1/11 Lire Philosophie magazine pour mieux réfléchir I. La rubrique « Preuve par l’exemple » Chaque mois, un journaliste de Philosophie magazine explique et développe la thèse d’un philosophe en partant d’un exemple. Une mine, à utiliser sans modération pour réfléchir sur les auteurs et alimenter vos dissertations. Ce tableau présente la plupart de ces rubriques, en indiquant les notions du programme en jeu et les sujets de dissertation qui peuvent être concernés. Lorsque les rubriques sont disponibles sur le site de Philosophie magazine (http://www.philomag.com), le lien à la page de l’article est indiqué. Les autres sont à lire en bibliothèque ou dans votre CDI. N° de la revue Intitulé de l’exemple N°1 avrilmai 2006 Jean-Paul Sartre et le garçon de café http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,jean-paulsartre-et-legarcon-decafe,59.php N°2 juinjuillet 2006 Karl Popper et l’horoscope http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,karlpopper-et-lhoroscope,83 .php N°3 aoûtseptembr e 2006 http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,jeanjacquesrousseau-etla-bonte-dessimples,121.p hp Jean-Jacques Rousseau et la bonté des simples Thèse illustrée par cet exemple Notions en jeu Sujets dans lesquels on peut utiliser l’exemple L’homme se distingue de la chose par La liberté sa conscience, qui fait de lui un être- La conscience pour-soi sans aucune essence, ni L’inconscient fonction déterminée. Cette absence rend l’homme libre, mais aussi capable de mauvaise foi : pour Sartre, l’homme se ment à lui-même lorsqu’il se prétend non libre. Suis-je responsable de mes actes ? Une théorie, pour être scientifique, Théorie et doit être suffisamment précise pour expérience réfutable, c’est-à-dire capable d’être La vérité contredite par l’expérience. C’est pourquoi l’astrologie n’est pas une science : ses énoncés sont tellement généraux qu’ils sont toujours en accord avec l’expérience. Qu’est-ce science ? L’homme à l’état de nature, avant et Autrui indépendamment de toute vie en La société société, est capable de pitié La justice naturellement, c’est-à-dire sans posséder ni raison, ni langage, ni normes instituées de justice et de morale. La vie en société pervertit ce sentiment, qu’il faudra redresser par l’institution de lois. Le sentiment de justice est-il inné ? © Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012. L’inconscient est-il la cause de mes comportements ? Peut-on me reprocher ce que je suis ? qu’une pseudo- La science est-elle vraie ? Penser, c’est dire non Quelle est morale ? l’origine de Peut-on comprendre l’autre ? la 2/11 N°4 octobrenovembre 2006 La cage de fer de David Hume http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,la-cage-defer-de-davidhume,150.ph p N°5 décembre 2006janvier 2007 http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,gastonbachelard-etle-morceaudebois,261.php Peut-on douter de tout ? Peut-on être sûr de quoi que ce soit ? Peut-on prévoir l’avenir ? Peut-on prouver l’existence de Dieu ? Gilbert Ryle et l’université Ryle critique la définition cartésienne La société de l’esprit. Pour Descartes, l’esprit La matière et existe à part du corps, il est une l’esprit substance immatérielle. Ryle se demande si l’esprit ne serait pas juste une organisation, tout comme une université n’est autre que les collèges, les laboratoires, et les bureaux qui la constituent. Faut-il opposer l’esprit et la matière ? Gaston Bachelard et le morceau de bois L’esprit scientifique nécessite que l’on Théorie et résiste au réflexe premier, et à la expérience « première réflexion », que l’on se La vérité méfie des intuitions, des images. Le progrès scientifique n’est ainsi qu’une suite d’erreurs rectifiées. Bachelard prend pour exemple le morceau de bois qui « flotte ». C’est un abus de langage et de l’image qui nous fait dire cela. Devenir scientifique c’est se débarrasser de ces images. La vérité s’oppose-t-elle à l’erreur ? http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,gilbertryle-et-luniversite,22 1.php N°7 mars 2007 Le temps La