Rapport complet du projet - Université de Sherbrooke

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Projet de reboisement du secteur des résidences G
Document soumis à
M. Alain Webster,
Vice-recteur au développement durable et aux relations gouvernementales
Mme Francine Provencher,
Directrice de division planification et projets majeurs au Service des immeubles
Ainsi qu’à
Mme Marie-Claude Gosselin
Horticultrice de l’Université
Présenté par le comité environnement de
l’Association Générale des Étudiants en Sciences (AGES)
Université de Sherbrooke – le 29 août 2011
Document rédigé par Catherine Houbart, vice-présidente aux affaires
environnementales de l’AGES
Table des matières
Présentation du projet ...........................................................................................................3
Parcelle visée .........................................................................................................................4
Méthodes ..............................................................................................................................5
Méthode d’échantillonnage ........................................................................................................ 5
Méthode d’analyse ...................................................................................................................... 6
Résultats d’échantillonnage ...................................................................................................7
Recommandations ............................................................................................................... 12
Pour la plantation ...................................................................................................................... 12
Pour l’entretien ......................................................................................................................... 12
Préparation de la plantation................................................................................................. 13
Préparation du site .................................................................................................................... 13
En bref…..................................................................................................................................... 14
Préparation de l’activité étudiante ........................................................................................... 15
En bref…..................................................................................................................................... 15
Déroulement de l’activité de reboisement ............................................................................ 16
Activités subséquentes .............................................................................................................. 16
Bilan de l’activité ................................................................................................................. 17
Points faibles ............................................................................................................................. 17
Points forts ................................................................................................................................ 17
Remerciements .................................................................................................................... 18
2
Présentation du projet
L’idée de reboiser des parcelles gazonnées du campus principal de l’Université provient des
étudiants du comité environnemental de l’Association Générale des Étudiants en Sciences de
l’Université de Sherbrooke. Elle visait au départ les terrains de la faculté, mais les étudiants sont
fiers d’avoir transformé leur projet facultaire en projet universitaire et d’être impliqués dans
une réalisation aussi importante.
Nombreux sont les avantages de reboiser un secteur gazonné. Le reboisement permet
d’accroître la biodiversité d’un site et offre ainsi un habitat de bien meilleure qualité à plusieurs
animaux. Également, un boisé diminue l’érosion du terrain en interceptant la pluie avant que
celle-ci ne frappe fort au sol et en absorbant l’eau qui autrement entrainerait des sédiments et
des nutriments hors de leur secteur originel en ruisselant. Un boisé est un site naturel de
rétention d’eau, il permet donc de diminuer la quantité d’eau à traiter par les stations
d’épuration lors d’averses abondantes. De ce fait même, il est beaucoup plus résistant que la
pelouse aux canicules et aux absences de précipitations prolongées et nécessite donc moins
d’entretien qu’un terrain équivalent gazonné. La substitution d’un site gazonné par un site boisé
permet une réduction de la production de gaz à effet de serre (GES) en évitant des tontes
hebdomadaires et, surtout, en devenant un formidable puits de carbone. D’ailleurs, les arbres
qui seront plantés pourront servir à compenser la production de GES pour un événement écoresponsable dont l’Université participe. Finalement, les gens fréquentant le campus, et
particulièrement les occupants des résidences G, seront ravis de constater une diminution
notable de la chaleur l’été, la canopée absorbant les rayons solaires et créant de l’ombre sur les
chambres étudiantes.
Ce projet est aussi un outil éducatif hors de l’ordinaire et très formateur, car ce sont les
étudiants au baccalauréat en écologie qui font partie du microprogramme en écologie appliquée
qui seront la main d’œuvre pour l’échantillonnage de la forêt feuillue du Mont Bellevue, notre
forêt témoin. Ils ont l’occasion, pour l’une des premières fois de leur vie, de réaliser un travail
scolaire qui aura des répercussions réelles sur leur environnement immédiat.
Le reboisement d’une parcelle gazonnée de l’Université de Sherbrooke est donc un
accomplissement écologique qui correspond tout à fait à différents axes et objectifs du plan
stratégique 2010-2015 de l’Université, notamment l’axe 5, soit «se construire un milieu de vie
de qualité», et l’orientation 4.2, soit «Faire de l’Université et de la Ville de Sherbrooke la
référence québécoise en matière de développement durable». De par son association avec le
microprogramme en écologie appliquée, cette réalisation comble aussi les objectifs énoncés
dans le Cadre de référence sur les parcours de professionnalisation, un ouvrage qui modèle
désormais les façons d’enseigner à l’Université. Il va sans dire que ce projet remplit plusieurs
objectifs émis par l’Université de Sherbrooke, ce qui le rend hautement pertinent et stimulant.
