfunctions in men, J Sex Med.,7(11), 3572-88, Nov. 2010
7) A. M. Ragheb and E. S. Sabanegh Jr., Male fertility-implications of anticancer treatments and strategies to mitigate
gonadotoxicity , Anti-Cancer Agents in Medicinal Chemistry, 10, 92-102, 2010
8) P. J. Stahl et al, Indication and strategies for fertility Preservation in Men, Clin. Obst. Gynecol., 53, 4: 815-27, 2010
9) C. Wyns et al, Options for fertility preservation in prepubertal boys, HR Update, 16, 3: 312-328, 2010
10) J. P. Ginsberg, New advances in fertility preservation for pediatric cancer patients, Current Opinion in Pediatrics, 23: 9-13,
2011
11) W. Hsiaio et al., Successful treatment of postchemotherapy azoospermia with microsurgical testicular sperm extraction: the
Weill Cornell experience, J. of Clin. Oncol., 29, 1607-1611, 2011
Pr Patrick Pétignat Pr Patrick Hohlfeld
Réseau Romand de Cancer et Fertilité
Coordination : Dr Alexandra Ambrosetti-Jenny et Dr Marina Bellavia
Contact: 079 503 60 99 http://www.grssgo.ch
Pour la gynécologie et la médecine de la reproduction
Dr Chahin Achtari, MER, Département de gynécologie et d’obstétrique, CHUV
Dr Alexandra Ambrosetti-Jenny, Hôpital Cochin, Paris
Dr Olivier Bachelard, Hôpital de Nyon
Dr Marina Bellavia, Département de gynécologie et d’obstétrique, CHUV
Dr Pierre-Alain Brioschi, Nyon et Genolier
Pr Jean-François Delaloye, Département de gynécologie et d’obstétrique, CHUV
Pr Patrick Petignat, Département de gynécologie et d’obstétrique, HUG
Dr Gabriel de Candolle, Genève
Dr Marc Germond, CPMA, Lausanne
Dr Magdalena Kohlik, Département de gynécologie et d’obstétrique, HUG
Dr Marie-Pierre Primi, Département de gynécologie et d’obstétrique, CHUV
Dr Dorothea Wunder, PD, Département de gynécologie et d’obstétrique, CHUV
Pour l’urologie:
Dr Laurent Vaucher, Service d’Urologie, CHUV
Pour l’oncologie médicale :
Dr Lucien Perey, Médecin chef d’oncologie, Hôpital de Morges, GHOL
Dr Khalil Zaman, Centre Pluridisciplinaire d’Oncologie (CePO), CHUV
Membre Fondateur:
Pr Dominique de Ziegler, Hôpital Cochin, Paris
Introduction
Les traitements du cancer (chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie) ont pour but
de guérir le patient, tout en conservant sa qualité de vie. Ainsi, par exemple, lors de
cancer des testicules, de lymphomes ou de leucémies, le taux de guérison peut
dépasser les 90%. Cependant, en fonction de la maladie, du type et de la durée du
traitement, la fertilité du patient peut être affectée de manière transitoire ou
définitive (1).
Préserver la fertilité
Bien que la préservation de la fertilité chez l’homme paraisse moins complexe que
chez la femme, par la possibilité relativement aisée de congeler des
spermatozoïdes issus d’éjaculats, plusieurs facteurs peuvent influencer
négativement la fertilité avant les traitements oncologiques (2). Les facteurs les
plus souvent évoqués sont des sécrétions d’hormones et de cytokines par la
tumeur, des perturbations de l’axe hypothalamo-hypophysaire ou des dommages
de l’épithélium germinal (3). Il est important de relever que l’annonce du cancer
peut avoir des répercussions négatives sur la fertilité. Lors d’examens de l’éjaculat
avant le traitement oncologique, environ 65% des patients présentent des
anomalies du sperme, et chez 12% d’entre eux, le sperme ne peut pas être congelé
(absence de spermatozoïde ou numération insuffisante) (4).