vérité Théorie et expérience La liberté La preuve ontologique de l’existence La religion de Dieu, selon laquelle si Dieu est un La vérité être parfait, alors il existe nécessairement, puisque s’il n’existait pas, il ne serait pas parfait, est fausse, dit Kant : de même que le concept de cent thalers ne m’enrichit en rien, à la différence de cent thalers réels, de même le concept de Dieu ne contient pas en lui l’existence réelle de Dieu. Dans la phrase « Dieu est un être parfait », le verbe « être » revêt un sens strictement logique, or la différence entre le concept de Dieu et le Dieu réel (s’il existe) n’est pas une différence logique. Emmanuel Kant et le concept de Dieu http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,emmanuelkant-et-leconcept-dedieu,184.php N°6 février 2007 Hume nous demande de nous imaginer suspendus dans une cage, afin de nous montrer que, dans notre expérience, nous sommes toujours confrontés à un coefficient d’incertitude. Pour lui, le monde n’est pas en soi régulier, c’est nous qui, par habitude, projetons dans le futur ce que nous avons expérimenté dans le passé. © Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012. La religion irrationnelle ? est-elle Ne connaît-on que ce que l’on voit ? La connaissance peut-elle être immédiate ? 3/11 N°8 avril 2007 http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,edmundhusserl-et-lamelodie-dutemps,299.ph p N°9 mai 2007 http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,le-soleiltrompeur-despinoza,337.p hp N°10 juin 2007 http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,le-carredesocrate,382.p hp N°11 juilletaoût 2007 http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,lemorceau-desucre-dhenribergson,429. php Edmund Husserl et la mélodie du temps En décrivant l’audition d’une mélodie, Le temps Husserl montre que le présent n’est La conscience pas un simple instant sans épaisseur, mais le passage à travers lequel le passé se projette dans le futur. Écouter de la musique, ce n’est pas entendre des notes qui se succèdent comme des réalités isolées : c’est entendre un rapport entre des sons. Le passé est-il ce qui n’est plus ? Le soleil trompeur de Spinoza Nous ne contemplons pas le soleil en lui-même mais son image : ainsi se trompe-t-on sur la distance réelle qui nous sépare de lui : on a tendance à l’imaginer plus proche qu’il n’est. Spinoza étudie ici le mécanisme à l’œuvre dans cette erreur. Les sens trompent-ils ? La perception Théorie et expérience La vérité La conscience suppose-t-elle la mémoire ? La vérité est-elle au-delà des apparences ? La perception est-elle une connaissance ? Le carré de Socrate Il semble impossible de connaître ce La vérité que nous ne connaissons pas déjà. Et Théorie et donc, aucune science n’est possible. expérience Ainsi, Ménon pose le problème selon lequel si nous cherchons à savoir une chose (notamment, ce qu’est la vertu), c’est que nous n’en possédons pas la connaissance. Comment saurons-nous alors quelle réponse est la bonne ? Nous ne pouvons reconnaître comme vrai que ce que nous savons déjà. Socrate approuve cette théorie en soumettant à un esclave un problème de géométrie. La résolution de ce problème par l’esclave montrera que nous possédons en nous des indices du vrai et du faux. La science est-elle possible ? Le morceau de sucre d’Henri Bergson Le temps vécu, que Bergson appelle Le temps la durée, est fondamentalement La conscience hétérogène, les moments agréables étant ressentis comme beaucoup plus rapides que les moments d’attente, de frustration. Cette durée échappe à la pensée, laquelle ne donne qu’une vision quantitative, régulière, spatiale, du temps. En revanche, à travers une expérience ordinaire, comme celle qui consiste à attendre qu’un morceau de sucre fonde, nous expérimentons que « l’Univers dure ». Le présent existe-t-il ? © Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012. La vérité est-elle évidente ? Le temps existe-t-il indépendamment de nous ? 