3
Parcelle visée
La parcelle visée par ce projet de reboisement se situe dans le secteur des résidences G. La
parcelle a une superficie d’environ 3 225 m², en excluant le secteur déjà boisé dans la cour
intérieure des résidences, ce qui correspond grossièrement à un tiers d’hectare. L’intérêt de
reboiser ce secteur plutôt qu’un autre s’explique de deux manières : d’abord, aucune
construction n’est planifiée pour ce terrain dans les prochaines années, et finalement, parce que
c’est un des secteurs les plus rapprochés du Mont Bellevue. Ainsi, c’est comme si l’on
prolongeait le Mont Bellevue, plutôt que de créer un boisé indépendant et séparé de notre forêt
témoin. Nous espérons aussi que cette proximité favorisera l’apparition d’espèces herbacées
forestières poussant déjà dans la montagne au fil des années. Ce terrain est aussi placé près de
d’autres terrains qui pourraient aussi un jour être reboisés. Si plus tard cela se fait, nous
continuerons à fusionner le Mont Bellevue et le campus principal plutôt que de créer des
parcelles boisées éparses et indépendantes les unes des autres.
Image 1 En bleu: le terrain du secteur des résidences G visé par le
projet de reboisement.
4
Méthodes
Méthode d’échantillonnage
L’échantillonnage
des
strates
arborescente et arbustive de la forêt
feuillue du Mont Bellevue s’est effectué
entre le 20 et le 27 mai 2011 par les
étudiants du microprogramme en
écologie appliquée, qui sont tous des
étudiants de quatrième session au
baccalauréat en écologie. Au total, 17
parcelles de 25x25 mètres ont été
inventoriées, pour une surface totale de
10 625 m², ce qui correspond à 1,0625
hectare (un hectare étant 10 000 m²).
Les étudiants notaient tous les arbres de
plus de 10 cm de diamètre à hauteur de
poitrine (DHP)(strate arborescente) ainsi
que tous ceux dont le DHP se situait entre
5 cm et 10 cm (strate arbustive) pour
chaque espèce rencontrée dans leurs
parcelles. Le degré de dénivellation de la
parcelle ainsi que l’orientation de la
pente ont également été mesurées. Nous
obtenons donc, grâce à cette méthode, la
Image 2 Limites du site d’échantillonnage
liste des espèces présentes dans la forêt
caducifoliée du Mont Bellevue et leur proportion, ainsi qu’une densité des tiges. Cela nous
permettra de déterminer à quelle distance moyenne nous devrons planter les arbres dans le
secteur G.
La forêt caducifoliée du Mont Bellevue a été choisie comme témoin écologique, c’est-à-dire
comme écosystème de référence pour la réalisation du projet, puisque c’est une forêt mature
qui a été très peu perturbée depuis des décennies et qui est voisine directe du campus principal
de l’Université. Il est donc approprié de penser que les conditions géologiques, climatiques et
météorologiques nécessaires au développement de la forêt de feuillus du Mont Bellevue seront
toutes retrouvées au site de plantation choisi, soit le secteur des résidences G. Le projet de
reboisement est d’autant plus pertinent qu’il s’appuie justement sur un témoin écologique;
ainsi, nous nous assurons de planter des arbres selon un modèle qui a fait ses preuves et qui est
représentatif de la région.
5
Méthode d’analyse
L’aire du secteur des résidences G a été estimée avec une carte du secteur à l’échelle 1 : 500 où
les arbres déjà présents étaient indiqués. D’après la densité trouvée en forêt et la densité
recommandée pour ce genre de plantation par le Guide de plantation des feuillus nobles1, nous
avons pu déterminer le nombre total d’arbres à planter.
Les données des 17 parcelles ont été rassemblées dans un fichier Excel. Nous avons obtenu le
nombre de tiges arbustives et de tiges arborescentes retrouvées dans la surface échantillonnée,
ainsi que le total de tiges arbustives et arborescentes pour chaque espèce. En faisant le ratio
«nombre de tiges arborescentes pour l’espèce X/ nombre de tiges arborescentes pour le total
des espèces, nous avons pu trouver la proportion de tiges de chaque espèce dans la forêt
caducifoliée du Mont Bellevue». Dans le Tableau 1, ces proportions sont représentées dans la
colonne «fréquence», en pourcentage. Cette proportion a mené à trouver le nombre d’arbres à
planter pour chaque espèce, en la multipliant avec le nombre total d’arbres à planter près des
résidences G.
