n3 Imagerie tomographique topographique et par Microscopie interférentielle, Tomographie Optique Cohérente. microscopie interférentielle PAR L. VABRE*, A. DUBOIS*, E. BEAUREPARE**, J.L. STÉHLÉ*, A.C. BOCCARA* * Laboratoired'Optique Physique, ESPCI, CNRS UPR 0005A ** Laboratoirede Physiologie,ESPCI,INSERM EPI 00-02 *** SOPRA-SA Un dispositif Tomography) synchrone basé sur associée multiplexée permet d'obtenir des d'un tissu biologique 1. la technique à une sur OCT caméra l'ensemble (Optical Coherence CCD et une des images tomographiques sans balayage. Introduction Les techniques d'imagerie tridimensionnelle non invasive sont d'un grand intérêt dans les domaines industriel et biomédical. En effet, la possibilité d'obtenir des informations locales, dans les 3 dimensions, sans altérer l'objet observé est d'un grand intérêt en particulier pour les contrôles de qualité et en biologie. En 1990 est apparue une nouvelle technique appelée OCT (Optical Coherence Tolnography) [Il capable de fournir des images en profondeur à l'intérieur d'un tissu biologique de manière totalement non invasive. Cette technique est basée sur un système interférométrique utilisant une source de faible longueur de cohérence. La résolution en profondeur est de l'ordre de la demi-longueur de cohérence de la source, soit une dizaine de microns en utilisant une diode électroluminescente (LED) ou superradiante. Récemment [2], l'utilisation d'un laser à impulsions ultra-courtes . Un dispositif de microscopie interférentielle utilisant une sourcede faible longueurde cohérencebasésur un interféromètrede Michelsonest associéà une caméra CCDqui fournit les imagesd'interférenceà hautecadence. . Enutilisantun systèmede détectionsynchroneparallèlesur l'ensembledes pixels de la caméra, on obtient des images d'intensité(correspondantà des imagestomographiques)ou de phase(proportionnelleà la topographie)de l'objet observé. pixels détection de la caméra, et topographiques (quelques femtosecondes) a permis d'obtenir une résolution de l'ordre du micromètre. Ces systèmes" classiques" d'OCT utilisent un unique détecteur, ce qui implique un balayage pour obtenir une image complète. 2. Dispositif expérimental Nous avons développé un microscope interférentiel associé à une caméra CCD (256x256 pixels, 8 bits, 200 Hz) et une détection synchrone multiplexée sur l'ensemble des pixels de la caméra. Ce système permet d'obtenir des images tomographiques ou topographiques à haute cadence sans balayage. 2.1 Configuration optique Notre microscope est un interféromètre de Michelson en lumière polarisée dont on a modifié les bras pour y ajouter des objectifs de microscope (voir figure 1). Cette . An interferencemicroscopeusing a low coherencesource, basedon a Michelson interferometer, is coupled with a CCD cameraacquiringinterferenceimagesat highfrequency. e Usinga parallel lock-in detectionon all thepixelsof the CCD array, we obtain intensity images (tomographic images) or phase images(proportionalto the topography)of the observed object. REE 1 " `..saa,., MULTIPLES a... : FACETTES configuration porte le nom de microscope de Linnik. On forme sur la caméra CCD l'image d'interférence des ondes provenant de l'objet et du miroir plan de référence. DE L'INSTRUMENTATION Le signal d'interférence pendant les quatre quarts de la période de modulation. On enregistre ainsi 4 images : La source lumineuse utilisée est une LED infrarouge (.= 840 nm) de 15 pm de longueur de cohérence environ. Cette faible longueur de cohérence permet de n'obtenir des interférences que pour les photons provenant d'une " tranche " particulière de l'objet d'une épaisseur de l'ordre de la demi-longueur de cohérence, soit environ 7 lim autour du plan de mise au point de l'objectif. L'extraction de l'amplitude du signal d'interférence donne une image tomographique correspondant à cette tranche de l'échantillon. 1 (t) et intégré P+l T =4 I T4 T (2) (p=0,1,2,3) (t) dt On montre [3] que, par développement de Bessel, on a les relations suivantes : de I (t) en séries n J2.