4/11 N°12 septembr e 2007 Le morceau de cire de Descartes http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,lemorceau-decire-dedescartes,462 .php N°13 octobre 2007 http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,arthurschopenhaue r-et-lesporcsepics,471.php N°14 novembre 2007 http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,mauricemerleauponty-et-lasilhouette-dunami,530.php La perception La vérité Théorie et expérience Les sens trompent-ils ? La vérité est-elle au-delà des apparences ? La perception est-elle une connaissance ? Arthur Schopenhaue r et les porcsépics Les relations sociales sont La société contradictoires. Schopenhauer le montre à travers l’exemple des porcsépics, qui oscillent entre deux souffrances : ou bien ils se serrent les uns les autres pour se tenir chaud, mais alors ils se piquent les uns les autres ; ou bien ils restent éloignés les uns des autres, mais alors ils souffrent du froid. Ainsi montre-t-il que si la société est nécessaire à l’homme, elle le rend également malheureux. Les hommes sont-ils naturellement sociaux ? Leibniz et le bruit de la mer En prenant l’exemple des petites La perception perceptions, insensibles en elles- La conscience mêmes mais sensibles dans un L’inconscient assemblage, Leibniz veut nous montrer qu’il y a différents degrés de conscience, et que la conscience émerge du non-conscient. Sommes-nous conscients de tout ce qui se passe en nous ? La vérité des choses nous apparaît La perception dans leur manifestation phénoménale, La vérité il n’y a rien à chercher derrière ou audelà des apparences. C’est ce que veut nous montrer Merleau-Ponty à travers l’exemple suivant : au milieu de la foule, nous reconnaissons tout de suite un ami, car il se détache par sa manière d’apparaître, son « style ». Les apparences peuvent-elles être vraies ? http://www.p hilomag.com/ article,exemp le,leibniz-etle-bruit-delamer,502.php N°15 décembre 2007janvier 2008 À travers l’exemple du morceau de cire, Descartes nous montre que les sens ne nous donnent à voir que les apparences superficielles et changeantes des choses. La connaissance intellectuelle, construite au moyen de la raison, lui est supérieure. Notons qu’il distingue ici la sensation et la perception MerleauPonty et la silhouette d’un ami © Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012. La conscience réside-t-elle dans l’attention ? Faut-il opposer la conscience et l’inconscient ? 5/11 N°16 février 2008 Martin Heidegger et vieux pont de bois Entre la technique traditionnelle, La technique représentée par un pont de bois, et la technologie moderne, représentée par la centrale électrique, on observe une rupture dans le rapport de l’homme à la nature et au monde. La technique traditionnelle est productrice d’œuvres, qui s’inscrivent dans la nature. La technologie moderne considère la nature comme un ensemble de ressources qu’elle doit nous livrer. Faut-il avoir peur de la technique ? N°18 avril 2008 Les stoïciens et le tir à l’arc Ce qui prime dans le tir à l’arc, pour La liberté les stoïciens, c’est l’intention de l’archer, non la réussite de son geste. Que l’archer réussisse ou échoue, cela n’est pas important, car le résultat est lié à des circonstances extérieures qu’il ne peut maîtriser. Être libre, est-ce faire tout ce qui nous plaît ? N°19 mai 2008 Ludwig Wittgenstein et le bras qui se lève Quand nous levons le bras pour répondre à une question, le voulonsnous consciemment ? À l’occasion de cet exemple, Wittgenstein critique le dualisme cartésien qui suppose que l’âme agit sur le corps. Il faut cesser d’expliquer l’action par la référence à une volonté intérieure du sujet. Sa fameuse thèse des jeux de langage remplacera ce genre d’explications. La liberté La conscience Esprit et matière L’esprit se distingue-t-il de la matière ? Sören Kierkegaard et le sacrifice Dans l’Iliade, le roi Agamemnon doit sacrifier sa fille Iphigénie pour que les vents favorables soufflent sur les bateaux de son armée sur la route de Troie. Dans la Bible, Dieu demande à Dieu de sacrifier son fils Isaac. Contrairement au sacrifice demandé à Agamemnon, qui a un but, le sacrifice