Quant au nombre d’arbres à l’hectare, il a été calculé en additionnant tous les arbres d’une
espèce X trouvés pendant l’échantillonnage puis en divisant cette somme par 1,0625, puisque ce
nombre correspond à la surface échantillonnée. Ce dernier paramètre est davantage utile pour
comparer nos données avec la littérature que pour déterminer le nombre d’arbres à planter,
puisque c’est la fréquence qui permet de trouver cette dernière information.
Sur une base arbitraire, nous avons décidé que 90% de la future forêt du secteur G reproduira à
100% l’échantillonnage fait par les écologistes du microprogramme en écologie appliquée. Les
10% restants seront composés d’espèces déjà aperçues au Mont Bellevue mais ne se retrouvant
pas dans l’échantillonnage. Cela permet une représentation encore plus fidèle du secteur de
l’érablière du Mont Bellevue tout en augmentant la biodiversité de notre nouveau boisé. C’est
Patrice Bourgault2 qui a approuvé la liste d’espèces à ajouter à l’inventaire, lui-même les ayant
toutes aperçus dans la montagne derrière le campus principal.
1
Dumont, Mariclaire; Ministère des Ressources Naturelles (1995). Plantation des feuillus nobles : guide.
Publications du Québec, Ste-Foy (Québec), p.30.
2
Patrice Bourgault est le coordonnateur du microprogramme en écologie appliquée; c’est lui qui a inscrit
l’échantillonnage au cours de cet été.
6
Résultats d’échantillonnage
Les résultats de l’échantillonnage montrent que les érables, particulièrement l’érable à sucre,
dominent dans les deux strates inventoriées, puisqu’ils représentent à eux seuls 36% des arbres
échantillonnés (voir Image 4). Les espèces les plus fréquentes sont, dans l’ordre, l’érable à sucre
(19%), l’érable rouge (17%), la pruche du Canada (16%), le frêne blanc (8%), l’hêtre à grandes
feuilles (8%) et l’ostryer de Virginie (6%). Dans la strate arbustive, on remarque aussi la grande
présence de l’Érable de Pennsylvanie (5%) et du sapin baumier (10%). L’amélanchier, un petit
arbre, est étonnamment plus abondant dans la strate arborescente que la strate arbustive.
Certaines espèces intéressantes ont été dénotées, comme le tilleul d’Amérique, peu fréquent
dans cette partie du Mont Bellevue et le Sorbier d’Amérique, un arbuste dont les fruits sont très
appréciés des oiseaux.
Le nerprun bourdaine a aussi été recensé; ce petit arbre n’est pas indigène au Québec et est très
envahissant3. Il pousse en peuplements denses, empêchant les pousses des autres espèces de
croître, et s’adapte facilement à plusieurs habitats. Sa présence n’est aucunement
recommandée et c’est pourquoi nous l’avons exclu de la liste d’arbres à se procurer (Tableau 2).
Nous avons trouvé une densité (arbres à DHP>10 / hectare) d’environ 700 arbres à l’hectare
selon l’échantillonnage. Évidemment, ces arbres matures étaient présents en plus grand nombre
lorsqu’ils avaient une taille moins imposante, la preuve étant que nous trouvons près de 1200
arbres et arbustes à l’hectare. Ces chiffres correspondent à ceux du Guide de plantation des
feuillus nobles, qui suggère de planter, pour le genre de plantation que l’on veut faire, aux 3
mètres par 3 mètres, donnant environ 1100 arbres à l’hectare. Puisque nous ne souhaitons pas
acheter des arbres et que plusieurs d’entre eux meurent «étouffés» par la croissance des plus
forts, nous ne planterons pas plus de 300 arbres pour un peu plus d’un tiers d’hectare, soit
moins de 1000 arbres à l’hectare. Le fait de planter plus densément que ce qui a été trouvé en
forêt est justifié par le fait que nous risquons de perdre quelques arbres au cours des prochaines
années, mais surtout par le fait que si nous ne plantons pas suffisamment densément, nous
laissons beaucoup de place à la croissance de plantes herbacées indésirables. Une canopée
empêchant une bonne partie des rayons lumineux de parvenir au sol et de faire croître diverses
plantes telles que la verge d’or sera développée plus vite si la densité d’arbres est plus élevée.
C’est donc de cette manière qu’est déterminé le nombre d’arbres à planter pour reboiser le
secteur des résidences G, soit 300 arbres. De ces 300 arbres, 90% (270 arbres) correspondront
directement aux proportions trouvées dans l’échantillonnage (Tableau 2) alors que les 10%
restants (30 arbres) seront composés de d’autres espèces qui apporteront une valeur
écologique supplémentaire en augmentant la biodiversité du futur boisé. Effectivement,
certaines observations antérieures d’espèces n’ont pas été reconduites dans l’échantillonnage
et il serait dommage d’exclure ces espèces de la parcelle à reboiser puisque nous savons que
3
Selon le Réseau de surveillance de plantes exotiques envahissantes [en ligne] :
http://rspee.glu.org/recherche_espece/fiche_espece.php?recordID=3&lan=fr (consulté le 3 juin 2011).