+I (W) - [ (2n + I) aj -SO+ SI +S2 -S3 ---AsinE (-I) --sin n 71 p 2n 0 +1 (3) 2n+1 (3) * -S +SI -S2 +SI = " 7r A cos (W) >,,in [ (2n + I) OEL 0 Y, J4,+2 4n+2 A partir des combinaisons obtient A et 9. i . linéaires d'images (3) on m i 1 I, \ t hC elwtroniqu. ', etcctronquc - I-- 'A) J "' " --. lnalyxur M)yseur(5') (45") ModLli elll' M " du)ateur i pltcrtuélastiquc S'SS de ''-ir " !'-" f'''' 'n' " " r' " Th ". "' .iroir "' " "'de LED _.<r,II'l,. wn " "'I,',).11. nr.-']r'D'i :,oir de 'éférence ,J 0," " Il,ame _ - yuart d'ondc qli.irt / quartj'ondc C'uhc,ép;tr,ucur -.. _, ` _, _ depolarisatinn polarisatiun L, ::.J. c. \'11- ! n ^W -fI---- " So \ Ob-ioctifs Ohjectifsdede microx ope microscope i ',, Echtnttillon ,,, 52 1. Dispositif expérimental. : 2.2 0 : Système de détection s S3 En sortie de l'interféromètre, chaque pixel de la caméra CCD détecte un signal de la forme : 2. Acquisition des 4 images d'interférences. 1= = î + A cos (p où A est l'amplitude du signal d'interférence provenant d'une tranche au voisinage du plan de mise au point et q> la phase de ce signal d'interférence. Le but est d'extraire Les 4 images d'interférence S psont obtenues au moyen d'un éclairage stroboscopique (modulation de la LED à 50 kHz) synchronisé avec le signal de modulation de indépendamment A et q>.La mesure de A correspondra à une image tomographique et la mesure de q> donnera biréfringence fonctionnant accès, dans le cas d'une surface, à sa topographie. On introduit d'amplitude une modulation de phase sinusoïdale, \)/. On a alors : 1 (t) = 1 + A cos [ (p + y sin (û) t + u)] images à un taux de répétition de 50 Hz. Cette méthode est assimilable à un détection synchrone réalisée simultanément sur l'ensemble des pixels de la caméra. (1) 3. Cette modulation est réalisée à f = o)/21t = 50 kHz par un modulateur de biréfringence photoélastique qui introduit un déphasage périodique entre les 2 composantes de polarisation REE N°1 1 comme indiqué sur la figure 2. La caméra à 200 Hz, on acquiert les séries de quatre issues des 2 bras de l'interféromètre. Résolutions La résolution et sensibilité latérale est déterminée numérique ON des objectifs varie comme ==k/2 ON. par l'ouverture de microscope utilisés et La résolution axiale (suivant z) est déterminée par la lon- Imagerie tomographique et topographique gueur de cohérence de la source lumineuse employée. avons toutefois montré qu'il était possible d'améliorer résolution jusqu'à un micron en utilisant Nous cette des objectifs de grandes ouvertures numériques [3, 4]. C'est alors la profondeur de champ de l'objectif qui fixe la résolution en profondeur. Pour notre configuration verture commence cohérence à supplanter lorsque l'ouverture La sensibilité particulier surfaces. niveau expérimentale, verticale de bruit l'effet dû à la longueur numérique dépasse 0,3. est un paramètre présent dans les images. correspondant au cas d'un La 4. figure masque 4 montre pour circuit la topographie intégré d'un (chrome détail déposé sur de du quartz). Le temps de pose est d'une seconde et le temps de calcul total (image de phase + topographie) est du même ordre. La résolution latérale est de 2 y m. de important en On obtient bruit de le une de photons 40 (évolution en (temps)''). Pour des temps de pose de l'ordre de la seconde, une sensibilité meilleure que 100 picomètres microscopie interférentielle cet effet d'ou- lors de la reconstruction de topographies Nous avons évalué ce paramètre en mesurant évolution par N a été mesurée. 0 250 --- 2m 200 --- 150 Résultats 100 100 4.1 50 Imagerie tomographique 4. Reconstruction tridimensionnelle d'une surface d'un détail d'un mas9ue pour circuits intégrés. Ternps de pose = 1 s. Champ =200 5. 1 11 lisant If'-. avons développé une source et une caméra hi. 1 chrone 1/' = 0,25. Conclusion Nous Il lm. ON parallèle, un microscope de faible CC, qui, fournit longueur par le biais des images interférentiel uti- de cohérence d'une (LED) détection syn- tomographiques et topographiques à la cadence de plusieurs hertz. Des applications pour l'imagerie des tissus biologiques et des com3. Image tomographique 70,um sous sa surface. Temps Nous avons phiques animaux. cherché posants d'un embryon de drosophile à obtenir des images Références tomograet un [1] objectif de 0,4 d'ouverture numérique offrant une résolution latérale de 2,u m. La résolution axiale est ici imposée coupe milieu. distingue 