Mise à jour pour médecins
Dans ce numéro :
Message du médecin chef en santé publique
Les médecins de famille et la promotion de la santé mentale
Ce que nous savons de la santé mentale des résidents d’Ottawa
Que sont les soins partagés en santé mentale, et où sont-ils dispensés à Ottawa?
eSanteMentale.ca : conseiller et orienter les patients d’un simple clic
Au-delà du « blues » l’abc de la dépression postpartum
Bien portant à 18 mois... : www.18monthvisit.ca
Orienter un patient vers Le Royal pour des soins spécialisés en santé mentale
Admission centralisée aux services de santé mentale des enfants et des jeunes au
CHEO et au Royal
Les défis entourant l’accès aux soins : la nouvelle clinique en santé mentale sans
rendez-vous du Bureau des services à la jeunesse
Approche de soins intégrés pour la gestion de l’anxiété chez les enfants et les jeunes
Les jeunes en transition « sur la corde raide »
Le Centre régional de traitement des troubles de l’alimentation
Dépendance aux opioïdes d’ordonnance
Soins en collaboration et schizophrénie
On peut traiter la psychose : l’importance de l’intervention précoce
Approche spécialisée du traitement des troubles anxieux chez les adultes
Le suicide, à tous les stades de la vie
Pour réduire le nombre de suicides à Ottawa : former les médecins à la prévention du
suicide
L’équipe mobile de crise de L’Hôpital d’Ottawa est là!
Pour nous joindre
Rappel : vous devez vous inscrire pour recevoir les futures communications de SPO!
Remerciements
English version
Compléments d’information :
Gestion des urgences psychiatriques ADULTES en médecine familiale Ville d’Ottawa
Outil d’aiguillage vers les services de santé mentale de SPO [PDF 304 Ko.]
Message du médecin chef en santé publique
Chers, chères collègues,
J’espère que vous allez bien après ce long hiver, et que vous profitez du retour du beau temps.
Beaucoup d’entre nous se sentent plus heureux et plus énergiques à cette période de l’année qui
s’avère propice aux nouveaux départs. À ce sujet, j’aimerais profiter de l’occasion pour vous
présenter deux médecins en santé publique qui font partie depuis peu de l’équipe de Santé
publique Ottawa (SPO), la Dre Carolyn Pim et la Dre Rosamund Lewis. Elles ont très hâte de
vous rencontrer au cours des prochaines années.
Toutefois, pour ceux et celles qui sont atteints de problèmes de santé mentale, le printemps et
l’été n’apportent malheureusement pas toujours des perspectives favorables.
La santé mentale constitue un aspect primordial de la santé globale ainsi qu’une ressource
essentielle à la vie. Comme il s’agit d’un enjeu de plus en plus présent dans notre société, on a pu
noter un accroissement des demandes de renseignements, de ressources et de services par les
patients et leur famille. C’est pour cette raison que SPO et l’Académie de médecine d’Ottawa
désirent mettre à profit le présent numéro de Mise à jour pour les médecins pour attirer
l’attention sur les troubles mentaux et pour vous faire connaître des outils et des ressources qui
vous aideront à conseiller et à orienter vos patients.
En 2011, SPO a reçu une subvention pour mettre sur pied une stratégie en matière de promotion
de la santé mentale et de prévention du suicide. Ce numéro spécial sur la santé mentale s’inscrit
dans cette stratégie; sa parution n’aurait pu être possible sans la contribution du Royal et d’autres
hôpitaux et organismes professionnels. Nous espérons que ce numéro saura vous être utile.
Comme toujours, vos commentaires sont les bienvenus.
Isra Levy
MB BCh, M.Sc., FRCPC, FACPM
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Les médecins de famille et la promotion de la santé mentale
Les besoins pour des services en santé mentale n’ont jamais été aussi importants;
heureusement, le public est de plus en plus sensibilisé à ces questions.
En tant que médecins de famille, nous jouons un rôle central dans la promotion de la santé
mentale :
en aidant nos patients à renforcer leur capacité de résilience et à conserver une bonne
santé mentale;
en diagnostiquant et en traitant les maladies mentales;
en orientant nos patients vers des services spécialisés et en coordonnant des soins
continus;
en communiquant les besoins des patients pour améliorer « le système » et les services.
Un patient m’a déjà dit : « Le seul fait de savoir que vous êtes là pour m’aider me fait me sentir
mieux. » Pour certains patients, la présence d’un professionnel empathique est suffisante. Pour
d’autres, il faut beaucoup plus.
Connaître les différents services est crucial
À Ottawa et dans l’ensemble de la région de Champlain, l’éventail varié des ressources permet
de répondre à la diversité des besoins en matière de santé mentale. La connaissance des
différents services permet de bonifier les soins dispensés par le médecin seul. Les médecins de
famille sont bien placés pour connaître la disponibilité des services nécessaires à leurs patients.