7
celles-ci font partie de l’écosystème de la forêt caducifoliée du Mont Bellevue. Avec l’aide et
l’approbation de Patrice Bourgault, nous avons créé une liste d’arbres et arbustes retrouvés au
Mont Bellevue (Tableau 1) qui seraient pertinents de retrouver dans le futur boisé des
résidences G.
Les données accompagnées d’un astérisque (*) dans le Tableau 2 sont des nombres d’arbres à
planter auxquels on a ajouté un arbre supplémentaire. En effet, en ôtant la proportion de
nerprun bourdaine à se procurer, nous parvenions à un total de 267 arbres à planter. Nous
avons donc ajouté trois arbres, c’est-à-dire un arbre à chaque espèce accompagnée d’un
astérisque, pour arriver à un total de 270 arbres. Nous avons réparti les trois arbres manquant à
ces espèces car ce sont elles qui présentaient le moins d’arbres à planter.
Nous avons répartis le 10% que nous souhaitions accorder aux espèces du Mont Bellevue qui
n’ont pas été dénotées dans l’échantillonnage de façon égale : les 10 espèces de cette liste
seront donc toutes représentées par 3 arbres, pour un total de 30 arbres.
Tableau 1 Arbres et arbustes à se procurer selon des observations antérieures à
l’échantillonnage
Espèces
Nombre d’arbres
à acheter
3
Pin blanc
Pinus strobus
Pin rouge
3
Pinus resinosa
Noisetier à long bec
3
Corylus cornuta
Amélanchier
3
Amelanchier sp.
Sorbier d’Amérique
3
Sorbus americana
Tilleul d’Amérique
3
Tilia americana
Noyer cendré
3
Juglans cinerea
Chêne rouge
3
Quercus rubra
Aubépine
3
Crataegus sp.
Thuya occidental
3
Thuja occidentalis
Total
30
8
Tableau 2 Résultats d’échantillonnage et arbres à se procurer selon ces résultats
Espèces
Érable à sucre
Acer saccharum
Érable rouge
Acer rubrum
Érable de Pennsylvanie
Acer pensylvanicum
Frêne blanc
Fraxinus americana
Frêne rouge
Fraxinus pennsylvanica
Hêtre à grandes feuilles
Fagus grandifolia
Bouleau à papier
Betula papyrifera
Bouleau jaune
Betula alleghaniensis
Bouleau gris
Betula populifolia
Ostryer de Virginie
Ostrya virginiana
Peuplier faux-tremble
Populus tremuloides
Peuplier à grandes dents
Populus grandidentata
Orme d’Amérique
Ulmus americana
Tilleul d’Amérique
Tilia americana
Cerisier tardif
Prunus serotina
Amélanchier
Amelanchier sp.
Sorbier d’Amérique
Sorbus americana
Nerprun bourdaine
Rhamnus frangula
Pruche du Canada
Tsuga canadensis
Sapin baumier
Abies balsamea
Épinette
Picea sp.
Total
Fréquence
relative (%)
Nombre d’arbres à
l’hectare
Nombre d’arbres à se
procurer
18,86
128
51
16,50
112
45
0,69
5
3*
7,63
52
21
0,42
3
2*
7,91
54
21
3,33
23
9
5,27
36
14
0,97
7
3
5,55
38
15
4,16
28
11
0,55
4
2*
2,36
16
6
0,14
1
0
1,39
9
4
0,14
1
0
0,00
0
0
0,55
4
0
16,09
109
43
2,64
18
7
4,85
33
13
100
681
270
9
Proportion des espèces répertoriées dans les parcelles
échantillonnages de la forêt feuillue du Mont Bellevue Strate arbustive
Acer_saccharum
Acer_rubrum
Acer_pensylvanicum
Fraxinus_americana
2,71
Fraxinus_pennsylvanica
13,37
9,50
Fagus_grandifolia
Betula_papyrifera
7,36
12,02
Betula_alleghaniensis
Betula_populifolia
0,19
1,55
5,43
0,19
Ostrya_virginiana
Populus_tremuloides
Populus_grandidentata
0,58
0,00
10,66
1,74
Ulmus_americana
Tilia_americana
10,08
Prunus_serotina
0,58
0,58
1,55
0,39
2,33
Rhamnus_frangula
Amelanchier_sp
17,83
1,36
Sorbus_americana
Tsuga_canadensis
Abies_balsamea
Picea_sp
Image 3 Proportion des différentes espèces retrouvées dans la strate arbustive du Mont
Bellevue
10
Proportion des espèces répertoriées dans les parcelles
échantillonnages de la forêt feuillue du Mont Bellevue Strate arborescente
Acer_saccharum
Acer_rubrum
Acer_pensylvanicum
Fraxinus_americana
