Jules César (latin : CAIVS IVLIVS CAESAR IV à sa naissance, IMPERATOR CAIVS IVLIVS CAESAR DIVVS à sa mort) est un général, homme politique et écrivain romain, né à Rome le 12 ou le 13 juillet 100 av. J.-C. et mort le 15 mars 44 av. J.-C (aux Ides de Mars). César, l’homme politique César développe activement ses relations en dépensant beaucoup et entame le parcours politique classique: tribun militaire, questeur en 69 av. J.-C. en Espagne, puis édile en 65 av. J.-C., il capte la faveur du peuple en rétablissant le pouvoir des tribuns de la plèbe et en relevant les statues de Marius. Chargé de l’organisation des jeux, il emprunte massivement pour en donner de spectaculaires, alignant selon Plutarque le nombre record de 320 paires de gladiateurs. César se fait élire en 63 av. J.-C. au titre de pontifex maximus grâce à une campagne financée par Crassus. Selon l’usage, César s’installe dans la demeure du pontife à la Regia, et exercera la fonction de grand Pontife jusqu’à sa mort. Grâce au financement de sa campagne électorale par Crassus, César est élu consul en 59 av. J.-C.. Il profite de sa popularité pour préparer l’étape suivante de sa carrière : normalement, le Sénat prolonge le mandat d’un consul par le proconsulat d’une province pour un an. César contourne cette règle avec l’aide du tribun de la plèbe Vatinius : celui-ci fait voter par le peuple un plébiscite qui confie à César et pour cinq ans deux provinces, la Gaule cisalpine et l’Illyrie, avec le commandement de trois légions. Dès le début de son proconsulat, César engage la conquête de la Gaule en profitant de la migration des Helvètes en mars 58 av. J.-C. Pendant son second mandat, en 55 av. J.-C., César traverse la Manche et réalise une première incursion en Bretagne (l’actuelle Grande-Bretagne), terre inconnue et quasi mythique pour les Romains de l’époque. Mais à partir de l’hiver 54/53, la situation en Gaule se détériore, et des révoltes se multiplient. Le début de l’année 52 av. J.-C. est difficile pour César : la révolte en Gaule se généralise sous l’impulsion de l’Arverne Vercingétorix. À Rome, les désordres sont tels que Pompée est nommé consul unique En 52 av. J.-C., Jules César remporte une victoire décisive au siège d’Alésia, où il reçoit la reddition de Vercingétorix. En 51 av. J.-C., après avoir étouffé les derniers foyers de révolte, César affirme la souveraineté de Rome sur les territoires de la Gaule situés à l’ouest du Rhin. César massacra plus de quatre cent mille ennemis et en fit prisonniers un plus grand nombre encore. Pour Plutarque, la conquête de la Gaule fut l’une des plus grandes victoires de Rome et place son commandant César au rang des plus illustres généraux romains. « En moins de dix ans qu’a duré sa guerre dans les Gaules, il a pris d’assaut plus de huit cents villes, il a soumis trois cents nations différentes, et combattu, en plusieurs batailles rangées, contre trois millions d’ennemis, dont il en a tué un million, et fait autant de prisonniers. » César prépare son retour à Rome par la conquête de l’opinion romaine : il répond aux critiques sur sa conduite de la guerre par la publication de ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, sobre compte-rendu où il se présente à son avantage, puis en 51 av. J.-C. César se rend en Asie en juillet et août 47 av. J.-C., afin de réprimer Pharnace II qui a profité de la guerre civile pour reconquérir des territoires et réaffirmer son autorité. Le cinquième jour de son arrivée, en quatre heures de combat et en une seule bataille (Bataille de Zéla), César écrase et détrône Pharnace. À cette occasion il écrivit au Sénat ces mots célèbres : Veni, vidi, vici pour exprimer la facilité avec laquelle il était venu à bout de son adversaire. De retour en Italie, César doit faire face à l’insubordination des soldats cantonnés en Campanie. Il les reçoit à Rome, et parvient à les ramener à l’ordre sous la menace de les licencier. Puis, César passe en Afrique fin 47 av. J.