Dans les cas où des services supplémentaires sont nécessaires, il est possible que le médecin
fasse parvenir ses commentaires directement à un programme (par exemple si le temps
d’attente est trop long pour les patients).
Quand les symptômes physiques sont en lien avec un traumatisme psychique
En tant que médecins de famille, notre rôle est non seulement d’offrir des services et un accès
aux ressources à nos patients aux prises avec des troubles de santé mentale, mais aussi de
reconnaître les patients dont les symptômes physiques pourraient être attribuables à un
problème de santé mentale non traité. Il n’est pas rare qu’un patient se présente dans notre
bureau avec un symptôme ou un ensemble de symptômes particuliers de nature physique qui
mènent à la découverte d’une situation d’abus ou un traumatisme psychique après un
questionnement plus poussé. Pour que le médecin puisse cerner une telle situation, il faut que
le patient ait le temps et l’occasion de s’exprimer. Le recours aux ressources spécialisées
permet d’accroître le soutien accordé au patient ainsi qu’au médecin.
Parfois, la première rencontre avec un patient atteint de troubles de santé mentale peut se
résumer à l’écouter et à lui donner l’occasion d’exprimer ses préoccupations, puis à organiser
une rencontre de suivi pour s’attaquer aux problèmes. Dans d’autres cas, il peut être nécessaire
de réagir ou d’aiguiller immédiatement le patient vers les services appropriés. Il faut être doué
d’une grande perspicacité pour repérer un problème de santé mentale déguisé en problème
physique. L’inverse est aussi vrai.
Les maladies chroniques et la santé mentale
Puisque davantage de patients survivent au cancer et à d’autres maladies graves, les
fournisseurs de soins primaires doivent également être aptes à détecter les troubles
psychologiques associés à ces maladies chez leurs patients afin d’offrir un soutien approprié.
Le médecin de famille occupe une place importante dans la coordination des soins complexes
pour les patients aux prises avec des maladies chroniques multiples qui ont une incidence
profonde sur leur vie.
Les problèmes de santé mentale ont un effet sur la vie de tous. Comme médecins de famille,
nous jouons un rôle central dans le fonctionnement du système de soins de santé : dans
plusieurs cas, nous représentons le premier contact avec le patient, en plus de jouer des rôles
de coordonnateur et de défenseur. Dans la région d’Ottawa et de Champlain, nous avons la
chance de disposer d’un grand nombre d’excellentes ressources en santé mentale accessibles
en un appel, une télécopie ou un clic.
Rédigé par la Dre Merrilee Fullerton, M.D., médecine familiale.
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Ce que nous savons de la santé mentale des résidents d’Ottawa
La santé mentale constitue un aspect primordial de la santé globale ainsi qu’une ressource
essentielle à la vie. Sans une bonne santé mentale, une personne peut être incapable de
réaliser son plein potentiel ou de jouer un rôle actif au quotidien. Les données permettant de
mesurer la qualité de la santé mentale, par conséquent, peuvent comprendre aussi bien des
mesures d’évaluation du bien-être émotionnel ou général, les taux de traitement de maladies
mentales diagnostiquées que des données concernant les résultats pour la santé comme le
nombre de visites à l’urgence attribuables à des actes autodestructeurs ou les taux de suicide.
Des mesures satisfaisantes permettant d’estimer de façon complète l’étendue ou l’ampleur des
défis en santé mentale ne sont pas toujours disponibles, surtout dans les sous-groupes de la
population. La majeure partie des données dont nous disposons provient de sondages. En
raison de la faible taille des échantillons et de la grande variabilité des résultats d’une année à
l’autre, la fréquence (ou la prévalence) de troubles peu communs ou de comportements peu
fréquents ne peut être estimée avec fiabilité. Il est également possible que des données sur
l’évolution au fil du temps ne soient pas disponibles, ce qui fait qu’il est plus compliqué de
déterminer si l’état de santé mentale de la population d’Ottawa s’est modifié dans le temps.
Ce que les jeunes de la 7e à la 12e année à Ottawa nous disent sur leur santé mentale
(Santé publique Ottawa, 2009)
En 2009, un élève sur 10 a déclaré que sa santé mentale est passable ou mauvaise.
Un élève sur quatre a déclaré avoir été victime d’intimidation pendant l’année scolaire en
cours.
Un sentiment de stress constant a été rapporté par 40 % des élèves
Un élève sur quatre a consulté un professionnel de la santé mentale durant l’année
précédente.
Environ 8 % des élèves ont déclaré avoir envisagé sérieusement de commettre une
tentative de suicide durant l’année précédente.