4.2 avons intégrés image représente optical coherence tomography' ; Optics 1999, p. 1221-1223. types importantes égal à ./2 et doit 1,3 pour de surfaces optiques ou plus généralement utilise Letters, vol. 24, f3l Dubois A., Lebec M, Boccara A.C. " Real-time reflectivity and topography imagery of depth-resolved microscopic sur- différents le cas où l'on [21 DrexlerVV., Morgner U.. Kartner FX, Pitris C, Boppart S.A. Li X.D. Ippen E.F Fujimoto J.G, " In vivo ultrahigh-resolution de l'embryon. topographique étudié Huan D.. Swanson E.A.. Lin c.p, Schuman JS, Stinson WG, Chang W, Hee M.R. Flotte T, Gregory K., Puliafito C.A, Fujimoto J.G. " Optical coherence tomography' ; Science, vol. 254, 1991, p. 1178. une (Drosophile) prise en son entre lame et lamelle. On les membranes numériques atteignant Cette ou de composants ver la rugosité Dans de mouche est placé clairement Imagerie Nous cuits de cohérence. d'embryon L'embryon ont été démontrées. de pose = 6 s. ON = 0,4. de différents types d'échantillons végétaux L'image de la figure 3 a été obtenue avec par la longueur micro-électroniques l'état pour (>0,5), une ouverture facteur de 0,95 n'est plus multiplicatif [4, 51. Letters, vol. 24, 1999, p. 309-311. [4] Dubois A., Selb J, Vabre L, Boccara AC, " Phase measurement with wide-aperture interferometers' ; Applied Optics, vol. 39, 2000, p. 2326-1331. [5] Creath K, " Calibration of numerical effect in interferometric microscope objectives','Appiied Optics, vol. 28, 1989, p. 3333-3338 d'ouvertures l'interfrange d'un en obser- de surface. des objectifs être corrigé face','Optics de cir- REE 1 MULTIPLES FACETTES DE L'INSTRUMENTATION Les auteurs Laurent VABRE, Ingénieur diplômé de la Nouvelle Formation d'Ingénieurs en Optronique INFIOI de l'Université Paris XI, Au cours de son DEA, il a rejoint le groupe d'imagerie à faible longueur de cohérence du Laboratoire d'Optique de i'ESPCi (Eco ! e Supérieure de Physique et Chimie Industrielles de la Ville de Paris) Il y prépare depuis son doctorat, sous la direction microscopes biologiques de A, C. Boccara et A.Dubois, à hautes résolutions sur le développement pour l'imagerie de non invasive d'objets ou du domaine de ! a micro-éiectronque. Arnaud DUBOIS, l'Ecole Supérieure au laboratoire de neurophysiologie lièrement à la microscopie ESPCI,INSERM et s'intéresse particu- en profondeur des tissus. Jean-Louis STÉHLÉ. DUT Mécanique et licence de Physique Directeur Général, a rejoint SOPRA des 1971. Il est le créateur Inventif et le père de plusieurs activités de la société, dont la dernlère et principale : !'eilipsométrie spectroscopique. Il est considéré dans ce domaine comme une référence internationale. Il est à l'origine de nombreuses publications. après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur de d'Optique, a préparé son doctorat à l'institut Albert-Claude BOCCARA, Ingénieur, Docteur d'Etat, responsable du laboratoire d'optique de l'Ecole Supérieure de Physique et Chimie d'Optique à Orsay dans le domaine de l'optique non-iinéaire. sur les Osclllateurs Paramétriques Optique (OPO). A l'issue de sa thèse, il est Industrielles de la Ville de Paris et de l'UPR A0005 du CNRS, est Professeur à l'ESPCI Il est à l'origine de nombreux systèmes de mesures utilisant des méthodes optiques travaillant aux limites phy- entré au Laboratoire d'Optique de l'ESPCI en tant que Maître de Conférences. II travaille depuis sur la microscopie à faible longueur de cohérence appliquée à la biologie, et au contrôle de composants d'op- tique et de microélectronique. Emmanuel BEAUREPAIRE, docteur ingénieur physicien, a travaillé au développement de techniques de microscopie biologique à l'ESPCI, à Linstitut Curie et à l'Université Cornell. Il est actue ! iement post-doctorant siques de leur sensibilité. Ces outils ont été utilisés aussi bien pour des recherches à caractère fondamental (étude des Ions dans les cristaux, diffusion anormale de la chaleur, localisation dAnderson etc), qu'appliqué (contrôle non destructif, microscopie en champ proche, imagerie tomographique des tissus biologiques, etc. !. Son laboratoire possède un potentiel expérimental important pour tout ce qui concerne l'instrumentation, la mesure et les images