les derniers foyers de révolte, César affirme la souveraineté de Rome sur les
territoires de la Gaule situés à l’ouest du Rhin.
César massacra plus de quatre cent mille ennemis et en fit prisonniers un
plus grand nombre encore. Pour Plutarque, la conquête de la Gaule fut l’une
des plus grandes victoires de Rome et place son commandant César au rang
des plus illustres généraux romains.
« En moins de dix ans qu’a duré sa guerre dans les Gaules, il a pris d’assaut
plus de huit cents villes, il a soumis trois cents nations différentes, et
combattu, en plusieurs batailles rangées, contre trois millions d’ennemis,
dont il en a tué un million, et fait autant de prisonniers. »
César prépare son retour à Rome par la conquête de l’opinion romaine : il
répond aux critiques sur sa conduite de la guerre par la publication de ses
Commentaires sur la Guerre des Gaules, sobre compte-rendu où il se
présente à son avantage, puis en 51 av. J.-C.
César se rend en Asie en juillet et août 47 av. J.-C., afin de réprimer
Pharnace II qui a profité de la guerre civile pour reconquérir des territoires
et réaffirmer son autorité. Le cinquième jour de son arrivée, en quatre
heures de combat et en une seule bataille (Bataille de Zéla), César écrase et
détrône Pharnace. À cette occasion il écrivit au Sénat ces mots célèbres :
Veni, vidi, vici pour exprimer la facilité avec laquelle il était venu à bout de
son adversaire.
De retour en Italie, César doit faire face à l’insubordination des soldats
cantonnés en Campanie. Il les reçoit à Rome, et parvient à les ramener à
l’ordre sous la menace de les licencier.
Puis, César passe en Afrique fin 47 av. J.-C., où il passe l’hiver. Il détruit à la
bataille de Thapsus l’armée républicaine que commandent Metellus Scipion
et Caton d’Utique et leur allié le roi numide Juba Ier (février 46 av. J.-C.)
Lorsque César revient à Rome, la paix est revenue, l’Italie n’a pas connu les
atrocités des précédentes guerres civiles. César offre au peuple des
représentations théâtrales, des courses, des joutes d’athlètes, des spectacles
de chasse et de gladiateurs, des reconstitutions de combat terrestre et
nautique, cette dernière est la première naumachie montrée à Rome. Des
banquets publics réunissent près de 200 000 convives. La vente du butin
rapporte plus de 600 millions de sesterces, et l’argent est distribué à flot :
les 75 deniers que César avait promis sont donnés à chaque citoyen, avec 25
deniers de plus pour compenser le retard, les légionnaires reçoivent 24 000
sesterces chacun, et des lots de terre. Les loyers de moins de 1000 sesterces
à Rome et moins de 500 sesterces en Italie sont annulés.