Ce que les jeunes de la rue nous disent sur leur santé mentale (Santé publique Ottawa,
2011)
En 2009, un jeune de la rue sur trois âgé de 15 à 24 ans a déclaré que sa santé mentale
est passable ou mauvaise.
Ce que les adultes nous disent sur leur santé mentale (Statistique Canada, 2009)
En 2009, 78 % des résidents d’Ottawa âgés de 12 ans ou plus ont déclaré que leur
santé mentale est excellente ou très bonne; ce pourcentage ne varie pas de façon
significative entre les groupes d’âge.
En 2009, 24 % des résidents d’Ottawa âgés de 15 ans et plus ont rapporté vivre « un
degré considérable » de stress au quotidien.
En 2008, un résident sur 10 âgé de 12 ans ou plus a rapporté avoir envisagé le suicide à
un moment ou à un autre de sa vie.
Qui va à l’hôpital? (Santé publique Ottawa, 2010)
En 2008, il y a eu à Ottawa 1 181 visites à l’urgence attribuables à des actes
autodestructeurs.
Le taux le plus élevé de visites à l’urgence a été observé chez les jeunes femmes de 15
à 19 ans (795 visites/100 000 habitants).
La plupart des visites à l’urgence attribuables à des actes autodestructeurs sont
causées par des empoisonnements ou des surdoses volontaires de drogues, de
médicaments ou d’alcool (69 %).
En 2008, 52 personnes se sont suicidées à Ottawa.
Le taux de suicide le plus élevé a été observé chez les hommes de 50 à 64 ans (6,0
décès/100 000 habitants).
Le mode de suicide le plus courant est la pendaison ou la strangulation (39 %), suivi de
l’abus de drogues, de médicaments ou d’alcool (24 %).
Références
1. SANTÉ CANADA [page d’accueil sur le Web]. Santé mentale. Dernière mise à jour :
2009-07-22.
2. SANTÉ PUBLIQUE OTTAWA. Le fardeau des blessures à Ottawa, 2010
3. SANTÉ PUBLIQUE OTTAWA. Sondage sur la consommation de drogues et la santé
des élèves de l’Ontario, 2009
4. SANTÉ PUBLIQUE OTTAWA. Surveillance accrue des jeunes de la rue, 2011
5. STATISTIQUE CANADA. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes 2008-
2009, Fichier partagé de l’Ontario.
Rédigé par Jacqueline Willmore, M.H.P, épidémiologiste, Section de l’épidémiologie, Santé publique Ottawa.
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Que sont les soins partagés en santé mentale, et où sont-ils
dispensés à Ottawa?
On définit essentiellement les soins partagés en santé mentale comme toute activité permettant
aux fournisseurs de soins en santé mentale et en traitement des dépendances et aux
fournisseurs de soins primaires de travailler de concert plus efficacement pour améliorer la
prestation des soins. Les termes « soins partagés » et « soins en collaboration » sont
interchangeables, mais le premier est utilisé plus souvent à l’échelle nationale. La majorité des
modèles de soins partagés visent à accroître l’aisance et les connaissances des médecins de
famille et des membres de l’équipe soignante en ce qui concerne le traitement des maladies
mentales.
Les modèles de soins partagés
Le modèle de soins partagé le plus simple est celui où un psychiatre travaille de façon
intermittente dans le cabinet d’un médecin de famille pour effectuer des consultations ou
émettre des recommandations après avoir étudié les dossiers des patients, sans toutefois les
rencontrer. Le psychiatre peut offrir ou non un suivi limité. Certains centres de santé
communautaire d’Ottawa disposent de ce type d’entente.
Un modèle plus complexe repose sur une équipe interdisciplinaire en santé mentale œuvrant au
sein d’une équipe de santé familiale, comme le Programme de soins partagés en santé mentale
de l’Hôpital d’Ottawa. Ce programme sert les équipes universitaires de santé familiale de Soins
continus Bruyère (Bruyère, Primrose) et de L’Hôpital d’Ottawa (Melrose et Riverside). Le
mandat du programme comprend aussi l’enseignement et la supervision de résidents en
médecine familiale et en psychiatrie.
L’expérience du Programme de soins partagés en santé mentale de L’Hôpital d’Ottawa a
montré que les gens âgés de 16 à 25 ans ont volontiers recours à ce modèle de soins pour
répondre à leurs besoins en santé mentale. L’inclusion de services accrus en santé mentale
dans une équipe de santé familiale améliore le confort et facilite l’accès aux soins,
encourageant ainsi l’intervention précoce. Puisqu’on sait que chez environ 70 % des adultes
atteints de troubles mentaux, les symptômes se sont déclarés avant l’âge de 20 ans, les
stratégies visant à améliorer l’accès aux soins pour les jeunes personnes pourraient s’avérer
très efficaces.
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