2,64
4,85
Fraxinus_pennsylvanica
Fagus_grandifolia
18,86
0,00
Betula_papyrifera
16,09
Betula_alleghaniensis
0,14
Betula_populifolia
0,55
Ostrya_virginiana
1,39
0,14
Populus_tremuloides
2,36
16,50
0,55
Populus_grandidentata
Ulmus_americana
4,16
Tilia_americana
5,55
0,97
Prunus_serotina
7,63
5,27
3,33
0,69
Rhamnus_frangula
Amelanchier_sp
7,91
0,42
Sorbus_americana
Tsuga_canadensis
Abies_balsamea
Picea_sp
Image 4 Proportion des différentes espèces retrouvées dans la strate arborescente du Mont
Bellevue
11
Recommandations
Pour la plantation
- Planter 300 arbres en suivant les espèces et le nombre d’individus mentionnés dans le
rapport;
- Planter les arbres à environ 3 mètres de distance;
- Ne pas planter les arbres tous à égale distance, pour respecter le caractère aléatoire
d’une forêt naturelle;
- Planter davantage les espèces tolérantes à l’ombre près du boisé présent et des arbres
déjà matures;
- Planter les arbres intolérants à l’ombre et dont le nombre est petit aux limites du terrain
à reboiser pour maximiser leur croissance;
- Planter des arbres ayant une hauteur d’environ 4 pieds (1 mètre et demi) : cela devrait
coûter moins cher que de plus grands arbres tout en assurant un meilleur taux de survie
que des petits plants et tout en diminuant le temps nécessaire pour que la plantation
prenne de l’expansion et ressemble à un boisé. Des arbres de cette taille seront aussi
moins sujets à se faire «envahir» par des plantes herbacées que des petits arbres.
Pour l’entretien
- Arroser les nouveaux arbres si l’on fait face à une canicule ou à un temps
particulièrement sec;
- Transférer les feuilles mortes s’accumulant sur le campus à l’automne dans la nouvelle
parcelle boisée, pour amener le sol à ressembler rapidement à un parterre forestier,
tout en fournissant aux nouveaux arbres des nutriments l’année suivante et en
défavorisant la croissance de plantes herbacées poussant normalement dans un champ
en friche;
- Pour les cinq années suivantes, faire un débroussaillage sélectif annuel des plantes
herbacées susceptibles d’envahir la parcelle boisée et d’inhiber la croissance des arbres.
Les arbres devraient avoir développé une canopée suffisante en plus d’avoir atteint une
bonne hauteur après cinq ans pour pouvoir croître sans être inhibés par des plantes
herbacées envahissantes.
- Aucune tonte de gazon ne devrait se faire dans cette parcelle, le but étant de parvenir le
plus rapidement possible à un sol couvert de feuilles et qui ne nécessite aucun
entretien.
12
Préparation de la plantation
Préparation du site
Les arbres ont été commandés le 7 juillet auprès de la Pépinière Cramer4. Les proportions
recommandées n’ont pu être totalement respectées à cause de l’inventaire que la pépinière
possédait. Il a toutefois été décidé de ne commander qu’à cet endroit pour faciliter la logistique
au niveau de la réception de la marchandise.
Tableau 3 Comparaison des arbres à se procurer et des arbres plantés le 26 juillet 2011
Espèces
Érable à sucre - Acer saccharum
Érable rouge - Acer rubrum
Érable de Pennsylvanie - Acer pensylvanicum
Frêne blanc - Fraxinus americana
Frêne rouge - Fraxinus pennsylvanica
Hêtre à grandes feuilles - Fagus grandifolia
Bouleau à papier - Betula papyrifera
Bouleau jaune - Betula alleghaniensis
Bouleau gris - Betula populifolia
Ostryer de Virginie - Ostrya virginiana
Peuplier faux-tremble - Populus tremuloides
Peuplier à grandes dents - Populus grandidentata
Orme d’Amérique - Ulmus americana
Tilleul d’Amérique - Tilia americana
Cerisier tardif - Prunus serotina
Amélanchier - Amelanchier sp.