-C., où il passe l’hiver. Il détruit à la bataille de Thapsus l’armée républicaine que commandent Metellus Scipion et Caton d’Utique et leur allié le roi numide Juba Ier (février 46 av. J.-C.) Lorsque César revient à Rome, la paix est revenue, l’Italie n’a pas connu les atrocités des précédentes guerres civiles. César offre au peuple des représentations théâtrales, des courses, des joutes d’athlètes, des spectacles de chasse et de gladiateurs, des reconstitutions de combat terrestre et nautique, cette dernière est la première naumachie montrée à Rome. Des banquets publics réunissent près de 200 000 convives. La vente du butin rapporte plus de 600 millions de sesterces, et l’argent est distribué à flot : les 75 deniers que César avait promis sont donnés à chaque citoyen, avec 25 deniers de plus pour compenser le retard, les légionnaires reçoivent 24 000 sesterces chacun, et des lots de terre. Les loyers de moins de 1000 sesterces à Rome et moins de 500 sesterces en Italie sont annulés. La paix ne dure que quelques mois. En 46 av. J.-C., les dernières forces du parti pompéien s’insurgent en Espagne, menées par Pompée le Jeune, fils de Pompée, et Titus Labienus. Consul pour la quatrième fois, César arrive à marches forcées en Espagne en décembre 46 av. J.-C. Cette guerre est longue et sans merci, avec des exécutions de part et d’autre. César achève en avril 45 av. J.-C. ses derniers adversaires à Munda, dans la bataille la plus acharnée des guerres civiles. Cicéron propose de décerner à César des honneurs, les autres sénateurs suivent en une surenchère de plus en plus excessive. Ainsi César reçoit le nom de Liberator et le titre d’Imperator transmissible à ses descendants, quoiqu’il n’ait plus d’enfant. Il réforme le calendrier, on renomme le mois de Quintilis de son nom de famille. Pompée avait eu l’honneur de porter les emblèmes du triomphe, robe pourpre et couronne de lauriers, lorsqu'on célébrait des jeux à Rome. César reçoit le même honneur, mais à titre permanent ; il peut siéger sur un siège plaqué d’or. César meurt le 15 mars 44 av. JC. Poignardé par les conjurés. Son fils Brutus faisait partis de ceux-ci. César l’aurait vu et aurait dit la célèbre phrase « TU QUOQUE MI FILI ! » : « Toi aussi mon fils !». César, l’écrivain César n’était pas seulement un grand général et un grand homme d’État, il excellait également dans l’art oratoire et dans l’écriture. Des divers écrits qu’il avait composés, il ne nous reste que ses Commentaires : De Bello Gallico, « Commentaires sur la Guerre des Gaules », relatant la campagne de César en Gaule. De Bello ciuile, « Commentaires sur la Guerre civile », relatant la guerre civile contre Pompée. Ces œuvres constituent le modèle du genre des mémoires historiques, même si leur objectivité est discutée par les historiens. En effet, ces ouvrages servent la propagande politique de César, et par conséquent leur exactitude peut être mise en doute. On y joint généralement, les ouvrages suivants même s'ils ont probablement été rédigés par Aulus Hirtius : De Bello Alexandrino, « Sur la guerre d’Alexandrie », relatant la campagne de César à Alexandrie. De Bello Africo, « Sur la guerre d’Afrique », relatant la campagne de César en Afrique du Nord. De Bello Hispaniensis, « Sur la guerre d’Hispanie », relatant la campagne de César dans la péninsule Ibérique. Il rédigea un traité de grammaire De analogia, en deux livres, dans lequel il expose des théories grammaticales argumentées sur l’analogie (d’où le titre de l’ouvrage), ainsi qu'un poème intitulé le Voyage. César semble également avoir écrit plusieurs essais dans sa jeunesse (Éloge d'Hercule, une tragédie d'Œdipe, un Recueil de mots remarquables), mais Auguste interdit leurs publications, après la mort du dictateur. Selon l'historien Pierre Grimal, ces trois œuvres perdues ont probablement été écrites en grec.