2016-04-02 Dissection

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Comme chaque année, la Commission Environnement et Biologie proposait une journée de
dissection, prioritairement ouverte aux candidats en formation PB2. Après les seiches, les
crabes, c’est aux vers de vase Néréis et aux étoiles de mer (apparues sur l’infra littoral mimars) que la journée fut consacrée.
11 participants venaient de 4 clubs différents du Pas de Calais (Berck, Boulogne, Calais,
Liévin).
Au local du Club Sous Marin de la Côte d’Opale, Alain RICHARD, professeur honoraire de
Biologie marine de l’Université du littoral, animait cette journée..
La matinée fut consacrée aux étoiles de mer
Après quelques explications d’Alain, le groupe se met au travail
Une partie du groupe – Photo Andrée LUGIEZ 1
Observation externe de la face dorsale : plaque madréporique, piquants observés au
binoculaire
tache rougeâtre à l’extrémité de chaque bras
plaque madréporique
tache oculaire rouge à
l’extrémité des bras
bras directeur
rangées de piquants
Photos A. LUGIEZ
Observation de la face ventrale : bouche, piquants ambulacraires, pieds ambulacraires ou
podia terminés par des ventouses
Puis, les stagiaires abordaient leur dissection en coupant, sur la face dorsale, le tégument
autour de chaque bras, sans abîmer la plaque madréporique.
2 caecums
pyloriques bruns
par bras
(estomac)
1 canal pylorique
jaunâtre par bras
Photo A. LUGIEZ
2
2 caecums rectaux sur le scalpel
.
Photo Andrée LUGIEZ
une partie de l’estomac (portion cardiaque) .
dévaginé
(face ventrale)
Photo M.P.RYBARCZYK et P. DARCHEVILLE
2 glandes génitales blanchâtres par bras
Photo M.P. RYBARCZYK
Enfin, nous atteignons l’étage au dessous pour observer le système aquifère
canal radiaire aboutissant aux vésicules
podiales
anneau ambulacraire péri - oesophagique
plaque madréporique
canal madréporique
Système aquifère
- Photo Andrée LUGIEZ -
Canal madréporique ou canal hydrophore avec
anneaux calcaires -Photo au trinoculaire A. LUGIEZ -
ses
Photo
A.
LUGIEZ
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L’après midi fut consacrée aux vers et plus particulièrement aux vers de vase (Nereis
diversicolor) du bas niveau (Slikke) de l’estuaire de la Slack (fleuve côtier se jetant dans la
mer à Ambleteuse) qui est aussi une zone à Scrobicularia plana (mollusque)
La néréis est un ver annelé (annélide polychète errant), à métamères (anneaux) semblables
sauf les parties antérieure et postérieure.
Alain abordait le sujet avec quelques explications puis mettait à notre disposition des néréis ;
avec un certain nombre trempés dans l’acide acétique (vinaigre) : ce qui leur a fait dévaginer
leur trompe avant de les conserver dans du formol.
Explications d’Alain dessinant la chaîne nerveuse ventrale – Photo A. LUGIEZ
Chez la Néréis, immature juvénile, le cerveau secrète une hormone inhibitrice qui bloque la
reproduction.
Chez la Néréis adulte, le cerveau se fatigue et secrète moins d’hormone inhibitrice : ce qui
permet le développement des gonades et la reproduction.
Le Néréis mature libère alors ses ovules ou ses spermatozoïdes dans l’eau à un moment
sélectionné par l’intensité de la lumière de la pleine lune.
Pour tous les autres embranchements, c’est l’hypophyse qui produit une hormone de
reproduction. C’est donc un processus de stimulation différent de l’hormone inhibitrice.
C’est cette hormone du cerveau de la Néréis qui est étudiée actuellement et qui pourrait
bloquer le développement du cancer !
Les observations au bino et trino porteront principalement sur la tête avec sa trompe et
sur les soies.
La tête, face dorsale, présente 2 petites antennes centrales et 4 yeux, 2 gros palpes et 4 paires
de cirres tentaculaires latéraux
4
Tête et sa trompe dévaginée avec, en noir, les paragnathes cornés répartis en 8 groupes et ses
2 mâchoires puissantes
face dorsale
- Photos au trinoculaire - A. LUGIEZ face ventrale
La disposition des paragnathes permet de différencier les espèces de Néréis.
La néréis prélève sa nourriture à l’aide de sa mâchoire puis la broie avec ses denticules ou
paragnathes
Les soies seront observées au binoculaire en prélevant un métamère
soies
acicules
Tube
digestif
avec
lumière
centrale
vaisseau
sanguin
parapode
biramé
Coupe transversale d’un métamère –Photo au trinoculaire A. LUGIEZ
Les soies servent à creuser dans la vase ou permettent de remonter à la surface de l’eau.
Jean Luc avait rapporté de la terre comportant des lombrics (oligochètes = peu de soies).
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Observés au binoculaire, ces soies de lombrics se sont avérées courtes et peu nombreuses.
Dans cette terre, un chilopode : scolopendre ? ou lithobie avec des plus longues antennes ?
Ce chilopode * possède des glandes à venin très actif. (voir les informations complémentaires
sur les chilopodes en fin de compte rendu).
Un chilopode - Photos Marie Paule CHIVET – crochets à venin
Les observations au bino furent nombreuses aussi bien le matin que l’après-midi
Photos A. LUGIEZ
Photo Marie Paule RYBARCZYK
*Compte tenu de la longueur des antennes, ce chilopode n’est pas une scolopendre mais une
espèce de lithobie ou Lithobius forficatus (lithobie à pinces)
(https://fr.wikipedia.org/wiki/littobius_forficatus)
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Une journée très enrichissante grâce aux nombreuses explications d’Alain RICHARD.
Merci Alain !
Les stagiaires sont repartis en se disant : « on reviendra ! »
Andrée LUGIEZ, FB1
Document apporté par Alain Richard pour compléter notre information sur les
Chilopodes ‘Extrait de « ZOOLOGIE » P.P Grassé, R.A. Poissonet et O. Tuzet – 1970
Masson ‘
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forcipules ou griffes à poison
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