Sorbier d’Amérique - Sorbus americana
Nerprun bourdaine - Rhamnus frangula
Pruche du Canada - Tsuga canadensis
Sapin baumier - Abies balsamea
Épinette - Picea sp. (Épinette blanche – Picea alba)
Pin blanc - Pinus strobus
Pin rouge - Pinus resinosa
Noisetier à long bec - Corylus cornuta
Noyer cendré - Juglans cinerea
Chêne rouge - Quercus rubra
Aubépine - Crataegus sp.
Thuya occidental - Thuja occidentalis
Peuplier deltoïde – Populus deltoides
Total
4
Nombre d’arbres
à se procurer
51
45
3
21
2
21
9
14
3
15
11
2
6
3
4
3
3
0
43
7
13
3
3
3
3
3
3
3
0
300
Nombre d’arbres
plantés
66
45
3
21
11
0
0
17
0
21
11
0
6
6
4
3
6
0
43
7
13
3
3
0
0
3
3
3
2
300
Pépinière Cramer, 1002, Chemin Dominique, Les Cèdres (Qc), J7T 3A1. Tél. : (450) 452-2121, Télec. :
(450) 452-4053. www.cramer.ca
13
Comme le tableau 3 le montre, plusieurs espèces se sont vues changer de nombre d’arbres,
dues aux contraintes de la pépinière. Ainsi, 22 espèces ont été plantées au lieu de 27. Les
différences majeures concernent l’érable à sucre, pour lequel 15 arbres de plus ont été plantés,
le frêne rouge, pour lequel 9 arbres de plus que prévu ont été plantés, et le bouleau blanc et
l’hêtre à grandes feuilles, pour lesquels aucun arbre n’a été planté. Si les proportions
retrouvées au Parc du Mont Bellevue n’ont pas été respectées complètement, il s’avère tout de
même qu’une grande variété d’espèces indigènes correspondant grossièrement aux fractions
naturelles ont pris racine dans le secteur des résidences G.
Afin de préparer le site à la plantation, nous avons crû utile d’identifier à l’avance
l’emplacement des arbres en plantant dans la terre des petits piquets de bois après lesquels
étaient attachés le nom de chaque arbre sur du ruban forestier. Ces piquets ont été disposés le
19 juillet de manière aléatoire en tentant de respecter, à l’œil, un espace d’environ 1,5 à 2,5 m
entre chacun d’entre eux. L’électricien de l’Université était présent à ce moment pour délimiter
les fils électriques enfouis sous terre. Au moment de les planter, nous avons utilisé un code de 3
couleurs pour indiquer la grosseur que les trous devraient avoir pour les arbres. Nous avons
ainsi peinturé les piquets avec de la peinture en aérosol. Les trous se sont faits les mercredi 20
et jeudi 21 juillet. La terre et la tourbe enlevées ont été placées près de chaque trou. De la
chaux et du paillis ont été achetés, de même que des tuteurs et des attaches-tuteurs. Le
compost utilisé est celui produit par l’Université. Des boyaux d’arrosage ont été installés la
veille. Le compost et le paillis ont été amenés aux
Estimation du matériel utilisé
résidences le 25 juillet également, date à laquelle nous
avons reçu les arbres. Les arbres ont tout de suite été
Compost: ≈30 verges³
séparés par espèce et les plus susceptibles de tomber ont
Paillis : ≈ 30 verges³
été couchés par terre. Les pelles (8), les brouettes (4) et
Chaux : ≈ 6 poches (mais les 10
les râteaux (3) du service d’horticulture, ainsi que les
poches auraient dû être utilisées)
pelles (8), la brouette et les chaudières (environ 30) de la
Tuteurs : ≈ 150
Faculté des Sciences ont été rassemblées soit la veille,
Attache-tuteurs : ≈ 300 pieds
dans un local du D5 (Sciences) ou le matin-même, sur le
terrain de plantation (horticulture).
En bref…
Tâche
Commander les arbres
Réserver la pelle mécanique
Acheter les piquets, la chaux, les tuteurs et les attache-tuteurs
Écrire les noms des 300 arbres sur du ruban forestier
Tondre la pelouse
Installer les piquets
Faire les trous d’arbres
Recevoir la commande d’arbres
Rassembler le matériel
Apporter les tas de compost et de paillis sur le site
Installer les boyaux d’arrosage
Faire baliser les réseaux électriques par l’électricien
14
Date de réalisation
7 juillet
8 juillet
/
Entre le 1er et le 15 juillet
18 juillet
19 juillet
20 et 21 juillet
25 juillet
25 juillet
25 juillet
25 juillet
25 juillet
Préparation de l’activité étudiante
Beaucoup de publicité s’est faite autour de l’activité : le journal Le Collectif a publié un article
invitant les gens à participer à la plantation, et les bulletins facultaires des associations
étudiantes, de même que le FEUS-hebdo, ont également écrit pour inciter les gens à venir
planter. Un événement Facebook a été créé, ce qui a permis de répandre la nouvelle à travers
les groupes de contact des gens et d’avoir une idée du nombre de personnes qui seraient
présentes à l’activité. La FEUS a créé des affiches et les a placées sur ses babillards. L’affiche a
été placée sur le site de l’AGES en format numérique. La CFAK a fait tourner une capsule
publicitaire sur ses ondes et a fait ses émissions en direct de la plantation le 26 juillet. Les
médias suivants ont couvert l’événement : CKOI, Radio-Canada (la radio et la télévision), V-télé,
Estrieplus.com, La Tribune, le Journal de Sherbrooke, 98,5 Montréal (La puissance des mots) et
The Record. Le Service de Communications de l’Université a aussi préparé un article qui a paru
sur usherbrooke.ca.
