Transports sanitaires héliportés, quels rôles dans les primaire

publicité
Transports sanitaires
héliportés, quels rôles dans
les primaires
Richard Domergue
SAMU06
Un hélicoptère
bien sûr que oui !
En effet, l’histoire :
• Les débuts de l’hélicoptère sanitaire:
• Premier transport sanitaire en 1944 par l’armée
Américaine
• Premiers transports sanitaires héliportés par
l’armée française en Indochine entre 1950 et 1952
( Valérie André sur Hiller 360)
• Premier vol civile le 22 décembre 1952 par la REGA
• Première médicalisation sanitaire civile sur l’axe
Paris Rouen en 1963 avec un hélicoptère de la
gendarmerie
• Concernant la région PACA médicalisation de
l’hélicoptère de la SC à Marignane et à Cannes Nice
au début des années 1980, puis à partir de 1990
par des hélicoptères sanitaires par convention avec
des prestataires privés Avignon, Toulon, Gap enfin
Marseille en 2002 et Nice en 2006
Les leçons de l’expérience
• Les avantages généraux et logistiques de
l’hélicoptère sanitaire
•
•
•
•
•
Gain de temps : diminution de l’intervalle pré thérapeutique
Augmentation du rayon d’action des équipes
Accès aux zones géographiques difficiles
Le confort pour le patient
Le bénéfice socio économique: distance/gravité
• Avantages médicaux démontrés en fonction de la
pathologie
•
•
•
•
Traumatologie: polytraumatisme, neurotraumatologie,
SCA
Urgences Neuro Vasculaires
Pédiatrie et néonatalogie
Les leçons de l’expérience
• Avantages non encore évalués:EBM
• Urgences pour lesquelles l’intervalle libre
thérapeutique doit être minimal :ACR, état
de choc, asthme aigu grave, trouble de
conscience, amputations traumatiques
• Évacuation vers centre spécialisé
• Transport avec peu de secousses et
d’accélération pour éviter aggravation
potentielle des lésions
Les leçons de l’expérience
• Inconvénients :
• CI absolues :
• agitation non sédatée, pathologies infectieuses, patients
instables
• Nécessités de précautions:
• Anxiétés , PNO, pneumocéphalie, distension des organes
digestifs, pathologies ophtalmiques ( glaucome)
• Variations de pression des ballonnets des sondes d’intubation
• Modification de la VAC
• Prise d’air pour les perfusions
• Attelles pneumatiques
• Diminution de la pression partielle d’O2 en altitude
• Aérocinétose
Les leçons de l’expérience
• Effets propres de l’hélicoptères:
• Stimulations lumineuses
• Souffle du rotor, poussière ou neige sur plaies…
• Inconvénients techniques :
• Matériel sanitaire : autonomie…, visibilité des
écrans,alarmes non audibles du fait du bruit et du
port du casque, impossibilité d’auscultation
• Espace limité
• Nécessité d’un conditionnement complet avant le vol
• Coût d’utilisation
• Analyse évalué par la REGA x2 moyens routiers !
Mais positif pour le patient
Un encadrement
réglementaire qui
contribue à la
sécurisation des
missions héliportés
Réglementation
• Destinée à permettre l’exploitation avec le
maximum de sécurité
• Annexe 6 de l’OACI , le JAR-OPS 3 au niveau
européen et l’OPS3 au niveau national applicable
depuis 1996
• Réglementation aérienne
• En fonction des conditions des conditions météo
et nycthémérales: vol VFR, IFR
• Réglementation infrastructures de poser
• Hélistation, hélisurface, héliport = DZ =>
ITAC13
Réglementation
• Le JAR-OPS3
• Vol ambulance, le SMUH (service médical
d’urgence par hélicoptère), et le SAR
• l‘OPS3
• Classification
• Catégories et classe de performance
hélicoptère biturbine de classe de performance 1 :
• Exigences opérationnelles en matière de :
−
−
−
−
Environnement
Performances
Site d’exploitation
Équipements
Minimums opérationnels
SMUH
2PILOTES JOURS
1 PILOTE
Plafond
visibilité plafond
500 ft. et
+
Selon
RVR
499-400
1000 m
2000 m
399-300
2000 m
3000 m
plafond
visibilité plafond
visibilité
1500 ft
2500 m
3000 m
Runway Visual Range
visibilité
500 ft. et Selon
+
RVR
NUIT
1200 ft.
Réglementation Française
• Exigences additionnelles de l’OP3
− Formation des pilotes, des passagers
médicaux
− Matériel indispensable pour le pilote sur la
base
• Accord DGAC/DH
− Circulaire DHOS/E 4 n°2000/535 DGAC/1342 du
13 octobre 2000 relative aux vols de transport
sanitaire par hélicoptère clarifie les catégories
de vols, les rôles du médecin régulateur du
SAMU, du commandant de bord, et de la
composition de l’équipage
• Les catégories de vol
− Les vols SMUH présentent un caractère
d’urgence conduits avec des règles
spécifiques au niveau des minimums
météorologiques, des critères de performances
Registre de l’AFHSH-DHOS 2006
www.afhsh.org
• Selon les premiers résultats pour 2006, la
France dispose pour la première fois d’un
registre déclaratif exploitable ,
• ainsi plus de 10 000 vols ont été recensés en
France en 2006
• 37% de primaire par 80% d’hélico SAMU et
75% de SMUH essentiellement de jour dans
85% des cas
• essentiellement pour des motifs médicaux
( cardiaque et neurologique ), la traumatologie
représentant 17%
Registre de l’AFHSH-DHOS 2006
www.afhsh.org
Nombre de vols saisis : 10807 Nombre de SAMU ayant saisi des vols : 49
Nombre de missions primaires :3994 (36.95%)
Nombre de missions secondaires :6813 (63.04%)
Répartition des vols selon la plage horaire
aéronautique:
Mixte: 593 (5.48 %)
Vol de Jour: 9249 (85.58 %)
Vol de Nuit: 965 (8.92 %)
• Un hélicoptère OUI
• Mais Médicalisé par une
équipe compétente
• Mise en route par la
régulation
A l’aide de scores ?