d’Iphigénie est injustifiable : Abraham fait l’expérience de la solitude du croyant face à sa foi. Par là, Kierkegaard veut montrer que l’existence concrète est inaccessible au général. Le devoir La religion L’existence et le temps Qu’est-ce que faire son devoir ? http://www. philomag.co m/article,ex emple,marti nheideggeret-le-vieuxpont-debois,562.ph p N°20 juin 2008 © Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012. L’homme est-il le « maître et possesseur de la nature » ? La volonté est-elle libre ? La religion injustifiable ? est-elle 6/11 N°21 juillet 2008 N°22 août 2008 La théière de Bertrand Russell Russell imagine une croyance La religion volontairement absurde : il y aurait une théière en porcelaine trop petite pour être détectée par les téléscopes, qui serait en orbite entre la Terre et Mars. Il fait un parallèle avec la croyance en Dieu, afin de montrer que les croyances religieuses ne tirent leur force que de l’histoire et des habitudes de pensée et de l’humanité. D’où vient la force de nos croyances ? Nelson Goodman et la toile de fenêtre Si vous placez une toile de L’art Rembrandt sur une fenêtre, elle n’a plus valeur d’œuvre d’art, alors que si vous l’accrochez au mur, elle en aura une. Par là, Goodman veut montrer que seul le contexte fait l’œuvre. Quand y a-t-il art ? Toutes les croyances sont-elles irrationnelles ? Qu’est-ce qui distingue une œuvre d’art d’un objet technique ? Qu’est-ce qui fait la valeur d’une œuvre d’art ? N°23 septembr e 2008 Emmanuel Kant et la nature déchaînée N°24 novembre 2008 N°25 décembre 2008janvier 2009 N°26 février 2009 La contemplation des phénomènes La liberté naturels terrifiants donne lieu à une L’art et le expérience esthétique particulière, qui beau correspond au sentiment du sublime. L’art doit-il être beau ? Robert Nozick et W. Chamberlain, le basketteur en Or Nozick défend ici le libertarisme : tout individu doué, tel que le champion de basket des années 1960, a le droit inaliénable de jouir de ses gains, sans se soucier de contribuer au bien-être collectif. Être libre, est-ce faire tout ce que l’on veut ? Sartre et la « Septième symphonie » de Beethoven L’œuvre d’art, par exemple la Septième L’art symphonie, n’est pas un objet réel : elle relève de l’imagination et n’a aucun temps, ni aucun lieu propres. Mais elle dépend tout de même du réel, car nous avons besoin des musiciens ou d’un disque pour l’écouter. L’art s’oppose-t-il au réel ? La façon de concevoir les toilettes La société révèle notre rapport politique, L’inconscient culturel, voire existentiel, au monde. Ainsi Zizek fait-il une analyse de la forme des WC chez les Allemands, les Français, et les Anglais. La société l’individu ? Zizek et la forme des WC © Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012. La liberté La justice La société L’Etat Qu’est-ce que la justice ? Peut-on justifier Providence ? l’État- s’oppose-t-elle Qui parle quand je dis « je » ? à 7/11 N°28 avril 2009 L’écureuil de William James Imaginons un homme tournant La vérité autour d’un arbre pour voir un écureuil, et l’écureuil se mettant à tourner lui-même autour du même arbre afin de lui échapper. L’homme tourne-t-il autour de l’écureuil ou autour de l’arbre ? En réfléchissant à cette question, James montre que la vérité n’est pas unique, mais dépend du point de vue pratique que l’on adopte. La vérité est-elle ce qui est utile ? N°30 juin 2009 Baudrillard et les casseroles antiadhésives Baudrillard analyse ici la façon dont La société les Américains communiquent entre La technique eux, jusque dans leurs relations érotiques. Le contact se passe d’une adhésion réelle et procède par la transmission à distance d’un message. Qu’est-ce autrui ? Le principe d’une allocation universelle est-il juste ? Par exemple, doit-on nourrir ceux qui passent leur temps à surfer à Malibu, en leur donnant ainsi un revenu minimum, alors que la plupart des individus, pendant ce temps, travaillent dur pour gagner leur vie ? Rawls répond par la négative. La justice réside-t-elle dans l’équité ? N°31 juilletaoût 2009 John