Le comité environnement de l’AGES s’est monté une petite équipe de bénévoles qui assuraient
d’être présents toute la journée pour préparer le site le jour-même du reboisement, aider les
participants à planter des arbres ou bien en planter eux-mêmes si ces derniers venaient à
manquer. Ils étaient comme une «assurance-participation». Le comité a aussi approché des
commanditaires pour des prix de présence et de la nourriture. Voici les entreprises qui ont
commandité l’événement : La Coopérative de l’Université de Sherbrooke (3 certificats-cadeaux
de 50$), Maxi Grandes-Fourches (100$ de nourriture), Provigo King Est/12e avenue (des caisses
de fruits et des sacs de mini-carottes) et Provigo King Ouest/Lomas (Barres tendres et jus en
poudre). Un livre avait été acheté pour prendre en note le nom et l’adresse courriel des
participants afin de faire tirer des prix de présence. Le Service de sécurité et la Coordonnatrice
de la vie en résidences ont été informés du projet.
En bref…
Tâche
Contacter Le Collectif
Contacter le Service de Communications de l’Université
Contacter la radio étudiante (CFAK)
Trouver commanditaires pour nourriture et prix de présence
Se créer une équipe de bénévoles
Aviser la sécurité
Créer événement Facebook
Inviter médias
Envoyer info-lettres par les associations étudiantes
Distribuer des affiches sur les babillards
Faire des cartons pour identifier les espèces d’arbres
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Date de réalisation
23 juin
12 juillet
20 juin
Entre le 1er et 20 juillet
7 juillet
12 juillet
mi-juillet
12 juillet
Dans les 3 semaines
précédant l’événement
18 juillet
26 juillet
Déroulement de l’activité de reboisement
Les premiers bénévoles sont arrivés vers 8h45 aux résidences. Aussitôt, quelques personnes ont
préparé la table avec la nourriture, pendant que d’autres montaient la tente de l’AGEG. D’autres
ont versé une poignée de chaux et une demi-chaudière de compost dans tous les trous. Certains
autres, finalement, ont commencé à transporter les arbres du lieu de dépôt jusqu’à leurs trous
respectifs. Les participants n’avaient donc pas trop à se casser la tête à transporter les arbres en
brouette, ils étaient près du trou où ils devaient aller. Le début de la plantation avait été
annoncé pour 10h00. Dès cette heure, des participants sont arrivés et l’horticultrice a fait une
présentation sur la méthode appropriée pour planter un arbre. Environ 25 personnes ont assisté
à cette présentation. Vers 11h00, les médias ont commencé à arriver, ce qui était parfait
puisque ça concordait avec le pic d’achalandage. Il y a eu un bon rythme de plantation toute la
journée. Moins d’étudiants étaient présents en après-midi, mais ceux qui étaient présents sont
restés très longtemps et ont planté plusieurs arbres. Le dernier arbre a été planté vers 16h30,
puis les participants ont ramassé des roches et mis de l’ordre sur le site jusqu’à 17h30,
puisqu’une pluie forte tombait déjà depuis une trentaine de minutes. Certains effets ont
d’ailleurs été entreposés aux résidences G13 à cause de l’averse. La CFAK a été présente sur le
site jusqu’à environ 16h00. L’activité a été un réel succès et s’est passée comme prévu. En tout,
environ 70 personnes ont planté des arbres, soit des étudiants de tous les cycles et de toutes les
facultés ouvertes, quelques professeurs et employés de l'Université et même quelques
Sherbrookois curieux! Les étudiants ont beaucoup apprécié, d’après les commentaires reçus. Il y
avait même un couple de cinéastes qui a tourné des images et interviewé des gens tout au long
de la journée pour un projet artistique.
Activités subséquentes
À la suite de la journée de plantation, le terrain a été arrosé à une fréquence d’environ 3 jours.
