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Ceci permettra de franchir en sécurité les éventuels obstacles situés devant la
machine sans courir le risque de n’avoir pas assez de puissance disponible pour le
faire et sans pénétrer dans le « domaine hauteur vitesse ».
S’il décolle d’un point haut (terrasse) le pilote n’aura aucune difficulté à acquérir cette
vitesse puisque, par définition, il n’aura pas d’obstacle devant lui.
C’est indiscutablement (et paradoxalement pour les non initiés) l’aire de décollage
qui est la plus sûre particulièrement en zone habitée !
Les différents profils de décollage découlent de ces considérations.
2 Les performances
La réglementation reconnait trois classes de performances, ce sont des règles
opérationnelles et non des critères de certification.
La classe trois correspond au cas où, en cas de panne d’un moteur au décollage
l’hélicoptère n’a que le choix de se poser immédiatement en sécurité car il ne
dispose pas de la puissance nécessaire pour faire autre chose. C’est par définition la
classe de tous les monomoteurs.
S’il a pu atteindre avant la panne une certaine altitude ou s’il a acquis une certaine
vitesse, il pourra se poser en « autorotation » sans dommage pourvu que le terrain
situé sous lui soit dégagé (sinon l’atterrissage occasionnera certainement des
dommages à l’équipage et à la machine).
La classe deux correspond au cas où, s’il se produite une panne d’un moteur au
moment du décollage ou de l’atterrissage, l’hélicoptère doit se reposer, mais il
dispose de suffisamment de puissance pour le faire sans dommage.
C’est le cas des bimoteurs limités en motorisation par construction ou par les
conditions contextuelles (chaleur, altitude, masse).
La classe un correspond au cas où, s’il survient une panne d’un moteur au moment
du décollage, l’hélicoptère peut se reposer ou continuer son vol en choisissant un
point de poser approprié pour reprendre contact avec le sol sans dommage.
Parmi les multi moteurs de classe Un il existe deux catégories A et B :
- La catégorie A indique que certains systèmes essentiels électriques
(alimentation en carburant) et hydrauliques sont dupliqués augmentant la
sécurité de l’appareil,
- La catégorie B ne possède pas cette duplication et, de ce fait, ne doit pas
être utilisé en transport sanitaire.
Ces classes de performances sont évidemment à considérer en fonction de l’altitude,
de la température et de la masse de l’appareil au moment de la mission.
Un hélicoptère puissant peut parfaitement être de classe un de performance au
niveau de la mer à 20 degrés centigrades à une certaine masse mais être de classe
trois en altitude ou par forte chaleur ou encore à une masse supérieure !
Il ne faut pas dire qu’un hélicoptère est de performance 1, 2 ou 3 mais qu’il est
exploitable en classe de performance 1, 2 ou 3 dans telles ou telles conditions.