Rawls et le surfeur de Malibu La justice et le droit La liberté L’État Le travail que comprendre Qu’est-ce que communiquer ? La technique est-elle menace pour l’humanité ? Quelle est l’Etat ? la fonction une de Être libre, est-ce faire tout ce qu’on veut ? Le travail se mesure-t-il à son utilité sociale ? N°33 octobre 2009 N°34 novembre 2009 Claude LéviStrauss et la figure du bricoleur Avec l’exemple du bricoleur, l’auteur Le langage montre que la pensée et la langue des « sauvages » ne sont pas plus simples que les nôtres. Elles forment bien un système articulé. Il ne faut pas comparer la pensée sauvage à la pensée scientifique : leur différence est, non pas de degré, mais de nature. Qu’est-ce que parler ? Le lapin de Willard V.O.Quine Comment savoir si le mot « gavagai » Le langage utilisé par des indigènes en montrant un lapin, désigne ce que nous entendons par lapin ? Selon l’auteur, il est impossible de le savoir : c’est ce qu’il appelle le principe d’indétermination de la traduction. Peut-on traduire une langue dans une autre ? © Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012. Quels sont les rapports entre penser et parler ? 8/11 N°35 décembre 2009janvier 2010 N°37 mars 2010 N°38 avril 2010 N°39 mai 2010 N°40 juin 2010 Les rameurs de David Hume Le bain d’Épictète Le brigand de Jean-Jacques Rousseau La statue de Condillac Aristote et le bloc de marbre À travers l’exemple des rameurs qui La société forment communauté sans promesses, Autrui c’est-à-dire, sans convention, mais La justice parce qu’ils y ont intérêt, l’auteur montre que, dans la société, il est dans mon intérêt d’adopter un certain comportement avec autrui, pourvu qu’il agisse de même avec moi. De même que l’accord instituant l’invention de la justice doit être considéré comme tacite. La justice l’utilité ? L’exemple du bain en piscine Le bonheur publique, utilisé par Épictète, nous Le désir montre que, pour être heureux La liberté malgré les imprévus, mieux vaut accorder ses désirs avec l’ordre du monde. Ainsi, mieux vaut savoir d’avance, et accepter, que la baignade s’accompagne d’inconvénients comme les éclaboussures, afin de ne pas en souffrir par la suite. Être heureux, est-ce vivre au petit bonheur la chance ? En prenant l’exemple du brigand, Le droit Rousseau critique la notion de droit Le devoir du plus fort et montre ce qu’est un La liberté véritable devoir moral. Le brigand qui vous donne l’ordre « la bourse ou la vie » vous contraint de faire quelque chose, mais ne vous oblige en rien. Là où il a recours à la force, il n’y a ni véritable droit, ni surtout morale. Le droit l’intérêt ? Condillac met en scène, dans une expérience de pensée, l’éveil progressif d’une statue à la sensibilité. On y voit éclore la conscience de soi, puis la connaissance du monde. On peut ainsi remonter à l’origine des idées et facultés. Pour Condillac, rien n’est inné, contrairement à ce que pense Descartes. L’expérience est-elle l’origine de nos connaissances ? La conscience La vérité Théorie et expérience La perception En prenant l’exemple d’une statue de Esprit et marbre créée par l’artiste, Aristote matière soutient l’existence de 4 causes dans l’univers. © Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012. repose-t-elle Peut-on agir désintéressée ? de sur manière La société est-elle naturelle ? Faut-il accorder ses désirs à l’ordre du monde ? Le bonheur dépend-il de nous ? repose-t-il sur Le droit n’est-il que le droit du plus fort ? Qu’est-ce que faire son devoir ? Peut-on obéir aux lois et être libre ? Faut-il se méfier des sens ? La perception est-elle le fruit de l’éducation ? Faut-il opposer matière ? esprit Peut-on tout expliquer ? et 9/11 N°41 N°42 septembr e 2010 N°46 février 2011 Le veuf joyeux de Descartes Kant et le grand seigneur Platon et le pluvier Un veuf qui pleure quand il enterre sa femme, ressent en même temps une joie secrète : cet être hypothétique est-il immoral ? Non. D’abord, en effet, il pleure « pour de vrai ». Mais ensuite et surtout, s’il se réjouit, c’est de lui-même, c’est du fait même de