Le suivi de l’arrosage se fait par le comité environnement de l’AGES, et est supervisé par
l’horticultrice.
Deux semaines plus tard, soit le 9 août, une petite corvée de nettoyage a été organisée de 9h00
à 10h30. Une dizaine d’étudiants se sont présentés pour ramasser des roches restantes de
même que divers autres débris, pour racler le sol et pour attacher les arbres aux tuteurs.
Maintenant, le site est plutôt propre et ne requerra que de l’arrosage jusqu’à l’automne. Puis,
pour les cinq prochaines années environ, le site n’exigera qu’un défrichage au moment
opportun.
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Bilan de l’activité
Points faibles
 Les arbres n’étaient pas répertoriés; il aurait fallu au moins savoir combien d’arbres de
chaque espèce se trouvaient dans un secteur donné pour faciliter la répartition des
plants.
 Le Service d’horticulture ne pensait pas investir autant de temps dans le projet.
 Les trous étaient beaucoup trop gros pour les tailles de mottes des arbres.
 L’affichage a été fait tardivement.
 La recherche de commanditaires s’est fait tardivement.
 Il aurait fallu plus de pelles lors de l’événement.
 Nous avions sous-estimé la quantité de compost et de paillis à notre disposition. Ainsi,
nous aurions pu mettre beaucoup plus de compost par arbre que ce qui a été mis.
 La procédure d’inscription au tirage de prix de présence n’a pas été suffisamment
annoncée et malheureusement, certaines personnes ont omis de s’inscrire à l’endroit où
l’on recueillait les coordonnées.
Points forts
 Plusieurs participants étaient très satisfaits de l’organisation de l’activité. Le fait qu’il
était très simple de planter un arbre a été apprécié.
 Le fait d’intégrer une classe à la planification de l’activité nous assurait dès le départ un
certain nombre d’étudiants.
 S’assurer d’avoir un minimum d’étudiants présents pour la préparation du site jusqu’à la
fin de la journée a vraiment contribué au succès de la journée, car ces quelques
étudiants (environ 8) ont planté une grande proportion des arbres.
 L’horticultrice a donné la formation horticole vers 10h15, devant une trentaine de
bénévoles. Ça a été excellent pour démarrer l’activité et nous assurer que plusieurs gens
savaient alors comment planter un arbre.
 De la nourriture et des breuvages étaient présents en grande quantité.
 Les breuvages étaient en vrac dans des cruches prêtées par le département d’écologie,
les verres étaient compostables, et une bonne part de la nourriture était des fruits nonemballés individuellement. Nous avions une poubelle, un bac de recyclage et un bac de
matière organique à proximité des vivres. Nous avions fait le plus d’efforts possible pour
respecter le principe des 3-RV concernant la nourriture.
 L’AGEG nous a prêté sa grande tente, où l’on a mis la table à nourriture. Ce fût très utile
lorsqu’il s’est mis à pleuvoir!
 Nous avions à proximité une salle (G-13) pour ranger le matériel lorsqu’il s’est mis à
pleuvoir. Ce n’était pas prévu mais ça a été très utile.
 La musique de la radio CFAK créait une ambiance festive.
 Deux cinéastes sont venus filmer l’activité et interviewé des participants, et en feront un
projet artistique. Les images et les émotions de l’événement sont donc immortalisées!
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Remerciements
Merci à M. Alain Webster d’avoir approuvé le projet et réuni les acteurs nécessaires à sa
réussite;
Merci à l’équipe du Service des Immeubles pour leur contribution, de même qu’à Marie-Claude
Gosselin, pour avoir mis du temps et de l’énergie dans le projet avec autant d’enthousiasme
ainsi que pour ses précieux conseils;
Merci au Fonds de Développement Durable de l’Université de Sherbrooke pour le soutien
financier;
Merci à Patrice Bourgault, coordonnateur du microprogramme en écologie appliquée, d’avoir
intégré l’échantillonnage de la forêt feuillue du Parc du Mont Bellevue au cursus scolaire et
d’avoir aidé énormément à la réalisation de ce document;
Merci aux étudiants impliqués dans diverses associations étudiantes qui ont participé à
l’organisation de l’activité et qui ont promu la plantation d’arbres dans leur cercle d’influence;
Merci aux commanditaires, soit Maxi Grandes-Fourches, Provigo King est/12e avenue, Provigo
King ouest/Lomas, la Coopérative de l’Université de Sherbrooke, de même que la FEUS, l’AGEG
et l’AGES, pour avoir fourni nourriture et prix de présence pour l’activité;
Finalement, merci énormément à tous les participants qui ont planté un ou plusieurs arbres le
26 juillet, car le succès final de l’activité de reboisement leur revient.
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