*Nicholl JP et al. « Effects of London helicopter emergency medical service on survival after trauma »
BMJ 1995; 311: 217-22
• En Grande-Bretagne, les « paramedics » du centre
•
•
•
•
•
•
•
•
d’appel de secours de Londres déclenchent l’hélicoptère
médicalisé lorsque les conditions suivantes sont présentes* :
− chute d’au moins 2 m,
− accident de la route avec un patient incarcéré,
− patient inconscient après un traumatisme,
− patient ne respirant pas,
− traumatisé avec membre menacé,
− brûlé,
− patient sous un train,
− plaie par arme à feu ou arme blanche.
A l’aide de scores ?
joseph A. Moyland.Duke University Medical Center Durham, North Carolina , Ann Surg: 1988;208: 673-78
Traumatologie
Véhicule ayant fait des
tonneaux et passagers sans
ceinture
– Piéton renversé par un
véhicule roulant à
plus de 20 km/h
– Un des passagers est décédé
– Accident de moto à plus de
50 km/h
– Incarcération > 20 mn
– Coma
– Collapsus résistant au
remplissage simple
– Plaie pénétrante du thorax ou
de l’abdomen
– Glasgow < 8
– Patient intubé
– Enfant polytraumatisé
Urgence médicochirurgicale
– Patient intubé
– Transfert routier vers un service
de réanimation à plus de 60 mn
– Indication de mise en place de
sonde de stimulation endocavitaire
– Hypothermie majeure
– Glasgow < 8
– Accident de plongée,
décompression
– Anévrysme thoracique ou abdominal
– Collapsus avec signe de souffrance
cellulaire
– HTA et signe neurologique
– Utilisation de sympathomimétiques
pour une TA correcte
– Coma dépassé mais don d’organe
possible
– Voie veineuse centrale
Pédiatrie
– OEdème cérébral
– Intoxication
– Noyade
– Syndrome de Rey
– Glasgow < 8
– Prématuré de moins
de 30 semaines
– Prématuré de moins
de 1 200 g
A l’aide de scores ?
D’après Guez et al Jeur 1999; 1: 10-16
•
•
•
Accidents Catastrophiques à Effets Limités (ACEL)
Zone géographique difficile d’accès
Notion d’urgence vitale ou fonctionnelle, ou indication
•
Nécessité d’hospitalisation en urgence dans un service à
•
Contexte à risque
chirurgicale en urgence avec distance du lieu d’intervention
justifiant les moyens aériens (distance supérieure à 5-10 km) en plaine
spécificité particulière et situé à distance du lieu d’intervention
•
•
•
•
•
AVP impliquant 2 roues contre véhicule, un piéton, un enfant,
un décédé dans l’accident, chute dans un ravin, blessé incarcéré ou
Éjecté
Explosion, incendie, ensevelissement
Accident chimique
Accident d’avion
Accident nucléaire
SAMU de Haute Corse
A. de Caffarelli et al JEUR; 2003: 16, 80-88
• Critères circonstanciels
•
•
•
•
Expérience personnelle du régulateur
Connaissance de la configuration du terrain
Décision collégiale avec pilote
Transferts longs ( selon situation géographique)
• Critères médicaux
•
•
•
•
Détresse vitale
Nécessité de stabilisation
Absence de médecin sur les lieux
Absence d’informations médicales sur place
Pour des
patients avec
un niveau de
gravité élevé !
Différentes études => patients
critiques et intervention héliportée
médicalisée
• − supériorité statistique du transport sanitaire héliporté
pour les patients traumatisés dont le Trauma Score
est entre 5 et 12, et l’Injury Severity Score entre 21 et 30
Cunningham et al. J.Trauma 1997; 43: 940-6
• − meilleur devenir des patients victimes d’un traumatisme
crânien grave. Le taux de morbidité et de
mortalité des patients admis en neurochirurgie diminue
lorsqu’ils sont transportés par hélicoptère ; Carrel M. et al. AnnFr Anesth Reanim
1994; 7: 7-10
• − pour les enfants traumatisés, lorsque le score de
Glasgow est inférieur à 12 et que la fréquence cardiaque
est supérieure à 160 b/min Moront ML et al. J pediatr Surg 1996; 31: 1183-6 ;
• − pour les brûlés, en dehors du confort, aucun bénéfice
si la distance est inférieure à 150 km. Baack BR j Burn Care
1991; 12: 229-33
Rehabil
OUI !
• L’hélicoptère n’est pas une
finalité en soi !
• Il est destiné à transporter une
victime grave après régulation
par le SAMU, tenant compte de
scores afin de réduire
l’intervalle pré thérapeutique
Justifié par :
• Politique d’aménagement du territoire et
restructuration hospitalière SROSS
• Diminution des délais d’intervention
• Moyens régulés par SAMU
• Orientation adaptée à l’état du patient
• Basé à l’hôpital
• Intervention médicalisée, en terrain
accidenté, en zone rurale ou de montagne
très éloignée et difficile d’accès
En Conclusion
• Interventions en hélicoptères
OUI:
• Régulées par SAMU fonction de
• La Gravité +++
• La Localisation
• Orientation vers centre adapté plus éloigné
(filières)
• Apport de compétences médicales
Téléchargement