pleurer. C’est ce qui se passe au cinéma ou au théâtre. Autrui Esprit et matière L’art L’esprit agit-il sur le corps ? L’empathie est-elle naturelle ? Peut-on s’aimer soi-même ? L’art est-il réalité ? éloigné de la Si je m’incline devant un grand Le devoir seigneur, c’est par crainte et non par Autrui respect. C’est par contrainte et non par obligation. Le respect, comme le devoir, sont des sentiments moraux qui n’ont rien à voir avec l’intérêt, inclination sensible, mais ont à voir avec la raison. Qu’est-ce autrui ? que respecter Qu’est-ce devoir ? qu’un véritable À travers le pluvier, Platon montre Le désir qu’une vie vouée à satisfaire tous ses Le bonheur désirs, à rechercher le plaisir, est une La liberté vie dénuée de sens. Le bonheur réflexion ? suppose-t-il Faut-il satisfaire désirs ? Le désir, souffrir ? est-ce la tous ses qui fait N°48 avril 2011 Bourdieu et la candidature de Coluche La candidature de Coluche en 1981, La société qui avait pour slogan « jusqu’à L’État présent la France est coupée en deux, à présent elle sera pliée en quatre », est révélatrice, selon Bourdieu, du fonctionnement du champ politique. La société est, selon lui, partagée en différents champs (politique, économique, artistique…), qui ont tendance à s’organiser de façon autonome. Mais le champ politique n’est pas complètement détaché du reste de la société. La société est-elle essentiellement politique ? N°49 mai 2011 La nuque de Levinas La nuque des gens devant nous sont, Autrui pour Levinas, comme des visages. Le Le devoir visage n’est en effet rien d’autre que la manifestation d’autrui, et ne se réduit pas à ce que l’on en perçoit. Sinon, on fait de lui un objet. Qu’est-ce l’autre ? © Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012. que respecter 10/11 N°50 juin 2011 N°51 juilletaoût 2011 Saint Augustin et le vol des poires Saint Augustin explique, à propos La liberté d’un souvenir personnel, comment on Le désir peut commettre le mal pour le simple plaisir de le commettre. Sa mauvaise action (voler des poires) n’était pas le fruit d’une inclination sensible (succomber au plaisir de manger des poires), mais une action libre. Suis-je libre de me nuire ? Le temple d’Auguste Comte Au Brésil, existe un temple consacré à La religion la « religion de l’humanité » forgée La société par A. Comte. Pour lui, la religion est avant tout un phénomène social. La religion suppose-t-elle la croyance en Dieu ? Peut-on vouloir le mal ? Qu’est-ce qui fonde la société ? N°52 septembr e 2011 Sénèque et le don sans retour Dans l’Odyssée d’Homère, un roi offre Les échanges à Ulysse un bateau pour rentrer à Ithaque, sans rien demander en échange. Sénèque montre que c’est là le modèle même du véritable don, parce que donner est un acte bon en soi, qui est à lui-même sa propre fin. Un échange désintéressé ? peut-il être N°53 octobre 2011 John Rawls et le partage du gâteau Comment peut-on élaborer des règles La justice de justice qui ne dépendent pas des intérêts de chacun ? L’exemple du gâteau permet à Rawls de dire que celui qui découpe le gâteau doit se servir en dernier : ainsi son intérêt ne nuira pas aux autres ! Cet exemple sert de base à la construction d’une société juste. Ëtre juste, désintéressé ? est-ce être N°55 décembre 2011janvier 2012 Nietzsche et le travailleur zélé Le travailleur zélé contribue au bien Le travail général, mais se détruit aussi par là La société comme individu : il se tue à la tâche. La société nuit-elle à la liberté individuelle ? N°57 mars 2012 Le cocher de Kierkegaard L’homme conscient de son existence est comme le cocher d’un attelage de deux chevaux cavalant à des vitesses différentes. Il oscille entre la tentation de l’éternité, et la tentation du présent. Il est en proie au vertige de la liberté, que Kirkegaard nomme « angoisse ». Le travail détruit-il l’homme ? © Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012. La conscience La liberté Le désir L’existence et le temps La liberté est-elle un fardeau ? La conscience malheureuse ? est-elle Le temps est-il le signe de notre impuissance ?